Revue de presse
“Plus près de nous, les Editions Le Mot et le Reste viennent de sortir un livre consacré à Hendrix ! Intitulé Le rêve inachevé, ce chouette bouquin revient sur l’essentiel chez le musicien : sa musique ! Parce que celle-ci a trop souvent été occultée par les enjeux financiers liés aux multiples rééditions et les guitares brûlées. Bref, on a ici la délicieuse impression de revenir aux bases, et ça fait du bien ! Il en sort un des livres les plus passionnants jamais écrits au sujet de ce musicien surdoué, par la plume de l’un des plus grands spécialistes de son œuvre : Régis Canselier.”
Le 13 novembre 2014, Régis Canselier, l’auteur de Jimi Hendrix, Le rêve inachevé (éditions Le mot et le reste), était au VIP de Saint-Nazaire pour présenter une sélection de 10 titres emblématiques (classiques ou méconnus) de Jimi Hendrix lors d’une rencontre publique.
L’écoute de chaque morceau est accompagnée de commentaires, histoires et anecdotes de Régis Canselier. L’animation est assurée par Manu Legrand. En partenariat avec le VIP nous vous proposons de (re)vivre cette soirée avec l’enregistrement audio ci-dessous.
RÉÉCOUTER LA SOIRÉE DANS SON INTÉGRALITÉ OU PISTE PAR PISTE
Avec Jimi Hendrix, Le rêve inachevé, Régis Canselier se lance dans une entreprise compliquée : rendre compréhensible à tous la discographie du célèbre guitariste. Et la tache est titanesque, lorsqu’il est mort à 27 ans, Jimi Hendrix n’avait publié que trois albums, depuis, les disques posthumes – proposant titres inédits et enregistrements de concerts – se sont multipliés avec une incroyable frénésie. Une déferlante de titres malheureusement trop souvent motivée par l’appât du gain, aux dépends de la cohérence de l’œuvre. C’est dans ce labyrinthe musical que l’auteur décide de nous guider, en apportant les informations nécessaires pour appréhender la courte carrière de l’inoubliable guitar hero et la dérive des publications discographiques faites en son nom.
Régis Canselier – lui même guitariste et administrateur du forum Jimi Hendrix, site Internet francophone de référence consacré à l’œuvre du musicien – analyse tout, et en détails. Les titres sont passés à la loupe, la première étape étant de faire le tri entre les titres joués effectivement par Jimi Hendrix et les morceaux publiés sous son nom auxquels il a participé uniquement en tant que guitariste accompagnateur – sideman – voire parfois pas du tout ! L’auteur pousse l’analyse jusqu’à distinguer les différents mixages réalisés au cours des années pour le même morceau, il livre ainsi son avis sur des rééditions qui parfois n’apportent pas forcément d’amélioration, mis à part sur les comptes en banque des producteurs.
Pour expliquer la discographie pléthorique d’Hendrix, Régis Canselier relate l’histoire mouvementée des droits liés à sa musique, passés entre les mains d’ex-producteurs plus ou moins respectueux et finalement récupérés par Experience Hendrix, l’entreprise familiale désormais chargée de contrôler le nom, l’image et la musique de l’artiste. Au-delà de son œuvre, l’auteur dresse également le portrait d’un artiste qui s’était enfermé bien malgré lui dans le rôle du guitariste jouant avec les dents ou enflammant son instrument sur scène et démontre en quoi cette image est réductrice de son talent. Disparu à 27 ans, l’étoile filante n’aura malheureusement pas le temps de casser le cliché, certainement le prix à payer pour entrer dans la légende du rock.
Jimi Hendrix, Le rêve inachevé devrait ravir les fans du chanteur par la qualité de ses recherches, impressionnantes. Pointu, le livre n’est pas élitiste pour autant et reste accessible à toute personne souhaitant se plonger dans l’œuvre foisonnante du Voodoo Child.
Régis Canselier publie un livre consacré à la discographie de Jimi Hendrix. Le catalogue du guitariste mort en 1970 n’en finit pas d’être exploité.
Quand Jimi Hendrix meurt à à 27 ans à Londres, le 18 septembre 1970, il laisse quatre albums, dont un double et un autre enregistré en concert, une poignée de 45-tours et une compilation, Smash Hits. Pourtant, sa discographie est l’une des plus fournies, des plus compliquées et des plus retorses de l’histoire du rock. Car aussitôt après sa mort, le catalogue du guitariste est devenue la nouvelle poule aux œufs d’or de tous les producteurs, managers et autres maisons de disques plus ou moins bien intentionnés qui ont un jour eu Hendrix sous contrat. Sans parler de la famille elle-même qui, sous le nom de société Experience Hendrix LLC, a récupéré les droits de gestion et d’exploitation de ce catalogue en 1995.
Résultat ? Une discographie posthume pléthorique, faite de compilations, de rééditions, de coffrets, de concerts, d’inédits, de mixages alternatifs, de jams, de chutes de studios, de démos… Des disques complètement artificiels proposent des chansons constituées d’un assemblage de différentes prises, voire de parties instrumentales (re)jouées après la mort du guitariste.
Les albums officiels ont été rééditées nombre de fois en CD, parfois sans les pochettes originales, d’autres fois dotés d’un mixage altéré ou d’un track-listing incongru… Bref : c’est la jungle, et mieux vaut être un hendrixologue averti pour s’y retrouver et ne pas se faire avoir. C’est pour ces raisons que Régis Canselier, musicien et administrateur d’un forum Internet français consacré au génial guitariste, publie un livre aux éditions Le mot et le reste dédié à cette discographie confuse.
Le 18 septembre 1970, Jimi Hendrix poussait son dernier soupir dans un hôtel londonien. Pour l’anniversaire de sa mort, certaines maisons d’édition se sont investies dans des biographies et autres essais. Parmi ces livres, souvent de belle facture, on peut s’attarder sur deux ouvrages diamétralement opposés, mais d’un intérêt égal et d’une belle complémentarité : Jimi Hendrix, un rêve inachevé, et Jimi Hendrix.
Tout d’abord, Jimi Hendrix, un rêve inachevé. Signé par l’un des meilleurs spécialistes français du musicien américain, Régis Canselier, l’ouvrage se présente comme une analyse de sa discographie, étonnamment pléthorique pour une brève carrière… certes fulgurante. Le dernier disque de la légende de la guitare est resté inachevé, comme un rêve irréalisable. Mais d’autres disques méritent de s’y attarder, et c’est un tour d’horizon fouillé et passionné que nous propose l’auteur. Ainsi, de manière chronologique, chaque enregistrement majeur est mis en lumière. À commencer par les albums : Are You Experienced? (1967), Axis : Bold As Love (1967), Electric Ladyland (1968)... Mais aussi les concerts mémorables comme celui de Monterey (1967), Woodstock (1969) et de l’Isle de Wight (1970), qui, rappelons-le, n’est pas son dernier concert. Enfin, le chapitre Une vie après la mort (slight return) qui traite, parmi d’autres « œuvres » posthumes, le fameux Jimi Hendrix : Blues de 2004. Le tout sans omettre le rôle primordial des deux producteur successifs d’Hendrix, Michael Jeffery et Alan Douglas. Et rétablit certaines vérités : “The Wind Cries Mary” inspira Miles Davis, “Purple Haze” n’est pas inspirée par l’usage de LSD mais par un livre de Philip José Farmer. Etc.
L’ouvrage est avant tout objectif, voire scientifique sur bien des points. C’est précisément ce qui pourrait gêner la lecture d’un néophyte ou d’un lecteur occasionnel. Jimi Hendrix, un rêve inachevé s’aborde lorsqu’on est (au minimum) familier de Jimi Hendrix. Et se savoure encore plus si on en est un fervent admirateur. Cependant, Canselier sait donner du mordant à son analyse, et ne se retient pas de donner son avis. Il n’hésite donc pas à dénoncer les nombreuses manœuvres à unique but financier, comme le récent album “inédit” Valleys of Neptune, proposant entre autres des parties instrumentales du bassiste Noel Redding et du batteur Mitch Mitchell. Outre un riche aspect discographique, une impressionnante bibliographie et un index de l’intégralité des morceaux de Jimi Hendrix complètent ce que l’on pourrait considérer comme l’anthologie critique la plus exhaustive de son corpus musical.
Régis Canselier est le spécialiste français de Jimi Hendrix, comme Aymeric Leroy est Monsieur «Rock Progressif». Musicien, improvisateur, administrateur du forum français consacré à Hendrix, Canselier livre, dans ce Jimi Hendrix le rêve inachevé, un travail des plus sérieux sur l’oeuvre enregistrée par le génial gaucher. Difficile de résumer un tel ouvrage, si riche en informations et analyses mais, une fois encore, les éditions marseillaises Le Mot et le Reste s’attachent à rendre visibles, avec une grande générosité, le travail d’amateurs fous, ce que les Anglo-saxons nomment «labour of love», «a work in progress» sisyphien.
Jimi Hendrix est mort, il y a aura quarante ans, le 18 septembre 1970. Pourtant, dès mars 2010, on pouvait acheter un «nouvel» album Valleys of Neptune, comprenant des parties instrumentales du bassiste Noel Redding et du batteur Mitch Mitchell, un scandale et une formidable arnaque, d’autant que le mastering est lourd, le son compressé.
Comment savoir quels sont les albums à se procurer dans cette discographie d’Hendrix chaotique, alignant titres majeurs et autres purement anecdotiques, sans oublier des albums très inégaux sous son nom (évidemment vendeur) où le guitariste n’est que «sideman» ? Son dernier album demeure inachevé, et il reste encore des heures d’enregistrement inédits, exploités par des hommes d’affaires souvent peu scrupuleux.
Si Hendrix est au cœur d’enjeux financiers considérables, Régis Canselier tend à rétablir une certaine vérité, à gommer quelque peu le mythe de la rock star, à montrer un musicien autodidacte, à l’imagination époustouflante : «les solos de Hendrix sont souvent complètement imprévisibles, tout en étant parfaitement construits ». Il faisait preuve d’une inventivité rythmique, alliée à une sonorité exceptionnelle. C’était un génial improvisateur même s’il n’était pas un jazzman, encore moins un guitariste de be bop, mais l’aspect révolutionnaire de son jeu de guitare est ici souligné, ce qui ne pouvait qu’intéresser Miles Davis et Gil Evans : leur rencontre programmée l’eût sans doute orienté sur d’autres voies, des plus fécondes.
C’est à un véritable travail d’analyse musicologique que se livre l’auteur, décrivant les enregistements majeurs d’Hendrix et les replaçant dans leur contexte : les différents chapitres s’articulent sur la chronologie (3), traitant par exemple des très grands concerts Monterey (1967), Woodstock (1969), Isle of Wight (1970) et Royal Albert Hall (1969). Sans oublier un passionnant «Une vie après la mort (slight return)» qui développe tout le travail entrepris par Alan Douglas (sorte de « mea culpa » après certaines erreurs passées) sur Jimi Hendrix : Blues, sorti le 26 avril 1994. Cette thématique s’avère passionnante . Elle complète, sur les sept films que Martin Scorsese consacra au blues, celui honorant Hendrix, une sorte de Blues, volume 2 qui peut séduire les amateurs de l’album de 1994, d’autant que les titres sont différents.
A qui s’adresse le livre de Régis Cancelier? Sûrement pas à ceux qui achètent des compils souvent «dégoûtantes», par effet de mode ou attirés par le sensationnel (Jimi le guitariste qui jouait avec ses dents, ou la guitare dans le dos, qui incendiait sa guitare un beau jour de 67 à Monterey, pour répondre au défi des Who le groupe le plus assourdissant de l’époque). Alors, comblera-t-il les seuls «spécialistes», les fans absolus ? Oui, mais pas seulement ! Il est écrit pour tous ceux qui aiment et aimèrent Hendrix et ont du mal à faire le tri dans les parutions innombrables et les fonds de tiroirs raclés avec acharnement, depuis la mort du guitariste. D’autant qu’à partir de 1997, le père de Jimi Hendrix et sa fille adoptive Janie reprirent le fonds discographique (héritage des plus lucratifs) sorti sous le nom de Experience Hendrix L.L.C et sous le label Dagger dès 1998 (souvent des pirates officiels). Si ce livre ne se lit pas tout à fait comme un roman- ce n’est pas une fiction romancée sur un des mythes du rock, l’une des trois figures tragiques de cette période avec Jim Morrisson et Janis Joplin – il se feuillette au gré de l’humeur et des chapitres, comme une passionnante histoire musicale. Sans oublier, en fin de livre, la cerise sur le gâteau, les reproductions en couleur des pochettes psychédéliques des principaux albums vinyls.
Ajoutons enfin tout l’appareil éditorial : une chronologie fine et précise des sessions (avec seulement des prises officielles), une discographie qui souligne l’ère de deux producteurs incontournables mais souvent discutables, l’ancien manager Michael Jeffery (1971–1973) et Alan Douglas (1974–1995), ancien producteur de jazz dans les années soixante.
Encore plus précieux, les «setlists» des différents concerts reconstituent le concert original sans les coupes sombres et oublis plus ou moins pardonnables, effectués sur les nombreux Cds et DVDs sortis depuis la mort d’Hendrix. La bibliographie, copieuse, inclut aussi des ouvrages et études des plus sérieux (d’universitaires jazzmen comme Laurent Cugny) et enfin l’index des chansons permet, en un temps record, de retrouver dans le livre tout le «matériel» à disposition.
Attention! Sous des dehors anodins, le livre de Régis Canselier est l’analyse la plus poussée qui ait jamais été faite de l’œuvre de Jimi Hendrix. Guitariste lui-même (avec les groupes Circus Mind et Pangaea), Régis décrit le moindre triolet ou glissando des solos de Jimi, avec une clair-voyance sans défaut, album après album, incluant les bootlegs, les lives et les inédits.
Un travail monumental et indispensable, qu’il faudrait idéalement lire en écoutant le morceau décrit. Tout est tellement plus simple vu avec le cœur… Get it!
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Il fallait donc que quelqu’un se charge de trier le bon grain de l’ivraie. Ce quelqu’un se nomme Régis Canselier, une personnalité bien connue des fans de Jimi Hendrix qui se rendent sur le forum francophone de référence dédié au génie de Seattle. Épluchant l’œuvre discographique totale sur plus de quatre-cent pages, Régis accomplit le travail nécessaire à la bonne compréhension de l’œuvre ‘hendrixienne’, retrouvant les titres perdus en dégageant du pied les fausses pistes, le tout en n’oubliant jamais de raconter une histoire, celle d’une carrière aussi météorique que fascinante. Inutile de dire que la lecture de cet ouvrage est un bonheur total pour tout fan qui se respecte. En bonus à la fin, les reproductions en couleurs des albums les plus significatifs.
Cet ouvrage ne s’adresse pas particulièrement à une élite de musicologues mais à tout amateur curieux, désireux de connaître les dessous d’une carrière avec tous les aléas qui en découlent, l’envers du décor de la scène, les séances d’enregistrements en studio, les concerts, les galères diverses qu’il faut surmonter, les vrais et les faux amis, la vie des disques après la mort de l’interprète, de l’artiste, le piratage autorisé et ceux qui sont édités dans la plus grande anarchie, les chacals qui se déchirent un héritage qu’ils se sont appropriés, les financiers qui ne pensent qu’à écouter le cri du dollar dans leur portefeuille.
Cet ouvrage fourmille de détails, d’exemples, de références, d’instants prélevés enchaînés comme un diaporama musical. L’œuvre de Jimi Hendrix est mise à nu, décortiquée, avec passion, sensibilité et rigueur. Ainsi penchons un peu sur la description de sa prestation télévisée du 4 janvier 1969 dans le cadre de l’émission « Happening for Lulu ». Il arrête l’interprétation de son premier morceau, Hey Joe, déclarant qu’il « aimerait arrêter de jouer cette merde et dédier cette chanson à Cream » groupe qui venait de se séparer officiellement. Mais c’est lors de l’interprétation du cinquième morceau Little Wing que se produit un léger incident qui a peut-être échappé à beaucoup d’auditeurs. Bien que sa Stratocaster soit légèrement désaccordée, Hendrix nous offre avec l’introduction de Little Wing un moment de pur lyrisme.
Jimi Hendrix, le rêve inachevé est donc accessible à tous ceux qui aiment la musique issue du blues, et point n’est besoin pour cela de connaître le solfège mais d’avoir l’oreille accueillante. Un vrai bonheur de lecture qui peut se faire accompagner par l’écoute de disques originaux ou des éditions ultérieures pirates, officielles, qui sont recensées en fin de volume. Sont recensées également une bibliographie, la liste des concerts, des setlists et figurent les reproductions en couleur des pochettes de disques, dans un cahier en fin d’ouvrage.
Encore un livre sur Hendrix (bis)?
Oui, mais plutôt qu’une énième biographie, Canselier a privilégié l’étude quasi entomologique de chaque titre enregistré par le prodige foudroyé voilà quarante ans.
Au final, c’est une totale redécouverte d’Hendrix qui nous est proposée.
Régis Canselier, que peut-on encore apprendre sur cet artiste mythique décédé en septembre 1970 ?
Il existe de nombreux ouvrages sur Jimi Hendrix, en particulier anglo-saxons qui n’ont d’ailleurs jamais fait l’objet d’une traduction. Aujourd’hui, plus qu’hier, nous avons accès à de nombreux documents. L’œuvre post-mortem est plus importante que celle publiée de son vivant. Le rapport à son œuvre est à présent différent. L’un des objets de mon livre est de donner une certaine clarté à une discographie illisible. De nombreux disques ont été publiés sous son nom alors qu’il n’était qu’un simple sideman. Il existe même des disques où il ne joue aucune note.
Qui sont ses ayants droit aujourd’hui ?
La sœur adoptive de Jimi Hendrix, Janie Hendrix, et ce depuis 1997. John Mac Dermott et Eddie Kramer, ingénieur du son, apportent leur aide technique aux rééditions. Sony Music assure la diffusion du catalogue depuis cette année.
Ses disques continuent de cartonner…
Difficile de dire combien de disques se sont vendus depuis quarante ans. Dans les années 1990, il s’en vendait entre 3 et 5 millions par an. Vient de sortir l’album Valley of Neptune qui s’est classé numéro 4 au hit parade américain. On va sans doute atteindre des records alors que l’industrie du disque connaît une crise sans précédent. Les Beatles, les Stones et Hendrix représentent des valeurs sûres.
L’album « Valley of Neptune » n’apporte-t-il pas davantage de confusion dans la jungle d’une discographie que vous qualifiez d’illisible ?
Il y a un vrai concept derrière ce disque ; j’y décèle une certaine cohérence ; musicalement, ça tient la route. Mais il existe au moins deux titres achevés post- mortem, en 1987 par ses deux sidemen. Par la magie de la numérisation, trois titres au total ont été créés de toutes pièces, des morceaux qui n’ont jamais existé. Le morceau-titre, Valley of Neptune, n’a jamais été achevé par Jimi Hendrix.
Dans cette discographie riche et touffue, comment séparer le bon grain de l’ivraie ?
C’est l’objet de mon ouvrage. Je parle des albums achevés de son vivant, du poète qu’il fût, de ses influences et de l’aspect révolutionnaire de son jeu de guitare. Dans l’un de mes chapitres, je traite uniquement des grands concerts (N.D.L.R. : entre 1966 et 1970, il aura donné plus de 500 concerts), ceux enregistrés professionnellement, comme par exemple, celui de Monterey (1967), Woodstock (1969), Isle of Wight (1970) et Royal Albert Hall (1969). On attend toujours la publication de l’enregistrement de ce concert londonien.
On est frappé par la piètre qualité technique de certains enregistrements, contrairement à ceux des Beatles qui eux bénéficient d’une bienveillance technique incroyable…
Malheureusement, c’est bien là que le bât blesse. Les rééditions de 2010 sont des douches froides. Le mastering est lourd, le son est compressé. C’est une déception, contrairement aux albums publiés de son vivant.