“Bel hommage au rap, personnel et percutant dans lequel on avance avec les coups du cœur.”
Muriel de Vivement Dimanche (Lyon)
Revue de presse
“Le journaliste et écrivain Thomas Morfin était dans les studios d’Aligre Fm pour présenter son dernier ouvrage “Le rap, les coups” sorti aux éditions Le mot et le reste. ”
L’intégralité de l’interview ici
Dans ce nouvel épisode de “Parlez-moi de rap”, Greg Curot reçoit Thomas Morfin pour parler de rap et de son livre “Le rap les coups” !
Né à Lyon en 1976, journaliste à l’Agence France Presse (AFP) notamment en poste en Afrique de l’Ouest et en charge de l’actualité africaine, Thomas Morfin, avec Le rap les coups, ne propose rien d’autre qu’une « déclaration d’amour scandée au rap ». En effet, utilisant une forme fort singulière, parfois déroutante mais toujours originale, il compose un éloge au rap américain avec lequel il est quasiment né. Il bouscule les chronologies, se contrefiche des hiérarchies (il convoque les plus grands noms, les pionniers mais tout autant les méconnus voire les obscurs, les inconnus). En un mot : il n’écoute que sa passion. La forme (une manière de long poème non rimé) de son essai colle parfaitement à son sujet. C’est un livre écrit à l’encre hip hop dans lequel on se glisse comme dans un duvet de plume inventive, dans lequel on se perd parfois aussi mais toujours pour notre plus grand plaisir. C’est terriblement subjectif, plein de swing, de beat, d’allitérations. Pour faire un vilain jeu de mots, on pourrait dire que Thomas Morfin n’a pas raté son coup (« les coups les coups les coups, les coups ») ; ce serait abusif et bien crétin car on sent bien que le lyonnais n’écrit pas sous l’effet d’une quelconque stratégie mais sous le flow de sa débordante passion.
Un article à retrouver sur Le Courrier picard
Dans ce nouvel épisode de “Parlez-moi de rap”, Greg Curot reçoit Thomas Morfin pour parler de rap et de son livre “Le rap les coups” !
En vacances, on n’a pas toujours envie de se prendre la tête, mais quand même de continuer à se cultiver dans le rock. Je vous ai donc sélectionné quelques lectures aussi légères qu’essentielles. […]
Toujours au rayon petit bouquins sympas, direction les 110 pages de “Le Rap Les Coups” où l’auteur nous dit sa passion du rap américain, de ses stars comme de ses inconnus. C’est totalement subjectif, mais c’est ça qui est bien ! Bref, ce petit volume est une véritable déclaration d’amour au rap made in USA.
Retrouvez la sélection en intégralité sur la RTBF
“Le Rap les coups” est un livre atypique, tant sur le fond que la forme. Ce n’est pas une histoire du rap, ce n’est pas une liste d’albums a écouter, ce n’est pas un essai.. C’est l’éloge de cette musique, parfois critique, a travers la propre histoire de Thomas Morfin. Finalement c’est l’histoire de sa passion pour … “les coups”. Les coups, dont parle l’auteur ne sont pas physique, pas plus qu’ils n’ont a voir avec les coups de feu malheureusement trop fréquents entre les différents clans, quoi que… Tout part d’une traduction du Robert et Collins de 1992, pour qui le verbe « to rap » signifie « donner des petits coups secs et durs ». Si le rap est indéniablement lié à la vie de Thomas Morfin, cette définition va impacter l’écriture du livre qu’il nous présente dans cet épisode de ‘La musique se livre”.
À la fin de l’émission Get Busy sur Clique TV, le livre de Thomas Morfin, le rap les coups est recommandé !
Il s’agit d’un livre court et qui se lit très vite. Un livre qui associe les coups lancés/donnés par les rappeurs et les coups reçus par les auditeurs. On supposera le livre destiné aux initiés, ceux qui comme les membres de la bande de l’auteur sont prénommés et cités comme témoins et les autres qui comprennent la langue des rappeurs et leurs codes. Quand vous serez familiarisé avec le rythme, les répétitions et le lyrisme de l’auteur, je pense que vous saurez apprécier. Je regrette pour ma part que nous n’ayons pas plus de traductions des textes originaux pour mieux encaisser les coups. Je ne suis pas parvenu à trancher sur ce que pouvait être le rap exactement. Je vous propose les trois ‘formes’ que j’ai cru déceler dans cette musique. D’abord de la provocation : malgré tout ce que vous nous avez infligé directement ou indirectement, nous osons vous dire comment nous percevons votre société… Ensuite de la dénonciation : du système que vous laissez pourrir pour mieux le réprimer. Enfin de l’incitation à la violence, à rendre coup pour coup. En fait, on doit pouvoir trouver les trois formes réunies dans certains succès de rappeur. On se souviendra de certaines grandes fêtes (messes ?) médiatisées et de l’accueil réservé à Orelsan pour des paroles ayant choqué des femmes. Je retiens pour ma part que certains textes renvoient simplement à de la poésie par la force des images inventées. Et en poussant bien loin dans ma mémoire, il me semble que pour le vers latin on parlait de scansion – en vers anglais aussi, non ? -, de rythme… […]
L’article en intégralité est disponible sur Daily Passions
Thomas Morfin est rédacteur en chef de l’actualité africaine à l’Agence France-Presse. En plus c’est un accro au rap et il ressentait la nécessité de se porter à sa défense, peut-être contre ceux qui ne considèrent pas encore que c’est de la musique. Alors que pour lui, ce qu’il retient ce sont des coups. Le mot coup qui revient de multiples fois dans ces pages. Car le volet revendicateur est celui qui majoritairement trouve grâce à ses yeux. Le rap les coups est certes une petite plaquette mais qui vaut davantage par son contenu que par son contenant. On appréciera qu’il a pour le rap une sorte de Foi qui déplace les montagnes. Pour celui qui n’aurait pas encore une juste appréciation de cette musique noire des rues contemporaine, c’est une belle initiation.
Une chronique à retrouver sur Culture hebdo
Inventons, voici un essai de litérratrap. Un essai au sens noble : penser, déballer les idées de son cervelet, poser sur la table ce qui vient et recomposer ensuite. Sans cesse, sans cesse, avec, ici, très visible, le rythme pour obsession. Thomas Morfin est obsédé, soit. Thomas Morfin est aussi journaliste. Son le rap les coups a la rudesse du documentaire, la verve de l’autofiction et l’emprise rythmique qui vous condamne à ne pas lâcher ces 110 pages qui vous tamponnent, comme le ferait un pilier français lancé à l’assaut du Grand Chelem des 6 nations. La nation, il en est justement question chez Morfin. Une nation recomposée, comme sont recomposées certaines familles. Livre disparate et frontal, le rap les coups est aussi fraternel. Son ode au Rap, scandé pour se « fracasser la bouche » ou « rompre la gorge », est vénère, bien roulé et quand même un peu méchant. C’est bien. Rien de tranquille, jusque dans son formalisme, répétitions ad lib de « les coups les coups ». Pas de pause, rien à picorer. Ici, les mots sont des pruneaux, des bastos bien striées. Ça remonte le cours de l’histoire, NWA, Nas, OutKast, Jay-Z, MF Doom et Gravediggaz, entre autres, et dans cette histoire déroulée parfaitement, ça nous raconte. Nous qui frappons sans fin, sur les autres ou sur nos propres démons. Petit livre d’éloge, nomenclature de poche, le rap les coups est aussi précieux que dangereux. Fuckin’ godamm utmost.
Une chronique à retrouver sur PointBreak.fr