Ne faisons pas durer le suspense, l’auteur a réalisé un coup de maître avec un ouvrage essentiel destiné à devenir une référence sur le blues sudiste de ces trente dernières années.
Daniel Léon – Soul Bag
Au début des années quatre-vingt-dix, John Lee Hooker et B.B. King emmènent le blues et son héritage aux quatre coins de la planète. Going Down South part sur leurs traces, ainsi qu’à la rencontre de celles et ceux qui continuent à chanter le blues et le gospel dans le Mississippi du tournant du siècle : métayers et ouvriers agricoles, tenanciers de juke-joints, militants des Droits civiques, artistes inspirés par la soul music ou le hip-hop. Des petites villes du Delta aux tavernes de campagne se dessine une histoire populaire de l’Amérique contemporaine, au cœur d’une scène rurale créative et diversifiée.
L’ouvrage est illustré de nombreuses photographies de Philippe Prétet, collaborateur de la presse blues française et internationale qui séjourne régulièrement dans le Mississippi.
Revue de presse
Historiquement Vôtre réunit 3 personnages qui ont le Mississippi dans la peau : l’écrivain Mark Twain qui a imaginé “Tom Sawyer” sur le papier, un héros de l’enfance qui a, comme lui, grandi sur les rives du Mississippi qui a irrigué toute son œuvre, avec talent, et humour aussi. Puis lui il a tellement le Mississippi dans la peau qu’il l’a mis dans son nom de scène aussi : le bluesman Mississippi John Hurt, passé des champs de coton à la scène. Et un fan du Mississippi plus contemporain qui a en remonté 4500 kilomètres en canoë : l’écrivain-voyageur américain Eddy L. Harris.
Eric Doidy était invité pour parler de Mississippi John Hurt.
Réécouter l’émission sur Europe 1
Une longue et belle interview d’Eric Doidy à propos de son livre Going Down South est à retrouver dans La Liberté !
La toute nouvelle bible du Blues, sortie en août 2020
Going Down South, Mississippi Blues, 1990–2020 d’Eric Doidy, Editions Le Mot et Le Reste
Livre paru en août 2020. Pour tout amateur de blues et pour tout amoureux du sud, ouvrage unique et passionnant : rien n’existait jusqu’à présent sur la scène blues vivante actuelle du sud des Etats-Unis… C’est chose faite ! A la rencontre des musiciens locaux, connus ou non, jeunes ou vieux, de la musique rurale ou plus soul, de tenanciers de juke-joints, de militants des droits civiques en parcourant les petites villes du Delta et les tavernes de campagnes … Remarquablement documenté, très agréable à lire, le livre dépasse le cadre musical. C’est aussi une plongée dans l’Amérique populaire contemporaine. Très belles photos inédites de Philippe Prétet.
Les Editions Le Mot et Le Reste ont publié de nombreux ouvrages musicaux, dont certains sur la musique aux Etats-Unis et plus particulièrement sur le Blues ( Très bon Parcours Blues en 150 albums de Philippe Thieyre et, surtout, Juke 110 portraits de bluesmen de Christian Casoni qui présente subjectivement des artistes fondamentaux du Blues ou d’autres moins connus, personnalités hautes en couleurs, autant que la verve et le ton de l’auteur qui rajoutent au régal de lire ce livre ).
Petite précision : Going Down South est le complément idéal de La Grande Encyclopédie du Blues de Gérard Herzhaft, qui est « La Bible » de tout amateur de blues ( et dont la dernière édition revue et augmentée est parue chez Fayard en 2007 ) et qui, évidemment, est hautement recommandable !!
Une chronique à retrouver sur le blog Voyager aux États-Unis
L’auteur, Eric Doidy est sociologue. Il a écrit dans de nombreuses revues musicales. Et chez le même éditeur : « Buried Alive in the Blues » et, « l’Histoire du blues rock américain ». Abondamment illustré en in-texto et en pleine page par des documents photographiques en Noir et Blanc, souvent signés par Philippe Prétet, collaborateur de la presse blues française et internationale, qui séjourne très régulièrement dans le Mississippi. Des petites villes du Delta aux tavernes de campagne il dessine une histoire populaire de l’Amérique contemporaine. Laissez-vous emporter par le torrent d’images récoltées par Philippe Prétet. Merveilleuse mise en pages. Ce livre a toute sa place dans la bibliothèque des véritables amateurs de jazz. Une excellente idée de cadeau.
Une chronique à retrouver sur Le blog des arts
Le Delta du Mississippi est une bande de terre coincée entre le fleuve Mississippi et la Yazoo River, une tête d’épingle sur une mappemonde, une contrée minuscule par la taille, mais gigantesque par l’influence sur les musiques populaires de la planète. C’est là qu’un tout jeune Eric Doidy décida de traîner ses guêtres, en 1997, après avoir eu un coup de cœur pour la bande originale du documentaire de Robert Mugge, « Deep Blues », et la cassette « Clarksdale, Mississippi : Cohahoma The Blues » (1991 Rooster Blues Records R92627-DBM). Il y rencontra de nombreux artistes, parmi lesquels : RL Burnside, T-Model Ford, Big Jack Johnson, Junior Kimbrough, … Il eut même la chance de découvrir l’antre de ce dernier, son maintenant légendaire juke joint, à Chulahoma, centre de l’activité musicale du nord du Mississippi de l’époque. Ses entrevues avec des bluesmen se sont poursuivies depuis : John Lee Hooker chez lui en Californie et nombreux musiciens en tournée dans nos contrées européennes. L’idée d’un livre le caresse depuis quelques temps déjà. Eric Doidy part à la recherche d’un temps que beaucoup imaginent perdu. Il entend célébrer le Delta du Mississippi, ses musiques et ses musiciens au bagage musical mémorable et où, pour paraphraser Valery Larbaud, tout ce qui est bon en musique est en fin de compte hymnes et danses. Il parvient à révéler un peu du mystère des acteurs de ces musiques, sans les priver de leur part d’inconnu qui libère nos rêveries. Inlassable curieux, Eric Doidy aime comprendre, aime admirer, aime montrer ce qu’il aime, sans être dupe. Il cherche à comprendre l’histoire des lieux et de ses habitants, les conditions sociales terribles du Delta, la région la plus pauvre des États-Unis, où le racisme toujours présent, les inégalités sociales, l’absence de politique publique se sont combinés pour engendrer une situation pourrie d’où naquit le Blues, au début du XXe siècle. L’auteur ne reprend pas à son compte l’affirmation péremptoire que « le Mississippi est la terre où le Blues vit le jour ». Il utilise prudemment le conditionnel, sachant qu’au même moment le Blues apparaissait au Texas et sur la Côte Est. Il rappelle fort justement combien est difficile la vie des afro-américains dans le misérable Delta. Son livre n’est pas une vision romantique d’un Delta fantasmé. Revenons à la musique afro-américaine qu’Eric Doidy étudie et célèbre sous toutes ses formes. L’essentiel du travail érudit de l’auteur est consacré au blues authentique. Mais il aborde aussi la Soul blues sudiste, musique préférée des Afro-américains du Sud, bien loin du goût des auditeurs européens et caucasiens. Il aurait pu citer Denise LaSalle qui affirme que Shemekia Copeland ne s’est produite que devant des publics blancs (« Always The Queen, The Denise LaSalle Story », p.200, University of Illinois Press-2020). On peut déplorer que la description des lieux et paysages soit un peu trop succincte. Cela laisse ainsi le rêve transformer et magnifier le territoire. Mais ce défaut mineur est corrigé par quelques photographies de Philippe Prétet qui a lui aussi une grande affection pour ce misérable coin du monde où planent d’augustes mânes qui n’ont pas à rougir de leurs héritiers : Charley Patton, Robert Johnson, Fred McDowell, John Lee Hooker, B.B. King, … À ces deux derniers est attribuée une place de choix : un chapitre complet pour chacun d’eux. L’empathie d’Eric Doidy pour les héros de ce livre est grande. Ce qui lui évite de sombrer dans la condescendance et le misérabilisme qui peuvent confiner au mépris, trop souvent la marque d’une certaine presse, —_Libération_ en particulier, quand elle aborde ce délicat sujet (cf. p.172). Sa dénonciation de la politique de la firme Fat Possum, à la fin des années 1990, est judicieuse et argumentée. Mon expérience le confirme ; quand je rencontrai RL Burnside, en juillet 1997 à Carcassonne, il m’affirma, avec un sourire sarcastique et sous le regard complice de Kenny Brown, « n’être pas satisfait » de la pochette et de la musique de son CD « A Ass Pocket of Whiskey » (Matador OLE 214–2). Cet excellent compendium, illustré de belles photographies de Philippe Prétet, du blues mississippien de ces trente dernières années, se lit comme un roman ou se dévore comme un livre d’Histoire. Il doit figurer dans toute bonne bibliothèque d’amateurs de Blues.
Une chronique à retrouver sur ABS Magazine online
Going Down South, c’est le titre d’une chanson de R.L. Burnside. Si vous êtes un adepte du blues, ce nom vous dira peut-être quelque chose, et vous embarquerez avec intérêt dans ce voyage que nous propose Éric Doidy dans le Mississippi, considéré comme le berceau du blues. Si ce dernier ne vous est pas familier, il y a fort à parier que cet ouvrage vous donnera envie d’aller poser une oreille ou deux sur cet art centenaire que l’on qualifie souvent de « musique du diable ».
Le blues est une musique que l’on a tendance à reléguer dans le passé, en oubliant que cet art est toujours bel et bien vivant et pratiqué. D’ailleurs le matériau pour Going Down South, Éric Doidy n’est pas allé le chercher dans un musée ou des archives poussiéreuses, mais à la source, dans le Mississippi rural, auprès de témoins en lien direct avec la musique blues. Parmi les interviewés, quelques pointures comme BB King, ou John Lee Hooker qui tutoyait les hautes cimes des charts dans les années 90, son mythique « Boom Boom » résonnant sur toutes les radios. En bon enquêteur (il est sociologue de métier), l’auteur bourguignon a recueilli aussi les témoignages de dizaines d’autres d’artistes, souvent pittoresques (et sans filtre !), certes moins connus mais d’une importance primordiale dans le développement du blues du Mississippi. Le matériau obtenu est particulièrement riche et Éric Doidy cite beaucoup les bluesmen (et quelques blueswomen) qu’il a rencontré.e.s. On suit l’auteur dans ses pérégrinations, depuis Holly Springs en 1997, « là que, pour moi, tout a commencé », écrit-il, Éric Doidy rencontrant (par hasard !) R.L. Burnside alors qu’il était venu interviewer un autre musicien (Junior Kilbrough).
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La chronique est à lire en intégralité sur Diversions
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Junior Kimbrough, R.L Burnside, T-Model Ford ne sont pas des noms connus du grand public, leur épopée mérite cependant notre vif intérêt. Going Down South (éditions Le Mot et Le Reste) est un ouvrage dense rythmé de témoignages rugueux, mais authentiques. Que l’on soit à Clarksdale, Holly Springs, Greenville, Indianola, Oxford ou Jackson, une atmosphère particulière règne dans le Mississippi. Cet État, longtemps ségrégationniste, ne parvient pas à se défaire de son passé social, violent et inégalitaire. Lors de ses rencontres, au tournant des années 2000, avec les acteurs du patrimoine sudiste américain, Éric Doidy a ressenti cette âpreté qui semble ne s’être jamais adoucie au fil des décennies. Les portraits qu’il esquisse de tous ces valeureux bluesmen reflètent cette destinée afro-américaine séculaire douloureuse. Face à ces témoins et acteurs de l’Amérique rurale, il a perçu la défiance, la méfiance, mais aussi la simplicité généreuse lors d’échanges finalement chaleureux.
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La chronique est à retrouver en intégralité sur RFI Musique // L’épopée des musiques noires
Cela fait maintenant une trentaine d’années qu’Éric Doidy, sociologue de formation, croise sur le terrain les acteurs de la scène du blues du Mississippi. De ces rencontres, l’auteur a tiré un livre passionnant qui trace, dans toutes leurs nuances, les différents courants que portent de nos jours cette musique authentique encore bien vivante.
L’ouvrage débute par un chapitre sur John Lee Hooker et se termine avec un autre sur B.B. King, deux personnalités qui ont imposé le blues “mississippien” sur les scènes du monde entier amenant ainsi le blues boom des années 90. Si, à leur exemple, beaucoup de bluesmen ont fui les lois Jim Crow du Deep South pour faire carrière dans les grandes métropoles du Nord comme Chicago, d’autres ne se sont guère éloignés de la région ou s’y sont fixés.
Tous contribuent à la créativité d’une musique actuelle, riche de particularismes locaux ici soigneusement analysés. Sont ainsi évoqués le blues des collines du Nord (Holly Springs et Chulahoma), celui de Jackson, la capitale du Mississippi, trempé dans la soul, de Como où s’était installé Fred McDowell, de villes du Delta comme Clarksdale et Greenville, de Bentonia… De leurs témoignages, Éric Doidy a tiré un livre construit avec rigueur et charpenté par une documentation particulièrement riche. Y transparait aussi la condition des Noirs encore victimes d’un racisme latent évoqué dans un avant-propos fort utile retraçant l’histoire de la lutte des Noirs pour les droits civiques.
La présence de nombreuses références discographiques insérées dans le texte et les belles photos en noir et blanc de Philippe Prétet, contribuent largement à la réussite d’un ouvrage qui, avec les livres de Gérard Herzhaft, constitue une référence incontournable sur le blues du Mississippi.
Alex Dutilh chronique le livre d’Éric Doidy à la 48e minute de son émission consacrée à Sylvain Luc et Renaud Letang.
Une émission à réécouter sur le site de France Musique
Si on connaît bien les origines du blues, cet ouvrage nous plonge au cœur de la scène blues contemporaine qui émerge à partir du début des années 1990 et fait écho à la vie des Afro-Américains ruraux d’aujourd’hui. L‘auteur présente les grandes vedettes qui popularisent le Delta blues et son héritage dans les années 1990–2000 (John Lee Hooker et B.B. King), les artistes qui le renouvellent et
auprès desquels le rock indépendant acquiert de nouvelles perspectives (Junior Kimbrough, R.L. Burnside) ainsi que la génération actuelle de ceux et celles qui perpétuent le genre au XXIe siècle. L’auteur s’appuie sur une solide documentation, mais aussi sur un grand nombre d’entretiens qu’il a lui-même réalisés, depuis 1997, avec les principaux acteurs de cette musique. Les textes sont illustrés des photographies d’époque de Philippe Prétet.
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Ne faisons pas durer le suspense, l’auteur a réalisé un coup de maître avec un ouvrage essentiel destiné à devenir une référence sur le blues sudiste de ces trente dernières années.
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Remarquablement documenté, notamment en terme de références historiques comme de contexte, le livre est également très bien construit, sur la base de rencontres et de témoignages de nombreux protagonistes…
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Même si le spectre est moins large et la présentation très différente, il s’agit d’un livre parmi les plus importants par un auteur français depuis les encyclopédies de Gérard Herzhaft.
Avec Going Down South le sociologue français Éric Doidy propose un livre de témoignages aussi passionné que précis sur le revival de ce genre musical aux USA, en commençant par les états du Sud, toujours frappés par la discrimination et la précarité, 155 ans après la première abolition de l’esclavage. Catastrophes naturelles, pandémie de corona-virus, ravages socio-économiques sous la présidence de Donal Trump… autant de thèmes à chanter à la rentrée 2020, accompagné d’une guitare. Interview
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Votre ouvrage déconstruit de nombreux préjugés qui collent encore à ce genre musical, présenté comme “vieillot” ou répétitif. Vous montrez au contraire que le blues est très riche et complexe…
C’est l’un des genres musicaux les plus variés qui soit, historiquement. Le blues de Chicago, ou de la côte ouest, n’est pas le même que celui du delta ou d’autres régions. Depuis le début, le blues est le contraire même d’une musique limitée dans son répertoire. Le blues “pur” n’existe pas, il y a toujours eu des hybrides, des mélanges, d’une ville, d’un comté à l’autre. Cet ouvrage fait ressortir cette richesse méconnue. Certaines maisons de disques en ont donné une image simpliste, en mettant en scène l’“animalité” supposée des musiciens de blues, pour faire vendre. Le problème est que les médias européens n’ont souvent retenu que cet aspect-là. La réalité est beaucoup plus subtile.
Lisez l’interview intégrale sur le site de La Liberté
C’est avec un plaisir non feint que nous nous sommes plongés dans le nouveau livre d’Eric Doidy et une chose est certaine, il n’a rien perdu, que ce soit de son immense culture blues ou de son style à la fois riche, élégant et enlevé ! Il nous emmène en voyage dans ce Deep South qui nous a donné tant de blessent et nous conte des histoires à sa manière, fruit de ses nombreuses rencontres avec des artistes qui appartiennent à la légende …
Au début des années quatre-vingt-dix, John Lee Hooker et B.B. King emmènent le blues et son héritage aux quatre coins de la planète. Going Down South part sur leurs traces, ainsi qu’à la rencontre de celles et ceux qui continuent à chanter le blues et le gospel dans le Mississippi du tournant du siècle :
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L’ouvrage est illustré de nombreuses photographies de Philippe Prétet, collaborateur de la presse blues française et internationale qui séjourne régulièrement dans le Mississippi.
La chronique intégrale est en ligne
Après Buried alive in the blues sur l’histoire du blues rock américain, Eric Doidy sort maintenant Going Down South, son nouvel ouvrage à paraître le 20 août aux éditions Le mot et le reste.
Cet ouvrage est un concentré d’informations, d’archives et d’explications qui nous permet de plonger dans la scène blues contemporaine qui émergeant du début des années 1990.
Eric Doidy présente les grandes figures du Delta Blues et son héritage dans les années 1990 / 2000 (John Lee Hooker et BB King). Mais le principal intérêt de ce livre est justement qu’il montre que le blues est un genre musical bien vivant grâce aux artistes qui le renouvellent et auprès desquels le rock indépendant trouve de nouvelles perspectives, mais aussi grâce à une solide nouvelle génération qui perpétuent le genre au XXIe siècle.
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À noter que les textes sont étoffés des très belles photographies d’époque de Philippe Prétet.
Pour l’occasion, nous vous proposons d’écouter ces quelques morceaux de blues !
Lisez la chronique intégrale en ligne