Revue de presse
“Nous sommes nombreux à l’avouer, la musique qui nous fait vibrer, danser est bien souvent l’oeuvre de chanteurs ou chanteuses, musiciens ou musiciennes afro-américains. De Bessie Smith à Marvin Gaye, de John Coltrane à Public Enemy. Une musique qui a fait son miel dans différents genres musicaux : soul, funk, disco, rock’n’roll… Au-delà de l’intérêt artistique, la
musique noire américaine a souvent été un cri contre l’injustice, le racisme. (...) « Des précurseurs du rap dans le Bronx à Billie Holiday quand elle chantait Strange Fruit, chacun est le chroniqueur de la communauté noire », dit Christophe Ylla-Somers, titulaire d’une maîtrise d’histoire médiévale et par ailleurs DJ. «Les morceaux de jazz, de gospel, de soul ou de hip-hop tissent un lien entre un héritage partagé et l’histoire d’une oppression commune, souligne l’auteur d’un ouvrage passionnant sur le sujet. La création artistique a toujours été un moyen de résistance. Et si les oeuvres des groupes opprimés contiennent toujours une critique plus ou moins explicite, pour les Africains-Américains, la musique reste à ce jour le moyen privilégié d’exprimer leurs griefs contre une société qui est loin d’avoir éradiqué le problème des inégalités raciales. » Christophe Ylla-Somers ajoute : « Les luttes noires ont inspiré d’autres groupes opprimés. Les historiens s’accordent pour reconnaître que le Black Power a servi de modèles aux luttes d’émancipation des femmes, des Amérindiens et de la communauté LGBTQ +. » Dans son ouvrage, l’auteur décrypte, par genre musical, cette résistance, ce combat pour l’égalité, la justice et la dignité. Un combat qui continue.”
“Nous sommes nombreux à l’avouer, la musique qui nous fait vibrer, danser est bien souvent l’oeuvre de chanteurs ou chanteuses, musiciens ou musiciennes afro-américains. De Bessie Smith à Marvin Gaye, de John Coltrane à Public Enemy. Une musique qui a fait son miel dans différents genres musicaux : soul, funk, disco, rock’n’roll… Au-delà de l’intérêt artistique, la
musique noire américaine a souvent été un cri contre l’injustice, le racisme. (...) « Des précurseurs du rap dans le Bronx à Billie Holiday quand elle chantait Strange Fruit, chacun est le chroniqueur de la communauté noire », dit Christophe Ylla-Somers, titulaire d’une maîtrise d’histoire médiévale et par ailleurs DJ. «Lesmorceaux de jazz, degospel, de soul ou de hip-hop tissent un lien entre un héritage partagé et l’histoire d’une oppression commune, souligne l’auteur d’un ouvrage passionnant sur le sujet. La création artistique a toujours été un moyen de résistance. Et si les oeuvres des groupes opprimés contiennent toujours une critique plus ou moins explicite, pour les Africains-Américains, la musique reste à ce jour le moyen privilégié d’exprimer leurs griefs contre une société qui est loin d’avoir éradiqué le problème des inégalités raciales. » Christophe Ylla-Somers ajoute : « Les luttes noires ont inspiré d’autres groupes opprimés. Les historiens s’accordent pour reconnaître que le Black Power a servi de modèles aux luttes d’émancipation des femmes, des Amérindiens et de la communauté LGBTQ +. » Dans son ouvrage, l’auteur décrypte, par genre musical, cette résistance, ce combat pour l’égalité, la justice et la dignité. Un combat qui continue.”
“Connu en Italie en 2018 pour le volume illustré Siamo noi la storia, l’auteur a publié en France – où il vit et travaille – en octobre 2024 Le son de la révolte. Une histoire politique de la musique noire américaine (littéralement The Sound of Revolt, A Political History of Black American Music), cherchant à répondre à la question historique de savoir comment et pourquoi la musique afro-américaine est indissociable des luttes contre le racisme systémique américain. Pour ce faire, Christophe Ylla-Somers part de 1619, date du débarquement des premiers déportés africains dans les colonies anglaises (futurs États-Unis) jusqu’au récent mouvement Black Lives Matter. Dans Le son de la révolte, l’auteur part du principe que la musique a toujours été un outil puissant dans la lutte contre l’injustice structurelle, témoignant également de différentes réalités sociales et célébrant plus ou moins consciemment l’identité noire. Bien qu’ils invitent à danser ou à acheter des disques, le blues, le jazz, la soul, le funk, le hip-hop expriment avant tout l’aspiration au changement social ; et par exemple Bessie Smith, Nina Simone, Odetta, Marvin Gaye, John Coltrane, Public Enemy sont des figures emblématiques de la révolution noire.”
”(...) Cet érudit et minutieux essai ne se contente pas de faire la liste de grands noms de la musique contemporaine. Divisé en sept grandes époques (Spiritual, Blues, Jazz, Rhythm’n’Blues, Soul, Funk, Hip-hop) et au fil d’édifiantes anecdotes, il détaille pourquoi et comment la musique — et la danse — fait partie intégrante de la vie des AfricainEs-AméricainEs, offrant depuis l’esclavage un moyen d’accompagner les tâches, d’exprimer ses sentiments et ses revendications, de s’adonner à la critique sociale, d’être un vecteur de lutte. (...) Alors, 460 pages d’oppression, ça peut paraître un peu désespérant. Pas du tout en vérité car cela ne peut être dissocié d’un créatif et foisonnant appel à liberté et à la justice sociale, suivant l’exemple des esclaves et de leurs descendantEs. Celleux-ci ont fait évoluer la religion chrétienne qui leur était imposée à l’aide de chants, mettant en avant non pas les notions de crainte et de punition mais d’espoir d’une vie meilleure future, sans attendre l’au-delà. La bibliographie à la fin du livre est une véritable mine de ressources, tout comme les très nombreuses citations. Relevons celle du chanteur et poète Gil Scott-Heron : « Quand on est vivant et noir sur la planète Terre […] il n’y avait aucun foutu moyen de ne pas avoir de pression politique sur les épaules, et par conséquent de ne pas avoir d’opinions politiques. »
”(...) Cet érudit et minutieux essai ne se contente pas de faire la liste de grands noms de la musique contemporaine. Divisé en sept grandes époques (Spiritual, Blues, Jazz, Rhythm’n’Blues, Soul, Funk, Hip-hop) et au fil d’édifiantes anecdotes, il détaille pourquoi et comment la musique — et la danse — fait partie intégrante de la vie des AfricainEs-AméricainEs, offrant depuis l’esclavage un moyen d’accompagner les tâches, d’exprimer ses sentiments et ses revendications, de s’adonner à la critique sociale, d’être un vecteur de lutte. (...) Alors, 460 pages d’oppression, ça peut paraître un peu désespérant. Pas du tout en vérité car cela ne peut être dissocié d’un créatif et foisonnant appel à liberté et à la justice sociale, suivant l’exemple des esclaves et de leurs descendantEs. Celleux-ci ont fait évoluer la religion chrétienne qui leur était imposée à l’aide de chants, mettant en avant non pas les notions de crainte et de punition mais d’espoir d’une vie meilleure future, sans attendre l’au-delà. La bibliographie à la fin du livre est une véritable mine de ressources, tout comme les très nombreuses citations. Relevons celle du chanteur et poète Gil Scott-Heron : « Quand on est vivant et noir sur la planète Terre […] il n’y avait aucun foutu moyen de ne pas avoir de pression politique sur les épaules, et par conséquent de ne pas avoir d’opinions politiques. »
“Christophe Ylla-Somers s’est plongé dans l’histoire tortueuse de la communauté africaine-américaine de 1619 à nos jours. Il constate dans son livre, « Le Son de la Révolte », que le nouveau monde ne fut jamais la terre d’égalité, de justice et de démocratie, prônée par les premiers colons européens. Les États-Unis se sont construits sur un déséquilibre social patent que les arts ont souvent dénoncé. Alors que l’élection du 5 novembre 2024 attise les tensions outre-Atlantique, nous explorons en musique quatre siècles de rébellion et de contestation.”