Ce roman, qui met en scène une figure contemporaine du hard-boiled, un ex-flic cassé par la vie qui noie ses angoisses dans l’alcool et peine à résister à une jolie blonde, se lit d’une traite.
Alexandra Schwartzbrod, Libération
Les libraires vous en parlent
Dans La Bataille de Pavie, André Jacques aborde la question des œuvres d’art volées durant la Deuxième Guerre Mondiale, des circuits de vente et des connexions mafieuses entre le Vieux Continent et le Nouveau Monde. La plume d’André Jacques est toujours aussi fluide, c’est un grand plaisir de lecture et de culture que de cheminer aux côtés d’Alexandre Jobim.
Arnaud Chepfer de la Librairie 47 Degrés Nord
Revue de presse
[…] Ce roman, qui met en scène une figure contemporaine du hard-boiled, un ex-flic cassé par la vie qui noie ses angoisses dans l’alcool et peine à résister à une jolie blonde, se lit d’une traite. Et donne furieusement envie de lire les premiers volumes de la série (qui en comporte cinq), dont la Tendresse du serpent et De Pierres et de Sang. On adore le personnage d’Alexandre Jobin (dont les initiales sont les mêmes que celles de l’auteur québécois) et plus encore celui de Pavie, on aime se balader dans les rues de Rome et Palerme même si l’on patauge dans le sang et l’on rêverait de voir cette plongée dans les monde de l’art et de la mafia portée à l’écran, on voit déjà la course-poursuite à moto dans les ruelles de Palerme ou de Rome, entre poubelles et chats errants.
L’article en intégralité est disponible sur Libération
Avec une belle lame en couverture. Pavie et bataille ça me disait quelque chose… de confirmé par un moteur de recherche. Ce à quoi je pensais, en référence à François 1er et à Charles Quint, est la quatrième bataille de Pavie. Mais comme on s’en doute ce n’est pas de Pavie la ville qu’il est question. […]
Je vous laisse apprécier les diverses péripéties de la bataille… Et vous conseille de lire la page 407 avec l’attention qu’elle mérite. L’auteur y dit entre autre qu’il a voulu « humaniser » son personnage récurrent, le rendre moins froid et c’est à mon avis assez réussi parce qu’au lieu de dire « il est affecté » il nous le montre faisant un tri nostalgique de photos en compagnie d’une bouteille d’alcool, se battre pour empêcher un Iranien de se faire rosser, se gourmander pour boire moins de bière. On dira que si dans le premier volet de cette trilogie (il se doit de retrouver Chrisanti) on avait apprécié son efficacité, dans ce deuxième volet on apprécie ses doutes et ses interrogations, en espérant que dans le dernier on puisse célébrer sa sérénité plutôt qu’un deuil.
Une chronique à retrouver en intégralité sur Daily Passions
Bepolar : Comment est né ce roman ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de l’écrire ?
André Jacques : Ce roman est né d’un personnage : Pavie. Elle apparaissait déjà très brièvement dans un roman précédent La tendresse du serpent. J’ai eu soudain l’idée et l’envie de la ramener et de la mettre cette fois au cœur d’une nouvelle intrigue. C’est un personnage riche, intrigant et fascinant par sa beauté et par sa violence, un personnage que j’ai retrouvé avec plaisir. Il y a comme ça des personnages qu’on a laissé dormir et qui s’avisent un jour de réveiller leur auteur.
Bepolar : Un mot pour commencer sur Alexandre Jobin. Il est antiquaire, et le diagnostic du médecin n’est pas très réjouissant. Il sait que la mort le guette. Qui est-il ? Et pourquoi le mettre aux portes de la mort ? Vous aviez prévu qu’il y ait en plus de l’intrigue une sorte de compte à rebours personnel pour votre héros ?
André Jacques : La bataille de Pavie est le 2e roman paru en France mettant en scène Alexandre, antiquaire, mais aussi retraité des services du renseignement de l’armée canadienne. Mais c’est le 5e paru au Québec. Dans les précédents, Alexandre avait un côté dilettante. Sympathique, certes, mais un peu léger. Le héros sans peur et sans reproche. Une sorte d’Arsène Lupin. Dans La bataille de Pavie, j’ai voulu le fragiliser pour lui donner une certaine profondeur. Sans le « mettre aux portes de la mort », je voulais faire ressortir chez lui une plus forte densité psychologique. Le rendre inquiet pour sa santé et son avenir m’a semblé un bon moyen d’y arriver. De plus, cette fragilisation du héros, cette présence de la mort, ajoute un élément de suspense à l’intrigue. Alexandre va-t-il s’en sortir ? C’est ce que nous saurons en tournant la page… […]
Retrouvez l’interview d’André Jacques en intégralité sur BePolar
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C’est avec plaisir que j’ai retrouvé la plume d’André Jacques et les nouvelles aventures d’Alexandre Jobin. Vous qui lisez aussi, vous le savez, c’est un peu comme des retrouvailles lorsque l’on commence une nouvelle aventure avec les personnages que l’on apprécie. Cette fois-ci, l’auteur fragilise son personnage fétiche tout en le rendant plus humain. Alexandre Jobin a de gros soucis de santé et on le découvre sous un nouveau jour, dans un nouveau rôle, celui d’être père pour la toute première fois de sa vie.
La bataille de Pavie est constituée de plusieurs parties comprenant plusieurs chapitres chacune. Dès le prologue, je suis happée dans le dédale des rues de Palerme. Certes, il y aura moins d’action ensuite que dans le précédent, De pierres et de sang, car c’est une enquête plus longue et plus minutieuse.
André Jacques a choisi de traiter le sujet des œuvres d’art volées au cours de la seconde guerre mondiale et de leur répartition à travers le monde. Elles sont des millions, c’est incroyable. C’est ce que l’on appelle le grand pillage nazi ou Raubkunst ( la spoliation d’ œuvres d’art par le régime nazi) entre 1933 et la fin de la seconde guerre mondiale. Mais le sujet principal reste l’amour d’un père prêt à tout pour sauver son enfant. Et j’ai beaucoup aimé cet aspect-là de l’histoire. Vivement la suite !
Retrouvez la chronique en intégralité sur Collectif Polar
C*‘est une farandole de personnages intriquée dans un scénario d’une rare folie qui défile devant nos yeux ébahis de lecteurs invétérés! C’est à un grand polar que je vous convie*, fondé sur un style chatoyant et un rythme d’enfer, et qui va vous emmener des deux côtés de l’Atlantique, partant du Québec à la France puis l’Italie, y compris la Sicile, sur une vague pulsatile et sans ressac! Alexandre Jobin est un sacré bonhomme, antiquaire reconverti avec un passé complexe et chargé, et à la personnalité pétrie d’humanisme. Alors quand un personnage trouble d’origine vient le trouver pour expertiser de soit-disantes pièces d’exception, il résiste mais cède et commence alors l’aventure, qui, ne se suffisant pas à elle-même, vient s’accompagner d’une seconde en parallèle, retrouver la fille d’une ancienne conquête incarcérée! Et ces deux missions, pour compléter le tableau, doivent se situer en Italie, car les dernières traces de la fille en question se situaient dans ce pays. Une précision loin d’être anodine, cette fille est une tueuse en série, ben oui, tant qu’à faire! Je vous le dis de suite, cette lecture est ni plus ni moins que jouissive et ce n’est pas pour rien que l’auteur est considéré comme le pape du polar dans son pays. Agrément supplémentaire non négligeable, il vous fait prendre connaissance de pays et de villes au patrimoine remarquable dans une langue québécoise étonnamment fleurie. Quelle superbe découverte que ces secondes pérégrinations d’Alexandre Jobin, après une première approche il y a quelque temps.
Une chronique à retrouver sur Polarmaniaque