Olivier Renault réussit le tour de force, dans cette biographie qui swingue comme un riff du maître, de débusquer les aspects les plus secrets d’un homme qui a inspiré aussi bien Eric Clapton, Carlos Santana, Keith Richards que Jimi Hendrix.
Serge Raffy, L’Obs
Revue de presse
“Double actualité pour le guitariste de blues John Lee Hooker (1917–2001) avec la sortie d’une biographie et la réédition de son album le plus vendu.”
L’intégralité de la chronique ici
PerfectoMusic.fr et Blues Magazine ont interviewé pour vous Olivier Renault pour son livre incroyable sur le pionnier du boogie, sorti aux éditions “Le mot et le reste”. Le livre s’intitule “JOHN LEE HOOKER Boogie-Woogie anyhow”. Un grand voyage dans le delta combiné à un gros travail de recherche sur ce géant disparu en 2001. Un podcast exclusif.
John Lee Hooker est une légende : sa musique, sa voix grave et déchirante, mais aussi sa liberté et sa personnalité faite de simplicité et de franchise, ont à tout jamais marqué le monde du blues. « Pas solitaire mais seul, il n’était semblable à nul autre, et l’est toujours à ce jour », comme l’a si bien défini Clapton… Une singularité qui se dévoile au fil des pages de cette exhaustive biographie, grâce au fabuleux travail réalisé par Olivier Renault. Dans le contexte social et politique de chaque période concernée (de sa naissance dans les années 20 dans le delta du Mississippi, à son décès en 2001), il nous relate, avec autant de passion que de minutie, le parcours artistique de « The Boogie Man », décliné en milliers d’anecdotes et enrichi de pertinentes analyses sur chacun de ses albums, tout en répondant à bien des interrogations sur sa vie personnelle, tumultueuse et ponctuée de zones d’ombres. Racines, vie amoureuse, amitiés, collaborations avec d’autres artistes, enregistrements, tournées… Rien ne semble avoir été oublié pour rendre un hommage mérité à celui qui « guérissait les gens à travers le monde avec sa voix et sa musique », qui a donné au blues et au boogie-woogie ses plus belles partitions, et qui a influencé une pléiade de prestigieux artistes profondément admiratifs de son art… Une passionnante biographie qui devrait combler tous ses fans !
Une chronique à retrouver sur À vos marques tapage
Au cours de la longue émission Quand le jazz est là sur Radio Canada, on peut entendre des éloges sur la biographie John Lee Hooker d’Olivier Renault.
Réécouter l’émission sur Radio Canada
[…] On démarre logiquement avec l’enfance dans le Delta. On sait que la tenue des registres d’état civil dans les états du Sud et en particulier dans le Mississippi étaient lacunaires voire inexistants quand il s’agissait des Noirs. Hooker n’échappe pas à la règle et Renault développe longuement toutes les hypothèses concernant ses date et lieu de naissance, sa famille et ses premières influences musicales. Avec les chapitres suivants, on entre dans le vif du sujet, avec de brefs séjours à Memphis, Knoxville et Cincinnati. Puis l’installation à Detroit et le début des séances d’enregistrement pour Elmer Barbee, Bernard Besman, Joe Von Battle, les Frères Bihari (Modern Records) et d’autres, de 1948 à 1952. La verve et la créativité de Hooker étaient incroyablement fécondes. Il grava des disques à la chaîne, sa notoriété augmenta et il fut invité à prester 2 séances à Chicago pour Chess Records en 1951 et 1952, puis en Californie, chez Modern Records (1954) et Specialty avant de signer en 1955 chez Vee Jay Records à Chicago, une compagnie pour laquelle il réalisa une série impressionnante de singles (avec, entre autres, Jimmy Reed hca) qui figurent parmi les meilleurs de cette période de sa carrière. Renault consacre 2 longs chapitres à cette première partie de la vie de Hooker avec force détails et analyses. […]
Une chronique à retrouver en intégralité sur JazzMania
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On appréciera ainsi que l’auteur fasse le tri dans toute cette matière afin d’aider le lecteur à y voir plus clair, mettant par la même occasion en lumière certains albums immanquables ou morceaux moins connus. Ainsi, si Hooker ‘n Heat, le célèbre album enregistré par le musicien en compagnie du groupe Canned Heat en 1971 fait partie de ses plus connus, Olivier Renault mettra également en valeur les merveilleux Jack O’ Diamonds (2004) ou Alone (1980), ainsi que The Healer (1995) figurant parmi les albums de Blues les plus vendus au monde. […]
En somme, John Lee Hooker : Boogie-Woogie Anyhow est un ouvrage dense dans lequel on sent toute la passion de son auteur, un ouvrage permettant au lecteur de découvrir la carrière d’un géant du Blues par le prisme d’un connaisseur ayant réalisé une présélection dans la discographie labyrinthique de John Lee Hooker. Si certaines longueurs rendront parfois l’ouvrage difficile d’accès, il n’en constitue pas moins une plongée riche dans la carrière d’un musicien célèbre et pourtant parfois trop méconnu !
Une chronique à retrouver en intégralité sur Le Suricate Magazine
Enfant pauvre, illettré, timide et bègue du Deep South, John Lee Hooker allait être sauvé par le blues qui en fera un multimillionnaire. Et un musicien prodigieux révéré par toute l’aristocratie du rhythm’n’blues anglais. Olivier Renault lui rend hommage dans une biographie d’une folle érudition. […]
C’est cette vie d’un des plus grands bluesmen que raconte Olivier Renault dans John Lee Hooker. Boogie-Woogie Any-how – aux éditions Le Mot et le Reste, 357 pages, 24 €. Et à travers elle, se dessine aussi une histoire du blues, de la communauté afro-américaine et de sa lutte pour les droits civiques. […]
L’auteur y livre le contexte d’une scène musicale américaine à l’orée des années 40 qui participe de la jungle. Hooker en fera l’amère expérience. Se réalisant dans le chant qui lui permet de vaincre son bégaiement, ses premiers succès discographiques lui permettent de laisser tomber son boulot d’ouvrier sur une chaîne automobile à Detroit où il s’était installé, fuyant un Deep South qui avait remplacé l’esclavage par une exploitation économique à outrance des Noirs.
Un article à retrouver en intégralité dans les DNA
Grâce à Olivier Renault, on prend le train en marche du blues, en suivant l’itinéraire particulier d’un drôle de hobo, un musicien chantant, voire déchantant qui a éclairé l’histoire du blues, John Lee Hooker.
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Dans ce nouvel ouvrage de la collection Musiques du Mot et du Reste -les éditions marseillaises que l’on ne présente plus, d’un éclairage très pertinent, s’appuyant sur une documentation précise, fouillée dans ses sources, l’auteur réussit le portrait saisissant de ce personnage complexe, mystérieux qui a su créer un mythe en brouillant les pistes.
Dès les premières pages de ce qui se lit comme une histoire, on est fasciné par certaines ambiguités et incertitudes dans le parcours du musicien. Une seule chose est sûre, John Lee Hooker s’affranchit de tout dès qu’il comprend qu’il est fait pour autre chose. Cette détermination farouche, il ne s’en départira jamais; c’est ce qui le dirige dès qu’il est sûr de sa vocation de musicien.
Dans cet essai précis et vagabond, sans se lasser comme John Lee Hooker lui même, Olivier Renault commente son parcours, donnant une discographie sélective, car Hook fait partie des bluesmen qui ont le plus enregistré – on comprendra pourquoi il est utile de ne pas se perdre dans le nombre de références. […]
Partageant sa passion pour la littérature, Olivier Renault, libraire dans le 14ème arrondissement parisien, complète en l’élargissant sa recherche en faisant quelques pas de côté, dans des chapitres passionnants comme le Delta où il plante le décor ou celui sur Detroit, la ville où Ford établit son usine en 1903.
Une chronique à retrouver en intégralité sur les Dernières Nouvelles du Jazz
Une récente biographie française tente de démêler le mythe de l’immense musicien du Mississippi. Captivant!
Déjà, l’affaire démarre avec un gros point d’interrogation. À quelle date est donc né John Lee Hooker? Hein? En 1920, comme il l’a parfois affirmé? En 1917, comme l’atteste son acte de décès. Ou en 1913, comme l’indique un vieux recensement du comté Tallahatchie, Mississippi? Mystère.
Et c’est loin d’être le seul dans l’opaque CV de l’immense bluesman aux riffs hypnotiques et au gosier de braise. Entre légendes, autofiction, silences et supputations, la vie de cet homme-là demeure bien floue. Une récente biographie française et fouillée signée Olivier Renault tâche de démêler tout ça. […]
Une chose de sûre: John Lee est un bosseur. Chaque dollar se gagne à la dure. Tournées incessantes, enregistrements en pagaille. Les maisons de disques payent les séances mais pas de royalties? Qu’importe. Le voilà qui court studios et contrats, réenregistrant ses morceaux sous pseudonyme: Texas Slim, Delta John, Boogie Man. Rusé le gars, dur à cuire et imprévisible. Mais aussi séducteur, loyal, désarmant. Et analphabète. Bref, un vrai mystère, que cette biographie a le bon goût de ne pas percer.
Un article à retrouver dans La Tribune de Genève
Historiquement Vôtre réunit 3 personnages qui ont fait “boom boom boom” dans leurs chansons : Charles Trenet, dont le cœur surtout faisait boom, “tout avec lui dit boom”... Puis, John Lee Hooker qui a fait “Boom, boom, boom, boom” dans une chanson qui a fait exploser sa carrière après avoir dû exploser les barrières pour arriver à faire du blues, dans une Amérique ségrégationniste. Et un groupe néerlandais d’eurodance qui a fait “Boom, boom, boom”... I want you in my room!” : les Vengaboys qui sont en train de devenir un symbole de la lutte contre le fascisme, oui oui…
Pour l’occasion, Olivier Renault est venu parler de John Lee Hooker.
Réécouter l’émission sur Europe 1
C’est le récit d’une émancipation que nous raconte Olivier Renault dans son livre “John Lee Hooker ( Boogie Woogie Anyhow)” (Ed. Le mot et le reste) : celui d’un bluesman libre, d’un improvisateur prêt à tout pour vivre sa passion. Ça peut faire un joli cadeau de Noël pour amateur de blues.
Réécoutez l’interview d’Olivier Renault sur TSF Jazz
Une guitare lourde au son agressif, un rythme hypnotique qui vous ravage le cœur sur des accords d’une simplicité biblique (diabolique, aurait dit son père, un prêcheur baptiste du Mississippi)… S’il est facile de reconnaître un riff de guitare de John Lee Hooker, il s’avère plus casse-gueule de s’y retrouver dans les approximations de sa biographie (est-il né en 1912, en 1917 ou en 1923 ? Avait-il 14 ou 18 ans quand il a fugué pour Memphis ?) et le labyrinthe de sa carrière (il a joué pour les ouvriers noirs et les folkeux yankees, a godillé entre blues, rock, jazz et boogie…). Au gré de ses interviews, lui-même a brouillé les pistes et alimenté la légende. Sur les traces de ce hobo insaisissable, bluesman « irrégulier » en quête de succès, Olivier Renault démêle le vraisemblable de l’improbable, recoupe faits et rumeurs en les resituant dans l’Histoire (du métayage dans le Delta, du fordisme à Détroit, etc.). Un portrait tout en contrastes, fouillé avec une passion érudite.
Une chronique à retrouver dans la sélection de fin d’année de Télérama
À la fin de son émission du 5 décembre, Jérôme Badini présente le livre d’Olivier Renault : ”Un bel ouvrage qui démystifie la vie nébuleuse de cette légende du blues”.
Réécouter l’émission sur France Musique
Comment peut-on être aussi nébuleux dans sa biographie et si précis dans ses riffs. Tranchant comme le plat de la main sur le flanc d’un adversaire, électrique comme un teasing amoureux, chacun a le son de guitare de John Lee Hooker à l’oreille. Sa voix, aussi. Avec des échos de tonneau, de la verve de griot boueux et une force d’hypnose à vous ramollir le bulbe ad vitam. Mais qui pourra dire, sans se planter, ce qu’à vécu l’homme ? Celui qu’on affuble de sobriquets à boogie, d’honneurs mythologiques ou de l’élégance des hobo américains. Hors du Boom Boom et du Bang Bang, le livre d’Olivier Renault replace quelques endroits sur la carte. Du passage relax-master dans l’écurie jazz Impulse! à la refonte inlassable des tubes vendeurs, des claques prises par le rookie à Détroit à la descendance assumée, blanche et européenne. Ce livre, balancé comme un hook de Hooker, génialement incomplet mais profond et sournois comme le Mississippi, est vivant. Non, vivace plutôt. Parfait pour réchauffer décembre.
Dans la newsletter de PointBreak.fr
Sur fond d’histoire sociale et politique, “John Lee Hooker” de Olivier Renault, révèle un Hooker fin, humaniste, obstiné, subordonnant tout ou presque à son art : guérir le mal par le blues.
Réécoutez l’émission associée sur France Musique