Une lecture rafraîchissante, dépaysante et qui devrait rappeler de bons souvenirs aux chanceux qui ont voyagé comme l’auteur dans l’Ouest des Etats-Unis. Un livre qui ne vous fera plus voir le gentil nounours de la série « Bonne nuit les enfants » de la même façon.
Philippe Degouy – L’Echo
Grizzly Park retrace le voyage d’Arnaud Devillard et sa compagne, de Denver dans le Colorado à Glacier National Park, au nord du Montana, sous la frontière canadienne.
Sur fond de bearanoia, du rock en guise de bande-son, cette odyssée américaine nous plonge dans l’ouest des cow-boys, des trappeurs, des parcs nationaux des Rocheuses, des mountain men et des Sioux. Des Interstates interminables dans les grandes plaines où galopent les antilopes aux villes quasi désertes de Laramie, Billings et Butte, Arnaud Devillard porte un regard décalé mêlé d’authentique excitation sur son périple américain, avec Rick Bass, Doug Peacock et un bear spray (souvent) à portée de main.
Au fil des visites et des randonnées dans les parcs nationaux du Colorado, du Wyoming et du Montana, ils découvrent une faune incroyable, omniprésente : élans, bisons, marmottes, chèvres des montagnes, coyotes, wapitis, balbuzards pêcheurs, grues, écureuils terrestres, antilopes. Mais ce qui occupe leurs pensées, leitmotiv entêtant, c’est l’ours. Entrevu, entendu, aperçu, étudié, recherché ou soigneusement évité, le grizzly, fil rouge du récit, nourrit une paranoïa grandissante, jusqu’à l’obsession.
Revue de presse
Dans son ouvrage Grizzly Park, le journaliste et écrivain français Arnaud Devillard livrait le récit haletant de son road-trip dans l’Ouest Américain, terre du grizzly. Quelques années plus tard, c’est dans nos pages qu’il revient sur sa rencontre inattendue avec l’hôte de ces bois.
Passeport, check. Billets d’avion, check. Réservation de la voiture de location, check. Embarquement immédiat pour Denver, dans le Colorado. Le voyage sera long, plus de quinze heures de vol. L’Ouest Américain se mérite. «Avec ma compagne nous avions prévu notre road trip sur trente jours en empaquetant le strict nécessaire», se remémore Arnaud Devillard. Tente, matelas gonflable, duvet, lampes torches, voilà nos deux promeneurs parés pour l’aventure. Leur périple sera marqué par les étapes incontournables de tout globe-trotteur souhaitant vivre le grand frisson. À deux, ils s’enfoncent progressivement dans la nature des parcs nationaux. Grand Teton, Yellowstone, glacier…
« Les paysages alternant chaînes montagneuses qui jaillissent des plaines, grandes vallées et collines pelées étaient saisissants de beauté. En empruntant une route à flanc de montagne dans le Montana, j’ai eu comme une impression de déjà-vu. Ce lac, cette île au milieu, nous étions sur Going-to-the-Sun-road où a été tournée la scène d’ouverture du film Shining de Kubrick. Grand amateur de cinéma, j’étais comme un fou». En direction du nord, la tension monte dans la voiture. Un premier panneau leur signale la présence d’ours, «Be bear aware».
[...]
Celui qu’ils redoutent le plus, c’est le grizzly. Si son empreinte évoque celle d’un pied humain comme l’écrivait Arnaud dans son livre, le parallèle s’arrête ici. Tous le savent, si vous en croisez un, il y a peu de chance que vous ayez le temps de retomber sur vos pattes. [...]
Dans le doute, ils finissent par acquérir leur arme de survie qui deviendra leur troisième compagnon de route. Au fil des jours, l’atmosphère devient vite pesante. [...]
Lorsque le soleil achève sa course dans le ciel, l’agitation laisse place à la torpeur crépusculaire. Seul l’écho des hurlements de coyotes dans les rocheuses vient rompre de temps à autre le silence assourdissant des nuits noires — comme pour leur rappeler que le danger n’est jamais bien loin. La bearanoia (néologisme né de la contraction entre les mots anglais bear et paranoia dans son livre, ndlr ) ne les quitte pas, tout comme ce vif souvenir du crissement de feuilles mortes sous les pas d’un animal non identifié rodant autour de leur tente. [...]
L’article est à retrouver en intégralité sur Mint Magazine
Si ce dont vous avez besoin sous cette chaleur écrasante est une bouffée d’air frais, on vous recommande Grizzly Park.
Arnaud Devillard nous trimballe du Colorado au nord du Montana en nous racontant son périple, ses surprises et ses craintes sur fond de bearanoia et de rock’n’roll. L’impression d’y être, les différences culturelles, le côté très vert et rafraîchissant du périple nous donne envie de faire notre valise comme ça, sur un coup de tête.
Extrait.
«En reprenant la route, je ressens partout la torpeur crépusculaire qui s’est emparée du parc. Mais c’est une fausse impression. Ce n’est pas la torpeur, simplement la sauvagerie telle qu’elle devrait être qui reprend plus ou moins ses droits, impose son rythme après avoir cédé à celui des hommes durant la journée. Les bruits du soir et de la nuit seront les siens. Les mouvements seront les siens, et ne se contenteront plus de suivre sagement la chaîne des Tetons comme on longe un mur. Les ours pourront errer sur les parkings qui, en fait, n’existeront plus. Cette heure-là, ce plus beau moment de la journée, et c’est pour cela qu’il l’est, est aussi celui qui nous signifie que nous ne sommes pas de ce monde.»
Après « Journal des canyons » (déjà chroniqué dans ce blog) publié aux éditions Le Mot et le Reste, le journaliste Arnaud Devillard remet le couvert pour un nouveau périple dans l’Ouest américain. Sur la terre des cow-boys, d’accord, mais surtout en plein cœur du pays des ours.
« Grizzly Park », publié au sein du même éditeur, retrace ce voyage parti de Denver dans le Colorado et poursuivi vers le nord, le Wyoming, le Montana et le Dakota. Avec Denver, Butte, Laramie, Missoula ou Custer… comme autant d’étapes traversées. Une chevauchée fantastique menée dans des paysages à couper le souffle, comme au Yellowstone, mais quelque peu gâchée par la peur permanente de croiser l’hôte de ces bois : le Grizzly, véritable tueur sur pattes qu’il est préférable de ne jamais croiser sur son chemin de randonnée. Une « bearanoia » qui sert de fil rouge à ce récit de voyage. Osons la comparaison. Avec cet ouvrage hilarant, savoureux avec son ton décalé, on tombe dans l’humour à la Jacques Tati. Parfois naïf, toujours drôle. Arnaud Devillard forme avec sa compagne Cécile un joli duo d’Européens perdus au cœur de la civilisation américaine. Dans le rôle de Candide, l’auteur dresse un portrait au vitriol des touristes qui cherchent l’aventure mais avec le confort à portée de main. Comme avec ces parcs nationaux aménagés, avec toilettes, restaurant et belles routes asphaltées pour que le touriste obèse puisse photographier le décor sans devoir sortir de la voiture. La voiture, ce phénomène typiquement américain et raillé par l’auteur.
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Force est de constater que l’auteur a le talent pour croquer les petits (et gros) travers de la civilisation américaine et les comportements parfois étranges des vacanciers. En s’incluant dans le lot. Il faut lire son chapitre, d’une drôlerie autobiographique, dédié à la comparaison entre le camping made in USA et celui des Européens qui s’installent dans les terrains aménagés avec le strict minimum, presque nus, avec un pauvre sandwich et un bidon d’eau chaude extrait du coffre de la petite voiture de location. Celle qui fait presque hurler de rire les campeurs américains qui débarquent habituellement « à bord de mastodontes à l’allure de bunker de loisir. Camping ou pas, ils ne voient pas pourquoi ils se priveraient d’une once de leur confort quotidien. »
Les Américains aiment le fonctionnel. Surtout lors de leurs déplacements. Pour eux, la route sert à se rendre d’un point A à un point B. « Seul compte le but, s’arrêter ne sert à rien. Pas besoin d’une autoroute comme chez ces guignols d’Européens incapables de rouler dix kilomètres sans avoir besoin d’un restoroute. Ce n’est pas la route, le mode de vie des Américains, mais la voiture. »
Moqués aussi, ces décors de rêve envahis par ces cars de Japonais dont le nombre a presque remplacé celui des bisons en liberté. Et que dire de ces touristes en short et chaussettes blanches capables de braver le danger d’un animal sauvage pour ramener « la » photo qui épatera les collègues. Sous la plume d’Arnaud Devillard, les traits jaillissent et atteignent leur but : nous faire rire. Tandis que plane encore et toujours la menace de l’ours, qui oblige à tout planquer dans le coffre, histoire de ne pas lui donner envie de mettre à sac un camping. Ce fameux grizzly, vu de loin par l’auteur, et qui lui donne l’occasion de réfléchir. Présenté comme un danger pour les touristes, il pose le même problème que celui engendré par les requins. Qui représente la menace la plus sérieuse ? L’animal sauvage ou l’homme qui rogne sur son espace vital ? Poser la question c’est y répondre.
Un voyage ponctué de morceaux de pur pop-rock. Comme autant de repères familiers dans cet Ouest sauvage. Entre Stephen Stills, Townes Van Zandt, The Band, Neil Young, John Denver ou Frank Zappa. Au vu de la passion de l’auteur pour la bière locale, il manque cependant le tube de Toby Keith à la discographie : « I love this bar ».
Un périple « musico-touristique » qui se veut aussi un bel hommage à un père disparu et qui avait donné le virus du camping à ce fils parti sur ses traces, mais plus lointaines. « Je ne suis jamais parti que pour pouvoir lui raconter comment c’était. Une manière de lui montrer ce qu’il avait fait de moi, ce qu’il m’avait appris. »
Sans hésiter, nous classons « Glizzy Park » dans notre sélection estivale. Une lecture rafraîchissante, dépaysante et qui devrait rappeler de bons souvenirs aux chanceux qui ont voyagé comme l’auteur dans l’Ouest des Etats-Unis. Un livre qui ne vous fera plus voir le gentil nounours de la série « Bonne nuit les enfants » de la même façon. Car comme le précise le park ranger Norris, « l’ours est fort, l’ours est rapide, l’ours est mortel, il est chez lui dans les montagnes. »
Avec sa peur panique de le croiser sur un sentier de randonnée et si bien racontée au fil des pages, Arnaud Devillard réussirait presque à donner les foies aux touristes européens qui ont réservé un séjour dans l’Ouest pour cet été. Ayez confiance, « il suffit de l’effrayer en se montrant impressionnant face à lui». Le premier conseil (inutile) que l’on vous donnera dans le pays des ours.
« N’avons-nous pas laissé la politique du ‘be bear aware’ (attention aux ours) nous gâcher la vie en vacances? » se demande l’auteur, en guise de conclusion. Bon voyage quand même.
Philippe Degouy
« Grizzly Park », par Arnaud Devillard. Éditions le Mot et le Reste, 304 pages, 20 euros.
Critique
J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre où de randonnée en camping, de visitor center en navette, de brasserie locale en pizzeria, de highway en parking, on suit le périple de ces français ahuris par ces touristes américains qui ne descendent même pas de voiture où qui se ruent à chaque apparition d’une bête sauvage. L’avertissement “Be Bear Aware” revient comme un leit-motiv dans ce pays où l’on signale qu’il ne faut pas mettre les animaux domestiques dans le four à micro-ondes. Est-ce simplement une précaution d’avocat ou la peur de la rencontre qui sommeille en chacun de nous ?
Le bear spray dans la poche, on partage leur quête de la rencontre, eux qui sont convaincus qu’ils passent sans cesse à côté de l’occasion : manque de chance ou de mérite? C’est aussi l’occasion de tester votre connaissance des classiques de musique américaine tellement l’auteur nous fait partager les ambiances musicales de chaque endroit public ou il met les pieds.
Je jette un regard nouveau sur ma bear jam* dans les Pyrénées en 2011 après avoir lu les récits de celles de ce grands parcs nationaux où je n’ai jamais mis les pieds.
Extraits choisis
“Au premier abord, la démarche de prévention un brin obsessionnelle peut prêter à sourire. Elle reflète pourtant un phénomène auquel l’homme n’est pas coutumier: il a trouvé plus fort et plus effrayant que lui. Le plus troublant étant notre proximité avec cet animal. Comme nous, l’ours est omnivore, comme nous, certains se tiennent debout, comme nous, il a su s’adapter à tous les terrains, comme nous, il peut tuer n’importe quoi. L’empreinte d’une patte arrière d’ours évoque sans peine un pied humain. Nous sommes contraints de nous adapter à sa présence, non l’inverse. Comprenez bien: il ne s’agit pas d’une situation où, parce qu’un vague drame aurait eu lieu il y a trente ans, toute une série de mesures outrancières aurait été mises en place par des autorités qui en auraient elles-mêmes oublié les raisons. Dans le bear country, l’ours représente une donnée à prendre en compte en permanence, partout le monde, dans la plupart des aspects de la vie quotidienne. Les états comme les parcs nationaux disposent d’une administration dédiée – le Bear Management Service. C’est sans doute pourquoi, à peine arrivé sur ce continent, l’homme blanc avait opté pour la « gestion » la plus radicale qui soit: l’extermination. Régulièrement le sujet revient sur le tapis – « Ne pourrait-on pas , tuer tous ces grizzlys? J’ai encore eu deux moutons tués et j’en ai marre de ramasser mes poubelles éventrées. » J’ai récemment entendu un biologiste expliquer que les huit cents à un millier de grizzlys recensés dans la zone du Grand Yellowstone étaient le maximum que cet écosystème pouvait supporter. Je n’ai jamais entendu personne indiquer le nombre maximum de ranchs, de têtes de bétail et de pavillons individuels que la région pouvait supporter. “(p. 59–60)
“Le terrain est sec et peu encombré, les branchages sont plantés haut pour courir après la lumière, clarifiant une vue entre les troncs. Idéal pour repérer l’ours de loin – une idée qui nous trotte dans la tête, comme une musique de fond. La marche est plus éprouvante que les précédentes, trop, en tout cas, pour que nous puissions enchaîner les sujets de conversation prétextes à un brouhaha dissuasif. Je comprends mieux Rick Bass quand il explique qu’il ne marche pas après l’ours mais avec l’ours. Même invisible, même sans indice quelconque de sa présence, il est là parce qu’il nous mobilise, monopolise notre esprit, nous rappelle à chaque instant que nous sommes sur son terrain. Peu importe qu’il se montre; il nous domine déjà. Au point que nous sursautons à la vue du serpent.“ (p. 97)
“Avant la colonisation, le grizzly était partout, occupant notamment les plaines et les abords des rivières. Puis, traqué et décimé par l’homme blanc, il s’est replié dans les montagnes; depuis, l’homme croit qu’il s’agit de son habitat naturel. En 1975, le grizzly était placé sur la liste des espèces menacées dans l’écosystème du Grand Yellowstone – comprenant les parcs de Yellowstone et Grand Teton et plusieurs réserves naturelles environnantes. à cette époque, à force de pression humaine, d’accidents sur les routes et les voies ferrées, de canardages par les chasseurs et les éleveurs, on ne comptait plus lue cent trente-six spécimens faméliques. Trente-deux ans plus tard, grâce à cette politique de préservation, ils étaient six cents. L’administration Bush a un temps rayé le grizzly de la liste des espèces menacées, mais à force de protestation et de lobbying les environnementalistes, l’animal a retrouvé la liste en 2009. Aujourd’hui, il en coûte deux mille dollars d’abattre un grizzly, à moins de prouver que vous étiez en danger.“ (p. 157)
“ Selon lui (NDLB: Doug Peacock), l’animal est indiscutablement toujours en danger, victime de la pression du développement humain sur son habitat. Le pire étant, toujours selon lui, la prolifération des résidences secondaires, qui prennent de la place pour rien car occupées quelques mois de l’année seulement, bâties par des gens qui ne savent pas où mettre leur argent et achètent un terrain comme une case du Monopoly. Au XIXe siècle, dans le Montana, les Indiens subissaient l’invasion des Blancs; aujourd’hui, les Blancs du Montana subissent l’invasion des Blancs qui n’en ont rien à foutre du Montana.“ (p 215)
“Pendant cinquante ans, elle (NDLB: L’administration des parcs nationaux) a tout fait pour prévenir les incendies. Du coup, les forêts s’appauvrissaient, mouraient sur pied et emmagasinaient de quoi nourrir de futurs incendies bien plus dévastateurs que ce qu’ils auraient été s’ils s’étaient déclenchés d’eux-mêmes plus tôt. On y gagne toujours à laisser la nature agir comme elle veut quand elle le veut, elle se débrouille mieux sans nous. Mais on ne veut pas comprendre, parce que c’est un peu vexant, ou parce qu’il faut sauver quelques lotissements, à la lisière des flammes, que l’on aurait pas dû construire. (p. 290)“
En 2011 je lisais Rick Bass et découvrait sa quête des traces des derniers grizzlys du Montana. J’en avais fait une lecture émerveillée, découvrant un autre monde.
En 2012 je lisais Doug Peacock, personnage apparaissant chez Bass, ancien du Viêt-nam, incapable de réinsertion, devenu spécialiste des grizzlys, se battant pour leur protection, en désaccord avec les directions des parcs nationaux.
Devillard est un peu comme moi : journaliste français ayant lu Bass et Peacock. Mais en plus, fasciné par les grands espaces américains. Avec sa copine, ils partent un mois pour randonner dans les grands parcs nationaux, sur les terres du grizzlys. On a affaire ici à quelqu’un de tout à fait normal : il aimerait voir un ours, ce doit être fascinant, il est terrifié de rencontrer un ours et de se faire tuer, il respecte les consignes de sécurité des rangers mais photographie bisons et marmottes… Et s’il campe, le soir c’est bière et pizza. C’est donc une version tout à fait accessible du mythe du grizzly. Devillard commente le mode de vie américain, les voitures, les musiques, les touristes, les rangers, l’histoire de la région, avec humour et sympathie. C’est écrit sans aucune prétention mais cela donne envie d’aller faire un tour là-bas. Le livre a aussi le mérite de mettre le citoyen ordinaire en face de ses contradictions face à la nature sauvage et j’ai donc passé un très agréable moment.
Extrait
” Nous avons à peine commencé d’avancer sous les pins que deux biches jaillissent devant nous. Silhouettes fines et gracieuses, elles fendent les taillis pour disparaître derrière des branchages entremêlés en contrebas. Je suis toujours surpris par la capacité de ces animaux d’allure si fragile à pénétrer l’épaisseur des sous-bois. Leur pas rapide et pressé semble traduire une frayeur permanente risquant de causer à tout moment un faux mouvement. Ce n’est bien sûr jamais le cas. ”
Lien vers le blog de Chez Mark et Marcel