Une fiction, aux allures d’acte d’accusation, portée par une figure de femme émouvante et combative.
Jean-Claude Lebrun, L’Humanité
“Une lecture en forme de promesse sur des horizons cendrés, une voix qui s’agrippe à la liberté.”
Mathieu Lartaud, libraire Decitre Grenoble
Revue de presse
L’association Lettres frontière, qui promeut la littérature contemporaine francophone en Auvergne-Rhône-Alpes et en Suisse romande via son prix littéraire éponyme, invite la Genevoise Anne Brécart et la Grenobloise Catherine Gucher à témoigner de leur expérience transfrontalière et à présenter leur dernier roman respectif. La rencontre se clôturera par l’annonce de la 29e Sélection du prix Lettres frontière 2022.
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Dans son nouveau roman, Poussières noires, Catherine Gucher nous entraine une fois de plus en Amérique sur la piste d’une tribu navajo. Mais c’est pourtant dans les Alpes françaises qu’elle vit depuis sa naissance. Après une quinzaine d’années consacrées au travail social, elle est enseignante chercheuse en sociologie à l’université de Grenoble. […]
Catherine Gucher nous plonge au coeur des légendes indiennes. Elle maîtrise parfaitement la langue imagée des tribus navajos. Une langue portée par la force de la terre qui les nourrit, une langue qui tente d’exprimer naïvement les agissements incompréhensibles de ces Blancs venus exploiter leurs terres. De ses personnages fracassés par un lourd passé, l’auteur cherche une lueur d’espoir au milieu de paysages grandioses et de peuples natifs. […]
Découvrez l’interview de Catherine Gucher sur le site Unidivers
Catherine Gucher est écrivaine et enseigne la sociologie à l’université de Grenoble. Son premier roman, Transcolorado (2017), a obtenu le prix Québec-France Marie-Claire-Blais. Elle a ensuite publié, aux éditions Le mot et le reste, Et qu’importe la révolution ? en 2019. […]
On suit Hokee avec passion et toutes les injustices auxquelles elle et son peuple sont confrontés sont insupportables et révoltantes. Elle dit la beauté de sa culture, elle montre l’avidité stupide et dangereuse des Blancs, la faiblesse de ceux qui tombent dans les pièges qu’on leur tend, la détresse de ceux qui perdent tout. Elle s’intègre, travaille, change de prénom, mais rien ne peut modifier son identité et sa loyauté profonde à ses ancêtres.
Puissant, très émouvant et parfaitement documenté, Poussières noires est un cri de rage.
Une chronique à retrouver en intégralité sur le blog En lisant, en écrivant
Avec finesse et intelligence, la sociologue et écrivaine française Catherine Gucher, lauréate du prix Québec-France Marie-Claire Blais en 2017 pour Transcolorado, revient cette année avec un roman inspiré du scandale des mines de charbon de Black Mesa, dans le sud-ouest des États-Unis. À travers ses personnages, dont plusieurs sont de la communauté des Navajos, elle plonge au cœur d’un ethnocide. Poussières noires est un roman-choc, qui montre tout de même une lueur d’espoir dans la noirceur suffocante.
Catherine Gucher transporte les lecteurs dans l’univers du peuple Navajo dans ce troisième roman. Hokee, fruit du viol de la belle Yanaba par un général du Bureau des affaires indiennes, observe son clan aller de mal en pris, depuis les falaises de Black Mesa. Une compagnie minière impose à tous son enfer noir et fait pression sur sa communauté. […]
Catherine Gucher, très intéressée par le courant littéraire du nature writing, s’est passionnée pour cet univers où rien ne va plus. Elle en a fait une histoire bouleversante. Un questionnement général sur la terre, sur la propriété de la terre, sur la nature de la terre, est à l’origine du livre, explique-t-elle. […]
Retrouvez l’article en intégralité sur le Journal du Québec
Poussières noires de Catherine Gucher est le coup de coeur Corinne de la librairie Le Domaine des murmures à Champagnole !
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Enseignant-chercheur à l’Université de Grenoble, Catherine Gucher publie son troisième roman.
Une fiction qui plonge le lecteur dans la dure réalité des ravages causés par les compagnies minières en terres indiennes.
Après avoir travaillé pendant quinze ans dans le secteur social, Catherine Gucher a entamé des
études de sociologie, qu’elle enseigne aujourd’hui à l’université de Grenoble. En parallèle de ses
publications universitaires, cette enseignante-chercheur a écrit plusieurs textes poétiques et nouvelles. Pour son premier roman, Transcolorado, paru en 2017, elle a entre autres été lauréate du festival du premier roman de Chambéry, sa ville natale, et obtenu le prix littéraire Québec-France, Marie-Claire Blais. Son deuxième roman Et qu’importe la Révolution est paru aux Éditions Le mot et le Reste, en 2019. Avec son troisième roman, Poussières noires, qui vient de sortir chez l’éditeur marseillais, l’autrice nous plonge dans l’histoire dramatique des Indiens de l’Ouest américain victimes, dans tous les sens du terme, du développement minier, après le choc pétrolier de 1973. Des compagniesminières à la recherche des filons de charbon, de pétrole et d’uranium, qui font de ce pays désertique, terre ancestrale des Indiens, l’une des régions les plus riches du monde en ressources naturelles. […]
Un roman terriblement poignant, qui se termine malgré tout par une lueur d’espoir, lorsque l’une des rares survivantes de ce véritable ethnocide parvient à s’en sortir grâce à son parcours universitaire. […]
Un article à retrouver en intégralité dans Centre Presse
L’auteure s’est fait connaître en 2017 avec Transcolorado, primé par le très perspicace Festival du premier roman de Chambéry. On retrouve dans ce troisième livre le grand fleuve nord-américain, sorte d’horizon impassible de l’inégal affrontement qui mit aux prises, dans l’Utah, des descendants des tribus navajos et l’administration fédérale. L’histoire d’une expropriation et d’un exil dans la seconde moitié du XXe siècle, racontés par Hokee, née du viol d’une Amérindienne par un général blanc responsable du Bureau of Indian Affairs. […]
Une nouvelle fois, Catherine Gucher se poste à la jonction de l’intime et du collectif. […]
Le roman de Catherine Gucher, en même temps qu’il s’attache à la trajectoire personnelle de Hokee, faite d’abnégation et de don de soi, d’accès progressif au savoir et à la conscience sociale, raconte un véritable ethnocide pour le profit des compagnies et de l’État. Une fiction, aux allures d’acte d’accusation, portée par une figure de femme émouvante et combative. […]
Un article à retrouver en intégralité dans L’Humanité
Avec Poussières noires, Catherine Gucher, professeure de sociologie à l’Université de Grenoble, vient de sortir son 3e roman. Après Transcolorado (2017) qui a obtenu le prix du Festival du premier roman de Chambéry et le prix Québec-France Marie-Claire-Blais, la romancière continue à traverser l’Atlantique et s’empare cette fois-ci du scandale minier de Black Mesa qui nous plonge
au coeur d’un ethnocide. C’est à travers le regard d’Hookie, jeune Navajo fruit du viol de Yanaba par un général du Bureau des affaires indiennes, que l’on observe, depuis les falaises de Black Mesa, son clan se déliter sous les pressions d’une compagnie minière qui s’emploie activement à imposer son enfer noir. Fuyant cet air irrespirable, c’est en quête de paix et de vérité qu’elle quitte cette terre souillée de ses ancêtres. Roman écologique où sous la plume de Catherine Gucher, on suit l’errance de membres de cette communauté, chassés de leur terre dont se trame une lutte entre ancien et nouveau monde avant un retour à la civilisation. « Pourquoi se sent-on issu
d’une terre ? » se demande la romancière. Question probablement ancrée dans ses origines paysannes et qui la taraude depuis toujours. Ancienne assistante sociale dans le quartier Léon-Jouhaux à Grenoble, cette préoccupation la poursuivait encore lorsqu’elle accompagnait d’anciens de l’Algérie arrachés à leur terre.
Tels sont les noms successifs de la narratrice du très beau Poussières noires de Catherine Gucher. D’abord Hokee, l’abandonnée en langue Navajo, comme le sont tous les enfants nés du viol de leur mère indienne par un Blanc. Condamnée à vivre aux lisières du Clan de l’Homme qui marche, observant du haut d’un piton éloigné les rites et la vie de sa famille, elle ne sera réintégrée au groupe, sous le nom de Fille du vent, que des années plus tard. Plus tard encore, elle deviendra June… sans perdre pour autant son identité première, gardant en elle « la force des vents, de l’orage, et du désert ». Et l’esprit des ancêtres. Trouvant au fil des épreuves une « voie de Réparation » pour son peuple humilié. Car ce que raconte le récit, sombre, tendu, ce n’est pas seulement la vie difficile et l’évolution de la narratrice, c’est aussi l’histoire de tout un peuple, son peuple, dont elle porte la mémoire. Un peuple chassé de ses terres ancestrales par les appétits de la Black Soul Coal Company, avec la complicité des gens du BIA (Bureau des Affaires Indiennes). Le titre du roman vient de là, de ces poussières noires qui polluent les rivières et rendent la terre stérile. Le clan de Fille du vent sera ainsi contraint à l’exil ; il quittera Black Mesa pour Moab, une ville en pleine expansion non loin de la rivière Colorado. Sans savoir que là, malgré des débuts prometteurs, ce sera encore pire : après le charbon, l’uranium.
Le roman, inspiré des récits de Tony Hillerman (pour les paysages, les lieux et les rituels navajos), est celui d’une indignée qui, par le biais d’une fiction prenante, entend porter au grand jour certains des scandales qui ont privé les peuples autochtones de l’Ouest américain de leurs territoires sacrés et condamner sans ambages tous ceux qui les ont sciemment décimés, les faisant travailler dans des conditions innommables, les exposant aux risques radioactifs les plus évidents, les abrutissant d’alcool. Catherine Gucher n’est ni Américaine, ni Navajo (elle vit, écrit et enseigne en France). Mais les humiliations et le racisme, cela la concerne. Comme la concerne l’espoir de voir les droits des peuples premiers d’Amérique vraiment reconnus, grâce aux actions menées par une nouvelle génération, instruite et déterminée.
Un récit peuplé de personnages touchants, au sein d’une nature somptueuse, trop souvent violentée. Et un vibrant plaidoyer en faveur du noble peuple Navajo.
Une chronique à retrouver sur Zibeline
Dans son nouveau roman “Poussières noires”, Catherine Gucher se place encore du côté des minorités. Là, le peuple navajo expulsé de ses terres par une compagnie minière. Une expropriation vécue par Hokee, une jeune Navajo fruit du viol de sa mère par un général blanc.
Catherine Gucher s’était fait remarquée par don premier roman “Transcolorado”, prix du premier roman au festival de Chambéry. Là, elle nous plonge à nouveau dans l’Ouest américain.
Nous suivons l’exil du peuple navajo contraint de quitter ses terre au profit d’une compagnie minière.
On assiste au déliement de la tribu, de ses traditions. Certains résistent quand d’autres cèdent à la tentation de l’argent, d’une vie “moderne”.
L’alcoolisme fait rage. Les mineurs surexploités sont asphyxiés par l’air irrespirable de la mine.
Hokee d’abord écartée de sa tribu car née du viol de sa mère indienne par un blanc, va s’affranchir du joug des colonisateurs.
Un roman qui nous bouleverse, qui nous révolte. Catherine Gucher nous décrit avec minutie les paysages grandioses de l’Ouest américain, et la descente en enfer des Navajos.
Inspiré de la réalité historique, ce roman est hélas d’une cruelle actualité. Pour exemple, les pressions subies par les populations au profit d’une mine de nickel au Guatemala.
Réécouter l’interview de Catherine Gucher sur France Bleu