Revue de presse
“Heureux les amateurs d’histoire musicale ! Voilà qu’est réédité le premier volet d’un duo d’ouvrages passionnants – pour ne pas dire essentiels – qui combleront leur soif de connaissances. Paru en 2009 – et épuisé depuis trop longtemps –, Berlin Sampler se veut particulièrement ambitieux, son auteur Théo Lessour retraçant l’histoire musicale de la capitale allemande, traversant un siècle marqué par l’expressionnisme, le Bauhaus, les cabarets, le nazisme, le communisme, la guerre froide, la scène alternative et finalement la techno. Un panorama étourdissant pour une ville à la richesse musicale renversante, qui n’a jamais cessé dans son histoire de séduire la scène culturelle européenne.”
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” Parfois brocardées, aujourd’hui réhabilitées et louées par les jeunes générations, les années 80, qui virent en France l’arrivée de la gauche au pouvoir, furent une oasis culturelle dans des domaines aussi variés que l’art pictural, la musique, la mode, le design ou le graphisme. Passage en revue d’une époque bénie en compagnie de Jack Lang, Etienne Robial, Frank Darcel. ”
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Une sélection de livres sur la musique parus en 2022 et aimés de l’équipe de Tsugi !
.L’excellente maison d’édition Le mot et le reste, spécialisée dans la musique (mais qui publie aussi de très bons romans) vient de sortir coup sur coup trois livres passionnants, que l’on serait bien inspiré de glisser dans la valise pour les savourer sur la plage ou au bord de la piscine.
“Berlin Sampler – un siècle de musique, du cabaret à la techno”, de Théo Lessour (403 pages, 25€) retrace toute l’histoire de la musique, populaire ou savante de la capitale allemande, si fortement contrariée et bousculée par la politique et l’Histoire. Tour à tour Unterhaltungsmusik (divertissante et inoffensive) et Ernste Musik (sérieuse et austère), la musique allemande vivra les Années folles et les audaces du grand Kurt Weill, avant de s’adonner au swing, puis au rock, qui devient, au début des années 70, un mouvement fascinant et affranchi de l’étalon-or anglo-saxon : le krautrock de Can, de Faust ou de Neu ! s’aventure loin des canons occidentaux ; les délires psychédéliques de Tangerine Dream et les explorations sonores de Kraftwerk dessinent avec trente ans d’avance les grandes lignes de la musique électro et, de Bowie à Nick Cave, on ne compte plus les grands artistes qui sont allés chercher à Berlin l’inspiration. Après la chute du Mur, la mégalopole allemande devient le cœur de la musique de club et le passage obligé pour les DJ de la terre entière. Complet et foisonnant.
Un article à retrouver en ligne
Voici un livre à parcourir dans le détail parce qu’il offre plus d’un siècle musical centré autour d’une ville capitale et fascinante en Europe. Berlin a vécu en une centaine d’années le pire et le meilleur, la douceur et la douleur, l’horreur puis l’avant-garde.
Ici il s’agit de parler de musique avant tout mais forcément dans un contexte politique obligatoire.
A travers quatre chapitres Théo Lessour retrace avec précision l’évolution de la musique qui s’est toujours voulu en avance sur son temps. […]
Tout ceci offre un exceptionnel livre retraçant une histoire de cette ville fantastique à travers sa diversité musicale créative. Un beau sample finalement.
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Cet ouvrage parfaitement documenté et passionnant aborde l’histoire musicale berlinoise, de 1904 à nos jours, à travers les artistes qui ont marqué la cité allemande de leur empreinte mais aussi les mouvements et courants qui ont traversé cette ville phare de l’histoire contemporaine. Depuis Arnold Schönberg, inventeur du dodécaphonisme, jusqu’aux musiques de cabaret réinventées par Kurt Weill et Bertolt Brecht, Berlin connut une effervescence rare avant la Seconde Guerre mondiale. A partir des années 1960, sa situation d’îlot capitaliste derrière le rideau de fer en fit un havre de paix pour les sonorités singulières : le krautrock de Can, l’ambiant cosmique de Tangerine Dream ou de Klaus Schulze, les folies furieuses d’Einstürzende Neubauten, la géniale trilogie berlinoise concoctée par David Bowie et Brian Eno ou encore le blues de Nick Cave. Avant de se réinventer, après la chute du mur, en capitale européenne de la techno. Soit une somme musicale indispensable pour les afficionados de chemins de traverse musicaux.
Maintenant que l’on peut enfin repartir en voyage, je vous ai choisi une sélection de villes qui sentent tout bon le rock. Et on va commencer par Berlin, la ville de Bowie, ou de U2 avec ’‘Acthtung Baby’’, ou de la techno, mais aussi de Nick Cave et de tellement d’autres.
Si vous voulez en savoir plus avant de faire vos valises, je vous conseille de lire l’excellent “Berlin Sampler”. On y apprend donc, par exemple, comment on a organisé des soirées swing sous les bombardements alliés. Cet ouvrage remonte donc loin dans l’histoire, et recense donc les musiciens, les médias et les lieux qui ont compté. C’est idéal avant de partir. Et même si vous ne partez pas, c’est d’ailleurs recommandé aussi.
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Théo Lessour a travaillé son sujet, reliant l’évolution de la musique à la grande histoire dont Berlin a été la victime ou le fer de lance selon les époques. L’auteur explique ce qui a fait le succès ou l’échec de certains genres, en s’appuyant sur de nombreuses références d’albums et de citations d’artistes. […]
Dans ce recueil, on découvre qu’une ville froide comme Berlin a pu être traversée par une grande partie des courants musicaux qui ont fait le vingtième siècle. La musique de cabaret, les mélodies sirupeuses des crooners, les opérettes, le swing américain germanisé, le rock industriel, le punk revendicatif, le bruitisme surprenant, la musique concrète, la proto-techno, le rap, l’acid, la house, l’électronica et tant d’autres parfois inclassables.
Mais ce livre ne se contente pas de lister les styles et de les classer chronologiquement. Chacun d’eux est arrivé à un moment précis de l’histoire de Berlin, il a bénéficié d’une situation particulière : république de Weimar, Seconde Guerre mondiale, édification du mur, Fraction Armée Rouge, réunification des deux Allemagnes… Chaque époque a eu un impact sur la capitale, sur ses habitants et les entraîne dans des directions spécifiques. Rébellion, besoin d’entrer dans le moule, de suivre le mouvement, opposition passive, Et la musique fait partie de ces choix. A l’est comme à l’ouest, les réactions sont différentes, de même que l’accueil qui leur est réservé.
La musique, bien qu’elle soit liée à la société et la gestion du pays, de la ville, n’en véhicule pas pour autant un message sociétal, une revendication. Théo Lessour sait nous brosser le portrait de ces tendances qui veulent faire oublier les problèmes, les difficultés d’une période qui visent à provoquer les auditeurs, à les déranger, ou bien encore celles qui ont un réel message politique.
Au-delà de ces sons et de ces notes, l’auteur nous fait aussi écouter les artistes marquants des différentes décennies, parcourir leurs vies et comprendre leurs ambitions.
Théo Lessour nous parle de musique, certes, mais aussi des endroits où on la joue et de ceux qui la produisent et la diffusent : maisons de disques, labels indépendants, stations de radio, bars… Autant de lieux qui ont leur place aussi dans cette ou plutôt dans ces histoires de Berlin.
Berlin Sampler un siècle de musique, du cabaret à la techno est un bon moyen de mieux comprendre plus d’un siècle de musique berlinoise, à travers ses artistes, ses influences, ses combats et ses aspirations.
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Rebelle, avant-gardiste, politique, insulaire, sans tabou, mondiale… aucune scène musicale ne ressemble à Berlin. Habitant mélomane de la capitale allemande, Théo Lessour s’est plongé dans un siècle de créations, du Dadaïste Raoul Hausmann à la techno du Berghain. Fascinante exploration publiée en 400 pages chez l’éditeur Le Mot et le Reste et commentée en musique au micro de Thierry Sartoretti.
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Initialement parue en 2009 chez la petite, précieuse et hélas disparue maison Ollendorff et Desseins, Berlin Sampler est une somme (ici augmentée) retraçant plus d’un siècle de musique à Berlin, de 1904 à nos jours. Kolossal, d’autant que l’auteur n’élude rien : Schönberg, Weill et Brecht, Dietrich, Bowie, Ash Ra Tempel, Einstürzende Neubauten, Brian Eno, Nick Cave, le Berghain… Un vrai catalogue ? Non, et c’est là tout l’intérêt. Divisé en quatre parties, l’essai présente d’abord l’Ernste- Musik (les musiques classique et contemporaine). Puis s’intéresse à l’Unterhaltungsmusik – en gros, la pop au sens large, de la chanson allemande traditionnelle à la pop “à l’américaine”, du cabaret au jazz. Suit l’A-Musik, pour les créations bruitistes, sonores, plutôt que mélodiques. Et enfin, last but not least, la techno, évidemment. L’auteur se penche généreusement sur chaque œuvre et, à l’opposé d’un bête commentaire factuel et sans vie, offre un point de vue personnel, éclairé et étayé, s’appuyant sur le contexte politique, culturel, économique et social. On peut, dès lors, le butiner au hasard, ou le lire d’une traite, comme une véritable histoire. Genau !
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Le livre de Théo Lessour, Berlin Sampler, est conseillé dans Les Essentiels de Basique sur France 2 !