Revue de presse
Ecrivain et parolier (Johnny Hallyday, Vanessa Paradis, Eddy Mitchell…), Jérôme Attal est aussi un fan des Beatles. Il a vécu ses Beatles avec quelques années de retard, ce qui ne semble pas gâcher l’intensité de la relation. Dans la réédition de ce livre augmentée de quelques textes, il persiste et signe. De ses premières amours aux copains perdus, en passant par des parents aimants, il y a toujours un coin des Beatles qui lui rappelle. Cela passe par des histoires courtes, comme autant de petites nouvelles rythmées par les extraordinaires mélodies de John, Paul, George et Ringo.
Le lecteur n’est jamais exclu de cette relation. La plume du romancier y est pour beaucoup. Sa sincérité également. Et l’absente totale d’enjeu peut expliquer la vraie légèreté d’un artiste (écrivain, musicien, peintre…) qui a su rester un enfant ou plus certainement un adolescent. Cette période entre rage et espoir quand l’instant amoureux balaye la conscience d’un monde adulte peuplé de factures et de condescendances.
Alors, même si vous n’avez jamais voulu être un Beatles, n’excluez pas le fait que d’autres puissent vous séduire à raconter leurs souvenirs. Car au fond, le double bleu et le double rouge sont aussi dans votre discothèque. Et c’est déjà un premier pas vers une madeleine de Proust que nous partageons tous. Le plus étonnant reste encore que ceux qui nous gouvernent semblent passer bien loin de cette culture pop et rock. Ceci expliquerait peut-être ce décalage entre le peuple et ses élites. Pour nous le monde est divisé entre Beatles et Rolling Stones. Pour eux entre Louis Le Grand et Henri IV. A chacun ses divinités.
Cette semaine, le Journal d’Albion vous propose d’entrer dans les carnets de l’écrivain Jérôme Attal. Son dernier roman, La Petite sonneuse de cloches est paru chez Robert Laffont en août dernier. Aujourd’hui, il nous parle de ses carnets et de son inspiration, qu’il trouve entre Londres et Paris.
Tu as toujours un petit carnet sur toi ?
Oui, toujours. J’ai eu pas mal de petits carnets comme ça, rigide avec un élastique. J’ai aussi eu des petits carnets plus souples, lignés, et qui rentrent dans la poche intérieure d’une veste. C’est l’idéal. Mon plus grand truc ce sont ces petits carnets de poche. Maintenant, je dois avouer que j’utilise aussi beaucoup les Notes d’iPhone, parce qu’elles arrivent directement sur mon ordinateur.
Qu’écris-tu dans ces petits carnets ?
Ce sont plutôt des idées, des poèmes, des phrases ou des chansons. « Boulogne Billancourt, où je regarde la pluie tomber sur des immeubles en verre ». « Il nous est impossible d’aimer quelqu’un d’autre, c’est une trahison, c’est une trahison », ce sera dans l’une de mes chansons : « Je ne supporterai pas que tu en aimes un autre », que l’on peut toujours écouter sur Spotify. J’en ai des tonnes des petits carnets comme ça.
Et pour tes romans ?
Pour les romans, j’aime bien cette taille-là, plus grand, avec des pages blanches. Ce carnet-là était pour mon roman Les Jonquilles de Green Park.
Tes carnets sont totalement dédiés à l’écriture. Tu ne notes pas de listes de choses à faire, par exemple ?
Non, je retiens toujours les trucs à faire. Je ne les écris jamais. Mes carnets sont pour l’écriture de romans, de chansons, de textes, de nouvelles.
Tu emportes aussi partout ce carnet pour le roman ?
Oui, j’y note vraiment toutes les idées qui me viennent. J’écris aussi des passages. Quand c’est rayé, c’est que j’ai dû m’en servir pour le retaper sur ordinateur.
Où aimes-tu écrire ?
Quand je dois écrire un chapitre entier, j’aime être chez moi, avec mes livres, devant mon ordinateur. Pour prendre des notes, j’écris partout sur mes petits carnets de poche, en marchant. J’ai des idées en marchant dans Paris.
Tu ne te prends pas des poteaux de temps en temps ?
Non… Est-ce que dans la vie d’un homme normal, on se prend plus de poteaux que de râteaux ? Ou plus de râteaux que de poteaux ?
C’est une bonne question… Et alors, une idée de réponse ?
Plus de râteaux que de poteaux. (Rires) J’aurais bien échangé quelques râteaux contre des poteaux. J’ai habité ce quartier [nous sommes Rive gauche, proche d’Odéon] de 1988 jusqu’à il y a trois ans. J’ai aussi un peu habité à Auteuil, mais avec la ligne 10, je venais toujours ici. Et c’est dans ce triangle des Bermudes qu’est le boulevard Raspail, Saint-Michel et Saint-Germain, que j’ai passé mon temps à me promener, à écrire, à trouver des idées.
C’est dans ce quartier que vient l’inspiration ?
Oui, l’inspiration vient ici en marchant.
L’inspiration vient-elle aussi à Deauville, où tu habites ?
Non, à Deauville, je suis chez moi, donc je peux travailler à un bureau qui me plaît, où j’ai mes livres, où je me sens bien. J’ai une perspective. C’est une sorte d’atelier où je peux travailler sur du long cours. Mais l’inspiration, je la trouve à Paris ou à Londres. Depuis cinq ans, j’ai plus de plaisir à trouver l’inspiration à Londres, parce que la rue m’inspire plus. Ce qui sauve Paris, ce sont les nouvelles personnes qui arrivent et qui redécouvrent la ville. Mais je trouve que la vie est très violente à Paris, les gens sont agressifs, malpolis, la ville est sale. J’ai moins d’affinités avec Paris, que j’ai adorée toute ma vie. Puis grâce aux livres, je voyage beaucoup. Je suis très souvent partout en France, et je prends plus de plaisir à revenir à Paris, comme quelqu’un qui va y habiter de manière sursitaire. Alors qu’il y a dix ou quinze ans, c’était une punition pour moi de quitter Michel Ange Auteuil ou Sèvres Babylone. Je ne suis jamais parti en vacances de 1989 à aujourd’hui.
Tu n’es jamais parti en vacances ?
Je n’aime pas les vacances. J’ai l’impression que les choses se font sans moi. J’ai toujours des choses à écrire. Et depuis que j’ai découvert de manière plus intime Londres, j’y trouve une énergie. J’adore le bruit de la ville quand on est dans les parcs, la lumière, j’adore les filles à Londres, la manière dont elles évoluent. J’adore ce côté très poli des Londoniens. Peut-être que si j’y habitais, je trouverais ça pesant… Et puis il faut être riche, la condition d’auteur ne me permet pas malheureusement de vivre longtemps à Londres, mais à Paris non plus. Il n’y a plus de middle class. Cette ville devient soit pour les pauvres qui mettent des matelas dans la rue, soit pour les très riches qui prennent des taxis, qui vont de palace en palace, et qui ne voient rien hormis quelques tentes sur les boulevards périphériques.
Je vois que tu as d’autres carnets.
Oui, j’ai une troisième sorte de carnets, dans lequel j’écris mon journal intime. Ce sont des carnets qu’on m’offre. J’ai longtemps tenu un journal sur Internet. C’est comme ça que l’éditeur Stéphane Million m’a proposé de faire un premier roman. Mon journal était très lu à l’époque, de 1998 à 2008. C’était au tout début d’Internet, j’avais entre 3000 et 4000 lecteurs par jour. Il y avait peu d’écriture en ligne, et j’avais beaucoup de lecteurs francophones : des Québécois, des Français à New York… Ça leur plaisait d’avoir les aventures d’un jeune homme qui habitait Paris. Aujourd’hui, je ne le publie plus, mais je fais des Writer’s Life, une autre sorte de journal intime en plus condensé. Les carnets, c’était super pour aller dans les cafés. C’était avant que le MacBook ne se démocratise.
Dans quels cafés allais-tu ?
J’allais au Vieux Colombier, au Rouquet, j’adorais les banquettes rouges et la perspective sur le boulevard Saint-Germain, ou au Petit Suisse à côté du jardin du Luxembourg. J’ai eu des périodes de cafés comme ça. Maintenant, je vais au Café Madame, à l’angle de la rue Madame et de Vaugirard. J’y vais, car Loulou Robert a écrit ses premiers romans là-bas. Je sais qu’elle n’y va plus, donc si j’y vais, je ne la dérange pas. Et j’y vais en sachant que le spectre de Loulou est là, et ça me plaît. Quand je rentrais le soir, à Auteuil, je retapais sur mon ordi ce que j’avais écrit l’après-midi, et je postais en ligne mon journal. J’aimais l’idée du journal intime : quoi qu’il se passe dans la journée de mes lecteurs, ils savent que le soir, ils ont un rendez-vous. Et mon journal, je l’écrivais avec l’idée qu’il serait peut-être publié un jour, comme mes Writer’s Life aujourd’hui.
Pour conclure, peux-tu nous parler d’un livre qui t’a donné envie d’écrire ?
Il y en a plusieurs. Pour la jeunesse, c’est Charlie et la Chocolaterie de Roald Dahl. Et pour les adultes, je suis très fan des nouvelles de Salinger. J’adore « L’Homme hilare », « Juste avant la guerre avec les Esquimaux ». Ce sont de nouvelles qui me donnent envie d’écrire. Il y a aussi La Vie matérielle de Marguerite Duras, avec plein de petits textes. J’aime beaucoup les livres imparfaits, qui ne sont pas des chef-d’œuvre, mais qui sont poétiques et pleins de peps, comme Richard Brautigan. Ce sont des livres qui durent dans le temps. J’adore les livres que tu aimes avoir avec toi, que tu aimes offrir, avec un côté intemporel. J’adore les livres qui donnent envie d’écrire.
Conseils lecture :
Journal de Jean-René Huguenin
Les livres de Richard Brautigan
La Vie matérielle de Marguerite Duras
Charlie et la Chocolaterie de Roald Dahl
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Il voue une passion aux Fab Four et a déjà eu l’occasion de l’écrire. Dans J’aurais voulu être un Beatles, Jérôme Attal signe un livre doux-amer sur l’adolescence, le temps qui passe et le rock qui aide parfois à le supporter.
C’est une succession de petits récits qui tournent autour des Beatles dont certains avaient déjà fait l’objet d’une publication dans un livre joliment intitulé Le Rouge et le Bleu (2007). Une façon très stendhalienne d’évoquer les deux célèbres compilations grâce auxquelles des générations d’adolescents ont découvert le groupe qui régna sur la scène musicale populaire des sixties. Cela a été le cas de Jérôme Attal, né bien après la Beatlemania mais resté à jamais marqué par une musique et une histoire au travers desquelles il a pu décrypter le monde qui est le sien. Car c’est bien de cela dont il
s’agit dans J’aurais voulu être un Beatles, version modifiée de Le Rouge et le Bleu auquel l’auteur a rajouté textes et nouvelles : signifier combien une œuvre découverte au sortir de l’enfance laisse à jamais son empreinte, une fois l’âge adulte venu, comment elle impose sa nécessité et vous accompagne, s’offrant comme un refuge, incarnant un ultime lien avec un passé depuis longtemps révolu. À la fois intime, portant sur sa propre personne un regard teinté d’autodérision, mais livrant aussi une biographie des Beatles en creux, ce livre est un bel hommage rendu aux Fab Four. Et à l’adolescence qui passe, avec son ennui et son mal-être mais dont la mémoire portera une nostalgie
douce-amère – la musique y apportant sa couleur indélébile. On savoure les anecdotes qui ont ponctué l’adolescence provinciale de Jérôme Attal, dont certaines parleront à plus d’un lecteur. On y trouve aussi une définition assez singulière de la bascule qui s’opère de l’enfance à l’adulte – « Quand on est enfant on rêve d’être un des quatre Beatles. On ne choisit pas forcément lequel, mais on a envie d’être un des quatre. Un des quatre qui a fait les tournées, qui était là depuis Love Me Do, etc.. Quand on devient adulte, on accepte d’être le cinquième. On commence à faire des concessions à ses rêves. C’est ça, être adulte. » C’est assez joliment dit. Pour sa part, Jérôme Attal a bien fait son deuil de l’enfance. Et son livre en offre une oraison funèbre très rock’n’roll. Avec une dose de tendresse aussi, où résonneraient en écho les accords de Yesterday.
Jérôme Attal a semble-t-il trouvé le moyen de nous surprendre chaque année avec un livre bien différent du précédent. Il y a deux ans, dans 37, étoiles filantes, il racontait comment Alberto Giacometti courait derrière Jean-Paul Sartre pour lui casser la figure, l’an passé avec La petite sonneuse de cloches il nous faisait découvrir les amours de Chateaubriand en exil. Et cette fois, s’il revient à Londres, c’est pour mieux nous entrainer dans ses souvenirs d’enfance, du côté de Saint-Germain-en-Laye, au moment où il découvrait le premier album des Beatles. Les éditions Le Mot et le Reste ont eu la bonne idée de demander à Jérôme Attal de corrigée et compléter Le Rouge et le Bleu ou comment les chansons des Beatles infusent dans l’existence paru en 2008.
Avec lui, en courts chapitres qui sont autant de bonbons sortis d’un paquet aux couleurs bleu et rouge, on revisite une histoire dont nous partageons tous un peu quelque chose, surtout si l’on approche ou dépasse le cinquantaine.
Et ce quelque chose est d’importance. Car «la pop culture, la musique, le cinéma, nous construisent, assurent les transitions, la couture entre l’enfance, l’adolescence et tout le bordel qui s’ensuit. La culture pop donne de l’élan, des bases, des modèles, un mode de vie, un horizon…»
La démonstration est lumineuse et nostalgique, brillante et riche d’anecdotes qui raviront aussi ceux qui ne sont pas des aficionados. On prend la mesure du phénomène en même temps qu’on replonge dans la France de la seconde moitié du XXe siècle. Quand Paul Mc McCartney, John Lennon, Ringo Starr et George Harrison faisaient souffler un vent de liberté avec des airs passés aujourd’hui au rang de classiques.
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Et puis, s’il ne fallait s’attacher qu’à un seul titre, ce serait «Michelle» dont on comprendra en fin de volume l’émotion particulière qu’elle peut susciter pour l’auteur qui nous livrera par la même occasion quelques clés de son travail de romancier et comment ses proches deviennent par la magie de l’écriture des personnages de roman. Voilà aussi de quoi relire avec un œil neuf L’Appel de Portobello Road et La Petite sonneuse de cloches.
La chronique intégrale est en ligne sur le blog de Dahlem
On a tous quelque chose des Beatles, ou plutôt un lien particulier avec ces Fab Four.
Pour Jérôme Attal le dénominateur commun est le chiffre 50 !
50 ans depuis l’explosion du groupe, 50 ans, cet été 2020,l’âge de la maturité pour l’auteur parolier qui a toujours veillé à garder une part d’enfance, mais se trouve confronté aux affres du temps qui passe.
Dans une succession de courts chapitres, en prose ou en vers, Jérôme Attal décline son rapport aux Beatles, relatant maintes anecdotes tout en faisant défiler leur discographie, leurs tubes. Leurs chansons constituaient pour le jeune fan « un monde protecteur et magique ». Pour le lecteur, elles deviennent la playlist de ce livre et sont les axes autour desquels la planète sentimentale de Jérôme Attal tourne. Il rembobine leur parcours depuis leurs débuts dans le groupe des « Quarrymen », dans une cave de Liverpool jusqu’à leur adoubement par la reine qui fait une apparition à la toute fin ! Un ouvrage documenté qui fait appel à la mémoire des nostalgiques des années sixties, du « swinging London » et qui révèle « la recette du quatre-quarts Beatles » !
L’auteur parolier, expert des Beatles, aborde la création, la difficulté de vivre avec un artiste et la nécessité de cohabiter avec « une muse cosmique » !
Certains textes sont dédiés à des personnalités connues : David Foenkinos, Sigolène Vinson (à qui il adresse le mantra : « Hare Krishna), Claire Barré, Loulou Robert, (qui a baptisé sa chienne « Penny Lane », des anonymes (A, C ou Z…) ou encore à cette figure tutélaire qu’est Richard Brautigan, qu’il aime pour « la structure foutraque, jubilatoire et poétique de ses livres ».
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Il opère comme la mise à nu d’une tranche de vie, revisite son enfance (son aversion de la gym), évoque ses émois d’adolescence, ses amours, ses chagrins, ses déceptions, les occasions ratées, ses madeleines de Proust. Le tout brossant son autoportrait à multiples facettes avec cette sensibilité à fleur de peau à laquelle sont habitués ses aficionados. Il reste à espérer que cet état d’âme mélancolique à la fois « sombre, inconsolable » et « découragé par la vie » n’est plus. Rassurons-le quant à son lectorat, il ne peut que croître.
La musique n’est-elle pas là pour combler cette quête de bonheur ?
Dans cet opus très musical, il paye sa dette au groupe mythique dont l’œuvre magistrale entre en résonance avec sa propre vie mais aussi avec la nôtre à des degrés divers. Si dans « La Petite sonneuse de cloches », Jérôme Attal déclarait y avoir logé tout son coeur », il est aussi consigné dans ce très touchant livre confession.
Découvrez la chronique intégrale sur le site de la revue Traversées
Né en même temps que la séparation des Beatles, Jérôme Attal adule ce groupe mythique qui a contribué en douceur à son passage de l’enfance à l’âge adulte en passant par la délicate adolescence : les chansons intemporelles des quatre garçons dans le vent sont ainsi devenues au fil des ans la bande son de sa vie… Nourri de pensées, de souvenirs, d’anecdotes et de savoureuses fictions, ce recueil de nouvelles empreint d’humour et de tendresse met en lumière l’importance de la musique et à quel point elle fait partie de nos vies… Et particulièrement celle des Beatles dont les chansons sont directement reliées à la carte du tendre de cet auteur sincère et authentique, lui-même musicien. Histoires d’amour et d’amitié, moments fugaces, réflexions intimes ou cocasses alternent ainsi délicatement avec des souvenirs d’enfance, parfois douloureux, quand l’absence des êtres aimés se fait cruelle… Au fil des pages, on se laisse envelopper avec délices dans la douceur de la prose poétique de Jérôme qui nous immerge, texte après texte, telles les pistes d’un microsillon, en pays d’émotion, à travers nos propres souvenirs que l’on se surprend à évoquer en bouffées de nostalgie… Quelles chansons nous ont marqué et nous mettent longtemps, bien longtemps après, sourire aux lèvres ou larme à l’œil ? Chut… Ces jardins secrets nous appartiennent et nous ne pourrons hélas jamais les exprimer avec la grâce et le talent de Jérôme Attal. Ce joli parcours de vie en compagnie de Paul, John, George et Ringo au pays de Sergent Pepper vous invite à emprunter le chemin de vos émotions musicales : à vous maintenant de choisir vos propres compagnons de voyage… Cette savoureuse « madeleine » sera disponible en librairie le 6 Février prochain.