Sélection Grand Prix des lectrices ELLE 2022
les libraires vous en parlent
Solidement documenté par quatre années de recherches, ce thriller haletant lève le voile sur l’univers très secret de l’industrie et du commerce de diamants. Rythme soutenu, courts chapitres, personnages bien campés et dialogues ciselés font de ce premier polar paru en France d’André Jacques une vraie réussite !
Michaël, Librairie Dialogues (Brest)
Alexandre Jobin coulait des jours paisibles à Montréal avant qu’un fantôme du passé ne déboule dans sa boutique d’antiquités. Blessée et poursuivie par des hommes de main russes qui ont l’égorgement facile, Julie Dorval tape à sa porte, en souvenir de leurs années de service dans l’armée canadienne. Elle lui raconte le vol d’un lot de pierres précieuses qu’elle a planifié avec un collègue dans la mine qui les employait au nord du Canada et son besoin impérieux de rejoindre La Mecque des diamantaires : Anvers. Traquée par la police, ses patrons véreux et les services secrets français, elle prend la fuite et s’envole pour l’Europe, laissant sur sa faim un Jobin en manque de sensations fortes. Mais voilà qui tombe bien, la DGSE pense qu’il est le seul à pouvoir lui venir en aide et l’envoie à sa recherche. S’engage alors une course effrénée, parsemée d’affrontements sanglants et de cadavres.
Revue de presse
Voilà un polar comme on les aime, qui démarre tambour battant par une scène mêlant coups de feu et vol de diamants au fin fond du Grand Nord canadien, dans une des plus importantes mine du pays. L’impression de se trouver projeté dans un film d’action dès les premières pages. Celle qui tient l’arme et le sac de pierres précieuses s’appelle Julie Dorval. Ex-militaire, elle travaille dorénavant pour une société de sécurité privée. Elle finit par monter ce coup avec un complice, mais les choses tournent mal. On la retrouve à Montréal, où elle frappe à la porte d’Alexandre Jobin. Devenu antiquaire, c’est un ancien des services secrets canadiens, qu’elle a rencontré au cours d’une mission en Croatie. Lui seul peut l’aider à écouler sa marchandise et, surtout, à échapper à ceux à qui elle l’a volé.
Premier volet d’une trilogie, De Pierres et de sang est un excellent roman noir, mené à un rythme soutenu, au style enlevé comme savent le faire les Québécois et aux expressions surprenantes. C’est un roman d’aventures sur fond de trafic de diamants, de chasse à l’homme, d’assassinats. On voyage du Canada à Anvers et on découvre, grâce aux recherches d’André Jacques, l’envers du décor d’une industrie qui aime garder ses secrets.
Si l’histoire qui y est contée ne vous plaît pas tant pis. J’avoue pour ma part que je la trouve exceptionnelle. Sachez simplement qu’elle est, je crois, en filigrane tout au long de ce roman policier qui mérite bien d’intéresser les lecteurs francophones européens…
L’action commence dans une mine de diamants canadienne par un braquage qui tourne mal. Julie Dorval ex-soldate de l’ombre qui a mené des actions en Croatie est responsable sur cette mine et dispose d’un pass et des codes suffisants. Accompagnée d’Ugiuk un autochtone elle vole un sac de diamants et parvient à s’enfuir avec. […]
Des diamants ‘clandestins’ réinsérés au milieu des diamants officiels par des mines gonflant leur niveau de production et dont la vente sert à alimenter les divers services secrets des pays qui trafiquent et dont les budgets ont été ‘rabotés’ par les gouvernants… C’est violent et sans aucune concession. Les salauds y sont bien des humains. Et Alexandre est bien sympathique.
Comme je suppose qu’après lecture du prologue vous n’êtes pas entré directement dans le roman, marquez une petite pause avant d’entamer l’épilogue qui devrait vous faire le même effet que l’histoire narrée par le conteur. Tant elles sonnent juste…
Une chronique à retrouver en intégralité sur Daily Passions
Alexandre Jobin aime les femmes au caractère bien trempé, la bière et les cigaret tes Du Maurier. Bel homme, la cinquantaine, ce réformé des services secrets canadiens vit tranquillement à Montréal. Jusqu’au jour où Julie Dorval, qu’il a rencontrée lors d’une mission en Europe, débarque dans sa boutique d’antiquités, avec un stock de diamants à écouler. Entre une chanson de Leonard Cohen et un remake québécois de “Fast and Furious”, “De pierres et de sang” est difficile à lâcher. Hâte de découvrir bientôt la suite de la trilogie : “La Bataille de Pavie” et “Ces femmes aux yeux cernés”.
Une chronique à retrouver dans la Sélection du Grand Prix des lectrices ELLE 2022
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J’ai toujours autant de plaisir à lire les auteurs québécois que j’ai découvert grâce à la maison d’édition Le mot et le reste, à chaque fois j’apprends de nouvelles expressions bien de chez eux comme cette fois-ci : « niaise moi pas » ou « quelque chose de croche ».
J’en ai également appris un peu plus sur ce lien liant les diamants et le sang :
Le processus de Kimberley est la réponse politique apportée au problème des « diamants de sang » visant à mettre fin au commerce des diamants bruts issus de zones de guerre. Traité que l’ONU tente de mettre en place pour empêcher le trafic de diamants provenant de pays en guerre comme le Liberta et la Sierra Leone.
L’origine du protocole de Kimberley s’inscrit dans un contexte d’après-guerre froide.
Cette histoire n’est pas sans nous rappeler l’excellent film Blood Diamond. D’ailleurs, elle pourrait être une très bonne recette pour un film d’action avec le soupçon d’aventure, la pincée de polar, l’once d’action ainsi que la dose d’espionnage qu’elle contient.
C’est une histoire palpitante qui démarre sur les chapeaux de roues dès les tous premiers instants pour continuer sur une note rythmée et dynamique tout le long jusque la fin. L’auteur nous tient en haleine constamment. J’ai hâte de lire la suite des aventures d’Alexandre Jobin !
Une chronique à retrouver en intégralité sur Collectif Polar
Un polar fulgurant et voyageur en provenance, une fois n’est pas coutume, de notre “Belle Province”, le Québec. Inutile de vous préciser que le texte est émaillé d’expressions les plus drôlatiques, les plus chatoyantes qui soient. Et, qui plus est, le lecteur apprend de nombreuses choses pour des univers pas nécessairement familier au commun des mortels, car l’action, très vive, démarre dans une mine diamantifère dans le grand Nord Canadien, par le vol de pierres précieuses, dont une énorme pépite mais qui se solde par un mort. Rescapée, la jolie Julie Dorval parvient à s’enfuir mais sa cavale ne fait que commencer, d’abord Montréal où elle contacte son ancien collègue militaire Alexandre Jobin, dit Monsieur Châtillon pour les services secrets, lui-même acoquiné avec Chrysanthy , une explosive intermittente du spectacle. Tout ce beau monde va être poursuivi par une escouade de sbires et sicaires à la solde de la compagnie minière victime du vol mais qui, elle-même, baignait dans un trafic de “pierres sales et sanglantes” ignoble. Entre les truands patibulaires, les séides sans foi ni loi, les diamantaires véreux, des services secrets sulfureux, c’est tout un monde interlope que nous donne à voir cet opus virevoltant, à la langue vibrionnante et aux personnages à la fois dantesques et truculents. Un fort agréable moment de lecture.
Une chronique à retrouver sur Polarmaniaque