Peuples et États, l’impossible équation
Tout au long de l’histoire, l’expansion des grandes nations s’est faite au détriment d’innombrables petites ethnies. Dans cet ouvrage, Roland Breton pose le postulat que « l’histoire des sociétés jusqu’à aujourd’hui a été l’histoire des luttes de peuples, d’États, et de classes ». Il souligne aussi que mettre en avant les peuples, c’est aussi « réintroduire ce facteur primordial qu’est l’existence de sociétés diverses particulières — les peuples — composant la société humaine ». À l’heure des communautarismes exacerbés, l’auteur prend acte : « Si tout état prétend être l’émanation de sa population entière, par dessus ses divisions sociales ou sociétales, il peut néanmoins être accaparé par une classe ou un peuples ».
L’expérience de l’auteur des réalités ethniques rencontrées lors de ses périples en Afrique noire ou en Inde lui permet de souligner que « c’est cette dynamique croisée des états, des peuples, de leurs cultures propres et de leurs civilisations communes qui dessine et redessine ces configurations humaines et territoriales distinctes d’où sont nées tant de conflits et où tant de tensions susbsistent, déroutant ceux qui, de loin, confondent pays, peuples et états ». On l’aura compris, cet essai développe une approche neuve de l’histoire, pour mieux comprendre la richesse de l’humanité, dans sa diversité.