Revue de presse
30 ans déjà que les Massilia, pionniers des mouvements hip hop et reggae en France, font entendre leur sound system et leurs textes engagés, chantés en français « avé l’assent » mais aussi et surtout en occitan dont ils sont les farouches défenseurs… Et malgré le nombre des années, ils n’ont rien perdu de leur pêche légendaire, juste pris quelques rides de plus… Qui siéent à merveille à ces talentueux semeurs de « oai » qui font toujours monter la mayonnaise… A l’aïoli, bien sûr ! Pour célébrer cet anniversaire, ils viennent tout juste de sortir un nouvel album (très attendu… Et très réussi !), « Sale caractère » (chroniqué ici !)… Et cerise sur le gâteau, les éditions « Le Mot et le Reste » ont eu la judicieuse idée de rééditer cette exhaustive biographie, réalisée avec la participation des membres du groupe, qui déroule en 400 pages (et pas une de trop !) la genèse du groupe et son parcours sans faute, ponctué de moments exaltants mais aussi de profonds chagrins (le passage sur la mort de Lux B. m’a tiré des larmes…). Avec ce livre culte, illustré de nombreuses photographies originales, vous découvrirez, dévoilée en toute honnêteté et sans la moindre once de langue de bois, la personnalité attachante de ces marseillais, dont la capacité à s’indigner n’a d’égale que leur talent et leur cœur, aussi gros que la sardine qui bouche le port de Marseille !
Une chronique à retrouver dans le Arts et essais n°54
Massilia Sound System est incontestablement le groupe pionnier des mouvements hip-hop et reggae en France. Comment un groupe indépendant, né il y a plus de 35 ans, et délibéremment absent de la scène médiatique, continue t-il de remplir les salles et les festivals ? Pourquoi ce groupe hors système, qui a largement participé à l’éclosion du mouvement Hip Hop et Reggae en France, est-il devenu un phénomène populaire ?
Camille Martel, journaliste et musicien de Montpellier, qui connait bien le groupe pour les avoir suivi à de nombreuses reprise sur scène et dans les coulisses, raconte notamment ce qui connecte les membres du Massilia Sound System à leur public de fidèles.
Il nous livre un livre d’analyse à l’image du groupe, plein d’optimisme et de générosité, drôle, politique et profondément humain et en même temps une mine d’information pour mieux comprendre le massilia sound system concept.
Une chronique à retrouver sur Baz’Art
30 ans de bouteilles, cela valait bien un ouvrage aussi documenté. Camille Martel replace d’emblée l’épopée des Massilia dans le contexte du Marseille des années 80. Face au vide culturel et à la violence, le groupe ne s’est pas seulement fait un nom au niveau national, il a aussi été précurseur. Dans un état d’esprit résolument punk et no future, les sept musiciens installent leur premier sound system sur le cours Julien en 1984, et sillonnent les villages uniquement armés de platines et de micros (parfois accompagnés du jeune Akhenaton), bien avant l’explosion du rap en France. Légendaire !
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À l’occasion de leur trente ans d’existence, une certaine lumière a été portée sur le groupe emblématique marseillais Massilia Sound System.
Ils se sont bien racontés, eux, de K7 en CD, les galères, les espoirs, et la ville dans laquelle ils baignent. Mais on ne les avait pas encore racontés. C’est chose faite avec le _Massilia Sound System, La façon de Marseille _, du journaliste (et musicien) montpelliérain Camille Martel (ed. Le mot et le reste). Succession de biographies des membres du groupe et d’analyses de leurs albums, dans laquelle s’insère les étapes marquantes de la trajectoire du Massilia, il s’en dégage une impression forte. C’est l’amitié qui a soudé ces musiciens. Et ce sentiment d’amitié a transpiré vers leur public, qui le leur a renvoyé. La fameuse Chourmo, récupère le discours engagé du Massilia Sound System dans une sorte de développement politique.
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Le groupe de reggae occitan et portuaire fête son 30e anniversaire avec un nouvel album, un livre, une tournée et un concert à guichets fermés à Marseille.
LIRE L’ARTICLE CONSACRÉ AUX TRENTE ANS DE MASSILIA ET AU LIVRE DE CAMILLE MARTEL
Non, je ne résumerai pas un livre qui raconte 30 ans de la vie d’un groupe en quelques lignes.
Oui, Massilia Sound System, la façon de Marseille de Camille Martel, aux éditions Le mot et le reste se dévore aussi bien que le dernier Massilia paru il y a deux jours s’écoute.
Bien évidemment, tout dépend de quel point de vue on se place en tant que lecteur. Mais que l’on soit un fan inconditionnel du Massilia, un amateur occasionnel qui a découvert le groupe dans les années 2000 ou un simple curieux du phénomène massiliesque, on en apprend forcément à la lecture du livre. On rit, on frissonne autant qu’on s’émerveille des petites anecdotes et autres tranches de vie délivrées à foison et mûrement racontées ici. Massilia Sound System, la façon de Marseille est tout d’abord un ouvrage précis, extrêmement documenté, factuel et descriptif. Un véritable travail journalistique qui rassemble les faits importants du Massilia depuis 1984 jusqu’à nos jours tout en les mettant en perspective dans leur contexte de l’époque. Avec finesse et quelques pointes d’humour, le livre déroule un fil sans encombre et se lit presque comme un bon roman.
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Pour en savoir plus sur cette pépite d’accident créatif, il ne vous reste plus qu’à lire Massilia Sound System, la façon de Marseille aux éditions Le mot et le reste_. Une plongée quasi intime, sans cliché et sans véritable concession dans l’histoire du groupe. Une lecture joyeuse, festive et communicative… autant de plaisirs qu’un bon concert du Massilia.
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L’édition occitane du journal de France 3 consacre un reportage à la sortie du livre de Camille Martel Massilia Sound System, la façon de Marseille, aux Éditions Le mot et le reste, à l’occasion de l’anniversaire des 30 ans du groupe.
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À l’occasion de ses trente ans, Massilia Sound System est venu foutre le ”òai” à Marseille. France 3 était là et parle aussi de la sortie du livre de Camille Martel.
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Spécialité marseillaise au même titre que la Bonne Mère ou la bouillabaisse, le Massilia Sound System sort cette semaine son 8e album studio, simplement intitulé ‘_Massilia_’. Retour aux fondamentaux pour célébrer les trente ans d’existence du collectif.
1984 : Quand tout le monde s’égosille en anglais (ou en yaourth) sur Thriller de Michael Jackson, ou la B.0. de Flashdance chantée par Irène Cara, un groupe d’huluberlus marseillais empoigne le micro pour faire du reggae en… occitan. On n’aurait pas parié un kopek, et pourtant : trente ans plus tard, les Massilia sont toujours là, et viennent même, lors de la dernière Fiesta des Suds, de fêter dignement cet anniversaire. Sobrement intitulé Massilia, leur dernier album égrène les thèmes qui leurs sont chers : l’intégration, le refus des inégalités, la résistance joviale et le soleil de Marseille. Trente ans qu’ils chantent leur ville, sans se lasser, mais n’ont-ils pas fait le tour de la question ? A cette question, Gari Greu, l’un des plus jeunes MC’s entré dans le groupe en 1991, nous fait gentiment remarquer que la ville est largement assez riche pour alimenter trois décennies de chanson..et qu’en plus Marseille, pour eux, n’est pas un port d’arrivée, mais au contraire un point de départ
« On ne travaille pas pour le syndicat d’initiative de Marseille : c’est notre ville, notre point de départ pour écrire nos histoires, mais on fait en sorte qu’elles soient universelles. Et l’utilisation de l’Occitan, c’est une culture, celle d’un pays qui n’a pas de frontières. A Marseille, on a d’ailleurs relancé les cours de provençal, où viennent des arabes, des noirs, des roms. C’est ça qui est important » (Gari Gréu)
En 30 ans, plusieurs générations ont formé le Massilia, des disparitions (Lux B) et des nouveaux venus, et tous ont tenu la corde : écrire avec cette langue truculente, qui, en occitan ou en français, milite pour sa politique de la fête populaire et de la chaleur humaine. Aujourd’hui le groupe se bat, aussi, contre les clichés bi-polaires qu’on colle trop souvent à Marseille : d’un coté la Bouillabaisse, de l’autre le bal des kalachnikovs. Entre les deux il y a de la vie, de la beauté, de l’espoir : Massilia Sound System ira convaincre la planète… Et s’il le faut, à grands coups de rasade de pastis.
À lire: Massilia Sound System, la façon de Marseille de Camille Martel, aux éditions Le mot et le reste.
POUR CONSULTER L’ARTICLE ET LES VIDÉOS
Un nouvel album, une tournée internationale et un livre : pour son trentième anniversaire, Massilia Sound System fait les choses en grand. Retour avec Tatou sur trente ans de mobilisation en occitan au service la pluralité culturelle.
Dans la chanson “Si levà mai la cançon”, vous dites : « Ce qu’il nous faut, c’est être ensemble ». Y a-t-il encore un vivre ensemble à Marseille ?
Le vivre ensemble, c’est l’unité, le moteur, le plaisir, la joie d’être ensemble. Et ce qui nous emmerde, c’est tout ce qui met des bâtons dans les roues à cette énergie là : l’enfermement sur soi, le côté individualiste dans lequel nous pousse la situation sociale catastrophique…
Justement, malgré votre joie de vivre et votre optimisme naturel, on a l’impression que vous portez un regard assez pessimiste sur l’état actuel de Marseille, voire de la France…
Quand tu écoutes le refrain, il n’est ni pessimiste ni optimiste, il est juste réaliste. On dit : quand tu es à genou, à terre (sorte de description de l’état des lieux social déplorable), dans le pire moment, la musique est là pour te remonter le moral. Les luttes et le progrès fonctionnent en dents de scie ; actuellement, on ressent du découragement. Et l’idée, c’est que même au plus profond de la nuit, il y a des chansons pour te remettre d’aplomb parce que c’est ça aussi, le rôle de la musique.
Après trente ans, attachez-vous toujours la même importance à la culture occitane ?
En fait, on vit avec, peut-être que c’était très proclamé au début et que ça l’est moins maintenant. Elle fait tellement partie de notre vie quotidienne que c’est une normalité pour nous. Heureusement qu’au bout de trente ans, on a un peu moins à s’en expliquer ! La culture occitane, c’est aussi ce retour sur nous-mêmes, la vie extraordinaire qu’elle nous a procurée. Le fait d’avoir décidé de vivre de notre passion, de continuellement avancer avec une ambiance amicale et même familiale.
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Quelques mots sur le livre qui raconte l’histoire de Massilia ?
Ça tombe au bon moment. Camille Martel est l’un des mieux placés pour l’écrire : il fait partie de la génération qui a grandi avec Massilia, un pied dans le hip-hop et un autre dans l’occitanisme, indispensable pour comprendre ce que l’on fait…
On s’est toujours un peu moqué des mecs qui faisaient leur biographie à cinquante ans, donc on n’aurait jamais eu cette idée-là nous-mêmes… Mais c’est bien finalement parce que ça parle de cosmopolitisme et des répercussions de notre musique, qui ont souvent été passées sous silence. Ça fait bizarre, trente ans de carrière… il y a des trucs qui font tellement partie de ton parcours que tu ne t’en rends plus compte, et puis ça te saute aux yeux. On s’est laissé faire, on a eu chacun plus d’une semaine d’entretien avec lui, on a tout ouvert pour lui, nos archives… On est très content de ce livre.
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Découvrez l’intégralité de l’interview sur le site de ventilo
Émission très spéciale ! Lundi 13 octobre 2014 à partir de 16h, en direct et en simultané sur Radio Grenouille et Radio Galère, Massilia Sound System venait fêter ses trente ans dans les studios du 88.8 : cuisine, aïoli et épices pour une émission bien sonnée : invités surprises, musique, délires… « Le Grand Òai » quoi ! Toute la bande du Massilia et Camille Martel prenne les commandes de Radio Grenouille.
Réécouter l’émission sur le site de radio grenouille
Massilia Sound System a récemment fêté son trentième anniversaire avec la publication d’un album de 14 chansons tout bonnement intitulé Massilia. J’ai déjà salué l’événement à ce micro, emballé par le talent toujours aussi aïolisé de ce groupe pionnier du reggae à la marseillaise.
Accompagnant le disque, un livre de 396 pages vient de paraître aux éditions Le mot et le reste : Massilia Sound System, La façon de Marseille, signé de Camille Martel, un jeune et brillant journaliste, lui-même musicien, qui s’est collé à l’entreprise audacieuse de raconter par le menu ces trente années de la vie (et de l’œuvre) de cet ensemble exemplaire et en tout cas l’un des plus emblématiques de la musique populaire d’aujourd’hui à Marseille.
C’est une vraie revue de détails qui comblera les fans les plus fervents du groupe. Depuis la rencontre en 1983 de Jo Corbeau, le griot arménien, pionnier du reggae marseillais, et de François Ridel dit Tatou, natif de la région parisienne, rencontre qui aboutit à la création des premiers morceaux du Massilia, jusqu’à l’ultime album de l’équipe tout frais paru ces dernières semaines, rien n’échappe à l’historiographe scrupuleux qui nous dit tout année par année, disque par disque, chanson par chanson – « aque » l’essentiel des paroles en oc et en français. Rien ne lui échappe des aventures de ses protagonistes : Tatou, Jali, Gari Grèu, Lux B. de leurs compagnes et de leurs comparses ; de leurs voyages, de leurs tournées, de leurs interviewes, de leurs clips, émissions de télé et de radio ; de leurs engueulades et de leurs réconciliations, de leurs succès ou de leurs déconvenues, célébrées ou apaisées dans le pastis et les vapeurs plus ou moins hallucinogènes. Tout cela dans le contexte humain, politique de la ville dont ils se veulent tous les citoyens exigeants et engagés.
Résultat : un livre de référence, LE livre du Massilia Sound System. L’histoire d’une fidélité de trente ans, assumée, cultivée, enrichie de surcroît par les expériences concomitantes de chacun de ses membres dans d’autres groupes de musique et de chansons. Une grande histoire, à coup sûr. Et qui compte dans le paysage culturel marseillais.