Revue de presse
Le roman Sur la route, de Jack Kerouac, a été publié en français en 1960. « Ti-Jean, n’oublie jamais que
tu es breton », lui répétait son père. En 1965, celui que l’on surnomme « le père de la beat generation » retourne en France, à la recherche de ses origines bretonnes. Peine perdue. Plus de cinquante plus tard, les deux auteurs tentent de retracer son ancêtre , Urbain-François Le Bihan de Kervoac, habitant en 1720 la localité de Huelgoat , en Bretagne . Sept ans plus tard, il s’embarque pour la Nouvelle-France. C’est là que tout a commencé, affirment les auteurs. Un merveilleux voyage initiatique.
Chassé-croisé entre les errances du pape de la Beat et de son ancêtre breton.
“Ti-Jean n’oublie jamais que tu es breton.” Les paroles de son père resteront gravées en Kerouac jusqu’à sa dernière heure. 1965, premier périple brestois décrit dans Satori à Paris, à peine 24 heures arrosées au cognac. 21 octobre 1959, il décède en Floride quelques jours avant de rejoindre Huelgoat.
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Alternance judicieuse aux allures d’enquête judiciaire. Les pistes ont été brouillées des deux côtés de l’Atlantique : en Bretagne, du vivant de son migrant forcé, la famille de notaires avait déjà effacé ses traces. Un dénouement de polar entre Blazac et Simenon.
Premières phrases
Le 1er juin 1965, l’écrivain américain Jack Kerouac, qui réside en Floride depuis quelques mois avec Gabrielle, sa mère, s’envole seul pour Paris. Il veut voir la capitale et la Bretagne. C’est la seconde fois qu’il vient en France. Il a effectué un périple entre Marseille et Paris, huit ans plus tôt, alors qu’il débarquait de Tanger où vivaient certains de ses amis. A l’époque, il accédait à peine à la notoriété puisque c’est en 1957 que sortit des presses On the road, « le » roman de la beat génération.
Pourquoi ce titre
J’aime beaucoup Jack Kerouac, même si je n’ai encore lu que très peu de ses romans (bien qu’ils soient tous dans ma bibliothèque). C’est un auteur qui me fascine. Avec Jack Kerouac de L’Amérique à la Bretagne, nous avons affaire à une biographie pas comme les autres puisqu’elle met l’accent sur les origines bretonnes de l’auteur. Vous ne le savez peut-être pas, mais je suis bretonne :) et je réside à 1h30 de Huelgoat, le fief des Kerouac. Ce livre ne pouvait donc que doublement m’intéresser !
Mon avis sur Jack Kerouac de L’Amérique à la Bretagne
Pour l’anniversaire des cinquante ans de la mort de Jack Kerouac (en octobre 2019), les éditions Le mot et le reste ont réédité une version actualisée de l’enquête de Patricia Dagier et Hervé Quéméner sur les origines bretonnes de Jack Kerouac, parue précédemment sous le titre Jack Kerouac Breton d’Amérique.
Une enquête complètement passionnante qui commence en 1720 dans le village de Huelgoat en centre Bretagne. On va y faire la connaissance de Urbain-François, un fils de bonne famille. C’est lui qui, suite à quelques ennuis avec la justice, va partir en Nouvelle France (Québec) pour repartir à zéro. Cet Urbain-François est un personnage assez filou et il va faire en sorte de brouiller les pistes en changeant régulièrement de nom pour qu’on ne le retrouve pas. Ce n’est d’ailleurs qu’en 1999 après de très nombreuses recherches que Patricia Dagier qui est généalogiste a réussi à faire le lien entre lui et Jack Kerouac.
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Patricia Dagier et Hervé Quéméner ont fait un incroyable travail avec ce livre, qui plaira assurément à tous les fans du précurseur de la « Beat Generation ».
Jack Kerouac de L’Amérique à la Bretagne est une enquête complètement captivante que je vous recommande très fortement!
Lisez toute la chronique sur Les Passions de Chinouk
Jack Kerouac a passé sa vie à chercher ses racines bretonnes. En fait, depuis que son père lui disait « N’oublies jamais que tu es Breton Ti Jean ».
Il n’a pas oublié, se rendant par deux fois en France pour pister ses origines celtes. Deux échecs dus autant à l’alcool qu’aux fausses archives que ses ancêtres ont laissé traîner dans les états civils du Québec. Lui-même perpétuant une tradition presque familiale, passant de Jean-Louis à Jack.
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De l’autre côté, Hervé Quéméner suit Jack Kérouac sur les routes américaines où il est né en 1922 dans la communauté francophone de Lowell, une ville textile de la Nouvelle Angleterre dans le Massachussetts. S’il n’apprend l’anglais qu’à l’âge de 8 ans, c’est pourtant dans la langue de Shakespeare qu’il va écrire tous ses romans.
Organisés comme deux véritables filatures, « De l’Amérique à la Bretagne » dévoile cette singulière lignée de Kerouac au fil du 18e siècle en Bretagne et au Canada avec, en miroir, le cheminement de celui allait devenir le héraut bien malgré lui de la génération beatnik puis hippies. Et que ce soit Urbain-François ou Jack, l’aventure est autant « Sur la route » que dans les cœurs. Car près de 3 siècle plus tard, chez les Kerouac un seul principe l’emporte : rester breton avant tout. Comme nous tous.
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Sept ouvrages comme sept petits cailloux blancs ramassés au fil de balades littéraires pour vous conduire de L’Amérique à L’Extrême-Orient, en faisant escale en Europe et s’attardant au Moyen-Orient. Une balade qui s’étend sur plusieurs siècles, entre archaïsmes et libertinages, entre belle ouvrage et scénarios. Mais lisez plutôt…
Cet ouvrage n’a que 180 pages au compteur, mais sa densité est singulière : rien n’est en trop, tout est y signifiant. Les deux co-auteurs ont alterné les chapitres, et ce va et vient, entre l’histoire d’un Breton inconnu qui dut quitter la Bretagne pour tenter de se refaire sur des terres « neuves » et l’histoire du « pape » de la Beat Generation, est d’une grande cohérence. En effet, le premier brouille ses traces volontairement et change d’identité avec une aisance médusante, alors que ses écrits finissent par trop peser au second et l’obligent à endosser une identité qui n’est plus tout à fait la sienne.
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Si le livre contribue à démystifier Jack Kerouac, celui-ci reste un personnage emblématique d’une époque. Il nous reste aussi une poésie et une écriture nourries d’expériences incandescentes et cet homme aperçu derrière le mythe, parfois faible, souvent proche des étoiles, exalté, mais qui sut surtout entraîner dans son sillage des êtres en recherche.
Lire la chronique dans on intégralité
L’auteur mythique de la Beat Generation a recherché pendant des années son ancêtre breton, au point de se payer une virée à Brest. En vain. La généalogiste Patricia Dagier raconte comme elle l’a pisté et identifié.
En parcourant les routes de son pays au volant de «Rossinante» et en compagnie de son caniche en 1960 – périple qu’il raconte dans Voyage avec Charley – John Steinbeck digressait sur les états de son pays qui trouvaient un malin plaisir à démultiplier les plaques commémoratives.
«Tout comme les États et les communautés, l’Américain souffre de cette faim [d’histoire, ndlr] et veut se rattacher honnêtement à son passé. Les généalogistes se donnent un travail terrible pour rechercher dans nos débris ancestraux des fragments de grandeur», écrit l’auteur des ouvrages Les Raisins de la colère et Des Souris et des Hommes.
Quasiment à la même époque, Jack Kerouac, étendard de la Beat Generation avec Ginsberg et Burroughs, est à la recherche de son ancêtre qui a quitté la France pour les Amériques. Dans Big Sur, en 1962, le romancier s’exclame, ainsi, en français, l’unique langue qu’il a parlée jusqu’à l’âge de 6 ans: «Je suis Breton m’écrié-je et les ténèbres répondent: “Les poissons de la mer parlent breton”».
Même chose dans La nuit est ma femme. «Il y a un moment où son père déménage près de la mer et durant lequel il évoque ses racines bretonnes», confirme Jean-Christophe Cloutier, auteur de l’ouvrage La vie est d’hommage (aux éditions du Boréal) qui répertorie ses textes rédigés en français.
Fasciné par cette région qu’il fantasme à travers notamment la lecture de divers ouvrages, l’auteur de Sur la route ou des Clochards célestes est allé, vous le verrez, jusqu’à Brest à la recherche de son ancêtre et, même s’il s’en est approché, il ne l’a jamais trouvé. Ce n’est pas le cas de Patricia Dagier. Dans un ouvrage co-écrit avec le journaliste Hervé Quéméner (De l’Amérique à la Bretagne, aux éditions Le Mot et le Reste), la généalogiste bretonne raconte l’obsession de l’auteur pour sa région et les portes qu’il a fallu ouvrir pour parvenir à retrouver ses racines.
Jack ou plutôt Jean-Louis Kerouac a très tôt entendu parler de cet aïeul et de ses racines bretonnes. Son grand-père, ses oncles, «tout le monde cherchait cet ancêtre» qui avait traversé l’Atlantique pour venir s’établir en Nouvelle-France. «Ti-Jean, n’oublie jamais que tu es Breton», lui répétait, sans cesse son père, Léo-Alcide Kirouac. «La graphie Kirouac-Kerouac est fluctuante jusqu’à l’installation de Léo-Alcide aux États-Unis où le patronyme Kerouac s’impose», précise la généalogiste.
Avec la mère du romancier (Gabrielle-Ange Lévesque que Jack appelle «Mémère»), ils ont ainsi émigré du Québec aux États-Unis comme des milliers de Canadiens français durant l’Exode. Pour des raisons économiques, la famille s’établit à Lowell, au cœur du Massachusetts.
Si cette obsession pour la généalogie «est courante» en Amérique du Nord, selon Patricia Dagier, dans le cas de la famille de Jack, l’aspect pécuniaire de l’affaire a, également, joué puisqu’il est dit, de génération en génération, que l’ancêtre était un riche noble répondant au nom de Le Bris de Kerouac. Certains des cousins sont même allés en Bretagne pour espérer toucher un héritage.
Vous allez comprendre qu’ils se sont tous emballés sur sa destinée et n’étaient, du même coup, pas près de le trouver. «Il y a ce qu’on croit, ce qu’on imagine, ce qu’on aimerait et puis il y a ce qui est vrai, j’ai vite compris que l’homme qu’on recherchait n’existait nulle part en Bretagne», raconte Patricia Dagier.
Il lui a fallu dix ans pour reconstituer ce puzzle compliqué après qu’un lointain cousin de Jack (Clément Kirouac –à l’époque le président de l’association de la famille Kirouac) ne l’embarque, «par hasard», dans cette histoire en 1996. La généalogiste s’est rapidement envolée pour le Québec afin de reconstituer son parcours en Nouvelle-France.
En fouillant dans les archives, en comparant divers documents avec ses trouvailles en Bretagne, elle s’est rendue compte que l’ancêtre, arrivé vers 1722–1723, a changé à plusieurs reprises de nom. Il avait toutes les bonnes raisons du monde de cacher sa vraie identité puisqu’il était arrivé de France (de Huelgoat, dans le Finistère, où sa famille était installée) après avoir été soupçonné de vols commis à Saint-Pol-de-Léon et à Cornouaille (Quimper). C’était mal vu pour un fils de notaire, petit bourgeois, à défaut d’être, comme le pensait Jack et les Kerouac d’Amérique, issu de la noblesse.
«À l’époque, les parents qui avaient du mal à éduquer leurs enfants les mettaient à l’écart pendant un certain temps, c’était le plein essor de la Nouvelle-France, on envoyait le gamin récalcitrant aux colonies, pas forcément pour un exil définitif. Là, il s’agissait de l’écarter car il portait préjudice à ses frères et à son père. Il avait espoir de revenir en France, c’est pour cette raison qu’il a pris un faux nom.»
Urbain-François Le Bihan (son vrai nom) a donc seulement voulu repartir de zéro en arrivant aux Amériques. Le 25 janvier 1727, chez un notaire, il signe ainsi Hyacinte Louis Allexandre De K/voach Le Bihan. Cinq ans plus tard, il fait un enfant à Louise Bernier, une fille mineure. Pour éviter la prison, il n’a pas vraiment le choix que de l’épouser mais pour empêcher sa progéniture de lorgner un éventuel héritage, il signe Maurice-Louis Le Bris de Kervoach devant le curé. C’est sur ce nom que tous les Kerouac vont s’appuyer pour le rechercher.
En 1965, lorsque le romancier décide de partir en France à la recherche de ses origines, il fait référence au nom de marié de son ancêtre. «J’essayais de découvrir quelque chose sur mon ancienne famille, j’étais le premier Lebris de Kérouack à remettre les pieds en France, au bout de deux cent dix ans pour essayer d’y voir plus clair», écrit-il dans Satori à Paris, roman dans lequel il raconte son séjour hexagonal.
Il se rend dans diverses bibliothèques de la capitale et notamment aux Archives nationales et à la Bibliothèque nationale pour consulter des documents concernant la maison royale de Bretagne. Bredouille, il prend ensuite la route de la région en train depuis Montparnasse (il a raté son avion). Le temps, sur le trajet, de brandir une bouteille de vin devant un prêtre et de crier «Saint-Brieuck» à un contrôleur dans la nuit bretonne…
Arrivé à Brest, on suit les péripéties de l’auteur qui romance, avec humour, sa quête. Il pose ses valises à l’Hôtel Bellevue, rue Victor Hugo.
Il parle de courses hippiques avec le patron du bar La Cigale. Georges Didier –surnommé «Fournier» dans son roman– avait été interviewé par Hervé Quéméner: «Un gars est entré qui me semblait avoir déjà bu quelques verres. Il m’a commandé un cognac et nous avons commencé à discuter.» C’est Georges Didier qui lui donne le contact de Pierre Le Bris (appelé «Ulysse» dans Satori à Paris) éditeur et libraire qui venait de se faire opérer d’une hernie.
«C’est dans mon appartement, au-dessus de la librairie, que j’ai accueilli Kerouac dont je connaissais les livres. Il s’est installé à mon chevet et a commencé à m’entretenir de ses ancêtres; je lui ai montré mon arbre généalogique (...). Quelque temps plus tard, j’ai bien cru que nous avions une origine commune quand j’ai découvert à deux pas de la ferme familiale à Plomelin [Finistère sud], un étang portant le nom de Kervoac’h.» Les deux hommes vont continuer à s’écrire, comme en témoigne cette lettre de Jack lue par feu Pierre Le Bris.
L’ironie du sort, c’est que Jack Kerouac ne sera pas loin de trouver la trace d’Urbain-François. En 1967, en effet, il croise à New York la route d’un poète breton: Youenn Gwernig. Ce dernier entend dire, comme beaucoup de Bretons, que le romancier est à la poursuite de ses origines. Il lui écrit, puis ils deviennent amis.
En 1969, ils envisageront un voyage ensemble en Bretagne. «Ce qui est extraordinaire c’est que Youenn Gwernig est de Huelgoat et ils envisagent tous les deux ce voyage en ignorant que l’ancêtre vient de cette ville. Ils auraient pu le trouver…»
Ce qu’ils ne feront donc jamais puisque «Ti-Jean» s’éteint la même année. La Bretagne ne l’a en tout cas pas oublié. Une plaque en son honneur a été inaugurée sur le rond-point Kervoac (Kervouach en breton) à Lanmeur d’où la famille était originaire. La première statue de l’auteur aurait été confectionnée par l’artiste bigouden André Péron. Sans oublier la deuxième scène des Vieilles Charrues à Carhaix qui porte, chaque été, son nom.
Les éditions marseillaises Le Mot Et le Reste publient une version actualisée de l’enquête de Patricia Dagier et Hervé Quéméner sur les origines bretonnes de Jack Kerouac. Une belle façon de célébrer le cinquantième anniversaire de la disparition de l’auteur de « Sur la route ».
Nul ne l’ignore plus, Jack Kerouac, jusqu’à sa mort en 1969, à 47 ans, était un sacré luron, enjôleur et séducteur invétéré, grand buveur, casse-cou ; et surtout dynamiteur d’une certaine idée de la littérature et de la culture américaines, aux commandes de « Sur la route » (1957), ce bolide de mots, de sexe, de be-bop et de fureur. Il n’eut guère de disciples de son niveau, n’en déplaise à ses copains de la Beat Generation. Il était tellement unique et ingérable qu’il a fini quasiment seul, perdu dans les brumes de l’alcool, empêtré dans des soucis d’argent et des problèmes conjugaux insolubles. Il n’empêche, la comète a brûlé pour toujours l’âme des lecteurs. Et le génie ravageur nous intéresse d’autant plus qu’il termina sa vie avec des rêves de Bretagne en tête. Histoire de retrouver son dernier grand copain Youenn Gwernig, de humer le berceau familial, enraciné du côté d’Huelgoat…
Drôles de loustics
Ce que l’on ignora longtemps et que ce travail d’enquête a permis d’éclaircir, c’est que l’auteur de « Big Sur » et de « Satori à Paris » avait pour ancêtre, un autre drôle de loustic du nom de Urbain-François Le Bihan de Kervoac. Sa mauvaise réputation était si solidement établie en Finistère qu’il dut s’exiler. Le (paraît-il) peu recommandable fripon partit au Canada en 1727, où il fit souche et où naquit, environ 200 ans plus tard, Jean-Louis Kerouac, « Ti Jean », le futur Jack. Mauvais sang ne saurait donc mentir.
Le journaliste Hervé Quéméner raconte ici le destin cabossé du fantasque chantre de la contre-culture aux États-Unis. Même si ce catholique filial, par sa chère maman, fera mine de honnir le mouvement hippie et ressemblera in fine, pathétique ombre ahurie ou triste double de lui-même, à un réac désabusé. Il est vrai très fortement éthylisé, offrons-lui ces circonstances atténuantes. Tirant des fils ténus à travers les siècles, l’opiniâtre généalogiste Patricia Dagier reconstitue quant à elle le puzzle de la vie de « monsieur Urbain », le mal nommé. Elle établit notamment, au désespoir de ses descendants, que le coquin n’est pas issu d’une vieille noblesse bretonne et que son nom ne saurait être assorti d’une particule que d’aucun aurait aimé dorer à l’or fin. Cette vérité, plus trébuchante que sonnante, valut d’ailleurs à celle qui l’a établie de solides inimitiés Outre-Atlantique où, c’est connu, on aime entretenir les mythes.
Publié pour la troisième fois, et exactement tous les dix ans, d’abord chez An Here, en 1999, puis aux éditions du Télégramme (2009), ce texte, ici amendé et réactualisé, raconte en parallèle les passionnants destins de deux personnages au caractère bien trempé, dont la vie puissante dépasse les plus folles fictions.
Lire l’article sur le site du Télégramme