Parution : 22/08/2013
ISBN : 9782360540983
344 pages (148 x 210)

24.00 €

L’Underground musical en France - Nouvelle édition

En marge. La seule bible existante sur le rock et le jazz français des marges, née de la contre-culture et de Mai 68

Les Inrockuptibles

Mai 68 fait vaciller les instances politiques françaises et remet en question l’ordre social hérité du passé. Paradoxalement, la chanson française, la « variété », maintient sa chape de plomb et les maisons de disques consolident la domination du rock anglo-saxon. Autant par nécessité que par choix, l’expérimentation musicale en France entre en résistance, prenant appui sur la contre-culture psychédélique. Elle est underground, exprimant son rejet des institutions politiques et du showbusiness français. Des groupes s’inspirent du rock psychédélique, de la tradition de la chanson ou encore du free jazz.Tous affichent des pratiques fortement revendicatives, libertaires, expérimentales. Ils répondent aux doux noms de Red Noise, Barricade, Art Zoyd, Gong, Maajun, Lard Free, Magma, Komintern, Crium Delirium, Camizole, Etron Fou Leloublan, Heldon… Ils mettent finalement en place leurs propres structures de production et réseaux de diffusion. Cette nouvelle édition revue et augmentée comporte une introduction expliquant ce projet visant à révéler toute la fertilité d’une musique qui se soustrait à l’étiquetage, et surtout pas à la défricher.

Revue de presse

- Chronique de l'Underground musical Ged P.W.A.H.!! 12 mai 2013
- L'Underground musical en France Romuald Emile Volume Décembre 2010
- L'Underground musical en France Site Machine Music Novembre 2010
- L'underground français Karl Lippegaus Radio allemande Deutschlandfunk 12 juin 2010
- L'Underground musical en France Philippe Lacroix Ventilo
- Underground Musical, Milton Nascimento et toutes nos pépites Radio Campus Paris // Jazz & Co 9 juin 2014
- L'Underground musical en France Start Up Octobre 2013
- L'underground musical en France Max Lachaud Obsküre Magazine
- Des Yéyés à la Souris Déglinguée, plongée dans l'underground français avec Eric Deshayes Rod Glacial Noisey-Vice
- L'underground musical français post-68 et pré-punk L'atelier de la création - France Culture 12 février 2014
- Le rock a-t-il existé en France? Rod Glacial Vice // Noisey 23 février 2014
- Musiques Les Inrockuptibles 27 novembre 2013
- Chroniques Littérature Mäx Lachaud Obsküre Magazine Novembre 2013
- L'underground musical en France Philippe Conan Canal B // L'Azile le plus sûr 30 septembre 2013
- Les maquis sonores Thomas Baumgartner France Culture // L'Atelier du son 04 octobre 2013
L'underground musical en France Philippe Ragueneau Keyboard Recordings Septembre 2013
- L'Underground musical en France François Branchon Sefronia 23 juin 2009
- La France du dessous Guy Darol Muziq Mars/Avril 2009
-L'Underground musical en France Gérôme Guibert Magic Février 2009
- L'Underground musical en France Éric Serva France Musique - Tapage nocturne 04 décembre 2008
- Toute l'histoire de l'underground musical en France Pop news 18 novembre 2008
- L'Underground musical en France http://www.guydarol.fr

- Chronique de l'Underground musical

Après la méchante secousse de mai 1968 on pouvait s’attendre en France à un monde de la musique ébranlé, voire repensé. Il n’en est rien ! Les grosses locomotives de la variétoche tiennent toujours le haut du pavé. Que faire de plus quand on est musicien à cette époque sinon se rebeller ? Les labels et les groupes s’autogèrent et évitent au maximum les compromis avec les majors (qui récupèrent quand même au passage quelques groupes, faut pas croire), organisent leurs tournées d’une manière inédite, se singularisent par des territoires musicaux inexplorés, des travaux de présentation de leurs oeuvres poussés, les langages et les messages eux-mêmes étant totalement réinventés pour certains. Si MAGMA, Brigitte Fontaine ou GONG appartiennent au panthéon de la scène française, que reste-t-il aujourd’hui de groupes obscurs comme HELDON, ÉTRON FOU LELOUBLAN, LARD FREE ? Tout simplement une reconnaissance internationale, un hommage continu de l’underground mondial pour avoir créé un oeuvre en général inoubliable et originale qui n’en finit pas d’intriguer, de passionner les musicophages les plus acharnés.

Le travail pointu des deux auteurs, méticuleux et sûrement à deux doigts d’être exhaustif, donnera à coup sûr l’envie aux passionnés de musique de se replonger dans une époque où tout était à faire et ou, sûrement, tout sera fait. Ce bouquin est une bible immanquable pour qui voudra sortir des sentiers battus. Pinacle !

Lien vers le blog ICI

Ged
P.W.A.H.!! 12 mai 2013

- L'Underground musical en France

L’underground musical, qui peut bien se cacher derrière cette bannière aux contours flous? Qui donc peut prétendre en être porte-drapeau sur le territoire hexagonal et au-delà? C’est ce que semblent vouloir nous révéler les auteurs de cet ouvrage. Aux États Unis, le terme « underground » fut utilisé pour désigner la résistance française face à l’occupant nazi lors de la Seconde Guerre mondiale (Les Années Actuel, Kervran & Kien, 2010).
En ce sens, c’est bien de resistance dont il s’agit ici, à la fin des années 1960, au commencement de ce que les auteurs appellent l’histoire des «maquis sonores français» (premier chapitre). Ainsi, en lien avec les contestations d’un ordre social étouffant et, face à la toute-puissance culturelle et économique d’un « système disques » laissant peu de choses filtrer de la « chape de plomb» des yéyés, de la chanson française de variété et du rock anglo-saxon, va se développer une contre musique» (référence à la contre culture américaine des années hippies) ignorée des mass media ou se mettant volontairement en marge de ce système.

Au delà des seules questions d’esthétique musicale, les auteurs cherchent ici à appréhender comment certains musiciens de cette période mirent en oeuvre d’autres manières non seulement de jouer mais aussi de produire, diffuser et distribuer une musique « clandestine» pour servir une autre « pop au peuple».
Le souci est donc de présenter une vision experte et cohérente d’un maelström musical où la notion d’underground est envisagée de façon globale, notamment dans son refus des circuits artistiques et commerciaux dominants, à l’écart des grandes maisons de disques (Philips, Vogue, Pathé Marconi…) malgré quelques contre exemples peu couronnés de succès et des grands réseaux de distribution inondés par les productions de ces dernières (FNAC, Virgin…).

Un long chapitre introductif nous présente ainsi le «maquis » duquel émergeront toutes ces mauvaises herbes prenant racine dans le terreau fertile du rock anglo saxon (notamment psychédélique), du free jazz américain et d’une certaine chanson française engagée. Les évolutions technologiques aidant (le home studio), certains musiciens pratiquent l’autoproduction, développent leurs propres réseaux informels pour assurer tant bien que mal leur distribution et leur diffusion, inventant par là l’esprit du do it yourself bien avant la vague punk. Cette globalité d’approche, fruit du travail d’un passionné et d’un artisan de cette entreprise artistique, est ce qui donne au livre tout son intérêt, en plus de faire découvrir ou redécouvrir une pléiade de groupes et musiciens trop peu connus.

Car c’est tout de même de musique dont il est question et la majorité des chapitres lui fait la part belle. Les esthétiques, et les groupes/musiciens qui les développent, composent ainsi la trame principale de l’ouvrage au travers de chapitres spécifiques, aux intitulés pittoresques faisant parfois référence aux noms d’albums emblématiques. Ainsi du « free jazz français » ( Jazz Désaxé »: Tusques, Portal, Berrocal…) au punk ( Boîtes à ryth¬mes en dissidence »: Métal Urbain, Johnny be crotte…) en passant par le rock psychédélique ( Psychédélique Camembert »: Gong, Crium Delirium…), les musiques électroniques ( Électronique Guérilla »»: Heldon, Vidéo Aventures) ou une autre chanson ( Chants Sons de Traverses »: Ribeiro, Fontaine, Marcœur..), tout y passe.

Mais surtout, plus que de se livrer à un simple exercice de revue discographique, les auteurs s’attachent à nous faire suivre les chemins de traverses que ces musiciens et défricheurs clandestins ont arpentés pour faire exister cette autre musique. Un peu comme dans le précédant ouvrage d’Éric Deshayes (2007), on suit les aventures musicales et discographiques, si la volonté et l’opportunité ont permis d’y aboutir de chaque groupe et les parcours des musiciens charismatiques en ayant fait partie. Au sein et au delà d’une courant musical on peut en pister un certain nombre qui, tels des électrons libres, multiplient les collaborations, toujours en quête de nouveaux horizons.

Dans les méandres de ces circuits parallèles, on y côtoie l’histoire des collectifs (Tartempion…), des labels indépendants, Les sillons alternatifs »: Futura, Saravah, BYG, Tago Mago, Metamkine…), des festivals et autres lieux de représentation à la marge (Amougies, Fête de l’Humanité, les MJC…), d’une nouvelle presse, musicale et politique (Actuel, Libération, Rock & Folk, fanzines…) qui se font les chambres de résonance de toute cette effervescence.
Tant que faire se peut, tous les moyens et conditions d’éclosion, d’existence et de survivance de ces expérimentations déroutantes sont évoqués pour esquisser le panorama le plus évocateur de ce feu d’artifices.
Si certains pourront regretter de ne pas avoir un tableau complet de l’underground musical français d’hier et d’aujourd’hui (qui compte toujours dans ses rangs nombres de ces anciens précurseurs), ils ne pourront que saluer et apprécier ce récit de l’itinéraire de cette mouvance musicale post soixante huitarde et clandestine dans son parcours d’hier à aujourd’hui.

volume

Romuald Emile
Volume Décembre 2010

- L'Underground musical en France

L’underground musical en France came out a few years ago but this does not mean that the book is now dated and obsolete. On the contrary, this Le mot et le reste publication remains the only work of its kind and it will not be surpassed anytime soon.

Eric Deshayes and Dominique Grimaud’s book sheds a rare light on the tangled, and at times fragmentary, stories of the French Underground (the term encompasses the various manifestations of France’s musical counter-culture). Beginning with the heydays of rock’n’show-biz, the authors take us through decades of resistance and creative experimentation. This 300-page book is dense with information but it is a trip worth taking.

I doubt a translation of L’underground musical en France will ever be made available so grab a copy of the book if you are fluent in French or possess sufficient reading skills in that language.

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Artists, bands, labels and collectives featured include: Actuel, Alpes, Âme Son, Art Zoyd, Atem, Barricade, BYG, Camizole, Crium Delirium, DDAA, Disjuncta, Egg, Étron Fou Leloublan, Gong, Heldon, Lard Free, Magma, Métal Urbain, Mozaïk, Potemkine, Catherine Ribeiro, Red Noise, Richard Pinhas, Schizo, Shandar, François Tusques, Urban Sax, Vidéo-Aventures and ZNR (this list is far from exhaustive).

Site Machine Music

Site Machine Music Novembre 2010

- L'underground français
Soundcheck
Karl Lippegaus
Radio allemande Deutschlandfunk 12 juin 2010

- L'Underground musical en France

Toujours avec les éditions marseillaises Le Mot et le Reste, qui sont en train de se construire une solide collection consacrée à la musique, un ouvrage sur la contre-culture. Le sujet a déjà été abordé chez eux par deux fois, récemment avec Révolution musicale (de Guillaume Ruffat pour les quarante ans de mai 68) et un peu avant avec Au-delà du rock (sur le krautrock allemand) d’Eric Deshayes. C’est celui-ci qui co-signe aujourd’hui, avec le musicien Dominique Grimaud, cette somme à l’intitulé explicite qui sort pile-poil au moment où les médias semblent découvrir qu’il se passait, aussi, des choses intéressantes en France après la standardisation de la pop-culture… A l’époque, on explore de nouvelles pistes entre psychédélisme, free-jazz et poésie déviante, on se structure en collectifs pour défendre ses revendications libertaires : c’est ce que montre ce livre de manière transversale, sans tomber dans l’écueil de la chronologie.

Ventilo

Philippe Lacroix
Ventilo

- Underground Musical, Milton Nascimento et toutes nos pépites

Le 9 juin Jazz and Co reçoit Dominique Grimaud pour l’ouvrage co-écrit avec Eric Deshayes au Mot et le reste, L’Underground musical en France. Pour ne plus rien ignorer de Lard Free, Hedon, Jac Berrocal, Jacques Thollot, Red Noise et autres figures du vent de liberté qui soufflait en France de la fin des années 60 au début des années 80. Jazz and Co vous parlait également de Milton Nascimento, Lucky Peterson, Julien Alour, Jacques Coursil avec Alan Silva et du Jean-Claude Oleksiak Quartet.

RÉÉCOUTER L’ÉMISSION

Radio Campus Paris // Jazz & Co 9 juin 2014

- L'Underground musical en France

C’est une histoire inédite et souterraine qui est racontée dans cet ouvrage consacré “aux activités musicales underground pratiquée en France dans la vingtaine d’année qui suivit mai 68.” ...

La suite ICI

Start Up Octobre 2013

- L'underground musical en France

Le magazine Obsküre magazine nous consacre un élogieux article sur l’Underground!

à ne pas manquer, ICI

Max Lachaud
Obsküre Magazine

- Des Yéyés à la Souris Déglinguée, plongée dans l'underground français avec Eric Deshayes

EXTRAIT

« Eric Deshayes, né en 1973, tour à tour étudiant en histoire, objecteur de conscience, puis documentaliste-webmaster au Collège Coopératif en Bretagne, est le rédacteur-concepteur du webzine Néosphères depuis 2001. Auteur de livres-clés sur le krautrock, il a co-écrit avec Dominique Grimaud L’underground musical en France aux éditions Le Mot et Le Reste, livre définitif sur la trajectoire de la pop et du rock français des années 60 aux années 90. C’était la personne idéale pour répondre à la question que tous les français qui ont déjà écouté un morceau de musique dans leur vie se posent : Pourquoi n’y t-il a jamais eu de Beatles ou de Rolling Stones dans l’hexagone ? »

L’underground musical en France, interview – Noisey-Vice

Rod Glacial
Noisey-Vice

- L'underground musical français post-68 et pré-punk

Placé entre deux mouvements musicaux médiatisés (le yéyé et le punk), la génération underground, de 1968 à 1977, est méconnue en France.Cette musique fut celle d’une jeunesse militante qui a cru en la révolution.

N’étant pas de purs hommes d’art isolés de toute réalité, ces artistes, en mettant la main à l’organisation économique, ont su trouver une cohérence entre leurs idéaux et leurs pratiques de la musique. L’auto-production s’est donc faite naturellement pour cette génération de musiciens.

La musique underground était diverse : on y trouvait de la musique progressive mais aussi de la chanson barrée comme Brigitte Fontaine ou Albert Marcoeur , du free rock comme Red Noise et Camizole ou les prémisses de la musique électronique avec Richard Pinhas et Heldon. Cette période fut aussi celle d’une véritable évolution technique avec l’apparition du synthétiseur et de la boite à rythme.

Ce fut également l’apparition des labels “Saravah”, “BYG” “Futura”, “Disjuncta” ou “Cobra”. Le label Cobra où l’on trouve des musiciens de rock progressif (Pinhas, Heldon, Lard Free ou Urban Sax) produisit le premier 45t punk de Métal Urbain, groupe qui utilisait aussi des synthés et boites à rythmes.

Ces dernières années, les éditions “Le mot et le reste” ont consacré quelques livres à ce mouvement dont l’ouvrage d’Eric Deshayes et Dominique Grimaud “L’underground musical en France”. L’émission n’a pas pour but de tenir un discours nostalgique mais de traiter de la naissance d’un mouvement, l’auto-production, qui est plus que jamais d’actualité.

Les musiciens intervenants dans l’émission sont toujours en activité, sortent de nouveaux disques et font régulièrement des concerts.

L’atelier de création

L'atelier de la création - France Culture 12 février 2014

- Le rock a-t-il existé en France?

Des Yéyés à La Souris Déglinguée, plongée dans l’underground français avec Éric Deshayes.

Éric Deshayes, né en 1973, tour à tour étudiant en histoire, objecteur de conscience, puis documentaliste-webmaster au Collège Coopératif en Bretagne, est le rédacteur-concepteur du webzine Néosphères depuis 2001. Auteur de livres-clés sur le krautrock, il a co-écrit avec Dominique Grimaud L’Underground musical en France aux éditions Le mot et le reste, livre définitif sur la trajectoire de la pop et du rock français des années 60 aux années 90. C’était la personne idéale pour répondre à la question que tous les français qui ont déjà écouté un morceau de musique dans leur vie se posent : Pourquoi n’y t-il a jamais eu de Beatles ou de Rolling Stones dans l’hexagone ?

Pour lire l’interview fleuve d’Éric Deshayes c’est ici que ça se passe

Rod Glacial
Vice // Noisey 23 février 2014

- Musiques
En marge. La seule bible existante sur le rock et le jazz français des marges, née de la contre-culture et de Mai 68, et notamment écrite par un acteur de ces scènes parallèles, Dominique Grimaud du groupe Camizole. Pour les néophytes, découvrir qu’il exista un tel bouillonnement sous Pompidou et Giscard devrait provoquer un choc.
Les Inrockuptibles 27 novembre 2013

- Chroniques Littérature
Comme nous l’avons vu dans notre entretien avec Éric Deshayes, cette rentrée littéraire est chargée pour lui, deux de ses ouvrages paraissant chez Le mot et le reste : tout d’abord, une nouvelle édition de L’Underground musical en France co-écrite avec Dominique Grimaud, et une biographie de CAN. Le premier livre à lui seul justifie son achat pour son introduction qui nous replonge dans le contexte français des années soixante et soixante-dix, les systèmes de diffusion parallèles (associations, réseaux de MJC, labels indépendants), l’émergence d’une presse rock (Best,Rock&Folk, Actuel), les révolutions culturelles (Mai 68, le situationnisme). L’accent est mis sur toutes les formations ayant expérimenté le son, l’étrangeté des bruits, tout en retenant les leçons de la free music et en s’éloignant des standards formatés de la chanson. Les auteurs se sont ensuite lancé le pari de classifier les artistes par pratiques musicales : jazz désaxé (Jacques Berrocal, Pierre Bastien…), psychédélique camembert (Gong, Chico Magnetic Band…), politique pop or not ! (Red Noise, Komintern…), anar rock (Fille Qui Mousse, Dagon…), chants-sons de travers (Catherine Ribeiro, Etron Fou Leloublan…), électronique guérilla (Richard Pinhas, Ilitch, Art & Technique…), pataphysique cantique (Hector Zazou, Pascal Comelade…), les ténèbres solaires (Art Zoyd, Denis Frajerman…) et boîtes à rythmes en dissidence (Métal Urbain, DDAA, Ptôse, La STPO…). Certains pourront contester ces rangements – oui, la STPO n’a jamais utilisé de boîtes à rythmes ! – mais il fallait bien ordonner ces artistes iconoclastes et le livre peut être vu comme un pendant nécessaire à la compilation 30 ans d’Agitation musicale en France parue il y a une quinzaine d’années. L’ouvrage sur CAN se rapproche plus de la biographie chronologique en bonne et dur forme, des débuts d’un ” rock tribal minimal d’inspiration chamanisme ” avec Monster Movie (1969) jusqu’aux Lost Tapes de 2012, avec analyses de morceaux, comparaisons avec des artistes d’époque (Velvet Underground, Pink Floyd, Amon Düül II) et passages en revue des nombreuses bandes originales qu’ils ont faites.
Mäx Lachaud
Obsküre Magazine Novembre 2013

- L'underground musical en France
Éric Deshayes qui parle de Can, Pop-Musick et de la réédition de L’Underground musical en France dans L’Azile le plus sûr sur Canal B c’est ICI.
Philippe Conan
Canal B // L'Azile le plus sûr 30 septembre 2013

- Les maquis sonores

Dominique Grimaud était l’invité de Thomas Baumgartner sur France Culture.
Il vous parle de la réédition de l’ouvrage “L’Underground musical en France” et échanger avec Bérangère Maximin autour des maquis sonores.
Passionnant !

À réécouter ICI

Thomas Baumgartner
France Culture // L'Atelier du son 04 octobre 2013

L'underground musical en France

Nouvelle édition pour ce livre qui, initialement publié en 2008, sort des sentiers battus de l’édition musicale (biographies plus ou moins attendues, nostalgies de la geste rock…). Soit, comme son nom l’indique, un panorama de l’underground musical en France, ou plutôt, devrions‐nous dire, des undergrounds, tant le paysage sous‐terrain des musiques plus ou moins amplifiées s’avère multiple.
Loin des clichés voulant que notre beau pays se soit longtemps trouvé à la traîne de la culture rock anglo‐saxonne, cet ouvrage rappelle que, non, la France rock des années 60‐70 n’était pas le désert annoncé. Les dizaines, les centaines de noms défilant tout au long de cet _Underground_… traduisent une véritable ébullition culturelle (rock, jazz, chanson), portée par une date fondatrice (mai 1968) et foncièrement politique : groupes, labels, salles de concerts… seront ainsi souvent portés par une volonté de trouver une alternative au rock‐business.
Les auteurs proposent ainsi, dans un premier temps, un survol (détaillé, le survol), de cette histoire, avant de passer en revue quelques mouvements/styles/pierres angulaires dudit underground
musical.
Riche lecture pour une riche histoire. Indispensable

Philippe Ragueneau
Keyboard Recordings Septembre 2013

- L'Underground musical en France

Documenté, précis et exhaustif, L’underground musical en France passe en revue tous ceux, musiciens, groupes ou labels, organisateurs de concerts ou de festivals, qui, à partir de 1968, ont essayé, parfois brillamment, parfois en restant aussi inconnus à leur mort qu’à leur naissance, de contourner le mouvement musical général d’un pays – la France – qui aura réussi un sacré tour de force : après avoir été le seul pays occidental dont les media occultent la “British invasion” de 1965–67 (en nous fourguant les “traducteurs yéyés”), ils seront aussi ceux qui, de 1968 à 1973, ignoreront les révolutions rock psychédélique et/ou progressive, folk, jazz et free jazz, en nous tenant coincés sous la chape de notre exception culturelle de chanson française.

En 1968, les musiciens français condamnés à l’underground prennent le maquis, leurs refuges sont des festivals (Biot, Aix en Provence, Malataverne, Hérouville…), des labels (Byg), des circuits universitaires de petits concerts dans les cités U, bientôt une presse (les débuts d’ Actuel, Antirouille). Souvent liés aux mouvements communautaires (”Gong3 dans la Drôme), la musique est fédérée, les publics avertis, l’underground français est né, dont les héros s’appelleront Etron Fou Leloublan, Maajun, Art Zoyd, Lard Free, Camizole, Barricade, Jac Berrocal…

Un livre destiné à devenir Bible.

Sefronia

François Branchon
Sefronia 23 juin 2009

- La France du dessous
Tandis que le rock calamistré des Chats Sauvages et des Chaussettes Noires dégouline des grandes ondes, un son nouveau monte des souterrains et les transistors en restent muets. Il faut se coller au plancher (quelquefois au plafond) pour entendre Dagon et Jean-Pierre Lentin, Red Noise et Patrick Vian, Lard Free et Gérard Artman. Pour ne rien manquer de la fête, certains auront rejoint la FLIP (Forde de Libération et d’Intervention Pop) après avoir usé leurs clarks sur les chemins d’Amougies, de Bièvres ou d’Aix-en-Provence. Lors de ces rassemblements à la française, les routards chanceux ont vu, entendu, L’Âme Son, Indescriptible Chaos Rampant, Crium Delirium, Triangle. Quelque chose d’autre avait lieu, une musique d’alliage, l’union de la pop et du free, du rock psychédélique et du jazz le plus libertaire. Dans un volume pointilleux, Éric Deshayes et Dominique Grimaud ont enregistré toutes les minutes de l’Underground musical en France depuis les lointaines aventures d’Hector alias Jean-Pierre Kalfon jusqu’à celle du défunt et regretté Pierre Job dit Hector Zazou. Scotchant de bout en bout.
Guy Darol
Muziq Mars/Avril 2009

-L'Underground musical en France

En termes de rock français, qules sont les groupes de référence apparus entre 1968 et 1975? Les récits existants sont quasiment tous bâtis sur la même négation de leur existence dans une rhétorique similaire: pourquoi écouter la copie quand on peut avoir accès au modèle? Au cours des années 70, certains critiques iront même jusqu’à postuler que les Anglo-Saxons seraient compétents pour le rock et les Français, eux seraient les spécialistes de la chanson. Mais la perception du passé dépend du présent. L’arrivée d’Internet fait ressurgir des pans entiers d’œuvres ou de scènes oubliées.
Éric deshayes est partie prenante de cette émulation et Dominique Grimaud est un de ses acteurs historiques. Leur ouvrage apporte quelques pierres à un édifice en pleine reconstruction, décortiquant le parcours de collectifs présents à cette période.
(...) On sort de l’ouvrage avec l’envie irrésistible d’explorer ce nouveau chapitre d’une histoire secrète du XXè siècle, comme dirait Greil Marcus.

Gérôme Guibert
Magic Février 2009

- L'Underground musical en France

Eric Deshayes et Dominique Grimaud sont les très érudits auteurs d’un ouvrage intitulé L’Underground Musical en France aux éditions Le Mot et Le Reste. Un ouvrage remarquable par la qualité de son propos et la précision des faits qui y sont rapportés, un ouvrage qui œuvre pour ne pas oublier l’importance, la qualité et l’inventivité des différentes scènes qui, ignorées des médias ou volontairement à l’écart de ceux-ci, ont traversé de façon souvent trop anonyme le paysage musical français depuis la fin des années 60, un particularisme qui s’éteint avec la mondialisation de l’industrie musicale à la fin des années 90. Bruno Meillier, Dominique Lentin, Cyrille Verdeaux, Mozaik, Camizolle, Lard Free, Etron Fou, Dupont et ses fantômes, ces noms ne vous évoquent peut-être pas grand chose mais ils constituent, avec bien d’autres, un ensemble d’artistes, de groupes, de collectifs aventureux et imaginatifs dont il faut absolument ne pas perdre la trace. Ce livre y contribue de façons formidable en attendant que quelques rares archives sonores soient retrouvées et mis à disposition avec autant de sérieux. Un ouvrage indispensable pour qui souhaite connaître les tenants et aboutissant de la scène musicale française.

Eric Deshayes a publié Au-delà du rock, la vague planante, électronique et expérimentale allemande des années soixante-dix (Editions Le Mot et le Reste). Il est l’oeil et l’oreille du site internet Néosphères. Dominique Grimaud est le fondateur des groupes Camizole et Vidéo-Aventures. Il dirige également Les Zut-O-Pistes, une collection discographique dédiée à l’édition d’archives musicales. Ce sont deux fins connaisseurs des marges. Ils possèdent la lumière franche pour cheminer dans les sous-sols des années 1960–70.

Éric Serva
France Musique - Tapage nocturne 04 décembre 2008

- Toute l'histoire de l'underground musical en France
Toute l’histoire (ou presque) de l’underground musical en France racontée par Éric Deshayes (dejà auteur du remarquable Au-delà du rock, la vague planante, électronique et expérimentale allemande des années 70) et l’inénarrable Dominique Grimaud (Camizole, Vidéo-Aventure). C’est ce que propose la maison d’édition (décidément bien inspirée) Le Mot et le Reste. L’ambition est de taille mais l’affaire ayant été confiée à deux experts en la matière, on peut s’attendre à ce que cet ouvrage devienne, à la manière du Krautrock Sampler de Julian Cope dans un autre style, une référence. Alors que les mythiques Catalogue (Jac Berrocal, Jean-François Pauvros et Gilbert Artman) se reforment pour un unique concert dans le cadre du festival Sonic Protest [...], c’est l’occasion rêvée de s’intéresser de près aux délires libertaires, expérimentaux et débridés de Red Noise, Barricade, Komintern, Criul Delirium, Maajun, Lard Free, Camizole ou Etron Fou Leloublan…
Pop news 18 novembre 2008

- L'Underground musical en France

On y découvre évidemment une mine. Tout le déversement rabelaisien free qui ne doit rien à la pop Angle et US est ici pointilleusement relevé. Et l’on est fort content de lire des pages entières consacrées à Red Noise, Lard Free, Barricade, Dagon, Ame Son, Komintern, Crium Delirium, Etron Fou Leloublan ou encore Métal Urbain. On se sent soulevé d’aise (car nous étions les spectateurs de leurs débuts) à l’évocation de noms tels que Albert Marcoeur ou Catherine Ribeiro. Leur hommage rendu à Colette Magny ne peut qu’ensoleiller l’hiver. Et l’histoire de Jac Berrocal, de Pierre Bastien, de Jacques Thollot nous console des longs silences autour de ces hautes figures.
Le livre est considérable et pour tout dire indispensable tant les traces sont maigres sur cette période de la vie musicale. Fort heureusement, nous pouvons consulter la collection complète d’Actuel, les livraisons du Parapluie et quelques numéros du Tréponème Bleu Pâle, du Citron Hallucinogène et autres fanzines versicolores des temps rebelles et lysergiques. C’est le privilège des conservateurs d’étoupilles.
Il ne manque plus (quel beau livre cela ferait !) que L’UNDERGROUND POETIC EN FRANCE, un guide rétrospectif où l’on retrouverait contée l’histoire du Quetton, de Starscrewer, du Manifeste Electrique, des éditions du Soleil Noir, toutes ces pages désintégrées publiées à contre-courant du spectacle intégré.
Léon Cobra a saisi l’urgence qui nous dit Il était une fois… la presse underground sur son site en psychérama.
En attendant ce qui serait un déluge, prenez cette leçon de mémoire !

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