Réjouissons nous, le formidable éditeur Le mot et le reste réédite ces jours-ci le livre de Philippe Gonin (...) sur Magma, et s’impose comme étant un ouvrage de référence. Le contenu du livre est passionnant, et permet de pouvoir pénétrer facilement dans l’univers complexe d’un groupe au paroxysme de la singularité.
Sam Nolin – Gonzaï
Un nom, un emblème, un homme, un mythe. Telle pourrait être résumée l’existence même de Magma. Un nom qui cingle et traduit le bouillonnement intense qui sous-tend l’existence du groupe ; un emblème qui, tel un étendard, représente à lui seul la force et toute la cosmogonie qui l’entoure ; un mythe, celui d’un peuple avec ses craintes, ses doutes, ses combats et sa langue, si obscure et claire à la fois ; un homme enfin tant l’histoire de Magma semble se confondre avec celui qui, depuis le début, est, sinon l’unique créateur de l’œuvre, le socle indéfectible du groupe : Christian Vander.
Depuis quarante ans, Magma traverse le paysage musical français hors des modes et des courants. Baptisé zeuhl, ce croisement de chant choral, avant-garde, rock et jazz, innove par le biais de paroles chantées dans une langue imaginaire aux consonances germaniques et slaves, le kobaïen. Marqué par la personnalité charismatique de son compositeur, batteur et chanteur, Christian Vander, Magma a construit autour de sa musique tout un univers centré sur une quête spirituelle à travers les mythes et légendes de Kobaïa, la planète rêvée.
Philippe Gonin nous invite dans ce livre à décrypter ces mythes et analyser le fonctionnement des différentes formations du groupe Magma. C’est surtout à la musique qu’il s’intéresse, expliquant, album après album, titre après titre, comment une œuvre se construit et évolue.
Revue de presse
Incroyablement, le premier et unique ouvrage essayant de disséquer l’univers de cet insondable combo qu’est Magma était signé Antoine De Caunes. Puis soudain le vide. A part de brèves apparitions dans la presse – il faudra attendre mars 2009 pour voir Christian Vander en couverture de Rock & Folk – on en parlait plus nulle part ailleurs.
Réjouissons nous, le formidable éditeur Le mot et le reste réédite ces jours-ci le livre de Philippe Gonin (paru dans un premier temps en janvier 2010) sur Magma, et s’impose comme étant un ouvrage de référence. Il faut dire que le livre de De Caunes, datant de 1978, n’était plus vraiment au gout du jour, alors que Magma n’a peut-être jamais été autant sollicité qu’aujourd’hui. Le contenu du livre est passionnant, et permet de pouvoir pénétrer facilement dans l’univers complexe d’un groupe au paroxysme de la singularité.
La construction de l’ouvrage, progressive. A la biographie très complète, permettant d’observer les différents line up de Magma, vient s’ajouter un historique de son évolution au fil des âges dans le contexte politique et musical français. Le lecteur oscillera sur bien des registres, parfois très surprenants (le passage sur Blake et Mortimer est un must) et enrichissants culturellement, donnant l’irrémédiable envie de se (re)plonger dans l’oeuvre de John Coltrane (maître spirituel de Vander), Stravinsky et autres Carl Orff.Le passage essentiel et le plus passionnant du livre est sans doute celui traitant des influences de l’incroyable vaisseau. Toutes les clefs sont ainsi données pour comprendre l’inventivité de Christian Vander, en répondant à cette question existentielle : C’est quoi Magma ?
Cette fameuse question, évidemment rhétorique, amène Philippe Gonin à se demander si Magma ne serait pas avant tout une « cosmogonie ». Ce passage est incroyablement riche et permet de redécouvrir l’importance du bassiste Jannick Top, mais surtout l’importance de la musique comme moyen d’expression et débouche sur l’invention du Kobaïen, ce langage inventé spirituellement par Christian Vander.
Pour comprendre l’underground français des seventies (riche à l’époque), il faut impérativement connaitre l’influence de groupes issus de l’école progressive de Canterbury (Soft Machine, Caravan, Pink Floyd), ainsi que celle de l’écurie Zappa/Beefheart. Magma se démarque alors considérablement, car finalement loin de cette affaire rock’n’roll, et emmène l’expression musicale où seul Sun Ra aurait éventuellement aussi mis les pieds. Citons Christian Vander : « Apporter à chaque fois quelque chose de différent ». Sacré défi ! Il n’est donc pas surprenant de constater que le groupe de Christian Vander soit toujours sur le devant de la scène, et l’un des seuls survivants de cette épopée french rock post 68 au côté d’un Gong bien amoché, d’un Ange toujours aussi marginal, et d’une Catherine Ribeiro bien trop rare.
Comme le signifie l’auteur : « Notre ouvrage ne traite pas de la scène musicale en France au début des seventies ». Entendons-nous bien, il s’agit avant tout de déchiffrer l’oeuvre musicale de Magma. Ce qui nous amène à la deuxième partie du livre, qui est d’ailleurs la plus longue : le décryptage disque par disque de la discographie intégrale de Magma, en plusieurs points, de la genèse en passant par l’enregistrement, jusqu’à l’accueil presse (critiques pour la plupart issues de Rock & Folk et Best) à la sortie de chaque œuvre, tout en restituant chaque histoire contée dans la mythologie kobaienne à sa place.
L’occasion donc, de se repencher sur le mythique premier album kobaïen, la première fresque Vanderienne qu’est l’essentiel « Mekanïk Destruktïw Kommandöh », ou sur les disques moins connus comme « Merci », avant la traversée du désert (il faudra attendre quasiment 20 ans pour son successeur), ou encore « Ëmëhntëhtt-Rê » qui démontre que Magma n’a rien perdu de son génie.
Si la réédition du livre permet une mise à jour discographique, fort étonnamment les deux versions du livre font le même nombre de pages. On regrette alors que la réédition n’offre pas les superbes photos issues de la tournée au Japon à Tokyo et Osaka en mai 2009, en bonus, comme c’était le cas dans la première version du livre. Mais qu’importe, ce livre est essentiel pour quiconque s’intéresse de prés à la musique, et permet de (re)découvrir l’un des groupes les plus passionnants qui soit. En complément, « Le mot et le reste » a récemment sorti un autre livre sur le sujet : « Au coeur du Magma » de Klaus Blasquiz (premier chanteur de Magma et critique chez Rock & Folk), à qui l’on doit ici la préface.
Croisons les doigts pour qu’un jour, quelqu’un s’attaque aux autres confréries qui font vivre la musique Zeuhl (Nyl, Altais, Univers Zero, Art Zoyd…), ainsi qu’aux innombrables side projects des membres de Magma (Le Swing Strings System en tête), dans le but d’en faire un livre. Mais ce qui serait surtout formidable, c’est qu’Antoine De Caune se remette en selle… Et si sortir la France de sa fameuse crise passait par l’étude du Kobaïen ? Qu’attend donc le présentateur du Grand Journal pour inviter Philippe Gonin parler de son ouvrage sur son plateau, avec en bonus un live de Magma ?
La ménagère ne s’en relèverait probablement pas, et peut-être que l’on pourrait étudier l’histoire de ‘’Kobaïa’’ dans les écoles. Traduire la bible dans la langue vanderienne dans le but de prier Rïah Sahïltaahk, fils de Jesus Christian Vander ? Allez quoi, à la vitesse où vont les choses, il doit bien y avoir une pétition du genre qui existe. Soyons sérieux, c’est où qu’on signe ?
Philippe Gonin // Magma : décryptage d’un mythe et d’une musique // Le mot et le reste
Dans le cadre du festival Prog-Résiste, le magazine du même nom chronique quatre de nos ouvrages qui reviennent sur ce genre musical.
À RETROUVER EN INTÉGRALITÉ ICI :
Voici un ouvrage réussi, parce qu’il va à l’essentiel, c’est à dire à la musique, qui enthousiasme l’auteur.
Y a-t-il un mythe Magma ? La musique de ce groupe, émergeant dans les chambardements de 1968, en a sidéré plus d’un par sa facture, la technique d’exécution, le son, la frénésie. Leurs morceaux étaient, sont toujours, des objets inouïs, inimités. On aurait tendance à vouloir trouver des correspondances humaines chez les musiciens à l’origine du groupe, ou qui s’y sont succédés, voire des émanations éthiques ou philosophiques, pour nommer d’une certaine manière, l’émotion et l’étonnement que provoque l’audition de cette musique.
Or, de ce côté c’est plutôt assez décevant (par rapport à la musique). L’auteur relève en passant l’amusante histoire de Chet Baker offrant à Christian Vander sa première batterie, volée au Chat qui pêche, une boîte de jazz de la rue de la Huchette à Paris. L’entourage de Magma et du leader batteur Christian Vander est moin amusant. Il y a la haine névrotique contre le père (le pianiste Maurice Vander), un folklore flirtant avec les symboles nazis, il y a la « batterie de combat », une Asba (avant la Gretsch) métallique, à petit fût de grosse caisse, une nouveauté pour l’époque, équipée de pics dirigés vers l’avant, le « peloton de cuivres », le « bataillon de choristes », les enfantillages, comme l’emblème, agressif, évoquant une griffe, imprimée sur les t-shirts et portée en collier… Même le Kobaiën, cette langue inventée, pourrait être mise au compte des puérilités, mais c’est un objet esthétique qui fait partie de l’œuvre… Des musiciens pas toujours sympas avec les collègues, souvent très suffisants… Enfin tant par le comportement que par la musique, on pouvait donc, tout en admirant la musique, ressentir une atmosphère sectaire, morbide et violente.
Philippe Gonin, enquêteur, relativise avec sagesse, et consacre une première partie à cadrer l’histoire du groupe, ses motivations, à juste titre sa cosmogonie, ses personnalités.
Il cite un article d’Yves Adrien dans Rock & Folk : « La musique de Vander est le combat d’un homme contre une planète. Il a été à maintes reprises traité de fasciste, le leader de Magma, parce qu’il y avait des croix gammées sur la pochette de son disque et que le ton de ses discours rappelait à certains un autre leader célèbre en son temps ; les gens se sont trompés : les croix gammées étaient détruites, tout comme les buildings, avions et autres pourritures que nous offre la Terre. » [p. 141–142].
Le malaise est justement dans cette atmosphère d’apocalypse et de jugement dernier, ce faire table rase de la pourriture terrestre : qui rase est aussi qui élabore la doctrine. Cette idée de purification par la destruction a de quoi heurter.
L’auteur a raison de relativiser, car c’est aussi là de la poésie, un peu fantastique, un peu morbide, que les adolescents, précoces et attardés, aimaient bien dans ces années-là (il y a quelque chose de « gothique »). On ne peut dire si Philippe Gonin décrypte vraiment un mythe, en tout cas il le réduit à rien, en s’attachant, dans la seconde partie, album après album publié à — cette fois, décrypter la musique. De « Kobaïa », en 1970 à « Ëmëhntëhtt-Rê » en 2009. Il nous fait suivre les premières esquisses, les abandons, les évolutions et les aboutissements, il est bien entendu attentif à la succession des musiciens (Magma a été une pépinière), et aux événements qui ont eu de l’importance dans les réalisations musicales.
Ni hagiographie, ni soumission à l’image (de com’) suscitée par le groupe, un livre clair et limpide.
En quarante ans de carrière dévouée à la cause des musiques « autres », MAGMA n’avait fait jusqu’à aujourd’hui l’objet que d’un seul ouvrage, celui d’Antoine de CAUNES paru en 1978. II fallait une mise à jour, et ce livre en fait désormais office. Sauf qu’entre temps il y a eu la création de la maison mère impériale, le label Seventh Records puis de nombreux sites et blogs ont germé sur la toile, offrant au novice comme au guerrier aguerri de sérieuses et pointilleuses informations de toutes natures sur l’histoire, l’univers et l’œuvre de MAGMA. Des cénacles de « fans hardcore » se sont constitués pour célébrer et promulguer la parole de Christian VANDER, ou simplement pour échanger des impressions, aussi variées que virulentes. D’où l’impression souvent ressentie par de simples curieux d’entrer en MAGMA comme dans un univers parallèle, une communauté farouche régie par des « gardiens du feu » indéniablement incollables sur la genèse des compositions magmaïennes, les origines du mythe de Kobaïa, les motivations profondes de VANDER ou la couleur des chaussettes du bassiste. Et voici que débarque de façon impromptue ce Magma!
Son auteur, Philippe GONIN, n’est pas plus connu que ça des services d’immigration de Kobaïa, mais il est manifestement passionné par MAGMA et il a un CV de musicien doublé d’un musicologue universitaire. Fatalement, la gent fanatique s’attendait à une analyse érudite et exigeante de l’œuvre magmaïenne, comme le laisse entendre le sous-titre de l’ouvrage, Décryptage d’un mythe et d’une musique.
La lecture des premiers paragraphes fait déchanter quelque peu: la biographie du groupe accumule les faits divers, les lacunes, les erreurs, les grands écarts chronologiques, les digressions et les hors sujets (notamment quand sont évoqués les parcours de certains musiciens après qu’ils ont quitté MAGMA). Manifestement, cette partie cherche à attirer un lectorat candide qui ne saurait rien ou presque de MAGMA, mais qui ne risque guère d’y capter grand chose étant donné la nature tentaculaire de l’histoire du groupe. On est loin du ton de la thèse universitaire, mais plus proche d’une édition vulgarisatrice « ...pour les Nuls ».
La suite de cette première partie relève la barre, traitant des sources d’inspiration de la musique et du mythe kobaïens. Sont donc convoqués les inévitables COLTRANE, SANDERS, STRAVINSKY, WAGNER, ORFF, les folklores est européens collectés par BARTOK, la soul music, le gospel et… Blake et Mortimer! C’est bien vu, mais un peu court. D’autres influences auraient mérité d’être mentionnées. Suit une autre chapitre tout aussi intéressant sur la cosmogonie de MAGMA, où il est question de la « nécessité intérieure » (selon KANDINSKY) de VANDER, de l’ésotérisme de Jannick TOP, du rapport au rite et à la transe, de la place de l’image et de la théâtralisation chez MAGMA, de ses épopées conceptuelles, et de l’art de la composition.
La seconde partie est consacrée aux opus discographiques, les albums studio comme les archives live de la série AKT, dûment décortiqués et analysés. Mais là encore, on se perd en conjectures sur la direction que veut prendre l’auteur, tant son discours semble partir dans plusieurs directions à la fois, selon qu’il traite de la genèse et du contenu d’un disque, de l’histoire d’une œuvre (ce qui n’est pas forcément la même chose), ou qu’il évoque le regard de la presse à l’époque sur chaque disque, ou bien qu’il donne son sentiment personnel sur telle œuvre, ce qui n’apporte pas grand-chose au schmilblick, vu que ses avis subjectifs ne sont étayés par aucune analyse. Et parce qu’il doit surtout être question de MAGMA, la période OFFERING et les aventures jazz et soliste de Christian VANDER sont évoquées avec un lance-pierres, comme s’il s’agissait d’escapades musicales sans conséquences spéciales. Et là, on se demande si l’auteur n’a pas raté sa cible.
Car peut-on parler de MAGMA sans s’intéresser de près au parcours intégral de sa figure de proue, Christian VANDER ? Et bien que le rôle central de ce dernier ne soit pas ignoré (manquerait plus que ça !), l’auteur a fait le choix d’une relative distanciation vis-à-vis de lui alors qu’il s’attarde plus volontiers et plus complaisamment sur d’autres anciens musiciens, qui ont certes laissé leur empreinte. De même, certaines sources sont mentionnées du bout des doigts, voire avec négligence ou à contre-cœur, tandis que d’autres (notamment des conversations privées) sont étalées alors qu’elles n’apportent pas forcément grand-chose à la compréhension du sujet. L’auteur a de plus repris à son compte des analyses émises sur des blogs ou dans des fanzines sans toujours les citer. Il est vrai que le copier-coller est devenu une pratique courante chez les thésards… De même, il est fait grand cas de problématiques factices qui auraient pu être résolues avec un travail plus approfondi sur les archives disponibles ici et là et qui contenaient certainement les réponses… ou bien en s’adressant directement au grand « Zebehn Strain De Geustaah » Mais c’est comme si l’auteur avait cherché à éviter de passer à tout prix par la case « VANDER », allant même jusqu’à mettre en cause certaines de ses allégations.
Bref, si audacieux soit-il, son angle d’approche (typique du franc tireur) laisse dubitatif, car rien de très inédit ne débouche de ce décryptage qui prend parfois des vessies pour des lanternes. Mais au moins, on est redevable à l’auteur d’être resté sur le terrain de la musique, plutôt que sur celui des « mythes et légendes » concernant la vie et la pensée supposées de VANDER.
Le réel intérêt de l’auteur pour son sujet a manifestement pâti d’une obligation de « faire vite », sans doute pour que la publication de l’ouvrage puisse surfer sur l’actualité événementielle du groupe (ses quarante ans) et s’affirmer comme la première sur le marché avant les autres prévues. Des choix typographiques confus et de regrettables approximations syntaxiques et grammaticales témoignent d’un manque flagrant de relecture globale, sans compter que le style n’égale pas en verve lyrique celui de de CAUNES… Du coup, on ne sait plus trop à quel public ce livre s’adresse. Le fan indécrottable y trouvera trop d’erreurs ou de lacunes, tandis que le lecteur « tout-venant » ne saura plus à quel aspirine se vouer… Tout au plus permettra-t-il à certains retardataires qui avaient largué la locomotive MAGMA de raccrocher les wagons.
S’attaquer à Magma… l’idée est séduisante certes mais le sujet est périlleux. Comment évoquer ce groupe mythique hors norme, cet Ovni du paysage musical français des quarante dernières années, qui doit beaucoup à la réputation de son « créateur », l’étonnant Christian Vander ?
Amateur éclairé, musicologue et musicien lui même, Philippe Gonin suit avec minutie l’histoire du collectif protéiforme dans un ouvrage au titre explicite : Magma, Décryptage d’un Mythe et d’une Musique.
Ce livre document de la très sérieuse maison d’édition marseillaise LE MOT ET LE RESTE fera date.
La suite sur:
Les Dernières Nouvelles du Jazz
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Un livre complet qui permet de mieux comprendre la longévité du groupe mais aussi l’incompréhension parfois ressentie par les critiques qui font et défont les réputations et le ressenti des mélomanes, des simples amateurs d’un pop français en déliquescence, d’un public averti ou non. Le tout est agrémenté de très nombreuses photos représentant les divers membres du groupe à différents âges du parcours, ainsi que les pochettes des disques.
Décidément, la collection Formes de l’éditeur le mot et le reste multiplie la publication d’ouvrages indispensables sur la musique. Ici, l’enseignant universitaire et musicien Philippe Gonin s’attaque au mythe Magma, belle initiative car rien n’avait été publié sur le groupe depuis plus de 30 ans et le livre d’Antoine De Caunes, depuis longtemps épuisé. A l’heure où Magma célèbre quarante années d’existence avec la sortie d’un convaincant nouvel album, que son leader Christian Vander obtient enfin la reconnaissance qu’il mérite, ce livre vient à son tour contribuer à rappeler la grande originalité de ce groupe à l’influence considérable.
S’il peut être un guide passionnant pour ceux qui voudraient découvrir cette musique, l’analyse minutieuse disque par disque satisfera également les fans de longue date, qui trouveront là une bonne raison de se replonger dans l’univers du groupe.