Revue de presse
“Ce soir dans Banzzai, on se plonge dans Music Connection, les parrains de la musique américaine au XXe siècle (Le Mot et le Reste). Un livre de Steven Jezo Vannier, qui raconte les liens étroits qui unissaient les musiciens et les gangsters aux Etats Unis, de la Nouvelle Orleans à Chicago, en passant par New York et Kansas City !”
Le récit riche et documenté de Steven Jezo-Vannier revient sur la manière dont la mafia a infiltré le monde de la musique pendant la prohibition.
“Captivant et assez hallucinant.”
“Quatre millions d’italiens et siciliens ont traversé l’Atlantique bercés par le rêve américain à l’aube du XXe siècle, aux côtés d’irlandais, européens de l’Est et juifs. Avec dans leurs bagages leur propre culture, souvent violente et brutale, dans la lignée de la mafia sicilienne apte à se fondre dans toutes les opportunités visant à se faire de l’argent facile et sale, notamment en Louisiane, où la Nouvelle-Orléans avec son « Vieux carré français » véritable pépinière de lieux interlopes a été la matrice de la musique américaine née dans les clubs tenus par les malfrats. Le point de départ d’une union étrange où en pleine période de ségrégation envers les noirs, la pègre et les musiciens eux, vont faire une longue route ensemble en faisant abstraction du racisme, chacun y trouvant son compte. Cette naissance du « jass » devenant le jazz – car plus facile à prononcer – Steven Jezo-Vannier la raconte d’une manière savoureuse riche d’anecdotes allant des débuts du business commun où les musiciens noirs sont en vedette alors des ricains blancs lynchent chaque jour des noirs ou les pendent aux arbres dans le sud, générant l’incroyable blues qui noue les tripes qu’est le « Stange fruit » de Billie Holiday. Ainsi nait – en réaction – le blues dit « hot » pour danser et célébrer ce partenariat malfrats et musique, car ce sont les gangsters qui font tourner la pompe à dollars… Intérêt commun et dépendance réciproque et qui va s’accentuer avec la prohibition le 17 janvier 1920 et un trafic d’alcool réalisé à 90% par les Siciliens et les Juifs. Jeux, saloons, bordels, bars… tout devient clandestin et la corruption fonctionne à plein régime. C’est un fantastique voyage dans le temps et dans l’histoire du jazz de Sidney Bechet, Louis Amstrong, Lionel Hampton, Duke Ellington, Earl Hines, Fats Waller… et du blues chanté surtout par les femmes à l’époque via Ma Rainey et la grande Bessie Smith… On découvre l’histoire des premiers microsillons et les subtilités pas toujours évidentes de Cosa nostra qui a favorisé l’innovation musicale en développant les clubs à coups de whisky et de porte-flingues. On y apprend même que Al Capone était (dans sa face cachée) un grand sentimental qui adorait lquand l’orchestre jouait pour lui « Les roses de Picardie » à qui Yves Montand a redonné une seconde jeunesse dans les années 80. Les cornets et trompettes des musiciens étaient alors remplis de billets comme la pochette colorée du chef d’orchestre. Il n’y a pas de bouillonnement musical sans que plane l’ombre d’un doute. Intérêts communs et dépendance réciproque. Un livre qui se déguste avec un bon whisky irlandais et un morceau de Count Basie.”
“Puis en deuxième partie d’émission : une chronique du livre Music Connection de Steven Jezo-Vannier publié chez Le Mot et Le Reste, qui présente le lien entre les origines de la musique américaine et les milieux mafieux des grandes villes, de la Nouvelle-Orléans au début du XXème siècle aux clubs d’Al Capone à Chicago.”
Immarcescible sélection de cadeaux indispensables pour Noël.
Comme tous les ans, Citizen Jazz vient au secours des acheteur·euses de cadeaux en panne d’inspiration. Le·a destinataire aime la musique ? Keep calm and follow the line. Voici, cette année encore, quelques pistes pour des cadeaux sûrs qui, venant d’être publiés, ne risquent pas d’être en double.
La tendance reste la même, à l’approche de la fin d’année, de nombreux petits trésors du jazz sortent tout neufs des archives. Inédits, remasterisés, augmentés, réédités… les enregistrements historiques restent une matière première renouvelable.
Au programme pour 2024 des figures tutélaires : Miles Davis (comme chaque année), Duke Ellington, Art Tatum, Thelonious Monk. Mais aussi une diva, Aretha Franklin, des gangsters, des musiciens plus discrets…