L’esclavage au massachusetts
Traduit de l’anglais par Nicole Mallet
Notes de Michel Granger
Fortes de leur travail de longue haleine autour de l’oeuvre de Henry D. Thoreau – la publication inédite de l’intégralité de ses essais en 2007, suivie de la traduction par Brice Matthieussent de son chef-d’oeuvre Walden en 2010 et d’une anthologie du Journal en 2014 – les éditions Le mot et le reste mettent à portée de tous les lecteurs les écrits de cet auteur incontournable. Par un travail de réhabilitation de ses textes d’abord, par la déclinaison de chacun de ses essais en format de poche ensuite. À l’image du recueil Essais chaque volume sera rehaussé d’un appareillage critique assuré par le spécialiste français de l’oeuvre de Henry D. Thoreau : Michel Granger. Dans L’Esclavage au Massachusetts, Thoreau fait le constat de l’insuffisance du modèle de retraite pastorale qu’il avait élaboré. La culture de soi ne suffit pas face à des esclavagistes déterminés, il faut résister activement. L’abandon de la position idéaliste, vertueuse mais relativement passive adoptée dans La Désobéissance civile, le conduit à une rhétorique véhémente, sarcastique et hargneuse, avec laquelle il attaque tous ceux qui oublient les principes fondamentaux d’humanité.