Revue de presse
“On signalera d’abord une nouvelle édition du bouquin consacré à Kraftwerk (photo) par Eric Deshayes aux Editions Le Mot et le Reste. Et ce bouquin est essentiel parce qu’il retrace la carrière du groupe, mais surtout remonte à a formation de ce combo qui a tout simplement inventé la musique électronique. Une prouesse et un magnifique travail de défrichage, car l’auteur n’a pas été aidé du tout par le groupe, comme il le confirme ici : ” Il est bien connu que Ralf Hütter ne souhaite pas s’exprimer dans le cadre de projets d’ouvrages retraçant l’histoire de Kraftwerk. Il répond aux interviews, mais dans le cadre de réalisations nouvelles, albums et concerts. J’ai donc bien tenté d’entrer en contact avec lui tout en sachant que cela resterait sans suite. J’ai pu échanger avec Emil Schult (qui a fait la pochette d’Autobahn notamment), mais il m’a d’emblée annoncé qu’il ne s’exprimerait pas au nom de Kraftwerk, ni sur ce qui concernerait directement Kraftwerk.”
“Cette histoire pas banale d’un groupe qui ne l’est pas moins (d’un concept pour être plus précis), Eric Deshayes l’a judicieusement scindée en trois chapitres : « Archéologie sonore (1967–1973) », « La production des classiques (1974–1986) » – le plus important, et de loin ! -, « Retro-activity ! Live ! (1991-le futur) ». Trois chapitres que les (nouveaux) fans et les nostalgiques avaleront passionnément.”
“Avec brio, Éric Deshayes raconte et analyse ces différentes étapes de l’histoire de Kraftwerk et leurs créations. Il évoque ainsi qu’en unissant sons, langages, images et concepts, la démarche du quatuor s’approche d’un art total, sublimé actuellement par ses performances en 3D. L’ouvrage découpé en quatre parties – Das Konzept, Archéologie Sonore, La Production des Classiques et Rétro-Activity ! Live ! – foisonne d’informations, de références et d’introspections qui passionneront autant les fans des Hommes-Machines que les novices. Alors que Kraftwerk a perdu récemment l’un de ses fondateurs – Florian Schneider en Avril 2020 -, cette nouvelle édition du livre de Éric Deshayes chez Le mot et le reste rappelle combien ces pionniers et leur œuvre nous sont indispensables. Comme les autres 4…”
L’intelligence, le secret, c’est toujours l’intelligence. Même dans le rock, semble-t-il.
Déroutant et complexe, le groupe allemand Kraftwerk, le plus grand pionnier des musiques électroniques, a toujours eu une place à part dans l’histoire de la musique, indissociable aussi de celle des techniques utilisées. Éric Deshayes remonte ici aux origines du groupe et déroule son parcours hors normes et toujours original. Fondé en 1970 par des passionnés de musique expérimentale, le groupe n’a dès lors cessé d’innover et d’influencer la musique contemporaine, tant par ses expérimentations techniques d’avant-garde que par son approche maîtrisée et théâtrale de la scène et, après plus de quarante ans, la modernité du groupe, paradoxalement intemporelle, reste intacte. Robots, vocodeurs, technologies de pointe, ses innovations et ses trouvailles ont, faut dire, quasiment révolutionné la musique, influencé à peu près tout le monde et “inscrit son code génétique dans toutes les tendances de la pop électronique”, rien que ça. Visuellement aussi, son indéniable originalité et ses concepts graphiques ont marqué l’imaginaire et imposé la vision d’esthètes sophistiqués dans ces temps disco ou punk. Musique intelligente, machines électroniques, musiciens tellement discrets qu’ils en sont anonymes ou presque, ont fait de Kraftwerk et de ses hommes-machines un phénomène unique que la parfaite écriture de Deshayes dissèque impeccablement.
À l’occasion de la tournée de Kraftwerk à la Fondation Louis-Vuitton au mois de novembre 2014, Tsugi consacre son neuvième hors-série au groupe futuriste. Éric Deshayes y écrit un article ” Krautrock, kosmische et autres rêves synthétiques” sur quatre pages.
En fin du magazine, le rédacteur en chef adjoint, Benoît Carretier, dresse une liste des ouvrages qu’il faut lire sur la formation allemande, on y retrouve celui d’Éric Deshayes :
“Tout juste sorti des presses, une biographie classée par grandes périodes discographiques écrite par un grand amateur de musique expérimentale. Porte d’entrée idéale à l’univers des Allemands, il détaille album par album (et tournée par tournée) le parcours au long cours de Kraftwerk.
Magic chronique le nouveau livre d’Éric Deshayes. Un ouvrage que Thibaut Allemand trouve remarquablement documenté.
“Reste une lecture qui, par ses partis pris et ses choix d’éclairage, dresse un portrait plutôt complet d’un des groupes les plus novateurs de l’histoire…”
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Erwan Perron était au premier concert de Kraftwerk à la Fondation Louis-Vuitton. Il nous livre un compte-rendu du show et glisse un note enjouée à la fin de son article sur le livre d’Éric Deshayes :
”À lire : Kraftwerk, par Éric Deshayes (éd. Le mot et le reste), livre fort bien écrit et documenté, dans lequel on apprend, entre autres, que les Krafkwerk ont eu l’idée du morceau Trans-Europe Express au restaurant Le Train Bleu, Gare de Lyon, à Paris !
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Avec deux précédents ouvrages déjà publiés au Mot et le reste (Au delà du rock en 2007 et Can en 2013), Éric Deshayes s’est imposé ces dernières années comme l’un des meilleurs spécialistes français du rock allemand des années 1970. Il revient aujourd’hui avec une bio du mythique groupe Kraftwerk, pionnier de l’électronique et à l’avant-garde de ce qui allait donner dans le reste de l’Europe la new-wave et l’EBM (Electronic Body Music, dont les représentants les plus connus sont Front 242 et DAF). Deshayes y analyse la musique du collectif arty album par album, la remettant à chaque fois dans le contexte social et culturel de l’époque et rappelant ce qu’elle a pu apporter aux musiques à venir. Bien que sa plume précise et rigoureuse nous en a déjà beaucoup appris sur les artistes de Düsseldorf, nous souhaitions relire avec lui Kraftwerk entre les lignes.
Vous avez déjà écrit plusieurs livres très documentés sur le rock allemand des années 1970. Comment est née chez vous cette passion pour le krautrock ?
Elle est simplement née de longues soirées d’écoute entre amis passionnés de musiques « bizarres », au début des années 90, lorsque le post-rock et l’électronica vantaient les mérites du krautrock. C’est venu en même temps que ma découverte des différentes tendances du jazz et des musiques dites progressives : Pink Floyd, King Crimson, Gong, Soft Machine… Et donc les Allemands Amon Düül II, Can, Kraftwerk, Tangerine Dream, Agitation Free, Cluster… Et bien d’autres. C’est peut-être même le fait que la scène allemande est foisonnante et hétéroclite qui la rend passionnante. On est jamais au bout de ses découvertes.
Si on voulait décrire la musique de Kraftwerk aux jeunes générations, quelle expression définirait le mieux le groupe, selon vous : modernité surannée, dandysme rétro-futuriste ou encore cabaret (post) industriel ?
J’emploierais plutôt l’expression de dynamisme rétro-futuriste. C’est surtout une idée de mouvement insaisissable lié à la technologie. Kraftwerk fait la jonction entre la culture électronique et la modernité des années 1920 et 1930, celle qui a amené l’électricité, les trains, la production industrielle, le design et une nouvelle typographie adaptée à la production en série. C’est un tout. L’image de Kraftwerk, c’est cela, sa musique aussi : Autobahn, Trans Europe-Express, jusqu’au titre « Aerodynamik » sur Tour de France Soundtracks en 2003. Ce dynamisme rétro-futuriste s’est imposée avec Autobahn et ne l’a jamais quitté depuis.
Kraftwerk pratique une forme d’art total (le « Gesamtkunstwerk »), qui peut être difficile à tenir sur la longueur d’une carrière, en mêlant musique, performances, images, visuel et décors, et pourquoi pas mode. Leur connaît-on aujourd’hui ou dans le passé des équivalents ?
Au contraire, Kraftwerk tient sur la longueur grâce à son concept de Gesamtkunstwerk. La grande machine a toujours besoin d’être révisée. Actuellement, le passage à la 3D redynamise Kraftwerk et l’impose dans les grands lieux d’art contemporain (le MoMA, la Tate Gallery, la Fondation Louis Vuitton…). The Wall de Pink Floyd n’est pas tout à fait un équivalent à Kraftwerk, mais la construction d’un mur sur scène, la musique, l’utilisation d’animation, puis le film au cinéma en font une œuvre d’art totale contemporaine à The Man Machine. Les concerts de Massive Attack d’il y a une dizaine d’années, avec un écran en fond de scène inspiré de Matrix, font aussi penser à ça. Et puis avant même de faire de la musique, Robert Del Naja, alias 3D de Massive Attack, était graffeur. Il a beaucoup travaillé sur les visuels de pochettes du groupe. Il y a quelque similitudes avec Kraftwerk. En poussant la logique jusqu’au bout, Michael Jackson, notamment le projet qu’il travaillait juste avant sa mort, allait assez loin dans l’union des arts, musique, vidéo, danse…
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rf8 consacre une playlist à l’ouvrage d’Éric Deshayes à travers les différents samplings célèbres de leur musique. Voyez par vous-même.
Le quatuor allemand Kraftwerk est unanimement reconnu comme LE groupe pionnier de la musique électronique. À l’occasion de leur passage événement à Paris, intéressons-nous à l’influence qu’ils ont eue sur les générations suivantes. Du rock au rap, tout le monde a samplé les morceaux de Kraftwerk, l’usine à tubes.
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Pour tout savoir sur l’histoire et la discographie de Kraftwerk, nous vous conseillons la lecture de l’excellent ouvrage d’Éric Deshayes, Kraftwerk, paru aux éditions Le mot et le reste.
Parmi les 100 albums électro, tous ceux de Kraftwerk pourraient y figurer, tant pour le statut de « pionnier de l’électro » du groupe que les visuels de leurs pochettes, elles-mêmes autonomes dans l’univers des arts graphiques. C’est pourquoi le spécialiste de la scène expérimentale, Éric Dehays consacre un livre entier à l’ovni qu’a fait atterrir les quatre allemands au beau milieu de la vague punk. Après L’Underground en France l’auteur breton décrit l’apparition d’une esthétique musicale inédite par le groupe qui tourne le dos au nihilisme de l’époque pour réinventer l’art avec les outils modernes à travers les machines et les symboles graphiques. Kraftwerk ouvre non seulement les voies de la new wave et la musique électronique mais intègre une critique politique et sociale à travers ses performances minimalistes, leurs tenues strictes et leurs inspirations. Éric Dehays décortique cette révolution incarnée empruntant une méthode constructiviste et en s’appuyant sur les courants de l‘histoire de l’art dont c’est composé Kraftwerk pour donner de la consistance à la pop-music jusqu’alors considérée comme sous genre.
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Pour l’amour des hauts-parleurs
Tout a été dit sur ce groupe de musique allemand, fondé en 1970 par Ralf Hutter et Florian Schneider. Tous deux de Düsseldorf et passionnés de musique expérimentale électronique et disciples indirects du maitre Karlheinz Stockhausen. Ce qui est plus bizarre, c’est qu’en 1973, ils vont avoir un succès mondial avec l’album Autobahn : à la fois froid et dansant. Au milieu des autres groupes expérimentaux allemands, ironiquement nommés KRAUTROCK (rock choucroute), comme Can, Tangerine Dream, Popol Vuh, Faust, Klaus Schulze, Neu!, ils ne font ni du rock instrumental, ni du PLANANT, ni de l’atmosphérique ou du Wagner Techno…Ils sont déjà à part. Rejoints par Wolfgang Flur et Karl Bartos, ils ont mis au point quatuor où tout est programmé, samplé, filtré, pour des sons industriels, des voix venues d’ailleurs, mais au fond une rythmique dansante et des mélodies entêtantes.
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Éric Deshayes, nait avec le groupe vers 1970 découpe et raconte cette saga dans un livre de 180 pages détaillées : biographie et concerts, albums et collaborations. Même David Bowie a voulu jouer avec eux, mais ça ne s’est pas fait.
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Shut Up And Play The Books nous offre une nouvelle fois une superbe playlist pour accompagner la chronique de l’ouvrage.
Entre analyse minutieuse de leurs titres et revue de presse à travers plus de quatre décennies, Éric Deshayes fait le portrait d’un groupe en perpétuelle recherche d’innovations tout en mettant en avant leur influence considérable sur l’évolution de la musique de ces trente dernières années : new-wave, techno, hip-hop ou encore house, autant de styles qui ont profité de leur vision de la technologie. Le livre offre un tour d’horizon complet de l’univers de Kraftwerk, et même un peu plus car les projets des anciens de la formation – de Neu! au dernier album de Karl Bartos – sont également évoqués. Une virée avec les « hommes machines » – en vélo, évidemment – des plus réjouissantes !
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