Parution : 20/09/2012
ISBN : 9782360540693
224 pages (148 x 210)

20.00 €

Africa 100

la traversée sonore d’un continent

De son impressionnante collection, il a extrait cent pépites qu’il présente et commente avec autant de passion que d’érudition.
Bernard Loupias – Nouvel Observateur

Il est toujours délicat de circonscrire un style musical à une liste de disques, a fortiori lorsqu’il s’agit de musiques africaines. Le caractère subjectif de cet exercice est ici renforcé par la pluralité des sources musicales et les dizaines de milliers d’œuvres enregistrées sur le continent africain au cours du xxe siècle et du début de ce nouveau siècle. Il convient donc ici de trouver un équilibre naturel entre ces différents musiciens en provenance du continent africain et la grande quantité des musiques enregistrées et diffusées.
Du Cap-Vert à Madagascar, de l’Afrique du Sud au Mali, en passant par les Congo, la Guinée, le Sénégal, le Kenya, l’Éthiopie, le Soudan, la Gambie, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria, le Bénin, l’Angola, le Burkina Faso, la Mauritanie, la Guinée-Bissau, le Cameroun ou le Gabon, ce livre rassemble des œuvres musicales issues en majorité de pays d’Afrique noire. Elles se distinguent avant tout par leur originalité, leur profondeur et leur sincérité d’exécution, mais aussi par une excellence musicale rarement entendue dans d’autres musiques populaires.
Si certains de ces choix sont aisés, d’autres reflètent une connaissance empirique de ces albums publiés souvent dans l’indifférence de l’Occident ou des médias de masse, il est vrai peu enclins à s’intéresser à la rumba congolaise, à la cithare malgache, aux lamentos marxistes angolais, au tezeta éthiopien, au jazz sud-africain, aux musiques de cour malienne, aux hommes à la guitare burkinabé ou à la kora gambienne.
Ce panorama musical offre ainsi un voyage éclairé autour de classiques et de chef-d’œuvre méconnus à une époque où l’offre de disques africains n’a jamais été aussi abondante, par le biais d’exhumations de vinyles originaux, de CDS contemporains ou de compilations variées. Loin d’être exhaustive, subjective et assumée comme telle, cette liste de disques contient à la fois des albums vinyles, des rééditions, des productions actuelles et des anthologies cernant les œuvres des artistes africains les plus prolifiques.
La seule règle est qu’un artiste soit représenté par une entrée unique, que ce soit un album original ou une compilation. L’œuvre immense de Franco et de l’OK Jazz, sans doute le musicien africain le plus important du dernier siècle, mériterait un ouvrage à elle seule. Il en est de même pour de nombreux orchestres, musiciens et courants musicaux africains jusqu’ici peu ou mal représentés dans la littérature musicale. Ce panorama Afro Top 100 n’est donc que le prélude à d’autres voyages musicaux sur le continent africain, où les oreilles grandes ouvertes, les émotions brutes et la curiosité sont les seuls maîtres mots.

Revue de presse

- Africa 100, la traversée sonore d'un continent Chloé Triaire The Gin Genie 16 mai 2017
- Black Bazar Elizabeth Tchoungui France Culture // Sur écoute 02 novembre 2013
- Africa 100 Bernard Loupias Nouvel Observateur 14 février 2013
- Musiques de toutes les couleurs (noires) Stéphane Pichet Librairie Pantoute 22 janvier 2013
- Vinyl diggers : les aventuriers du vinyle perdu Carole Boinet Les inrockuptibles 10 décembre 2012
- Africa 100 Jordan Saïsset Ventilo n°308 13 novembre 2012
- La Matinale du Mouv. Invité culture Amaelle Guitton Le Mouv 2 novembre 2012
- La Grande Traversée Laurent Hoebrechts Focus Vif 19 octobre 2012
- Voyage musical Pascal Airault Jeune Afrique 23 - 29 septembre 2012

- Africa 100, la traversée sonore d'un continent

La musique africaine a toujours suscité beaucoup d’admiration dans de nombreux genres (rock, hip-hop, soul). Elle en a inspiré plus d’un (Damon Albarn, David Byrne) et ne cesse de continuer de se développer (on pense notamment au groupe BCUC).

Florent Mazzoleni a regroupé dans son ouvrage, Africa 100, la traversée sonore d’un continent, 100 albums permettant de s’initier à la musique africaine et de plonger dans un patrimoine musical d’une richesse exceptionnelle. Du Burkina Faso au Niger ou encore au Cap-Vert, il y en a pour tous les goûts (afrobeat, musique locale…). On retrouvera les classiques Fela Kuti, Manu Dibango mais aussi d’autres artistes méconnus comme African Brothers Band ou Guelewar.

À découvrir aussi : Bobo Yéyé: Belle Époque in Upper Volta

Lire la chronique sur The Gin Genie

Chloé Triaire
The Gin Genie 16 mai 2017

- Black Bazar

Florent Mazzoleni était invité par Elizabeth Tchoungui pour parlé de son ouvrage sur Nina Simone mais aussi d’Africa 100, en présence d’Alain Mabanckou et de Vieux Farka Touré.

À réécouter ICI

Elizabeth Tchoungui
France Culture // Sur écoute 02 novembre 2013

- Africa 100
Ce fin connaisseur des musiques du continent africain arpente ce dernier à la recherche de trésors discographiques. De son impressionnante collection, il a extrait cent pépites qu’il présente (pochettes originales comprises) et commente avec autant de passion que d’érudition. Triste clin d’oeil à l’actualité : page 131, l’auteur chronique un album de 1977 du Mystère Jazz de Tombouctou, orné d’une photo de la mosquée de Sankoré (illustration), merveille architecturale en partie détruites par les fanatiques d’Ansar Dine.
Bernard Loupias
Nouvel Observateur 14 février 2013

- Musiques de toutes les couleurs (noires)

J’ai fait ici à l’occasion l’éloge des excellentes et marseillaises éditions Le Mot et le reste. Poétique, esthétique, création littéraire mais, surtout, musique sont les jalons de son superbe catalogue. Musiques, devrais-je dire; musiques savantes ou populaires, « ethniques » électroniques ou acoustiques d’avant-garde… Toutes les musiques, ou presque, quoi.

La collection « Formes », en particulier, fait le bonheur du mélomane en mal de découvertes; si vous êtes comme moi, vous trouverez là plusieurs discographies commentées qui sont autant de chemins musicaux pour joyeusement se perdre en terre de Musique, pour continuer de se former la jeunesse avant que les oreilles ne nous sèchent. Dernièrement sont parus deux de ces guides discographiques qu’à première vue on pourrait croire opposés, mais qui au fond ont des liens bien enracinés (il n’y a pas si longtemps on aurait dit « organiques »). Je parle ici de Africa 100, de Florent Mazzoleni, et de Rap, hip-hop : trente années en 150 albums, de Kurtis Blow à Odd Future, de Sylvain Bertot.

Les deux me plaisent tout autant, mais différemment. Quand Africa 100 me rappelle les rares soirées de mes années d’étudiant où j’ai tenté d’apprivoiser le soukous tant bien que mal (plus mal que bien), Rap, hip-hop m’aide à ne pas devenir un vieux grincheux de mélomane, dont le discours consisterait en des variations sur le thème de « c’était mieux avant et puis c’est même pas des musiciens ».

« Primitive », la musique africaine, vous croyez? Si elle est en quelque sorte la mère des musiques populaires mondiales, n’oublions pas qu’elle s’est constamment actualisée, réintégrant même souvent en son sein les grands courants de la musique noire hors Afrique (rumba, jazz, reggae), inventant ainsi mille fusions modernes. La « traversée sonore d’un continent » que nous propose Mazzoleni est intrigante, enrichissante, mais parfois frustrante : plusieurs disques seront difficiles à trouver. Mais cette façon très XXe siècle de faire des découvertes musicales, où on ne peut pas télécharger immédiatement une chanson qu’on aimerait bien entendre, a son charme. Il n’y a pas que Sting dans la vie!

Eh non! le hip-hop n’était pas qu’un mode passagère des années 1980! (Avouez que vous l’avez pensé, vous aussi.) Son importance dans l’histoire populaire ne fait plus de doute aujourd’hui; non seulement comme phénomène purement musical, mais aussi, peut-être surtout, par la lecture sociohistorique qu’on peut (et qu’on devrait) en faire. Le rap, l’improvisation vocale et poétique, l’échantillonnage (sampling) ont forgé, de concert avec la « démocratisation » des moyens techniques qui le permettaient, une façon « futuriste » de faire de la musique. Ce fut une véritable révolution du D.I.Y. (do it yourself — faites-le vous-même). Mais je m’égare : pour aborder les enjeux sociologiques et musicologiques du hip-hop voyez Can’t stop, won’t stop, de Jeff Chang, chez Allia.

Mais revenons au livre de Sylvain Bertot. Avec son introduction très intéressante, qui fait 70 pages, et son glossaire, Rap, hip-hop a une certaine portée pédagogique en démystifiant le phénomène. Mais le cœur du livre est ici aussi sa riche discographie. L’auteur réussit à couvrir l’essentiel du terrain, incluant même un Canadien (blanc), l’excellent Buck 65, qui serait ma recommandation personnelle, si vous en vouliez une. Non seulement parvient-il en quelques paragraphes à mettre chaque œuvre en contexte, mais il n’oublie pas, en véritable critique, de nous parler de la musique elle-même (styles, moyens de production, sons) et des paroles.

Dans les deux cas, il s’agit d’instruments de navigation musicale efficaces bien que subjectifs, ou plutôt parce que subjectifs, qui vous en feront connaître assez pour avoir envie d’en connaître plus. Voilà un beau programme!

À consulter:
— Florent Mazzoleni, Africa 100, Le Mot et le reste.
— Sylvain Bertot, Rap, hip-hop : trente années en 150 albums, de Kurtis Blow à Odd Future, Le Mot et le reste.
— Jeff Chang, Can’t stop, won’t stop, Allia.

Stéphane Pichet
Librairie Pantoute 22 janvier 2013

- Vinyl diggers : les aventuriers du vinyle perdu

Ils sont une poignée de mélomanes à sillonner la planète à la recherche de pépites de funk ghanéen, d’éthio-jazz ou de groove cambodgien. On les appelle les vinyl diggers. Mais qui sont donc ces orpailleurs du son ?

“Il m’est arrivé de faire trois cents kilomètres dans la brousse pour trouver un disque.” Cela fait neuf ans maintenant que Florent Mazzoleni sillonne sans relâche le continent africain, s’invitant chez l’habitant ou explorant des entrepôts infestés de cafards à la recherche de vinyles rares. Entre deux disques rongés par l’humidité ou sous une pile de vieux albums de Michel Sardou, il déniche parfois une pépite.

Mazzoleni est un “vinyl digger”, un de ces orpailleurs mélomanes pour qui “un boléro de Franco (musicien congolais – ndlr) de 1962 a autant de valeur qu’un Picasso !” On situe généralement l’apparition des diggers (du verbe anglais “to dig”, creuser) à la naissance du hip-hop, dans les années 80. Producteurs ou DJ fouillent les bacs de vinyles en quête de morceaux à sampler. La pratique, baptisée crate digging, ne dure pas, avec l’arrivée des beats électroniques – et la multiplication des juristes spécialisés dans la reconnaissance des samples.

(...)

Pour lire l’intégralité de l’article cliquez ICI

Carole Boinet
Les inrockuptibles 10 décembre 2012

- Africa 100

Même si l’on a à peu près tout et surtout rien entendu sur la musique africaine subsaharienne, cette dernière manque cruellement de diffusion sur notre continent. D’où l’importance d’un pareil ouvrage, qui permet de guider aussi bien le néophyte que le fin connaisseur à travers une sélection subjective de cent albums. Ecrivain aguerri, Florent Mazzoleni fait partie des diggers, ces collectionneurs de vinyles de l’extrême que l’on croise sur le terrain les mains sales, à l’affût du moindre morceau de cire. Il lui arrive même de monter des expos avec ses trouvailles, bien loin de la culture Wikipedia. La maison d’édition marseillaise Le Mot et le Reste n’en est pas à son premier fait d’arme en matière de sélection discographique. Après s’être penchée sur le krautrock, la musique savante ou le hip-hop, elle s’affirme une nouvelle fois comme une référence, tous styles confondus.

L’article en intégralité ici

Jordan Saïsset
Ventilo n°308 13 novembre 2012

- La Matinale du Mouv. Invité culture

Le 2 novembre 2012, Florent Mazzoleni était l’invité culture de la matinale du Mouv. Il présente son dernier ouvrage, Africa 100.

Émission à réécouter ICI

Amaelle Guitton
Le Mouv 2 novembre 2012

- La Grande Traversée

Dans la listomania actuelle (les 100 meilleurs…, les 50 destinations de…, le top des…), les éditions Le Mot et le Reste enfile les références, aussi sobres (bichromie de rigueur) qu’intéressantes et documentées. Après le rap (30 années en 150 albums) et avant les fields recordings (en 100 albums), Africa 100 confirme. En quelque 100 albums, Mazzoleni propose une “traversée sonore” du continent africain. Chaque disque y est commenté sur deux pages. Entre grands classiques (Fela, Cesaria Evora, Franco et l’OK Jazz, Mahmoud Ahmed…), compilations savantes et oeuvres plus obscures, le journaliste réussit toujours à susciter au minimum la curiosité.

Reste évidemment la question: “Comment résumer plusieurs décennies de productions musicales africaines en 100 disques?”, se demande-t-il en prélude. La tâche est évidemment impossible. Mais Mazzoleni assume sa subjectivité et ses biais. En se concentrant notamment sur l’Afrique noire, zappant l’Afrique du Sud (“L’Afrique du Nord et l’Afrique du Sud possèdent des styles musicaux riches et complexes qui mériteraient un livre à eux seuls”). En laissant également de côté les dernières tendances, électroniques notamment. Soit. La matière est ici déjà assez foisonnante, perles à (re)découvrir de toute urgence.

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Laurent Hoebrechts
Focus Vif 19 octobre 2012

- Voyage musical
Dans son dernier ouvrage, Florent Mazzoleni résume plusieurs décennies de productions musicales africaines en 100 disques. De l’océan Indien à l’Afrique du Sud en passant par l’ouest et le centre du continent, l’écrivain et mélomane bordelais, auteur d’une vingtaine de livres sur la musique africaine, offre un panorama de grands classiques et œuvres méconnues. Il s’est intéressé aussi bien à la rumba congolaise qu’à la cithare malgache, aux lamentos marxistes angolais qu’aux musiques de cours maliennes, aux mornas cap-verdiennes qu’à l’afrobeat nigérian, au makossa camerounais qu’aux mbalax sénégalais…
Pascal Airault
Jeune Afrique 23 - 29 septembre 2012
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