La violence, à tout moment, est en embuscade. Mais André Bucher est un poète et la tragédie vire au conte de fées. Il s’attache aux lumières, aux nuages, à la grandeur du ciel, traque les silences, fait parler les non-dits. L’émotion est à fleur de mots, la langue puissamment imagée. Le livre est court, mais il multiplie les points de vue et les formes, se déploie lentement, infuse dans la mémoire des lecteurs. Au point final, il n’a pas dit son dernier mot.
Michel Abescat – Telerama