22.00 €
À paraître le 07/02/2025
Revue de presse
“Historiquement Vôtre réunit trois dames qui chantent en toute saison, malgré leur nom : Yvonne Printemps, la soprano devenue comédienne qui a fait la pluie et le beau temps sur les planches, et le grand écran aussi. Puis celle qui a fait danser le monde entier, en toute saison, la queen du disco Donna Summer. Et une chanteuse plus hivernale à qui Dieu a donné la foi et qui hiberne ces dernières années : Ophélie Winter.”
L’intégralité de l’émission ici
Belkacem Meziane, l’auteur de Night Fever, 100 hits qui ont fait le disco était l’invité du JT de France 3 à l’occasion d’un sujet sur le groupe ABBA.
Le reportage est à voir en replay sur France 3
Le disco vaut le coup
Déjà auteur d’ On the One ! sur la musique funk , Belkacem Meziane, chroniqueur du magazine Soul Bag, revient avec Night Fever. Il s’agit ici de raconter et d’analyser le phénomène disco à travers cent hits. Et pourquoi donc ? Pour beaucoup, le disco est le comble du ridicule, avec pantalons patte d’eph’, chaîne en or qui brille (Je danse le Mia vient de là) et tout le tralala. Pourtant, c’est un courant musical aussi important que le punk, on va le voir.
Des origines au firmament
D’où vient le disco ? Comme le dit notre auteur, le disco émerge de la musique noire, principalement funk. Des titres comme The love I lost d’Harold Melvin and the blue notes ou Law of the land (et encore plus Papa was a rollin’ stone) des Temptations le montrent. Il se passe aussi des choses en Europe où des gens comme Giorgio Moroder augmentent le nombre de battements par minutes, les fameux BPM, à 120–140. Et puis il y a ces boîtes de nuit où trônent des personnages originaux, les DJs, capables de faire ou défaire la réputation d’un titre, comme Tom Moulton à New York. Et voilà comment un mouvement gagne l’occident tout entier à la fin des années 70, au point que des rock stars comme Rod Stewart ou les Rolling Stones enregistrent des titres disco !
Cent titres emblématiques
La sélection proposée par Belkacem Meziane est tout à fait pertinente. Il y a des oublis comme Papa was a rollin’ stone donc mais aussi He’s a greatest dancer de Sister Sledge, écrit par Nile Rodgers et Bernard Edwards de Chic (le groupe phare du genre) et chanté magnifiquement par Kathy Sledge. La présence de Gloria Gaynor, Donna Summer ou Thelma Houston tombe bien sûr sous le sens. Il a raison en tout cas de montrer comment le disco, malgré ses opposants, a perduré jusqu’à aujourd’hui, comment il a muté. Un groupe qui a surfé sur le punk rock comme Blondie a ainsi proposé Heart of glass, aussi chic qu’un bon titre de Chic justement.
Musique des minorités gay et noire, ancêtre de la house, le disco renaît aujourd’hui grâce à la nostalgie, avec par exemple Get Lucky des Daft Punk. Ne nous en plaignons pas. Et merci à l’auteur de proposer une initiation pour les curieux de tous âges.
Une chronique à retrouver sur Boojum
Avec «Night Fever, 100 hits qui ont fait le disco», Belkacem Meziane, musicien professionnel et chroniqueur, fait au travers de ce hit-parade au sens propre le portrait de cette musique noire qui a envahi les radios et télévisions à la fin des années 70.
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Un livre tout de même référence voire même actuel, puisqu’il inclut même le titre The Rythm of The Night sorti en 93 par un groupe italien du nom de… Corona. Preuve que le disco est aussi un virus!
Une chronique à lire dans Le journal du médecin
Franck vous recommande la lecture du livre de Belkacem Meziane dans le premier épisode de cette troisième saison.
Une chronique et une émission à revoir sans modération ICI
S’attaquer à une œuvre aussi prolifique que celle de Prince en moins d’une heure, c’est un peu comme entreprendre l’ascension de l’Himalaya. En tongs. 33 ans plus tard, 2020 : Warner ressort “Sign O The Times” en coffret Super Deluxe.
À cette occasion, Rebecca Manzoni a interviewé notre spécialiste du funk Belkacem Meziane, pour cette émission consacrée au Kid de Minneapolis, à réécouter ICI
Dans les années 1970, la musique disco va enflammer les pistes, flirtant souvent avec le kitsch. L’ouvrage de Belkacem Meziane, Night Fever, réhabilite ce genre parfois pris de haut.
Comment est né ce mouvement ?
Le disco est né à New York à la fin des années 1960 dans les boîtes de nuit fréquentées par les homosexuels ou la jet-set. Avec la multiplication des discothèques, on voit rapidement d’autres communautés (noire, latine, italienne) s’approprier la piste de danse. Dans ces discothèques, on passait
de la musique sur disques contrairement aux clubs dans lesquels on allait écouter un orchestre jouer en
live. Les DJ’s sont donc devenus nécessaires et centraux. Ce sont eux qui donnaient la couleur musicale et lançaient les tendances. À partir de 1973, le beat disco fait son apparition et s’impose comme la norme. Les discothèques envahissent l’Amérique et en 1975, le disco est déjà un phénomène mondial.
Le disco a une image ringarde, n’est pas franchement considéré comme un genre musical, pourquoi ?
Le disco a été un phénomène commercial d’ampleur mondiale, par conséquent, tout le monde voulait en produire. Dans cette surproduction, il y a eu forcément de très mauvaises productions qui copiaient les recettes de la Philadelphia soul, de Motown, de Chic ou Giorgio Moroder. Au bout d’un moment, le disco est devenu une caricature de lui-même, avec un folklore frisant parfois le ridicule et une musique formatée comme un produit industriel. En France, on garde souvent une image négative du disco car, depuis quarante ans, on passe en boucle les mêmes hits des Village People, ABBA ou Patrick Hernandez. Les fans de disco sont nombreux, tout comme les soirées où les DJ’s mixent du disco.
Si vous ne deviez retenir que trois titres (ou artistes)…
Je dirais The Love I Lost de Harold Melvin & The Blue Notes, le premier hit significatif sur lequel on entend le beat disco en 1973. Ensuite Dance, Dance, Dance de CHIC, car le son de Nile Rodgers et Bernard Edwards est l’un des plus originaux de l’ère disco. Si je dois choisir un hit français, je garderai Supernature de Cerrone pour sa sonorité électro très en avance sur son temps.
Le disco a-t-il des héritiers aujourd’hui ?
Le disco a parcouru les décennies sous des identités cachées. La hi-nrg, la house, la techno, la dance, l’acid jazz, la french touch… Son héritage est incommensurable. Les stars de la pop comme Madonna, Kylie Minogue ou Jimmy Somerville ont célébré maintes fois le disco. Parmi les héritiers on peut citer Daft Punk, DJ Cassidy, Chromeo, Tuxedo, Calvin Harris, Joey Negro (aujourd’hui Dave Lee). En réalité, le disco est une influence pour bon nombre de DJ’s électro dans leur diversité.
Le rédacteur en chef de Jazz Magazine Frédéric Goaty s’invite chez Matthieu Noël sur Europe 1 pour faire une très belle chronique du livre de Belkacem Meziane.
À réécouter en podcast ICI
Ellen Ichters interview Belkacem Meziane à l’occasion de la parution de sa nouvelle anthologie consacrée au disco. Une interview déclinée en cinq épisodes et mis en musique.
Boule à facettes. 120 BPM. Déhanchements torrides incitant à l’amour libre et à l’égalité des droits. Voilà ce que nous raconte Night Fever – le dernier livre du journaliste et conférencier Belkacem Meziane – publié aux éditions Le Mot et le reste. À travers 100 hits qui ont fait le disco, l’auteur met en lumière stroboscopique la richesse d’un genre musical trop souvent sous-estimé.
Génération désabusée recherche paradis artificiel
Au début des années 70, les États-Unis peinent à sortir de la guerre du Vietnam et la ségrégation – bien qu’abolie légalement- fait encore rage dans les rues. Le chemin vers l’égalité demeure très long comme l’atteste l’assassinat des leaders de la lutte pour les droits civiques, Malcolm X et Martin Luther King. C’est donc dans un climat de crise qu’une génération de jeunes marginaux va se réfugier dans les paradis artificiels que représentent les discothèques. Si l’idée des textes disco est de célébrer les avancées existantes en matière de droits et de libertés, personne n’est dupe : en dehors des portes du club, la vie est dangereuse. A l’image de Tony Manero dans Saturday Night Fever, le weekend incarne cette courte période de répit que chérissaient de nombreux individus broyés par un système idéologique destructeur.
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Mais le disco n’est pas mort en 1979, il est juste retourné dans ses pénates underground. De nombreux revivals et hommages ont transpiré dans des productions musicales plus récentes. Comment ne pas voir la filiation directe entre I Was Born This Way et Born This Way de Lady Gaga ? Comment oublier le funk enivrant de Get Lucky des Daft Punk dont la ligne de basse est d’ailleurs jouée par le guitariste et producteur de Chic, Niles Rodger. Des artistes pop internationales telles que Madonna ou Kylie Minogue ont affirmé leur attachement au disco dans l’album Confessions on a dancefloor ou encore avec le titre Your Disco Needs You.
Le disco a donc su traverser les frontières notamment en Europe où il a incarné le rêve américain chez des artistes comme Giorgio Moroder, Cerrone et ABBA. Mais à bien des égards, il serait possible de percevoir cette évolution du disco européen comme une réappropriation culturelle par les communautés blanches bourgeoises d’une musique initialement issue des marges gays et afro-américaines. C’est pour cela que ce livre, Night Fever, est essentiel. Il met en avant l’importance et la richesse musicale de tous ces artistes qui ont façonné, créé et vendu le disco à la planète entière.
La chronique intégrale est sur Maze
Pour son retour en studio, Rebecca Manzoni choisit d’égayer les ondes avec l’anthologie de Belkacem Meziane.
À l’occasion de la parution de l’ouvrage ‘Night Fever – 100 hits qui ont fait le disco’ de Belkacem Meziane, aux éditions Le Mot et Le Reste, Rebecca Manzoni revient en quatre titres significatifs et emblématiques sur l’histoire de ce courant musical né à la fin des années 1970 et qui perdure aujourd’hui.
Écoutez la chronique en podcast sur le site de France Inter