Revue de presse
Je ne saurai trop recommander la lecture de ce livre et je pense qu’il serait bon que des professeurs d’histoire, de droit social proposent des comptes-rendus de lecture. En disant cela, je ne prêche pas pour une idéologue politique particulière, je m’inquiète simplement de la façon dont les médias présentent les diverses manifestations unitaires ou non qui fleurissent en ce premier jour du mois de mai, le mois des cerises qui offrent de si jolis « pendants d’oreilles » comme dit la chanson.
Questions : si je vous parle des trois huit à quoi pensez-vous ? Combien d’entre vous ont pensé au travail en usine rythmé par une journée de travail où les ouvriers sont répartis en trois équipes fournissant huit heures de travail chacune ? Qui sait qu’à l’origine un roi de France entre 871 et 900 divisa la journée en tiers de huit heures consacrés au sommeil, au travail et aux loisirs ? Il faudra attendre le 17ème siècle et un certain Denis Veiras d’Ales pour que l’on repense à la question… Mais cela relève de la préhistoire de la date. Qui se souvient de la répression sanglante de la manifestation de mai 1886 à Chicago où les ouvriers qui jusqu’alors travaillaient jusqu’à 14 heures par jour et manifestaient contre les « jaunes » (briseurs de grève) ont essuyé les tirs des agents de l’Agence Pinkerton et des parodies de justice qui s’en sont suivies ? Est-ce que ce rappel vous fait mesurer l’importance de cette date ? C’est vrai on revendique encore un peu en défilant ce jour-là, mais est-ce que ceux qui marchent savent encore exactement pourquoi ? J’exagère sans doute, mais c’est certainement la faute au confort intellectuel que la société nous offre, vous offre. Tiens, une dernière question : vous souvenez-vous de la célébration du centenaire du mai de Chicago ? Ce devait être en 1986, c’est pas si vieux.
Une lecture indispensable à commenter, à partager.
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