Revue de presse
“Passant en revue pratiquement 70 ans de musique, Jean Charles Desgroux défend non pas le rock n roll mais une manière de l’interpréter. Une énergie qui serait calquée sur les battements du cœur, mais que l’excitation sexuelle, chimique, contestataire ou juvénile accélèrerait a l’extrême.
À travers ses ouvrages Jean Charles Desgroux a démontré qu’il aimait la musique puissante, qui se joue fort, et il en parle avec un talent non négligeable.. Âme sensible vous êtes maintenant prévenues, et pour les autres c’est le moment de mettre le volume à fond, car cette édition spéciale de la musique se livre va se dérouler dans une atmosphère de puissance brute.”
C’est sous-titré : Attitude, riffs & raw power… Et à défaut de traduire le titre, ce qui n’avait aucun intérêt, peut-être que les non-initiés auraient aimé mieux comprendre le sous-titre. J’adore et je déteste ce genre de livre singulièrement nécessaire. Je déteste car il me fait prendre conscience de deux choses. D’abord mon vieillissement. On écoute la musique de son âge. Ensuite le regret de ne pouvoir tout écouter et apprécier, de rater par manque de temps. J’adore parce qu’il – le livre – me fait découvrir des choses intéressantes et me conforte dans la qualité de certains de mes choix de CD.
Là, commencez par lire attentivement de la page 9 à la 52. Vous avez bien sûr votre propre histoire de cette High Energy, mais l’historique que dresse l’auteur est passionnant. Laissez reposer et allez fouiner dans votre collection de musique pour en extraire ce qui représente pour vous une sorte de ‘substantifique moelle’ qui accompagnera votre lecture. J’ai fait un premier arrêt à la page 60. Je n’étais pas en Allemagne à l’époque, juste membre du Jerry Lee Lewis international Fan Club – j’ai encore le badge – et j’adorais ce type qui jouait aussi vite qu’il chantait ou l’inverse. A mon humble avis l’album n’a pas une ride. Et pour tout un tas de raisons je suis par la suite rentré dans le rang musical. A quelques exceptions près. La deuxième liste de l’auteur est presque plus parlante pour moi que la première. Et puis chacun ses nostalgies, n’est-ce pas ? Vous venez de lire un avis qui n’engage que son ‘vieil’ auteur. Et la question se pose de savoir comment les jeunes générations actuelles, qui n’ont pas encore mis toute leur énergie dans leurs pouces, pourraient s’intéresser à ce livre. J’ai trouvé à la fin de l’introduction le contenu d’un avant-dernier paragraphe qui suit une phrase célèbre d’un certain Roger Daltrey. Citation : « …ce qui compte dans le rock’n’roll, c’est l’intention de le jouer et de le porter avec le dépassement de soi. » Intéressant, non ?
Un article à retrouver sur Daily Passions
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Le défi relevé par l’auteur, avec brio, est d’arriver en une cinquante de pages à synthétiser l’histoire du rock de manière exhaustive tout en gardant en plus un fil conducteur, l’énergie. Cette première partie est vraiment impressionnante. […]
Encore une fois, cette discographie recoupe sur une période de 65 ans de nombreux courants musicaux avec pas mal de rock scandinave quand même (Turbonegro, The Hellacopters). Mais surtout, Jean-Charles Desgroux ne fait pas le choix de la facilité en se contentant de citer AC/DC, Motörhead ou les Stooges (rassurez-vous, ils y sont). Il nous fait découvrir de vraies pépites comme Supersuckers, The Chuck Norris Experiment ou les Français d’Iron Lizards.
Enfin, la dernière partie est une courte discographie supplémentaire de 100 albums avec une présentation sur une dizaine de lignes de chaque disque. On imagine bien que l’auteur à l’appétit musical gargantuesque, en avait encore sous le coude et qu’il en avait encore plein à nous proposer.
Vous l’aurez compris, ce livre est une véritable réussite. Ce n’est pas la première anthologie que Jean-Charles Desgroux réalise mais il faut reconnaître qu’encore une fois, on reste bluffé par son érudition jamais assomante et la pertinence de ses choix.
Une chronique à retrouver en intégralité sur Froggy’s delight
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Son idée du rock électrique convoquera et alignera, entre autres (et uniquement pour ce qui ressort des cent premiers heureux élus) : Johnny Burnette et les Donnas, Alice Cooper et Mudhoney, les Kinks et Joan Jett, Little Richards et Black Flag, les Hives et Slade, Nirvana et les Flamin’ Groovies, The Datsuns, Blue Cheer, les White Stripes, Rose Tatoo, L7, Suzy Quatro, Dr Feelgood, Girlschool ainsi que les Who (avec le High Energy « Live at Leeds, bien évidemment…)… Il contredira certains mandarins en plaçant également, avec brio et honnêteté intellectuelle dépourvue d’a priori, nombre de formations honnies de l’intelligentsia rock française (Guns’n’Roses, Airbourne, etc…), démontrant qu’érudition n’est pas synonyme de sectarisme et de Clochemerle. […]
En un mot comme en cent (albums), le nouveau Jean-Charles ne se contente pas des idées reçues, catégorisations éculées et querelles de chapelles, mais les bouscule, les ratatine, les écrabouille, il vous invite à le suivre dans de salutaires et novateurs raisonnements au feeling (oxymore). Et moi aussi.
Une chronique à retrouver en intégralité sur Art’n’roll
Jean-Charles Desgroux connaît la musique. Chroniqueur, animateur radio, il a écrit la bio d’Iggy Pop, des anthologies chez Le Mot et le reste sur la fusion, le stoner. Sa musique, c’est plutôt genre rentre-dedans, volume à fond, basse-guitare-batterie à plein régime.
Cette fois-ci il dresse une anthologie de groupes réunis sous une bannière « High Energy ». Évidemment, le rock’n’roll en fait partie. Dans ce grand fleuve musical, il englobe les rivières qui s’y engouffrent, le stoner, le rock garage, le punk, hardcore, le glam, le hard, le grunge…. Et ça en fait du monde ! « De Jerry Lee Lewis aux Cramps, de Sonics à Motörhead, des Stooges aux Gun’n’Roses, de Little Richard à AC/DC, de Johnny Thunders à Nirvana, cet arc électrique fou traverse les contre-cultures et le paysage musical depuis bientôt soixante-dix ans. »
Dans cet atlas de sons à haut voltage, Jean-Charles Desgroux a la bonne idée de parler de certains terroirs propices à cette énergie brute. Comme la scène de Detroit, d’Iggy Pop à MC5 en passant par les White Stripes mais aussi celle, bouillonnante, de Suède avec les Hellacopters ou encore The Hives.
Certains viendront chercher la petite bête dans cette anthologie en regrettant que tel groupe soit passé sous silence ou que tel autre ne mérite pas cet honneur. D’autres pourront au contraire parfaire leurs connaissances en complétant leurs discothèques. Et faire le plein de cette très grande énergie rock.