Isabelle Chaumard signe une enquête haletante où les secrets de famille s’entremêlent à l’histoire – et à l’actualité – de la Corse. Excellents moments garantis.
Robert Colonna d’Istria — Corse Matin
les libraires vous en parlent
“C’est avec beaucoup de finesse et de sensations que l’auteur nous amène dans ce petit bout de Corse. […] Une très belle plongée sur l’île de beauté qui ne manquera pas de vous séduire et de vous captiver !”
Muriel, Vivement dimanche (Lyon 4e)
Revue de presse
Isabelle Chaumard, roman après roman creuse un sillon de récits à propos de la Corse souvent méconnues ou peu racontées. Après Belles Sanguinaires et Le sacrifié de Castellucio (lire les critiques en suivant les liens) elle ploie son écriture lumineuse dans une enquête qui mêle l’intime et l’histoire avec un grand H, dans une évocation de l’implantation des Grecs de Vitylo au sud du Péloponèse dans le Magne en Corse, d’abord à Paomia puis à Cargèse, fuyant le joug ottoman en 1675. La protagoniste du récit, Clio (porter le nom de la muse de l’histoire ne peut être un hasard), brillante avocate, la quarantaine, travaille dans le cabinet de son ex-beau-père. L’incipit la trouve en prise à une accumulation de contrariétés qui vont du pneu à plat à la fuite d’eau en passant par la défaillance de la connexion wifi qui lui fait perdre pour la première fois un procès (elle a découvert les dernières pièces de la partie adverse trop tard pour les exploiter). La loi de Murphy s’acharne : sa mère atteinte de pertes de mémoire, un Alzeimer diagnostiqué sans marqueur biologique pourtant, vient de disparaître de l’hospice où elle est internée. Auparavant elle lui avait enjoint d’aller en Corse rencontrer un notaire, un certain maître Francesacci qui « détient tous les papiers »… « Il faut faire vite » avait-elle insisté. Clio suit la piste, arrive en Corse, mais l’office notarial brûle… Et voici notre personnage, toujours désigné à la troisième personne, qui tente de reconstituer une vérité familiale où le secret d’une lyre, le trajet des expatriés grecs, le mutisme des uns, la morgue des autres, sont autant de mystères à résoudre dans un cadre auquel Clio sent confusément qu’elle appartient : « Clio tombe en amour au pied de l’avion. Au premier regard. C’est un coup de foudre. Tout ce qui se dégage là, elle le reçoit. Malgré le goudron, l’engin qui se vide, le brouhaha. Une vibration familière l’enveloppe, comme un vieux vêtement porté mille fois, pourtant adoré. » Une approche sensible et profonde ourlée de poésie. Un petit régal de lecture !
Un article à retrouver en ligne
Dans ’‘Da leghje è da scopre’’, aujourd’hui Dominique Agostini reçoit Isabelle Chaumard pour son livre “Cargèse n’oublie jamais” aux Editions Le mot et le reste.
Un thriller porté par une femme plus forte qu’elle n’y paraît. Les épreuves qu’elle traverse la rendent attachante. Clio, avocate brillante vient de perdre son premier procès, en instance de divorce avec son mari, avocat lui aussi dans le même cabinet, ce sera une belle occasion de l’écarter définitivement du cabinet. C’est ce moment que choisi sa mère pour disparaître après lui avoir demandé de retrouver un notaire de Cargèse en Corse du Sud. Dès ce moment, elle suivra cette piste qui la mènera à se découvrir elle-même.
L’auteure nous fait voyager dans les us et coutumes de la Corse sur fond du paysage Corse et Cargèsien.
L’auteure sera présente les 6 et 7 août à Ajaccio au 15ème festival du Polar Corse et Méditerranéen, place Campinchi et le 9 août au tabac presse de Cargèse.
Réécouter l’interview sur RCF Corsica
Clio est une battante, une avocate en vue et qui n’a jamais perdu un seul procès. Jusqu’ici. Dans une avalanche de mauvaises nouvelles, elle perd aussi son emploi parce que le cabinet dans lequel elle travaillait n’est autre que celui de son ex-beau-père qui n’attendait qu’une occasion pour se débarrasser d’elle. Il faut ajouter qu’elle est en très mauvais termes avec son ex-mari, un type exécrable qui se croit tout permis et dont elle évite de croiser le chemin autant que faire se peut.
Mais ce n’est pas tout : sa mère, qui perd la tête et la mémoire, et qui vit dans un centre spécialisé, s’est échappée et est introuvable. Une fugue, comme une gamine !
On ne peut pas dire que Clio s’entende bien avec sa mère qui ne la reconnaît d’ailleurs en général pas, mais elle va tout faire pour la retrouver.
En fait, sa mère, il y a peu, lui a, dans un éclair de lucidité ? – parlé bizarrement, d’une manière insistante, d’un notaire et d’un village… en Corse.
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Un joli roman qui raconte surtout, au travers de l’enquête de Clio, éponyme de la muse de l’Histoire, un passé que je ne connaissais absolument pas : celui des exilés grecs installés au XVII°siècle en Corse et en particulier – mais pas seulement – à Cargèse.
Clio va percer les mystères et lever les secrets, surtout celui que sa mère souhaitait la voir connaître sur leur histoire familiale, qui rencontre la grande Histoire bien évidemment.
Une chronique à retrouver en intégralité sur En lisant, en écrivant
Pourquoi ce livre ?
- Parce que ce roman mêle avec doigté et intelligence une intrigue mêlant l’histoire de la Corse et de la Grèce. Car en 1676, une colonie grecque en provenance du sud du Péloponnèse s’est installée sur le littoral occidental de Corse, d’abord à Paomia, puis à Cargèse, cœur de ce récit. C’est en se basant sur des faits réels que l’auteure a tissé tout autour, son intrigue. Et c’est vraiment très bien fait. De plus, dans les dernières pages, elle éclaire le lecteur en donnant des précisions permettant de séparer le vrai du faux.
- Parce que Clio, le personnage principal, se rend à Cargèse et se heurte très rapidement à un mur de silence. Pour quelle raison ? Que savent-ils de cette femme qui débarque chez eux ? Des secrets, des non-dits, des allusions, des faits troublants, elle est perdue. Mais elle ne renonce pas car elle sent qu’on lui cache quelque chose.
- Parce que l’écriture est prenante, vivante, elle transmet une atmosphère liée à la Corse. On lit ce roman comme si on vivait sur place. Les descriptions sont telles qu’on visualise les lieux, les paysages. De plus le contexte historique est captivant et le déroulement entre passé et présent très bien pensé.
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Avec pour mon goût une superbe couverture tirant l’œil. Le genre de contenant qui rend exigent pour ce qui est du contenu… Et c’est réussi.
Clio, quarante ans, avocate ‘invaincue’ vient de perdre le procès qu’il ne fallait pas perdre. Elle est en instance de divorce et travaille – comme associée – dans le cabinet de son beau-père. Elle est sans enfant et sa mère qui souffre de l’Alzheimer la convoque dans un moment de lucidité et lui dit d’aller à Cargèse – en Corse – voir un notaire. En cherchant des documents dans le bureau de son ex-mari, elle découvre des documents la concernant et des photos d’une maison. Son ex rachète ses parts et elle est virée, elle conserve le soutien de la secrétaire. Sa mère disparaît… Clio se rend en Corse. L’étude du notaire qu’elle doit voir flambe lorsqu’elle arrive. Elle fait heureusement la connaissance de Constantin qui l’héberge dans la maison dont elle a vu la photo chez son ex. Un ex qui l’a violée et dont elle est enceinte. Clio qui a toujours vécu une petite vie fracassée a du mal à comprendre la vie des Corses. Et l’auteure de glisser des extraits d’un journal intime écrit au XVIIème siècle qui raconte la fuite de plusieurs familles grecques devant l’invasion turque. Ces familles et leurs vendettas vont se retrouver à Cargèse… A vous de découvrir les pourquoi et les comment du reste de l’histoire… J’ajoute simplement qu’il est question de la vieille Pandora et son amphore qui aurait dû rester close.
C’est crédible ! Parce que Clio est assez dense, volontaire et humaine au point qu’on aurait envie de la voir devenir personnage récurrent… Il est beaucoup question d’omerta et du fait que la rompre est mortel et l’auteure signale que parfois on a oublié l’origine de la vendetta, il suffit simplement de la perpétuer…
Un bon livre de vacances.
Une chronique à retrouver sur Daily Passions
Isabelle Chaumard signe une enquête haletante où les secrets de famille s’entremêlent à l’histoire – et à l’actualité – de la Corse. Excellents moments garantis.
Isabelle Chaumard s’est fait une spécialité d’énigmes psychologiques ou policières ayant pour cadre la Corse d’aujourd’hui et pour solution un évènement du passé lointain. Après avoir tourné autour des îles Sanguinaires, puis du pénitencier de Castelluccio, elle propose, dans son dernier roman, d’explorer l’histoire de Cargèse la Grecque. Plus exactement l’histoire des Grecs de Cargèse. Une brave dame, dans la force de l’âge, avocate brillante, récemment divorcée, se retrouver dans la petite ville en quête de ses origines. Le destin – ou sa maman – l’a appelée Clio, du nom de la muse de l’histoire : on devine qu’elle va se retrouver aux prises avec le passé, avec la petite histoire de sa famille, et avec l’histoire du monde… [...]
On en apprend au final un peu plus sur l’histoire de Clio, et beaucoup sur l’histoire de ces gens du Péloponnèse débarqués un beau matin du XVIIe siècle pour faire leur vie en Corse.
Bien ficelée, l’histoire est captivante. Un roman dont les pages se tournent à toute vitesse, critère d’un livre agréable…
Une bien belle réussite que ce roman qui mêle avec doigté et intelligence une quête identitaire à l’histoire de la Corse et de la Grèce. Et oui, en 1676, une colonie grecque en provenance du sud du Péloponnèse s’est installée sur le littoral occidental de Corse, d’abord à Paomia, puis à Cargèse, cœur de ce récit. C’est en se basant sur des faits réels que l’auteur a tissé tout autour, son intrigue. Et c’est vraiment très bien fait. De plus, dans les dernières pages, elle éclaire le lecteur en donnant des précisions permettant de séparer le vrai du faux.
*Isabelle Chaumard a, sans aucun doute, fait un formidable travail de recherches avec des supports variés : thèse de doctorat, entretiens, lectures etc. Afin de donner du corps à son intrigue, elle a décortiqué tout cela, comparé, gardé des faits importants qu’elle a ensuite intégrés à son texte. C’est bien fait et on peut penser que tout cela est crédible tant ça tient la route.
[...]
J’ai beaucoup apprécié cette lecture. L’écriture est prenante, vivante, elle transmet une atmosphère liée à la Corse, aux lieux, aux insulaires. On lit comme si on vivait sur place. Les descriptions sont telles qu’on visualise les lieux, les paysages. De plus le contexte historique est captivant et le déroulement entre passé et présent très bien pensé. Clio est un personnage attachant et certains de ceux qu’elle rencontre, finissent par accepter de créer des liens avec elle. C’est progressif car la confiance s’installe petit à petit. Les faits évoluent sous nos yeux. En découvrant ce texte, j’ai eu envie d’aller visiter sur place !
Une chronique à retrouver sur Un polar collectif
«Cargèse n’oublie jamais» c’est le titre du tout nouveau livre d’Isabelle Chaumard aux éditions Le Mot Et Le Reste. Un roman qui déterre des secrets de famille, mêle la petite et la grande histoire, la Corse à la Grèce…. CNI a rencontré l’auteure.
Quel a été votre parcours pour devenir auteure ?
Isabelle Chaumard : Après vingt ans dans la protection de l’enfance, je me suis reconvertie dans le journalisme et l’écriture. «Cargèse n’oublie jamais» est mon troisième thriller après “Le Sacrifié de Castelluccio” en 2020 et “Belles Sanguinaires” en 2019. Comme les deux précédents, il se déroule en Corse. J’ai découvert cette terre à l’âge de 8 ans et cela a été un véritable coup de foudre d’enfance. En ce qui me concerne, le processus d’écriture commence toujours par une émotion puissante. Sans émotion, pas de roman. La Corse s’est imposée à moi pour planter l’univers de mes premiers récits car aucun autre lieu au monde n’a éveillé en moi des émotions aussi intenses.
L’idée de ce roman ?
Isabelle Chaumard : Il s’agit d’un thriller, non d’un roman noir. L’intrigue prend la couleur d’une quête identitaire à haut risque.
Une fiction ou un livre basé sur ces faits réels ?
Isabelle Chaumard : Il s’agit d’une fiction contemporaine basée sur des faits historiques bien réels, puisque le cœur de l’intrigue repose sur l’épopée des exilés grecs installés à Paomia, Ajaccio et Cargèse. Le personnage principal va devoir remonter le fil pour s’extirper d’une situation périlleuse, entre secrets de famille et secrets d’Histoire. Évidemment, ça ne sera pas sans danger.
L’interview est à retrouver en intégralité sur Corse Net Infos
“Les secrets sont plus lourds que les tombeaux” .
Clio va en faire l’amère et surprenante expérience dans ce voyage en Corse qui va changer sa vie .
Clio est avocate , la quarantaine , jusqu’ici un parcours professionnel sans faute avec l’ensemble de ses procès remportés , une intelligence rare et une réputation qui lui vaut le respect de ses pairs . Mais une vie privée vide de sens et de sentiments : elle vient de séparer de son conjoint et fils du patron à qui appartient le cabinet à qui elle n’a pu donner d’enfant . Et la loi de Murphy n’épargnant personne , elle est poursuivie par une guigne incroyable qui transforme sa vie en succession de déceptions alors même qu’elle vient de perdre son premier procès .
La dernière en date est son éviction du cabinet d’avocats dans lequel elle est pourtant associée .
Alors que son avenir devient incertain , sa mère internée dans un hospice , entre deux souvenirs offerts par sa mémoire chancelante , lui enjoint d’aller en Corse , chez un notaire de Cargèse , où la vérité sur son passé lui sera révélée .
N’ayant plus aucune obligation sur le continent si ce n’est sa mère à charge qui vient subitement de disparaître de l’hospice , elle décide de suivre le conseil de sa mère et d’aller au devant de son destin . Elle va vite s’apercevoir que la recherche de la vérité est un long chemin d’embûches avec de dramatiques conséquences à la clef .
Je retrouve avec plaisir la plume poétique et lumineuse d’Isabelle Chaumard dans ce chassé-croisé à travers les siècles et les civilisations. On suit les péripéties de notre héroïne , Clio, qui à travers la recherche de son passé va s’offrir un nouveau futur . Un voyage en Corse dans lequel plusieurs facettes de l’île vont apparaître : l’hospitalité de ses habitants et un pays chargé de mystères et d’Histoire . Celle façonnée par les peuples qui l’ont conquis et ceux qui s’y sont réfugiés , emportant avec eux leurs coutumes et leurs secrets qu’ils ont légués aux générations suivantes .
Comme souvent avec Isabelle Chaumard l’intrigue est basée sur des faits historiques comme ici avec la migration de ces réfugiés grecs en Corse au XVIIe siècle , auxquels elle ajoute un zeste de suspens et de rebondissements. Suffisamment pour tenir en haleine tout lecteur amateur d’Histoire et de romans policiers qui aime retrouver dans les livres d’Isabelle Chaumard l’odeur des herbes du maquis et l’attraction minérale de la Grande Bleue.
Une chronique à retrouver sur Romans noirs et plus si affinités
Superbe polar mi/historique mi/actuel. Ecriture déliée, limpide sur fond d’intrigue fondée sur le secret, la légendaire omerta. Car nous sommes en Corse, dans un magnifique et mystérieux village aux origines pour le moins étonnantes et uniques, le seul à posséder deux églises, l’une catholique mais l’autre incroyablement byzantine; la blancheur, la beauté , la luminosité de ce site à nul autre pareil va être le théâtre d’une aventure aux multiples rebondissements! Clio, avocate parisienne de renom, subit un premier échec dans un parcours sans faute et sa mère, précocément semble-t-il atteinte d’Alzheimer, va l’inciter bizarrement à rejoindre le village de Cargèse, en Corse du Sud, pour retrouver une lyre. Clio, écoeurée et virée de son poste d’avocate, décide d’accepter ce voyage, qui va se révéler au fil des jours, particulièrement pénible et dangereux, entre tentatives d’assassinat sur sa personne, rencontres avec des personnes au comportement obscur. Heureusement, il y a Constantin, un autochtone qui lui voue de suite une amitié filiale, Iris coincée par des secrets inavouables et son fils Théodore, faux muet qui dissimule bien sa vraie nature. C’est un opus très emballant, qui entraîne le lecteur dans des paysages superbes, admirablement rendus par l’auteure, aux scènes haletantes, par exemple celle du 4×4 et du ravin, d’un remarquable niveau culturel quand on nous explicite les raisons d’une présence byzantine/orthodoxe jusqu’à remonter à la mythologie et à la légende de Pandora. Vraiment un splendide moment de lecture.
Une chronique à retrouver sur Polarmaniaque