« Un texte qui vous aspire d’emblée »
Michel Abescat, France Inter // Le polar sonne toujours deux fois
Lauréat Prix Lilojury 2021
Sélection Prix du roman Cezam 2022
Camille ne dort plus. Depuis des semaines, elle flotte et s’accroche tant bien que mal au réel. Il faudra pourtant bien qu’elle dorme pour retrouver son travail, une vie « normale », puis la petite Jeanne, surtout. Son frère l’a prévenue: elle reverra sa nièce quand elle sera en état d’expliquer son geste. Camille voudrait bien lui faire comprendre qu’elle ne pensait pas à mal, que leur mère, avant elle, l’avait préparée ainsi au monde des hommes, mais elle sait que ce serait exhiber trop de blessures, et une femme, ça ne fait pas de vagues. Alors c’est d’accord, elle ira voir Gabriel et se pliera à son étrange protocole. Elle ne voit pas bien comment cet homme écrasant, isolé dans une maison coupée du monde, pourrait l’aider là où tant d’autres ont échoué, mais elle veut faire plaisir à son frère, faire plaisir aux autres et ne surtout plus penser au sien.
• À lire : les premières pages sur ActuaLitté
Les libraires vous en parlent
« Un roman addictif et fort réussi. Une lecture intrusive […] haletante et qui finit par faire surgir les monstruosités qui rôdent dans les zones troubles et profondes de nos cerveaux. »
Alain, Librairie Lucioles (Vienne)
« Un grand texte littéralement dévoré sans pouvoir m’arrêter. Forte tension narrative, personnages envoûtants, huis clos angoissant, famille dévorante. »
Aurélie, La Pléiade (Cagnes-sur-Mer)
« … et le huis clos s’installe comme une toile d’araignée autour de vous avalant votre souffle, dévorant votre esprit ! Ce premier roman est incisif, court et percutant. BRAVO ! »
Cécile, Rive Gauche (Lyon 7e)
« Efficace et intelligent. Je me serais crue dans Inception. Mais cette fois-ci j’ai tout compris ! »
Aurélie, Page et Plume (Limoges)
« Claudine Dumont réussit à nous plonger dans un état second, entre rêve et réalité, fébrilité et stupeur dans ce thriller psychologique redoutable. Comme un cauchemar permanent et déstabilisant, une chute inexorable et vacillante dans l’inconscient. Une intrusion dans la psyché humaine, glaçante et labyrinthique. Arriverez-vous à dormir ? »
Élodie, Ici librairie (Paris 2e)
« L’Intrusive est puissant et addictif, il est porté par une écriture quasi hypnotique. […] La déstabilisation, la peur, l’angoisse, l’horreur que ressent Camille, le lecteur la perçoit, la ressent presque parfois physiquement. »
Sandy, Librairie Le Failler (Rennes)
« Un roman déroutant qui invite à dépasser les apparences pour y trouver le chemin de la guérison. »
Morgane, Librairie L’Utopie (Paris 11e)
« Un livre intelligent, captivant et surprenant. […] J’ai été déstabilisée, interrogée dans mes perceptions et ma lecture. L’écriture de Claudine Dumont est à la fois belle et efficace, elle a un grand pouvoir d’évocation. »
Lætitia, L’Intranquille (Besançon)
« Coup de cœur pour ce roman à haute portée psychologique qui frôle avec le fantastique (et m’a fait penser à Eternal sunshine of the spotless mind) […] efficace, addictif et troublant ! »
Juliet, La Madeleine (Lyon 7e)
« J’ai été happée par les premiers mots et captivée jusqu’à la fin. […] Les sensations et émotions sont si bien restituées qu’il n’est pas possible de ne pas les vivre avec le narrateur. C’est un gros coup de cœur pour ce roman. »
Charlotte, Librairie Jules et Jim (Cluses)
« Une impressionnante tension narrative, Claudine Dumont renoue avec le thème du rêve et de l’inconscient en littérature avec intelligence.
Le suspens est bien mené, on a l’impression de s’enfoncer lentement dans l’inconscient de Camille.
Vous tenez là un roman dont on va parler ! »
Géraldine, Librairie Nouvelle (Voiron)
« Claudine Dumont a une écriture très efficace, sensorielle, qui rend palpable l’univers brumeux et tout en torsion de Camille. Rarement un livre parvient autant à distiller une ambiance aussi trouble où deux mondes s’enchevêtrent, les rêves révélant les troubles de la réalité. »
Isabelle, Librairie Maruani (Paris 13e)
« Roman noir pour nuit blanche. Cette véritable expérience de lecture nous capture dès les premières pages. Camille ne dort plus et son état particulier pénètre en nous. Gabriel est là pour l’aider à reprendre place dans la société. Plus on avance dans ce roman intrigant, et plus on souhaiterait nous aussi l’avoir à nos côtés. »
Muriel, Vivement Dimanche (Lyon 4e)
« Lu en 4h chrono, totalement happée par cette femme qui ne dort plus et qui va coûte que coûte fouiller ses rêves pour chercher les causes de son blocage. On y découvre une mère oppressante et dangereuse, un frère pilier et aimant et une filleule admirative et têtue. »
Soazic, L’Affranchie (Lille)
« Immersif et stressant, ce thriller psychologique sur l’insomnie flirte avec la science-fiction pour une plongée dans le subconscient ! Inception garantie. »
Anaïs, Lilosimages (Angoulême)
« Attention, parce qu’on se prend une gifle, et qu’on la sent physiquement. On croit d’abord dévorer ce livre pour se rendre compte que c’est lui qui nous dévore. Plus qu’une simple lecture, c’est une expérience psychologique… et c’est génial. »
Charlotte, Les Mots retrouvés (Vitry-sur-Seine)
« Une lecture marquante ! De superbes personnages et une immersion psychologique très réussie. »
Elsa, Librairie El Ghorba mon amour (Nanterre)
Revue de presse
“La vie de Camille est un cauchemar éveillé. Elle ne dort plus depuis des semaines. On lui refuse de visiter sa nièce adorée. Les nombreux spécialistes rencontrés ne peuvent rien pour elle. Sauf peut-être un : Gabriel, un homme qui possède une machine capable d’enregistrer les images de ses rêves… et de révéler ce qu’elle croyait enfoui si loin dans l’inconscient qu’elle avait oublié son existence. Avec son roman L’intrusive, la doctorante en études littéraires et psychanalyse Claudine Dumont creuse dans la psyché comme jamais auparavant.”
L’intégralité de l’article ici
[…]
On est complètement immergés dans la multitude de sensations qui envahit Camille. Les manifestations physiques de son mal-être sont d’une vigueur tellement inquiétante qu’elles ne sont jugulées par rien : aucun médicament n’y peut rien, mais aucune thérapie non plus parce que ce qui ronge Camille, ce qui la dévore, elle ne veut pas l’admettre, elle ne veut pas le dire, elle ne veut même pas le voir en rêve. […]
Il y a une dimension fantastique, féerique aussi : la maison perdue, la cabane encore plus perdue dans la forêt, la machine étrange, Gabriel, cet ange immense et effrayant, la perception du réel qui change tout le temps suivant l’état d’esprit – et l’état du corps – de Camille, et puis cette enfance diabolique, une mère comme une reine nocive qui a jeté un sort à sa fille. La conscience de la jeune femme se bat contre ce qu’elle pense être l’innommable vérité d’elle-même, comme si elle était – intérieurement, souterrainement – un monstre que sa mère aurait fabriqué […].
Beau roman, impressionnant et effrayant à la fois, écrit du point de vue de Camille ce qui plonge le lecteur dans un maelström de souffrances, d’hallucinations, d’angoisses incoercibles dont on a du mal à démêler le fantasme de la réalité, dans un jeu d’énigmes et de faux-fuyants psychologiques fascinants.
Une chronique à retrouver en intégralité sur le blog En lisant, en écrivant
L’autrice Claudine Dumont est québécoise, enseigne la littérature, a étudié la psychanalyse et se passionne pour la photographie. Autant de compétences qu’elle a mises au service de son troisième roman, L’Intrusive. L’histoire d’une femme qui ne dort plus…
« Je ne dors plus », ce sont en effet les premiers mots de ce roman envoûtant, écrit à la première personne du singulier. Un texte qui vous aspire d’emblée, vous plonge dans l’enfer de Camille, une jeune femme d’une trentaine d’années. […]
Il est particulièrement bien construit, en forme de huis clos de plus en plus oppressant.
Le roman mêle deux fils narratifs. Une série de séquences consacrées à des souvenirs d’enfance particulièrement sombres qui remontent peu à peu, comme les pièces d’un puzzle.
Et, en parallèle, le récit de la rencontre de Camille avec un spécialiste des rêves, un type à la marge, bourru et solitaire, interdit d’exercice après un procès retentissant. Gabriel a mis au point une sorte de machine à enregistrer les rêves, qui rappelle le film Inception de Christopher Nolan.
Le lecteur va ainsi plonger dans la mémoire et l’inconscient de la narratrice.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette immersion est éprouvante. Page après page émerge la figure de la mère de Camille, morte d’un cancer quand sa fille avait une douzaine d’années.
Dévorante, cruelle, profondément déséquilibrée, elle a l’obsession de la propreté, de la perfection, de l’apparence. Ainsi contraint-elle sa fille à ne jamais exprimer ses sentiments et ce qu’elle pense vraiment. À dire ce que les autres veulent entendre ou bien à garder le silence. À toujours leur montrer le visage qu’ils attendent.
Durant toute l’enfance de sa fille, elle n’a eu de cesse de lui enseigner le contrôle de soi. Comme elle le fait par exemple un soir, à l’occasion d’un dîner avec des collègues de son mari dont l’un prononce des mots qui ne lui plaisent pas…
C’est plutôt angoissant ! Il y a une grande tension dans cette scène…
Et c’est ainsi dans tout le roman, emporté par un récit redoutablement efficace. Le lecteur est prisonnier des affres que traverse la narratrice, il ne peut en sortir. Il suit pas à pas son enquête sur son passé. Qui est-elle vraiment ? Que veut-elle exactement ?
Deux mondes se mêlent, le rêve et la réalité. Le roman joue des ambiguïtés de situation, de l’unicité de point de vue qui sème le doute sur ce qui est raconté. La narratrice est-elle fiable ?
Progressivement, la malaise s’accroit. Et l’angoisse aussi. Claudine Dumont réussit subtilement à faire partager les émotions de Camille, son écriture est sensible, captivante, ses images sont fortes, très évocatrices. On ressent physiquement la souffrance et le désarroi de Camille.
Celle-ci est pourtant loin d’être toujours sympathique. Et ce n’est pas le moindre intérêt de ce roman dont la lecture est tout sauf confortable.
Une émission à écouter sur France Inter
[…]
En immersion.
On se retrouve au cœur de ce thriller, nous dirions même au cœur du cerveau, de la pensée de Camille. Prendre possession de ses rêves, de ses cauchemars, qui n’en a jamais rêvé. On pense, forcément un peu, à Inception de Christopher Nolan. Ce fantasme de pénétrer les rêves en a fait rêver plus d’un. Ou plus exactement cauchemarder si l’on tient compte des aspects psychologue de la chose. Ressentir l’angoisse et le mal être de Camille, au plus près, nous a fortement chamboulé, comme si l’autrice exacerbait des zones sensibles de la psyché (la nôtre, la vôtre).
Par son écriture, Claudine Dumont nous hypnotise tout comme elle nous tient éveillé du début à la fin, par l’entremise de la voix de Gabriel, voix douce et d’une force implacable. On se laisse porter sans résistance vers son inconscient et vers d’autres contrées lointaines enfouie profondément en nous (ou dans nos rêves).
Une chronique à retrouver en intégralité sur Litzic
Voilà un roman qui ne vous laissera pas de marbre, car dès les premières phrases les mots de l’auteure nous happent. Nous allons suivre le cheminement de Camille — pour retrouver une vie normale et le sommeil —, dans un état second.
L’écriture et le rythme que donne Claudine Dumont à l’histoire la rendent complètement hypnotique, au sens littéral du terme ! Les sensations du mal être de Camille sont parfaitement perceptibles et ressenties par le lecteur.
Au fil des pages, le calvaire que vit Camille va se dévoiler à nous : son insomnie, son extrême fatigue qui lui cause des hallucinations, ses relations avec les gens. Elle est à bout, mais elle va devoir affronter son passé malgré ses nombreux blocages pour apaiser son présent et retrouver une vie normale.
Camille est une personne à fleur de peau, elle m’a très souvent agacée dans son comportement, mais peut on lui en vouloir ?
L’intrusive de Claudine Dumont est un roman à la psychologie intense et extrêmement bien écrit qui aborde des thèmes assez durs et qui explore les profondeurs du cerveau humain. Mais outre l’histoire qui est passionnante, ce qui m’a le plus plus dans ce livre c’est son écriture et sa construction qui est complètement immersive. Sa lecture m’a procuré une espèce de « trance » assez indescriptible !
Alors si vous recherchez un livre qui vous tiendra en halène dès ses premières lignes, lisez L’intrusive de Claudine Dumont vous n’en ressortirez pas indemne.
Une chronique à retrouver sur Les passions de Chinouk
Pour son troisième roman, l’autrice québécoise Claudine Dumont nous entraîne aux frontières de la folie avec Camille, son héroïne qui n’arrive plus à dormir comme si son corps avait cessé de fonctionner normalement et qu’elle devait à tout prix éviter de se laisser glisser dans le sommeil.
Après l’échec de tout un tas de thérapies et de prises en charge médicales pointues, et si elle veut revoir sa petite nièce, son frère et sa belle-sœur lui posent comme un ultimatum en lui proposant d’aller voir Gabriel, le frère de sa belle-sœur (vous suivez ?), spécialiste désavoué du sommeil et des rêves.
À leur côté, nous plongerons dans l’univers si sombre et douloureux de ses rêves pour comprendre les traumatismes qu’elle fuit en évitant de dormir. Accrochez-vous car ça va faire mal, vous ne serez pas déçu du voyage !
Un roman noir et abyssal qui nous emmène dans des territoires délicats et laisse quelque peu mal à l’aise. Au carrefour de la psychanalyse et de l’expérience onirique, L’intrusive est un excellent roman qui m’a sorti de ma zone de confort !
Hasard de mes lectures, j’ai eu l’impression pendant une grande partie du récit que la mère de Camille dans ce roman pourrait être la narratrice de Mon mari de Maud Ventura qui vient de sortir chez L’Iconoclaste ! J’adore quand mes lectures se parlent entre elles !
Une chronique à retrouver sur le blog L’Homme qui lit
Il y a quelque chose d’éminemment cinématographique dans le roman de Claudine Dumont. Une tristesse accablante et une noirceur épaisse qui siéraient mieux que bien à Claire Denis. L’écrivaine québécoise a une façon désarmante de mêler l’intime et le métaphysique. L’Intrusive est une aventure intérieure qui tient en haleine.
Au cœur du roman (le troisième de son autrice après notamment Anabiose, traduit en plusieurs langues), la quête de Camille, alias Mac: l’héroïne, qui ne dort plus depuis des semaines, a vu le manque de sommeil la pousser à commettre un acte inattendu de sa part. Sommée de consulter Gabriel, un spécialiste du sommeil et des rêves qui vit en ermite, elle va se frotter à sa personnalité rugueuse… et découvrir son incroyable machine à décrypter les rêves.
Comme Claire Berest dans Artifices, Claudine Dumont signe un roman de genre au suspense insoutenable, mais dont l’issue n’a rien d’une fin en soi. Au cœur de L’Intrusive, il y a aussi surtout le double portrait de Mac et de Gabriel, et la façon dont ces deux bêtes sauvages vont tenter de s’apprivoiser. Un page-turner d’une grande qualité esthétique.
Un article à retrouver sur Slate
L’Intrusive de Claudine Dumont, romancière québécoise étonnante, est une des premières très bonnes surprises de la rentrée littéraire venue d’un peu nulle part, enfin du Québec quand même d’où écrit Claudine Dumont.
Son texte déroutant et véritablement envoutant explore de nombreuses thématiques essentielles et passionnantes comme l’insomnie, l’inconscient, l’éducation la sexualité...
Claudine Dumont réussit à nous plonger dans un état second, entre rêve et réalité, pour un thriller psychologique qui nous plonge dans l’inconscient d’une femme qui vacille, souffrant d’insomnies sévères et d’épuisement social majeur.
Une anti héroïne qui devrait tisser le fil de son enfance enfouie, aidée en cela par un mystérieux personnage, Gabriel, pour chasser le monstre qui sommeille en elle.
Entre réalité et hallucination, ce huis clos angoissant nous happe dès les premières pages pour ne plus lâcher son lecteur.
Une prouesse vraiment impressionnante!
Une chronique à retrouver sur Baz’art
« Depuis bientôt deux mois, je ne dors presque plus. Des journées entières sans une seconde de sommeil et quelque chose en moi est sur le point de se briser. Je regarde le psychiatre devant moi. Regarder me fait mal ».
C’est Camille qui parle, atteinte d’un mal-être, aux sens physique et psychique du terme. […]
Les différents personnages sont en place, et Claudine Dumont va construire son récit comme on mène une enquête. La progression se fera progressivement, l’auteure utilisant deux entrées pour nous donner les éléments d’un puzzle qui conjugue un présent où rêves et réalité sont habilement mêlés et un passé qui va éclairer la teneur des rêves que Gabriel s’ingénie à déchiffrer. Sa machine permet de visualiser les images des rêves, leur explication, elle, nécessitera une introspection que Camille fera à l’aide de Gabriel.
Le passé de Camille se construit ainsi par touches successives, une enfance auprès d’une mère qui oblitère sa fille de contraintes qui vont fragiliser un mental pour longtemps. Cette mère qui va donner à Camille l’image d’un monde d’absolues contraintes, qui rendent indispensables des comportements de distanciation vis à vis de tout ou presque. Être sur la défensive devient alors une attitude adoptée pour tous les aspects de la vie. Et pour Camille, la notion de plaisir, qu’elle va retrouver in fine, lui est étrangère tant la prégnance maternelle est importante.
Le passé de Camille est ainsi convoqué, et d’un chapitre, qui relate les moments de sommeil paradoxal alors qu’elle est branchée à la machine, à un chapitre suivant qui relate les strates de son éducation contrainte par sa mère, le puzzle prend forme en même temps que Camille inscrit dans sa conscience claire les éléments enfouis qui se font jour.
L’intérêt du texte réside dans cette construction progressive habilement menée, les chapitres se succèdent pour expliciter progressivement un état, habileté aussi quand l’auteure nous entraîne dans les rêves de Camille auxquels sont mêlés, de façon d’abord inextricable, les éléments du réel.
Ce sont plusieurs niveaux de lecture qui sont ici possibles, celui d’une enquête intime, celui d’une vision pessimiste de la famille, celui encore de l’importance du plaisir. Et d’autres sont sans doute possibles.
Retrouvez la chronique en intégralité sur La Cause Littéraire
[…]
Attention ! Le roman se déroule à mon avis à trois niveaux… Celui de l’éducation, le passé, celui du traitement, le présent, et celui de l’avenir, la guérison de Camille accédant enfin à une vie moins contraignante. Et bien sûr ces niveaux se chevauchent, interfèrent entre eux et semblent d’un réalisme abouti… Au point, et c’est là sa plus grande réussite, de nous faire détester Camille et en même temps de la vouloir heureuse. On attendra avec impatience la production suivante de cette dame.
[…]
Il est difficile de lâcher l’œuvre une fois celle-ci commencée !
Une chronique à retrouver en intégralité sur Daily Passions
Une histoire envoûtante, qui transporte le lecteur dans les méandres des rêves. Les études en psychanalyse de Claudine Dumont ne sont pas restées lettres mortes. Addiction garantie !
Ce livre est bouleversant et très prenant. Claudine Dumont arrive à maintenir le suspense jusqu’à la dernière page. En fermant l’ouvrage, le lecteur ressort vidé, avec l’impression d’avoir été à la place de Camille. Il est imprégné de ses émotions et de ses sensations. Le mal qui la ronge et les effets de son trouble du sommeil sur son physique et sur son esprit sont décrits avec une telle minutie qu’il nous est impossible de lâcher prise. La tension dans l’écriture est palpable. L’autrice nous amène à visiter le subconscient de son personnage, les endroits les plus sombres de sa pensée.
La jeune femme tente de chercher au plus profond d’elle-même, avec l’aide de Gabriel, les réponses à ses désordres intérieurs. Les intrusions dans ses rêves sont troublantes et semées d’indices qu’il nous faut décoder, pour trouver la porte de sortie et faire taire le monstre qui sommeille en elle. Le lecteur vit au jour le jour ses progrès, ses échecs en s’immisçant dans son présent et son passé. Un présent qui handicape la jeune femme dans sa vie de tous les jours, l’empêchant de travailler, de manger et provoquant de terribles hallucinations ; et un passé difficile, avec une mère parfaite et déséquilibrée, qui explique bien des maux. En définitive, Claudine Dumont nous interroge sur la possibilité ou non de se construire sur une mauvaise interprétation de ce que nous sommes.
Le dénouement du livre est surprenant, car les secrets révélés par Camille sont à la fois déroutants et intimes. Une certaine violence inonde le roman, dans la mesure où plusieurs thématiques y sont abordées comme l’automutilation ou encore le viol. Pour autant, le récit est empreint de douceur et d’une forme d’érotisme infusées par le lien naissant entre Camille et son protecteur Gabriel. Un troisième livre fort réussi.
Une chronique à retrouver sur Avoir à lire