“Un roman fort, écrit d’une plume incandescente qui raconte la vie de personnages en proie à de douloureuses aventures intérieures et qui affrontent leurs démons en un huis clos fascinant.”
Alain Bosmans, Le Dauphiné libéré
Ce qu’en pensent les libraires :
“Entre ronds-points et montagne, accident, deuil et consolation, voici le nouveau roman d’André Bucher, avec une analyse psychologique fine et tendre des personnages. On peut tordre la douleur et retrouver la sérénité et l’amour. Un – presque – roman feel good !”
Corine, Librairie Polinoise (Poligny)
“On a le plaisir de retrouver son univers, son écriture et son engagement.”
Christian, Librairie Nouvelle (Voiron)
Étonnant, que ce nouveau roman d’André Bucher ! S’il rompt, par son lien avec l’actualité, avec ses précédents, on y retrouve sa poésie qui accompagne ses personnages et sublime la nature. Encore une fois, il nous livre un roman à la fois beau et tendre. Encore une fois, il reste un des auteurs chouchou de la librairie !
Agnès, Librairies des Thermes (Bagnères-de-Luchon)
“La grande joie de retrouver l’écriture d’André Bucher.”
Bertrand, Librairie des Marais (Villefranche-sur-Saône)
”Tordre la douleur est une ode à notre espace commun, à nos strates de vie, nos rides, nos imperfections, nos douleurs, notre résilience, nos combats. André Bucher y chante ses gens et sa terre, ses creux, ses bosses, son aridité, son embrassement, son arôme; Tordre la douleur est un roman à la fois humble et puissant, avec cette pointe de suspense et de tension « à la » Ron Rash, ce qui n’est vraiment pas pour me déplaire.
Fanny, Librairie Le Grenier (Dinan)
Revue de presse
Nous sommes dans une société dure, où tout peut survenir, une rupture d’anévrisme comme une mauvaise chute aux abords d’un rond-point. On s’éteint, soudain, et nous laissons derrière nous la peine, la tristesse, la mélancolie et l’amertume. Surtout, nous laissons la vie vide de sens. Pour ceux qui restent, la vie n’a plus de goût, plus de saveur, simplement de la douleur. Mais il faut, si l’on désire continuer à exister un tant soit peu normalement, la torde cette douleur, de gré ou de force, ou bien sous le jeu toujours inédit, hasardeux, à moins qu’un grand Tout guide tout cela tel un chef d’orchestre facétieux, des rencontres improbables et inattendues. Tordre la douleur d’André Bucher est un peu tout cela à la fois. [...]
Une écriture sensible.
[...]
Avec une économie de mots, très « simplement » choisis, André Bucher esquisse des portraits de personnage arrivés à des points charnières de leur existence. En deuil, d’une façon ou d’une autre, ils doivent tous continuer à avancer. Se heurtant à la vie elle-même, c’est par le partage, l’empathie, qu’ils trouveront une échappatoire à une voie sans issue, celle qui nous guette quand nous ruminons sur le passé au lieu de vivre l’instant présent.
L’écriture de l’auteur s’accorde à la beauté des lieux. André Bucher, sans faire dans le message écologiste, nous évoque à la fois son amour des hommes et celui de la nature. Nous nous trouvons très vite embarqués dans cette histoire, sans qu’il soit possible de lâcher le livre une fois que nous l’avons entamé.
Ce roman porte indubitablement bien son nom. En se montrant altruiste, solidaire, empathique, , la vie des personnages prend une dimension nouvelle. Pardon, résurrection, protection, des mots qui résumeraient un peu le propos de ce livre profondément humain. C’est à regret que nous quittons cet univers dur mais ô combien généreux en émotions. Qui plus est, l’auteur s’avère extrêmement lucide et ose quelques pics bien sentis à l’encontre de certaines manipulations. Avec intelligence, en quelques lignes seulement, il pose une critique bien sentie de la société qui est la nôtre.
Vous l’aurez compris, ce court et magnifique roman nous remet un peu les yeux en face des trous. Avec tact, dans un dosage savamment orchestré, Tordre la douleur est la représentation du chemin à parcourir pour redonner à la vie ses saveurs, mais aussi foi dans une humanité pervertie par des besoins qui n’en sont pas véritablement. Seuls compte finalement la grandeur de certaines âmes, de certaines rencontres. Nous ressortons de ce livre grandis, emplis d’un sentiment de joie qui ne nous quitte pas durant de longues heures. Et c’est énorme.
Une chronique à retrouver en intégralité sur Litzic
Ce mercredi, l’émission B.O.L. Band Originale de Livres a parlé du roman d’André Bucher, Tordre la douleur, sur les ondes de Radio Activ’ !
À réécouter sur Radio Activ’ 101.9 FM
Tordre la douleur est le dixième roman de l’auteur français André Bucher, publié en 2021 aux éditions Le mot et le reste. À travers cette histoire, l’écrivain invite le lecteur dans un voyage empathique à la rencontre des maux qui pèsent le cœur de ses personnages et des relations humaines qui les apaisent.
[...]
Tordre la douleur est un roman relativement court qui plonge le lecteur dans un récit de résilience, où les douleurs des uns se mêlent aux traumatismes des autres pour laisser peu à peu place à l’apaisement. La narration à la troisième personne saute d’une perspective à l’autre pour rendre compte des sentiments de chaque personnage et la façon dont ceux-ci décident d’y faire face. Malgré ces changements de perspective, le lecteur ne se perd pas dans cette narration multiple, qui a le mérite de rester claire.
Le récit se voit cependant compliqué par la plume poétique caractéristique de l’auteur. Si celle-ci présente l’avantage d’offrir des tournures de phrases gracieuses aux amateurs de beaux mots, elle a tendance à rendre la lecture de certains passages laborieuse, ce qui pourrait décourager plus d’un lecteur. Cette tendance est particulièrement apparente dans les descriptions de la nature, qui rappellent l’attachement de l’auteur au monde naturel et sa prédilection pour le genre du nature writing. Les descriptions de la nature hostile en cette période hivernale se présentent comme l’écho de la souffrance des personnages et du processus de guérison qu’ils s’efforcent d’entamer, leur offrant l’espoir d’un calme après la tempête.
André Bucher promet dès le titre et le résumé un récit de douleur explorant les thèmes du deuil, du traumatisme et de la résilience, mais il ne tombe pas dans le piège de se livrer à une narration lugubre et suffocante. Même si la souffrance reste le fil conducteur de l’histoire, celle-ci se veut plutôt empathique et se concentre davantage sur l’évolution émotionnelle des personnages vers une douleur apaisée plutôt que sur leur agonie.
Si les différentes histoires du roman se rejoignent par ses thèmes et ses personnages rassemblés par le destin au fil du récit, l’intrigue manque cependant de densité fictionnelle. Le roman se présente comme un parcours émotionnel, une exploration des sentiments, un voyage de guérison. Ainsi, le lecteur en quête d’intrigue pourrait rapidement chercher le suspense et les tensions qui manquent pour pimenter le récit. On regrette également que certains personnages soient légèrement mis de côté par la narration, comme c’est le cas de Solange et d’Élodie, dont les souffrances complexes auraient mérité une plus grande attention de la part de l’auteur. Malgré tout, le roman fait un bon travail dans son exploration de la souffrance, de la cicatrisation et des relations humaines, en montrant comment chacun d’entre eux trouve en l’autre une source d’apaisement.
Une chronique à retrouver en intégralité sur Le Suricate Magazine
L’histoire. De nos jours, du côté d’un morceau des Alpes. Bernie, Édith, Élodie et Sylvain ont connu des moments difficiles. Du genre dont on se remet très mal, et parfois jamais. Ces quatre-là ne se connaissent pas, ils tracent leur chemin quelque part dans les Alpes-de-Haute-Provence. Les évènements vont les amener à se rencontrer, à tisser quelque chose qui leur est nécessaire pour avoir une chance de continuer. C’est tout ce que vous avez besoin de savoir sur l’histoire.
André Bucher porte les mots au bout de son stylo, il le secoue et ces mots tombent sur le papier, agencés d’une certaine manière, qui lui est propre. Sans s’embarrasser de fioritures, il nous fait sentir la campagne, la vie rurale dans ce qu’elle peut contenir de plus sec, de plus solitaire, de plus dépouillé. Parce que vivre en zone rurale c’est prendre le risque de devoir s’observer, se sonder, et donc de découvrir des choses sur soi que l’on n’aimera pas forcément.
André Bucher connait bien la région sur laquelle il écrit. Il n’a pas son pareil pour faire surgir un orage, aussi violent que fugace. En claquant des doigts, il dégage le ciel qui semble s’ouvrir comme la mer Rouge, d’un bout à l’autre du massif aiguisé dont les pointes tailladent le ventre des nuages. Il y a le froid, l’humidité, des arbres séculaires dressés comme des totems, une armée de totems, et au milieu, un peu perdus, les humains enchâssés dans leurs tourments.
Sans appuyer plus que de raison, l’auteur façonne ses personnages, à coup de coups durs, de peines, de vertiges. Chez lui, Bernie et ses comparses sont semblables à des feuilles d’érables abandonnées par les ramures à l’automne, c’est-à-dire à la merci des vents, ou de l’absence de vent, aux aléas du hasard facétieux, ils sont le bout de bois qui dégringole dans le torrent, qui ne décide de rien, ne maîtrise rien, sauf sa flottaison précaire, précaire comme la vie, comme l’envie.
Ce roman, Tordre la douleur (quel beau titre), c’est peut-être simplement le récit du combat entre le hasard et la résilience. Dernièrement, on a pas mal gratté sur le sujet, la résilience. Un peu trop sans doute. Pas sûr que la résilience survive à ce traitement. L’ironie est partout ma petite dame. Mais de la résilience il y en a dans ces personnages meurtris, parce qu’il en faut pour encore trouver beau une aube quand on a vécu les drames qu’ils ont vécus. Parce que pour parler de résilience, il faut deux ingrédients indispensables : d’abord un drame qui vous fend en deux. Et puis une douleur si imbriquée en vous qu’elle s’installe sur une longue durée, qu’elle vous érode, vous travaille au corps, un sparring-partner plus fort que vous, d’une certaine manière. Là nait la résilience. Si on ne renonce pas, on résiste, juste ce qu’il faut pour ne pas mourir, il y a une période de latence, durant laquelle le cœur et le corps se demandent si ça vaut vraiment le coup, et puis, tel le randonneur en montagne, un pas après l’autre, on bouge de nouveau.
Les personnages d’André Bucher bougent encore, ils ne sont pas morts, cela ne veut pas dire qu’ils ne portent pas en eux une forme de désespoir, que la lumière du matin fait un peu reculer, comme un sourire inattendu, une caresse bienvenue, un repas quand on a faim, le craquement du bois dans la cheminée. Et c’est formulé avec grâce, il y a de la poésie dans l’écriture d’André Bucher, une poésie âpre, tressée à même la nature et les sentiments, et ça donne un curieux vêtement, curieux mais très agréable.
Une chronique à retrouver en intégralité sur Le souffle des mots
Riche de plusieurs histoires entrelacées comme les racines au pied de l’arbre, le livre Tordre la douleur d’André Bucher nous parle à point nommé d’ici et maintenant. Chemin faisant, nous entrons avec lui dans l’intimité des êtres à travers un récit extrêmement attachant qui nous mène jusqu’au long du Jabron. En haut de la Vallée, Bernie et sa femme doivent affronter la mort de leur fils.
La douleur, insoutenable, a eu raison de leur histoire. À Sisteron, Sylvain et Elodie jouent d’une grave malchance lors des premiers mouvements des Gilets Jaunes. La mort, là aussi, survient. Sur le bitume. Plus bas dans le pays, Edith fuit un compagnon violent, refusant son statut de victime et de femme battue. Les chemins de Haute-Provence vont rassembler ces gens cabossés par la vie lors d’une éprouvante période hivernale, où l’affliction des êtres fait écho à celle des arbres, leur offrant un
espoir de guérison, une chance de tordre la douleur, vers un renouveau du printemps de l’âme.
Il n’y a pas de hasard, uniquement des rendez-vous…
Par le pouvoir des mots, ces gens-là se révèlent être non pas des personnages de papier mais bel et bien des humains, faits de chair et de sang, liés aux autres dans le chagrin. Jamais pourtant l’auteur ne les décrit réellement physiquement, laissant au lecteur l’espace et le silence suffisant, par touches
subtiles, pour s’en approcher. Bernie lui-même est d’une pudeur extrême.
L’écriture fluide d’André Bucher continue de tisser ainsi, au fil des années de son existence dans la Vallée, une œuvre lumineuse tout en abordant la part sombre des drames humains et le mal fait à la nature. Il met ses rêves en marche, il construit un monde épris de liberté, d’égalité et de justice.
Au passage, ce récit-là saisit la colère sourde et l’humeur bouillonnante des laissés pour compte de la société, égratignant le système politique et économique en place, mais s’échappe des ronds-points médiatisés pour accompagner quelques amis chers et s’élever vers les hauteurs de l’espérance et les forces salvatrices des arbres. Car nous sommes aussi de l’étoffe dont sont tissés les rêves… Il va s’agir de vivre librement et délibérément, sur la terre ferme, dans les habitats et des lopins de terre obtenus
à la sueur du travail, muscles noués, avec des convictions d’entraide ouvertes, accueillantes. Le salut passe par l’intégrité. En point d’orgue, la forêt, soumise au premier chef à la tourmente d’une tempête, entonne elle aussi un chant de deuil, de souvenir, de reconstruction et de réparation du malheur.
Complainte poétique s’il en est, comme seul André Bucher, dans sa veille solitaire, chaleureuse et empathique, peut nous offrir, en liant l’histoire de Bernie, Edith, Sylvain et Elodie à celle de la Vallée.
J’aime énormément l’écriture d’André Bucher que j’ai découvert avec « Déneiger le ciel » qui fut un énorme coup de cœur ! Les titres de ses romans sont juste sublimes, tout comme son écriture. Pour « Tordre la Douleur » le Mot et le Reste m’ont fait l’immense surprise de me l’envoyer dédicacé ! Quelle joie et quelle délicate attention. Merci encore pour à eux ce cadeau.
[...]
Avec « Tordre la douleur« , André Bucher nous offre un roman où la beauté côtoie la tristesse. Beauté des paysages de la Drome chère à son coeur, où la rudesse des hivers forge les caractères. Tristesses des personnages qui vont tous vivre un drame familial.
Dans la première moitié du roman, André nous présente ses protagonistes et leurs douleurs : pertes violentes d’un enfant, d’une mère, violence conjugale. Pas de grandiloquence dans ces propos, il reste pudique sur les faits et les sentiments en sont exacerbés.
Au début, chaque personnage évolue dans son univers pour petit à petit se rejoindre et s’aider, chacun à leur façon.
Ce roman est d’une délicatesse incroyable, on est triste pour les personnages tout en étant émerveillé pas ses descriptions de paysages.
L’écriture d’André Bucher est tellement belle, poétique, douce et pudique. Il a un don pour parler des gens simples attachés à leur terre, pour nous décrire sa région qu’il aime temps. J’ai pris un aller simple pour la vallée du Jabron avec ce récit. Même le conflit des gilets jaunes, qu’il aborde ici passe parfaitement, alors que je suis très réfractaire à ce genre de récit d’habitude.
Tordre la douleur est une histoire triste et lumineuse qui sent bon la montagne et la forêt. Un roman magnifiquement bien écrit que je vous invite fortement à découvrir.
Une chronique à retrouver sur Les passions de chinouk
C’est une voix bourrue, rude, brute, en accord avec le paysage de montagne et les rapides changements de temps, qui se fait entendre, qui s’élève et s’adoucit pour conter de petits faits, de petites existences brisées par le quotidien, par le cours des choses, ce qu’on n’attend pas, ce qu’on ne supporte plus… un trop-plein d’injustice, de minuscules gouttes qui font déborder le vase ou d’un raz-de-marée brisant une existence… la vie à vif, qui décape.
C’est une série de faits divers advenus à des personnages qui ne se connaissaient pas, et qui se rencontrent, un destin commun, comme on dit un pot commun, de brindilles ballottées.
La voix des hommes se mêle, sans la reconnaître, sans se reconnaître, à celle de la nature, la re-lisant, l’accompagnant parfois sans la déchiffrer : « La neige, cette douceur sourde surgie de la nuit assiégée, attisée par le vent, se durcissait à vue d’œil et en propulsant ses cristaux à l’horizontale, elle leur fouettait le visage » (p.122).
*Ce sont quelques vies qui se croisent, qui n’auraient pas dû être là au moment où*… à la survenue de faits plus ou moins petits, qui s’entrechoquent : une mort accidentelle, une mort « bête » comme on le dit de toutes, une rencontre fortuite : des vies mises en morceaux par la disparition d’un être cher : le fils de Bernie, la mère de Sylvain, une femme battue qui fuit, et par toutes ces déchirures se laisse entrevoir aussi la trame d’une autre vie, un espoir, un après.
Et tout au long, un chien qui suit les événements, dont on ne sait pas bien à qui il appartient, comme un témoin, un fil conducteur : « Et ce chien auquel tout d’abord nul ne prête attention ni ne sait d’ailleurs à qui il appartient. Ce chien qui se couche devant la civière et se met à gémir » (p.36), « (…) il avait à nouveau rencontré ce chien qui dans un étrange mimétisme, se livrait au même manège sur le théâtre de l’accident » (p.74). C’est aussi au chien qu’on demande : « Doit-on tendre ou tordre la douleur ? » (p.102).
Faisant écho, la voix du narrateur s’adoucit à la misère et au malheur, c’est lui qui donne à la nature son viatique d’apaisement, ainsi des arbres : « Confronté à cette complainte si proche du murmure, Bernie estimait que seules des oreilles délicates, en prise directe avec le cœur, étaient capables et dignes de l’entendre » (p.84).
Quel est le sens de la douleur ? Quelle est la résistance de l’homme face à ce qui survient ? Comment continuer quand on se retourne… ? Peut-être, si et seulement si, et encore peut-être on est éveillé : « Elle huma l’air et son odeur singulière. Les fruits en coton de la neige se répandaient à nouveau sur la plaine comme un doux duvet sur une blessure » (p.152).
Retrouvez la chronique sur La Cause Littéraire
André Bucher sait que le passage terrestre sera ardu. Ce qu’on a oublié de vous prévenir à votre naissance. Il le montre bien dans son dixième roman Tordre la douleur. En période hivernale, il nous présente un panorama de gens qui connaissent entre autres l’épreuve de la mort. Le poète l’a dit, elle a des douleurs à nulle autre pareille. C’est un ouvrage qui chevauche la nouvelle et le roman. A la différence que les personnages vont se retrouver à la fin dans les Alpes-de-Haute-Provence. L’occasion pour eux de tordre la douleur qui donne cette expression au titre. Donc se terminant sur une note d’espoir en raison de la solidarité dans l’affliction. Ceux et celles qui aiment les portraits psychologiques soignés seront ici comme dans une bonbonnière.
Une chronique à retrouver sur Culturehebdo
Aurélie et Daniel présentent : Brodway de Fabrice Caro (Gallimard), Le bazar du zèbre à pois de Raphaëlle Giordano (Plon), La vraie vie de Aline Dieudonné (Livre de poche), L’enfant parfaite de Vanessa Bamberger (Liana Levi), Nos corps étrangers de Carine Joaquim (La manufacture de livres) et Tordre la douleur de André Bucher (Le mot et le reste).
Une émission à réécouter sur Alternantes FM
Destins d’hiver au cœur du Jabron.
La forêt est une entité enjambant les époques, et pour André Bucher qui s’y est niché depuis toujours pour cultiver son jardin, la Vallée du Jabron, austère, pentue, décharnée mais grandiose, représente pour lui comme un Grand canyon synonyme d’aventures et de destins ruraux. De ceux, qui entre garages improbables du bout du monde et cabanes peuplées de chouettes ou autres chauves-souris, font des films sublimes sur la nature. A l’image du merveilleux Into the wild de Sean Penn. Avec en toile de fond sonore, un vieil air de J-J Cale ou Léonard Cohen qui résonne. Mais dans ce paysage mystérieux où les cerfs et les toiles argentées par le froid céleste semblent descendre en rappel de la Voie lactée, il faut savourer chaque mot d’André Bucher comme une gourmandise.
Et se lire à haute voix – intérieurement – chaque phrase sculptée de ces mots charnus à l’envi pour s’en repaitre pleinement.
Car ici les intrigues sont avant tout montagnardes, même si la ville n’est pas loin sans pour autant convaincre si ce n’est le temps d’un verre (ou plus) au bistrot. On s’y accroche pourtant, rudement parfois, à la façon rugueuse des paysans, des solitaires, des chômeurs complotistes sur les bords qui chargent un peu trop sur le jaune, et des femmes, silencieuses, dociles ou rebelles dont la vie change un jour sur un coup de dés ou un coup de tête…
Le temps s’y déroule lentement au rythme des oiseaux qui piaillent, avec parfois le bruit d’une roche qui se brise en se détachant de la falaise ou celui d’un fusil qui claque dans la forêt et chasse l’intrus…
A quelques encablures du polar, André Bucher nous entraine toujours dans le même décor depuis des lustres, mais on ne se lasse pas de traverser les ruisseaux, les orages, les tempêtes de neige, les sous-bois moussus où les chanterelles font un tapis ocré, et suivre les pas de ces destins d’hiver qu’il dépeint si bien. Tel un peintre tenant une palette où les verts et les roux abondent, avec quelques touches de jaune pour donner la vie. « Que pouvait encore espérer le vieil homme, écrit-il. Sinon chanter le blues ? »
Une chronique à retrouver sur Blues et Polar
André Bucher sera l’invité de Radio Libertaire pour parler de son roman Tordre la douleur.
Écouter l’émission
Tordre la douleur quel joli titre qui nous annonce un livre à fleur de sentiment. L’expression c’est à fleur de peau mais sentiment est plus parlant je trouve.
André Bucher je me souviens d’une rencontre dans une bibliothèque voisine il y a quelques années. Un homme étonnant, au plus près de la nature. Bernie on se dit que c’est lui lorsque l’on voit sa photo. En tout cas c’est sa région, ses montagnes, ses arbres et cette grande connaissance d’un monde assez mystérieux pour les citadins.
Destins croisés de quelques personnages qui ont en commun cette douleur qu’il faudra bien extirper pour continuer à vivre et sous fond de combat social, ah ces gilets jaunes que l’on rencontrent souvent dans les romans. C’est un témoignage utile quand on aura oublié ou que l’on ne pourra plus supporter d’entendre comment à été déformé leur combat.
Bernie c’est le personnage central, on suivra son parcours dans cette montagne hivernale, on l’écoutera parler des arbres, des animaux, du vent et de la neige… Rude, courageux, droit il prendra soin d’Edith, trouvé sur une route. L’autre histoire c’est celle d’un “gamin” des ronds-points dont la mère vient d’être tuée lors d’un barrage. Un roman dont les personnages se font échos avec une force touchante.
André Bucher a une écriture poétique, qui nous met au coeur de ces paysages. Militant ce sorte d’ermite sans concession est un sacré observateur qui a su placer ses personnages dans une histoire qui fait sens.
Sinon j’ai beaucoup aimé comment il parle de notre président actuel, un petit coup de griffe bien utile. Ce livre n’est pas qu’un nature writing.
Je n’ai pas trouvé de nom d’auteur pour le cliché en couverture et j’aurais voulu féliciter celui ou celle qui l’avait choisi pour si bien illustrer ce court roman contemporain. J’insiste sur contemporain parce que le point de départ en est un accident survenu sur un rond-point occupé par des « Gilets Jaunes » (souvenez-vous c’était il n’y a pas si longtemps : des manifestations de colère en France). Une jeune femme pressée de retrouver sa fille malade avait tué une brave femme.
Là, l’auteur imagine le rapport qui s’établit, d’une part, entre cette jeune femme et les deux enfants adultes de la morte et, d’autre part, celui qui s’installe entre un « vieux solitaire » que sa femme a quitté suite au décès de leur fils (de quarante-deux ans) et une femme serveuse de restaurant, compagne du restaurateur, qui s’est enfuie après avoir subi des coups de trop.
Nous sommes loin de la ville en pleine montagne (Alpilles), un peu au cœur de l’hiver pour des personnes malmenées par la vie. Les personnages sont simplement des personnes comme celles que l’on peut croiser dans nos vies. Des personnes qui cherchent juste à échapper à ce qui les coince. Et l’auteur nous dit – je crois – que ce qui nous bloque c’est l’absence de rapport au « vrai ». Notre oubli de la relation à la nature celle avec un grand N comme celle de l’humain… Et il place sur le chemin des personnages une biche et un labrador…
C’est finement écrit pour notre très bon plaisir de lecture… et notre capacité à nous émouvoir. Mais ce n’est pas mélo pour autant… Une lecture de coin du feu pour se réchauffer l’âme.
Une chronique à retrouver sur Daily Passions
La Rentrée littéraire d’hiver se réinvente à son tour. Du 1er au 10 février 2021, retrouvez les auteurs d’Auvergne-Rhône-Alpes en ligne. 2 vidéos seront publiées chaque jour, à 12h et à 17h, pour vous présenter la diversité de la création littéraire de la région. Les 16 auteurs s’entretiennent avec Danielle Maurel, journaliste et critique littéraire, et vous présentent leurs nouvelles publications. A regarder en ligne sur la chaîne Youtube et la page Facebook d’Auvergne-Rhône-Alpes Livre et Lecture, puis à retrouver en librairie, bien sûr.
La présentation d’André Bucher est à revoir sur Youtube
Trois faits divers, trois éclats de vie. Par hasard, par le mouvement imprévisible des ricochets, ces trois trajectoires vont se rencontrer.
Bernie et sa femme ont perdu leur unique enfant. Il n’était ni très jeune, ni très malade, il a tout simplement fait un malaise et il s’est écroulé. Annie et Bernie n’ont jamais pu reconstruire leur vie commune, la mort de leur fils a eu raison des 43 ans passés ensemble. Désormais, leur existence endeuillée ne trouve plus la solidarité nécessaire et ils vivent sur des orbites différentes, s’éloignant l’un de l’autre chaque jour un peu plus. Rien ne les relie plus, les souvenirs communs sont trop pénibles et douloureux pour être vécus à deux.
[...]
Comment survivre à la mort d’un proche, à celle qu’on a malgré soi donnée ou qui vous menace ? Comment survivre et prendre soin des autres malgré le chagrin et la solitude ?
Chacun va trouver en lui une façon de se reconstruire et d’aimer à nouveau, la force de tendre la main, de faire confiance et de surmonter son traumatisme pour aller vers un lendemain.
Très beaux personnages plein d’une force insoupçonnée, que l’amour des autres répare doucement.
Une chronique à retrouver en intégralité sur le blog En lisant, en écrivant
Josiane Chériau a lu et aimé Tordre la douleur et en parle dans l’émission “Un livre, un jour” sur Radio Zinzine Limans.
Des personnages cabossés que le récit ramasse sur le bas-côté de la vie, des histoires d’amour un peu ébréchées et la montagne pour théâtre de ces dialogues de la vie et de la mort, où l’Homme, en toute humilité et en pleine humanité, se met au diapason de l’éclat de la neige, des fulgurances du vent glacé et de la majesté des arbres.
Les livres d’André Bucher se ressemblent, ils font « famille », mais comme dans toute fratrie, chacun a sa personnalité. Cette fois, ce sont des parents orphelins, des mamans solitaires et des enfants abandonnés par la cruauté de l’existence qui promènent leurs silhouettes désenchantées dans ce roman clair et simple écrit sur fond de « déclassement social », de gilets jaunes et de quotidien pas toujours folichon. Mais il n’y a ici, ni complaisance, ni misérabilisme. C’est avec fierté et dignité que les mots regardent le lecteur, l’incomparable « petite musique » d’André Bucher faisant une nouvelle fois danser les phrases.
Écrivain-né et bûcheron de métier, il publie ici son dixième roman, et nous administre une fois encore son remède, cette potion littéraire (avouons-le assez magique) où se mélangent esprit anarcho-libertaire, connaissance profonde de la nature, qu’il décrit une nouvelle fois comme peu savent le faire, et un amour de l’autre, des femmes en particulier, une empathie qui serre le cœur. Du haut de ses 75 ans et depuis les cimes de la Drôme, du côté de Montfroc, il est notre « école du Montana » à lui tout seul, un petit cousin du XXIe siècle de Giono, Ludovic Massé, Ramuz ou Mario Rigoni Stern. Après avoir lu « Tordre la douleur », – qui nous donne une furieuse envie de nous replonger dans « Le pays qui vient de loin », « Déneiger le ciel » ou « À l’écart » – on a du mal à redescendre. L’ivresse des sommets, probablement…
L’éditeur Le mot et le reste publie, en parallèle de ce nouveau texte, l’édition en poche de « La cascade aux miroirs » qui, une fois n’est pas coutume, se déroule en Camargue.
La chronique est à retrouver sur Le Télégramme
«Un roman à l’architecture qui tient debout»
André Bucher de Montfroc (26) vient de sortir son dernier roman chez Le mot et le reste. L’architecture de «Tordre la douleur» ressemble à un arbre et déploie les branches de son histoire
[...]
La nature est un personnage à part entière et puissant dans vos romans. Quel rôle lui attribuezvous dans « Tordre la douleur » ?
Dans mon livre précédent « Un court instant de grâce » la nature était en danger à cause d’un projet de centrale à bio masse,mon roman était plus militant. Là, il se situe en 2018 mais j’anticipe la tempête de 2019, la forêt est menacée par les dégâts de la neige, et ses conséquences, sur les arbres. Pour moi, c’est intimement lié entre les êtres et les éléments naturels, je ne veux pas dissocier.
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Votre écriture si poétique donne de la chair aux éléments. D’où vous vient cette faculté de traduire les paysages ?
Étant installé depuis 1975 dans la vallée du Jabron, j’ai eu tout loisir de les parcourir en y vivant, travaillant, plantant… De ressentir aussi, et de développer l’imaginaire. J’écris dans la nature et non pas sur la nature. Je fais un gros travail sur les métaphores. Avec la nature, on peut sombrer dans les clichés, même Giono parfois, il faut faire très attention. C’est un travail contemplatif, sensoriel avec pour enjeu ensuite d’arriver à retransmettre.
[...]
Comprenez-vous qu’on dise que vous êtes l’une des voix les plus singulières de la littératu re française ?
Ce n’est pas complètement faux, et c’est plutôt un compliment. Il faut se méfier des étiquettes, mais ce n’est pas simplement un argument éditorial ni du marketing, je ne le ressens pas comme ça. Et les lecteurs me disent qu’ils ne trouvent pas ailleurs des romans comme les miens, c’est la meilleure récompense.
Une interview parue dans La Tribune
Ce 10e roman d’André Bucher rompt avec les précédents, tout en gardant la prose poétique de l’auteur pour chanter la nature.
Le ton du livre est donné par le titre, renforcé par le tronc noueux de la couverture teintée de vert, et confirmé par le résumé de l’éditeur.
[...]
Le destin de ces personnages va tisser des rencontres entre regrets et espoirs, douleur et résilience.
Cette fois-ci, André Bucher « descend de sa montagne » pour aborder la situation sociale et politique, égratignant au passage nos dirigeants et le système actuel. Il aborde ici plusieurs sujets sociaux, tels que la révolte des gilets jaunes, le deuil prématuré et la maltraitance des femmes. Il ne s’arrête pas au malheur, mais poursuit vers la reconstruction et sa réussite grâce aux rencontres, à l’acceptation, à l’entraide.
En lisant le résumé, j’avais peur de tomber dans le glauque dont pas grand monde n’a envie en ce moment… mais l’auteur a su éviter le piège du pathos. Chaque personnage est bien planté (normal pour un forestier) et le jeu d’assemblage des caractères est finement ciselé dans leur évolution. Le titre est un peu fort et risque de repousser, alors qu’en réalité, cette histoire est lumineuse, partant du quotidien, malheureusement ordinaire pour certains, pour s’ouvrir, offrant à chaque personnage un peu de lumière.
Par certains aspects, j’ai trouvé ce roman plus ouvert que les autres où jalousie, rancœur, sournoiseries, secrets de famille et règlements de comptes habitaient les montagnes, et ayant sur moi une tendance à me sentir enfermé dans la forêt et les comportements ancestraux de paysans bourrus.
Cela ne m’empêchait pas d’apprécier l’écriture poétique d’André que l’on retrouve ici beaucoup plus aérienne, plus fluide encore, comme dépouillée malgré le poids de l’histoire.
Derrière un aspect sombre, une histoire lumineuse et très humaine… un nouvel André Bucher à découvrir.
Une chronique à retrouver sur le blog de Dominique Lin
Ma première lecture d’André Bucher, ce fut « Le cabaret des oiseaux », un pur enchantement d’une intense poésie. Ce fut un gros coup de cœur, et j’ai aimé ensuite « Le pays qui vient de loin » et « Pays à vendre ». Ce dernier je lui ai acheté lors d’une dédicace à la Maison de la Presse de St Chély d’Apcher, pour une foire dans le village. Comme lui, j’aime ces régions propices à la poésie, à la contemplation de paysages; il vit dans la vallée du Jabron. Vous trouverez facilement des topos sur son parcours atypique et sur sa vie.
En tous cas, j’ai eu beaucoup de plaisir à retrouver dans ce court roman ce qui m’a tant plu chez lui, à savoir son talent à parler de la nature ( et j’éviterai de parler de « nature writing », même si on retrouve chez cet écrivain les thèmes de cette veine littéraire américaine, l’échelle et les points de vue diffèrent ), c’est ce que je préfère dans ses livres. Je crois que j’aimerai lire un texte de lui sans présence humaine – s’il en existe un, je suis preneuse ! -. Néanmoins, André Bucher sait faire de très beaux portraits et ici j’adore Bernie; il est pour moi, humainement, le résultat du chagrin et de l’amour, amour vécu, perdu, chagrin installé mais pansé vaille que vaille par une vie dans les montagnes, entouré de nature; Bernie donne vie aux pages que j’ai préférées.
[...]
Tous ces personnages vont interagir de près ou de loin, jusqu’à une fin lumineuse et réconfortante. Une fin qui laisse se dégager l’horizon des personnages, une autre vie, un autre lieu et d’autres espoirs.
Il en faut, du réconfort, car l’histoire se déroule en hiver, l’auteur évite ainsi l’image prévisible de la Haute Provence en été, la présentant plutôt dans sa réalité nue et crue de la mauvaise saison.
Et puis ça met en phase le décor et les humeurs des personnages, touchés par le chagrin, le deuil, la colère, le désir de vengeance, mais aussi la soif d’amour et de réconfort. Bernie sait donner de la compassion et de l’amitié autant aux êtres qu’aux arbres en souffrance, c’est en cela qu’il est mon préféré. Il offre un répit, une attention désintéressée. J’aime Bernie. Il fait à lui seul de ce livre un livre plein d’amour.
C’est un très beau livre, rugueux parfois et en même temps très sensuel, André Bucher traite ses personnages avec respect, tendresse et tient à distance les malfaisants d’une plume ferme sans haine stérile.
Lecture qui enveloppe la lectrice, ça se lit d’une traite.
La chronique est à retrouver en intégralité sur La livrophage
En 2015, après 43 ans de vie commune, Annie et Bernie se séparent. Leur mariage n’a pas résisté à la terrible épreuve du décès de leur fils un an auparavant. En 2018, quelque part dans les Alpes-de-Haute-Provence, alors que commence en France le mouvement social des Gilets Jaunes, Bernie croise par hasard Sylvain, un trentenaire militant dévasté par la mort de sa mère tuée accidentellement, sur un rond-point occupé, par Élodie. Édith, enfin, fuyant son compagnon violent, va, elle aussi, trouver Bernie sur son chemin.
Est-il possible de survivre à des événements aussi douloureux ? Le roman, inspiré de faits réels, dissèque différentes manières de souffrir puis de « tordre » la douleur. Peut-être aurait-il pu aller plus loin dans l’analyse du chagrin et de ses corollaires, la révolte ou la rancœur. Il use de quelques facilités aussi dans le lien tissé entre les personnages et dans les considérations sociétales qui les accompagnent sans évidente nécessité. Adouci par la douceur poétique de ses descriptions, au risque parfois de la « jolie phrase », le récit reste néanmoins poignant, faisant vibrer à l’unisson la nature et les personnages humains. Sombre au premier abord, ce roman se révèle finalement porteur d’un message lumineux et cicatrisant ! (C.H. et C.B.)
Une chronique à retrouver sur Les notes
Écrivain-paysan des moyennes montagnes, du sud de la Drôme où il a pris voilà 10 ans sa retraite d’agriculteur, André Bucher poursuit à Montfroc une brillante carrière d'écrivain en publiant aujourd’hui un dixième roman « Tordre la douleur », aux éditions « Le mot et le reste ».
Ce dernier opus est un de ces romans noirs, mélancoliques et douloureux que l’auteur nous a
habitués à aimer. Un roman fort, écrit d’une plume incandescente qui raconte la vie de personnages en proie à de douloureuses aventures intérieures et qui affrontent leurs démons en un huis clos fascinant.
Bernie et sa femme ne se remettront pas de la mort soudaine de leur fils. Sylvain et Élodie jouent de malchance lors des premiers remous du mouvement des gilets jaunes. Édith fuit vers l’inconnu,
après que son compagnon ait levé une fois de trop la main sur elle. Le hasard la mènera sur la route de Bernie, ermite devenu sauveur à travers lequel on croit reconnaitre l’auteur.
*Une fois de plus, avec sa langue rocailleuse et sonore, André Bucher nous envoûte d’une
dramaturgie particulièrement sombre.* En mettant à l’épreuve, lors d’une redoutable période
hivernale des êtres que rassemblent le chagrin, la solitude et la tendresse, l’auteur nous offre un roman sur la résilience. L’affliction des êtres fait écho à la nature sauvage, rude et belle des chemins de haute Provence, leur offrant un espoir de guérison, une chance de tordre la douleur.
« Tordre la douleur » est un roman qui se lit d’une traite, comme un polar, comme on écoute un morceau de blues. A déguster sans modération !
Cette chronique est à retrouver dans Le Dauphiné libéré