Parution : 20/04/2017
ISBN : 9782360542932
144 pages (14,8 x 21 cm)

15.00 €

Moondog - Nouvelle édition

Amaury Cornut, conseiller artistique de cette célébration et auteur d’un passionnant ouvrage biographique sur le personnage, vient fournir quelques éléments sur la vie de Moondog et apporter les quelques pistes qui en facilitent l’accès. Son enthousiasme communicatif et son expertise dans ce domaine lui confèrent une légitimité indiscutable.

Serge Chauzy – ClassicToulouse

Musicien aveugle, clochard céleste de la première heure prenant l’apparence d’un Viking, Louis Thomas Hardin (1916–1999), dit « Moondog », est une figure musicale singulière et majeure. Son premier public sera celui de la rue et son succès grandissant l’amènera à se produire dans le quartier des clubs de jazz, devenant ainsi le « Viking de la 6e Avenue ». Guerrier du grand Nord au milieu des cols blancs, il mélange habilement un minimalisme contemporain – il est sacré « fondateur du minimalisme » par Steve Reich, Phil Glass et Terry Riley – et des schémas d’écriture du Moyen-Âge et de la Renaissance. Inclassables, ses compositions empruntent à l’écriture classique tout en renouvelant les procédés rythmiques. Trop écrite pour être assimilée simplement au jazz, trop complexe pour considérée comme de la pop, la musique de Moondog s’est épanouie avec des géants comme Charlie Parker, Benny Goodman ou Charles Mingus et a inspiré une diversité d’artistes allant de Bob Dylan à The Avalanches en passant par Tom Waits. Amaury Cornut, passionné et admirateur de ce personnage unique, décrypte pour nous le trajet, l’univers et la discographie de ce musicien hors normes.

Lire un extrait

Revue de presse

_ Moondog, le Viking aveugle de New York Fabrice Gottreaux Tribune de Genève 25 juillet 2024
- Trois (bonnes) raisons d'écouter Moondog Aliette de Laleu France Musique // La chronique d'Aliette de Laleu 27 mai 2019
- Amaury Cornut et l’ensemble Minisym sur les traces de Moondog, le vieux barbu casqué Greg Bod Addict Culture 8 décembre 2017
- Au croisement de Moondog // Continent musique Matthieu Conquet France Culture 06 janvier 2018
- Moondog le viking de New-York Rond-point du jazz Le rond-point du jazz 25 août 2017
- Moondog envoûte la Cité. Interview d'Amaury Cornut François Barras 24 heures 8 juillet 2017
- Autour de Moondog Vincent Théval France Musique // Label Pop 22 mai 2016
- Moondog et Amaury Cornut : l'interview Jeanne Lacaille Radio Éllebore Avril 2016
- Les conseils d'Amaury Cornut à propos de Moondog Fabien Vélasquez La bibliothèque en vadrouille n°69 12 avril 2016
- Moondog Michel Stawickj Revue & Corrigée N°105
- Guest-list Johanna Seban Les Inrockuptibles 7 mai 2015
- Moondog Marie L'imprimerie nocture // Conférences, les escapades 17 avril 2015
- Conférence au 106 : Moondog, compositeur et guerrier viking Maryse Brunel Relikto 16 avril 2015
- Moondog Éric Deshayes Néosphères. 23 février 2015
- Moondog, l'art est dans la rue Nicolas Julliard RTS // Magma 19 mai 2014
- Moondog Stéphane Fougère Traverses #35
- Moondog, un symbole des 60's Franck Mallet Radio Classique Juillet 2014
- Moondog Les Inrockuptibles
- 0 (for radio) # 55 _Amaury Cornut, « Here’s to Louis Thomas Hardin » Amaury Cornut 0sound.bandcamp.com
- Interview d'Amaury Cornut Matthieu Chauveau POPnews.com 10 juin 2014
- Moondog Sylvain Bertot Fake For Real 25 mai 2014
- « Moondog » d’Amaury Cornut, get a move on Le Barbu Toute La Culture 5 mai 2014
- Moondog Lucie Eple Libfly 23 avril 2014
- Moondog Nathalie Piolé TSF Jazz // Les Matins Jazz 22 avril 2014
- Moondog Lucie Brunet Tohu Bohu
- Moondog, inconnu célèbre Jean Rouzaud Radio Nova 28 mars 2014
- L'étrange vie de Moondog Adrien Toffolet Le Mouv' // Le Récap 21 mars 2014
- Clochard, viking et chien lunaire tout à la fois ! Traverses magazine 2 mars 2014
- Alchimiste sans âge et sans frontière Jacques Denis La Terrasse 21 décembre 2013

_ Moondog, le Viking aveugle de New York

“Compositeur atypique, Louis Thomas Hardin, coiffé d’un casque à cornes, frappait les esprits par son apparence. Plongée dans un parcours marginal, avec le livre «Moondog» d’Amaury Cornut. (...) Ainsi que le raconte en détail cet ouvrage passionnant d’Amaury Cornut, «Moondog», chez Le mot et le reste (2017 pour la nouvelle édition), la musique tient une place importante dès son enfance.”

Article entier à lire sur le site de La Tribune de Genève

Fabrice Gottreaux
Tribune de Genève 25 juillet 2024

- Trois (bonnes) raisons d'écouter Moondog

Aliette de Laleu vous explique pourquoi il faut écouter l’œuvre de Moondog et vous dit, à propos d’Amaury Cornut : “grâce au travail essentiel du spécialiste français de ce compositeur, Amaury Cornut”.

Réécouter la chronique sur le site de France Musique

Aliette de Laleu
France Musique // La chronique d'Aliette de Laleu 27 mai 2019

- Amaury Cornut et l’ensemble Minisym sur les traces de Moondog, le vieux barbu casqué

Qu’est-ce qui amène un jeune nantais d’une vingtaine d’années à s’intéresser au répertoire mais aussi à l’histoire d’un vieil original disparu en 1999 ? Qu’est-ce qui fait que toute la vie de ce même jeune homme tend à aller au cœur du mystère de ce qu’est la création ? Ce jeune homme, c’est Amaury Cornut qui, depuis 2008, essaie de comprendre le parcours de Louis Thomas Hardin alias Moondog. Pourtant, au début, le musicien en construction s’intéresse à la musique de son temps, le rock forcément mais aussi les musiques hybrides, les fusions entre les genres. Écrivant un temps surs son blog il se passionne pour le rock des années 60–70, The Left Banke, le progressif, le psyché et le blues.

Un soir, il boit un verre chez un ami et une musique intrigante résonne dans la pièce : construction rythmique savante et mélodies étranges. C’est More Moondog, un album de 1956, pas le plus évident voire même assez ardu. C’est un choc pour Amaury Cornut qui se plonge à corps perdu dans la musique de l’américain. Plus il s’infiltre dans cet univers, plus il prend conscience qu’il s’agit d’une oeuvre-monde. Un journaliste disait à juste titre et sans emphase de Moondog : « Moondog, ce n’est pas du classique, ce n’est pas de la Pop, ce n’est pas du Jazz. C’est Moondog. »

Le maître-mot de Moondog, le fil conducteur tout au long de son oeuvre, c’est l’éclectisme avec un grand E. Il est rare de rencontrer un artiste qui a aussi bien abordé le minimalisme que les madrigaux, les orchestrations pour orgues ou pour saxophones, la rythmique amérindienne. Moondog est un genre à lui tout seul, capable d’influencer des musiciens comme un genre musical influence des artistes. Cette découverte de l’univers de Louis Thomas Hardin, c’est une véritable réponse à l’appétit de découverte pour Amaury Cornut qui, à travers l’américain, découvre la musique ancienne de Guillaume De Machaut, des instrumentariums inédits, à commencer par la Trimba, cet instrument percussif (en 5/4 ou 7/4 temps) inventé par Moondog au cours des années 40 et aujourd’hui propriété d’un de ses anciens collaborateurs, Stefan Lakatos.

Amaury Cornut, passionné de musique et en aucun cas musicologue, fera de cette attraction un livre, une biographie de Moondog chez l’excellent éditeur Le mot et le reste. Volontairement accessible, ce livre raconte la vie passionnante d’un grand artiste à l’oeuvre dense mais tellement accueillante.

Louis Thomas Hardin Jr naît le 26 mai 1916 à Marysville, Kansas. Fils d’un prêtre épiscopalien qui prêche dans les réserves indiennes. Sa mère est professeur d’orgue. Il découvre la musique à travers le romantisme de l’américain Edward MacDowell, la collection de 78 tours de son père, des ragtimes et des marches militaires ou encore le compositeur John Philip Sousa. Il y découvre ce qui deviendra central dans sa propre musique, le rapport au rythme et à la percussion. Rien de surprenant donc à ce qu’il appréhende l’apprentissage avec une batterie de carton, à peine âgé de 5 ans. La passion pour la scansion rythmique lui vient sans doute de cette expérience de la toute petite enfance. Au début des années 20, il visite avec son père une réserve indienne de la tribu Arapaho et rencontre Yellow Calf, chef de la tribu. Assis sur les genoux du vieil indien, il bat avec lui le rythme de la danse du soleil sur un énorme tambour en peau de buffle. Cette musique pentatonique comme l’illustration des battements du cœur que l’on retrouve dans toute son oeuvre.

Retrouvez cet article et d’autres Chroniques musique sur le site d’Addict Culture en cliquant ici

Greg Bod
Addict Culture 8 décembre 2017

- Au croisement de Moondog // Continent musique
"textile"

Plongée dans l’œuvre d’un artiste iconoclaste, Moondog, alias Louis Thomas Harding, inconnu célèbre et architecte sonore, avec sa pianiste Dominique Ponty, le musicien et chercheur Amaury Cornut et l’Ensemble Minisym.

"Moondog est un artiste de la transition et de l’intemporalité, il fait la connexion entre l’Ancien et le Nouveau Monde, entre le classique et le contemporain." Amaury Cornut

Surnommé le Viking de la VIème avenue, photographié par Diane Airbus dans les rues de New-York, Moondog aurait eu 102 ans cette année (1916-1999). Clameur, inventeur, poète, percussionniste et symphoniste, à la croisée de tous les genres, du jazz à la musique contemporaine, il a fasciné plusieurs générations de musiciens et passionne toujours autant par le mystère qui l’entoure. Ami de Charlie Parker, Duke Ellington encore Philip Glass, il commence sa carrière dans la rue, considéré comme un clochard céleste, et il composera une centaine de symphonies, et près d’une vingtaine d’albums.
Retour sur une œuvre plus actuelle que jamais, d’un artiste reliant la culture classique à la musique électronique avec l’Ensemble Minisym, pour leur nouvel album hommage New Sound (Disques Bongo Joe) dirigé par le chercheur Amaury Cornut, auteur de la seule biographie publié en France Moondog, aux éditions Le Mot et le Reste. A leurs côtés, la pianiste Dominique Ponty, qui fit la rencontre de Moondog dans les années 1990 et qui l’accompagnera lors de ses derniers concerts avant sa mort en 1999.

"*Réécoutez l’émission en podcast*": https://www.franceculture.fr/emissions/continent-musiques/au-croisement-de-moondog
Matthieu Conquet
France Culture 06 janvier 2018

- Moondog le viking de New-York

Si vous voulez savoir qui était Louis Thomas Hardin, alias “Moondog” le Viking de New York, lisez Moondog d’Amaury Cornut aux éditions “Le mot et le reste” édité en 2014 et réédité cette année. Un livre passionnant de la vie rocambolesque de ce musicien, luthier (créateur de plusieurs instruments) et compositeur, admiré par les plus grands : Charlie Parker, Philip Glass et bien d’autres. Est-ce que cet inconnu légendaire passera-t-il à la postérité, lui qui a joué la plus part du temps dans la rue à New York, entre les 51ème et 54ème rues le long de la 6ème avenue? L’avenir le dira. Mais pour l’instant, ce livre rend un hommage digne de ce nom à cet artiste mystique, aveugle, qui portait une longue barbe, une cape et un casque de viking, été comme hiver.

Retrouvez cet article sur le Rond-point du jazz

Rond-point du jazz
Le rond-point du jazz 25 août 2017

- Moondog envoûte la Cité. Interview d'Amaury Cornut

Dimanche, l’Ensemble 0 met à l’honneur le compositeur aveugle, mort en 1999. Histoire d’un mythe.

Lui qui rêvait de mythologie est entré dans celle de New York. Dans les années 50, on se pressait à l’angle de la 53e Rue et de la 6e Avenue pour entendre jouer Moondog, «le Viking aveugle» avec son casque, sa lance et sa barbe blanche. Né Louis Thomas Hardin dans le Kansas en 1916, mort à Münster (Allemagne) en 1999, il a connu la plus célèbre des carrières marginales, influençant par sa musique et sa démarche des milliers de musiciens tout en restant à la porte du grand public. Le Français Amaury Cornut, 29 ans, est tombé amoureux de ce compositeur mal connu et prolixe. Dimanche à la Cité, «son» Ensemble 0 jouera dans son intégralité Elpmas, disque d’écologie ethno enregistré sur ordinateur par Moondog en 1991. Au téléphone, il raconte l’énigme qui le passionne depuis dix ans.

Comment avez-vous découvert ce musicien?
Lors d’une soirée chez un ami, qui passait son album More Moondog. Son histoire alors lacunaire m’a intrigué. J’étais à l’époque fan de musique psychédélique seventies, j’aimais les mondes souterrains de la pop, alors j’ai commencé à gratter. Depuis, j’ai écrit un livre (ndlr: «Moondog», Ed. Le mot et le reste) et donné une cinquantaine de conférences.

Qu’est-ce qui vous a plu chez lui?
Au-delà de son personnage, la diversité de sa musique. Au début, j’ai même cru qu’il y avait plusieurs Moondog! Ce n’est ni du classique, ni du jazz, ni de la world, ni de l’avant-garde, mais du Moondog! Il avait un grand sens de la mélodie qui a marqué la pop. On retrouve aussi des éléments ethno avec des rythmiques caribéennes, asiatiques, indiennes…

Le grand public connaît-il au moins une chanson de Moondog?
Bien sûr! Tout le monde connaît Bird’s Lament, morceau culte écrit en hommage à son ami Charlie Parker. Il est très court et fut utilisé dans des dizaines de jingles d’émissions, de pubs, etc. Il a aussi été remixé Mais pas grand monde sait que c’est de lui.

Comment est-il venu à ce look incroyable, dès les années 40!
Par une succession d’éléments. Il a perdu la vue à 16 ans, à une période où ses parents divorçaient. Ce double choc l’a entraîné vers des signes d’excentricité vestimentaire, se laissant pousser cheveux et barbe. A New York, on lui a fait des comparaisons christiques qu’il a mal supportées – il avait perdu sa foi en même temps que ses yeux. Il s’est alors imaginé des origines nordiques et a adopté ce look de Viking de la 6e Avenue, qui lui a servi au début.

Il s’est inventé un excellent plan marketing avant la lettre.
Ce n’était pas le but. Il disait: «Je ne m’habille pas comme ça pour attirer l’attention, j’attire l’attention parce que je m’habille comme ça.» C’était aussi un grand enfant, avec un côté espiègle. Cela dit, on l’a engagé au Philharmonique de New York après que son directeur l’a croisé dans la rue. Mais à la longue, il va réaliser que cette posture de freak prend le dessus sur son talent musical. Il avait de hautes ambitions: il expliquait vouloir devenir le plus grand compositeur de tous les temps! Une sympathique mégalomanie qui s’explique par son parcours et son handicap.

Il avait les moyens de ses ambitions?
Bien sûr. Il a reçu une éducation classique et académique. Ce n’était pas du tout de l’art brut, là où son look le place trop souvent. Moondog savait très bien où il allait. Il a étudié la direction d’orchestre avec Leonard Bernstein et Arturo Toscanini, joué avec Charlie Parker et Benny Goodman, obtenu des bourses prestigieuses, étudié à Memphis… Tout sauf un illuminé autodidacte. Sa musique était très sérieuse, souvent basée sur les canons. Il voulait dépasser Jean-Sébastien Bach dans l’art du contrepoint.

En 1974, il commence une deuxième vie en Allemagne. Pourquoi?
Il s’est rendu compte que sa carrière aux Etats-Unis était bloquée par sa réputation excentrique. Après avoir reçu une invitation pour des concerts à Francfort, il est resté, fasciné d’être sur les terres de Bach et de Wagner. Une jeune Allemande est devenue sa copiste et son assistante jusqu’à sa mort. Elle a aussi œuvré à le rendre plus «normal» dans son apparence. Mais avec sa barbe blanche, dur de ne pas penser à Merlin.

Que jouera l’Ensemble 0 dimanche?
Elpmas est un disque inspiré par l’écologie et l’informatique. Moondog et Andy Thomas ont échantillonné chaque note d’un marimba afin d’obtenir une rigueur d’exécution maximale et rendre honneur à la science des canons. Pour interpréter ce disque sur scène, nous l’avons réenregistré en jouant «en continu» chaque piste de chaque instrument. Quelques pistes ont été laissées ouvertes, que comblent en direct les musiciens. Un travail colossal.

Retrouvez cette interview sur le site de 24 heures

François Barras
24 heures 8 juillet 2017

- Autour de Moondog

À l’occasion du centenaire de la naissance du compositeur américain, entretien avec Amaury Cornut, auteur de la biographie de Moondog parue en 2014 aux éditions Le mot et le reste. Au-delà du célèbre “Bird’s Lament”, c’est une œuvre colossale qui est à (re)découvrir, dressant des ponts inédits entre les genres, avec des recueils de madrigaux, des symphonies, des suites mais aussi des chansons pop.

Réécouter l’émission sur le site de France Musique

Vincent Théval
France Musique // Label Pop 22 mai 2016

- Moondog et Amaury Cornut : l'interview

Cette semaine, Le Long Format est dédié à un musicien méconnu mais pourtant encore bien présent dans la musique aujourd’hui … Un ovni. Il s’appelle Moondog, de son vrai nom Louis Thomas Hardin. Le mois dernier, j’ai eu la chance de rencontrer Amaury Cornut, biographe de Moondog et véritable passionné, lors du Festival L’Echangeur de Sons organisé par l’APEJS à Chambéry. Enigmatique et mystérieux, Moondog continue de fasciner les musiciens du monde entier.

Réécoutez l’émission sur le soundcloud de Radio LaCaille

Jeanne Lacaille
Radio Éllebore Avril 2016

- Les conseils d'Amaury Cornut à propos de Moondog

La médiathèque expérimentale de l’Espace multimédia Gantner accueillait Amaury Cornut pour une conférence autour de Moondog. Fabien Velasquez en fait le bilan sur le blog de la médiathèque et interview Amaury après la conférence. À réécouter !

Retrouver le compte-rendu et l’interview d’Amaury Cornut

Fabien Vélasquez
La bibliothèque en vadrouille n°69 12 avril 2016

- Moondog

« Comment un sans-abri aveugle, coiffé d’un casque à cornes de Viking et ayant passé vingt ans de sa vie à réciter des poèmes dans les rues de New York, a-t-il pu compter des admirateurs aussi illustres que Charlie Parker, Phil Glass ou Janis Joplin ? ”.

A partir de cette question qui ouvre la quatrième de couverture, Amaury CORNUT nous livre une passionnante biographie du compositeur américain Louis Thomas Hardin, plus connu sous le nom de Moondog (1916–1999). Influencé dès son plus jeune âge par la culture indienne, “The Bridge” (son pseudo indien) ne cessera de développer un intérêt pour le rythme et les percussions. Moondog fera le pont entre différentes esthétiques: l’art du contrepoint embrumé à la musique baroque, des soli de saxophone qui rappellent des improvisations de jazz mais qui sont entièrement écrits, des mélodies simples et naïves qui font penser à la pop, des prises de son des rues de New York ou de la nature…

Moondog deviendra cet architecte qui laissera une oeuvre immense et protéiforme: des milliers d’oeuvres écrites pour des dizaines d’ instruments, allant de l’orgue à l’ordinateur. Un récit fluide et efficace nous retrace la vie du compositeur, sa jeunesse, ses voyages aux Etats-Unis, son errant ce dans les rues de New York, son exil en Europe. Très agréable à lire et bien documentée, cette biographie est illustrée de nombreuses photographies noir et blanc du « viking de la 6e avenue », et comprend également une discographie exhaustive du compositeur. Musicien, programmateur et cofondateur du label Drone Sweet Drone Records, Amaury CORNUT dirige depuis 2009 le site francophone de référence de Moondog, er a créé au printemps 2013 l’ensemble Minisym.

Michel Stawickj
Revue & Corrigée N°105

- Guest-list

David Sztanke, du groupe Tahiti Boy And The Palmtree Family, délivre ses préférences en matière de livre, disque et série. Pour le livre, c’est celui d’Amaury Cornut qu’il a choisi.

“J’ai toujours été fasciné par la musique de Moondog, mais j’ai toujours eu l’impression qu’il n’y avait que très peu de traces de sa vie. J’ai appris plein de choses grâce à cet ouvrage, et mon fantasme de la vie de Moondog est encore plus grand.”

Johanna Seban
Les Inrockuptibles 7 mai 2015

- Moondog

C’est un passionné qui a ouvert la 13e édition du festival Roulements de Tambour à Rennes mercredi 15 avril. Un spécialiste de Moondog, Amaury Cornut, originaire des Côtes-d’Armor, et auteur d’un ouvrage sur le sujet. Une conférence illustrée pour près de 2 heures autour de la figure mystérieuse d’un précurseur dans la musique du XXe siècle.

Nous aurions pu commencer notre article de cette manière : quel est le point commun entre les Indiens d’Amérique, Stephan Eicher, le philharmonique de New York, John Cage, Janis Joplin et les TransMusicales ? La réponse est simple, mais pas forcément évidente. Tout comme le lien qui relie chaque auditeur à Moondog. Moondog, c’est une figure quasi mystique, un parcours hors norme, une influence capitale chez bon nombre de compositeurs du XXe. Beaucoup de personnes pensent également ne pas connaître Moondog. Et puis finalement si, tout le monde (ou presque) a déjà entendu « Birds Lament », popularisé en 1999 par un remix de Mr Scruff.

[...]

Le travail de fourmi d’Amaury Cornut lui a permis de réunir images d’archives piochées dans des livres et journaux, récolter des témoignages ainsi que des enregistrements inédits. Il a également numérisé les partitions du compositeur et les met à disposition (notamment pour leurs vertus pédagogiques sur la question de la mesure) et tient un site web qui fait figure d’incontournable sur la toile concernant le compositeur. Sa conférence enrichie de visuels et d’extraits sonores permet d’apprendre bon nombre de détails sur le parcours de Moondog, de le faire découvrir pour ceux qui ne le connaissent pas, et pour d’autres, de dépasser la figure iconographique du génie marginal sauce scandinave pour se plonger dans une discographie riche et multiple. Une conférence à compléter par le livre paru aux éditions Le Mot et le reste en mars 2014.

Pour conclure cette intervention rennaise, Amaury Cornut dirige un ensemble nommé Minisym (contraction de Mini Symphony) qui joue des œuvres de Moondog et que vous pourrez entendre le 10 juilllet à l’église du Rheu.

Retrouvez l’article dans son intégralité sur imprimerienocturne.com

Marie
L'imprimerie nocture // Conférences, les escapades 17 avril 2015

- Conférence au 106 : Moondog, compositeur et guerrier viking

Pour Amaury Cornut, Moondog a été un coup de cœur. Ce passionné de musiques s’est vite intéressé aux compositions underground des années 1960 et 1970. Il a travaillé pendant six ans à l’écriture de la biographie de l’artiste viking (1916–1999). Il vient jeudi 16 avril au 106 à Rouen pour parler de cette musique si singulière, à la fois savante et populaire, et de ce compositeur atypique.

Quelle est la particularité de la musique de Moondog ?
C’est une musique qui rassemble. Moondog peut capter les jazzmen avec son phrasé, les musiciens classiques pour le côté savant, les artistes de hip-hop… La musique de Moondog est très fédératrice. Lorsque j’ai commencé à travailler sur la biographie, je n’avais mesuré l’ampleur de la tache. Pendant ces six ans, je ne me suis jamais ennuyé. C’est en fait une grande porte sur la musique du XXe siècle et au delà.

Pourquoi est-il si peu connu ?
Quand il est mort en 1999, il y a eu seulement deux ou trois hommages nationaux et internationaux. Moondog est peu connu parce que sa musique n’a jamais été éditée. Elle ne pouvait donc pas être jouée, avoir d’existence scénique. J’ai alors récupéré auprès de ses musiciens une centaine de partitions inédites. Moondog a eu une certaine aura et renommée à la fin de sa vie. Il a pas mal tourné en Allemagne, en Angleterre, dans les pays de l’Est. Il a été invité par Philip Glass. Tout au long de sa vie, il est resté à la marge. Il voulait être le compositeur de musique le plus sérieux du monde mais il était habillé comme un vieillard.

Pourquoi avait-il choisi un tel look ?
Très jeune, il est devenu aveugle. Il s’est laissé pousser les cheveux et la barbe et s’est réfugié dans la marginalité. Il avait une allure de viking parce qu’il était persuadé qu’il avait des origines scandinaves. Il a fait l’objet de comparaison christique. Il disait d’ailleurs qu’il avait perdu la foi quand il a perdu la vue.

Quel homme était-il ?
Je ne l’ai pas connu. Moondog était plutôt quelqu’un de solaire, un homme gentil, drôle, pragmatique, doux. Il était captivé par les gens. Il aimait les femmes et a eu deux enfants. Mais sa vie était vouée à la musique, à son travail de composition.

Quelles sont ses sources d’inspiration ?
Il s’inspirait des lieux, des gens. Il parlait beaucoup parce qu’il était très curieux. Il était friand d’histoires. Ce qui est fascinant chez Moondog, c’est sa fascination pour les musiques anciennes. Il y a un truc mystique chez lui. C’est comme s’il avait réussi à remonter le temps. Il avait aussi une passion pour les musiques tribales et traditionnelles.

Qui a-t-il influencé ?
C’est difficile à dire. Moondog est un compositeur cité par beaucoup de musiciens, de groupes. Cependant, moondog est un genre musical à lui tout seul. Sa musique est tellement particulière, tellement liée à son personnage. En fait, il a une influence différente sur les groupes. Il a surtout une aura chez les musiciens qui sont à la marge, qui essaie de casser les codes.

Écoutez-vous régulièrement la musique de Moondog ?
Oui, quotidiennement. C’est une musique que je connais par cœur. Je dirige un ensemble qui interprète la musique de Moondog. Aujourd’hui encore, je découvre des choses nouvelles. Cette musique vient exciter le passionné que je suis.

Retrouvez l’interview sur relikto.com

Maryse Brunel
Relikto 16 avril 2015

- Moondog

Louis T. Hardin alias Moondog, sa biographie aurait pu être truffée de points d’exclamation et d’anecdotes emphatiques. Il y avait de quoi en faire des caisses. Il était aveugle, a très longtemps porté un casque de pseudo-viking, fut SDF pendant quelques décennies, publia des textes poétiques satiriques qui lui valurent de la prison, entretenait une pensée mystique autant inspirée des Amérindiens que du panthéon nordique, mais ne croyait plus en Dieu depuis qu’une amorce de dynamite lui explosa à la figure et provoqua sa cécité... Alan Freed lui emprunta son nom, ainsi qu’une musique en guise de jingle, pour une émission de radio considérée comme fondatrice du rock’n’roll : « The Moondog’s Rock And Roll Party », diffusée à partir de juin 1951. Jusqu’à ce que Moondog gagne son procès pour qu’Alan Freed n’usurpe plus son nom (l’émission devient « The Rock And Roll Show » en 1955). Admiré par les minimalistes répétitifs Steve Reich et Philip Glass (qui l’a hébergé quelque temps), Moondog se considérait comme un classique et travaillait principalement la très précise technique du contrepoint.

Amaury Cornut n’adopte pas l’emphase, mais un style très sobre pour narrer et analyser (en musicien averti) la légende véridique de ce compositeur hors normes et particulièrement persévérant. Il atteignit ainsi une relative renommée grâce à l’album Moondog, publié par la Columbia en 1969, dont certaines compositions avaient déjà plus de vingt ans. La biographie est très réussie, documentée et agrémentée d’extraits d’entretiens que l’auteur a menés (notamment avec Philip Glass). La deuxième partie du livre reprend, détaille et commente sa discographie, finalement relativement riche, et pousse à se procurer de nouvelles pièces non encore acquises. C’est la marque ultime de la réussite de cet ouvrage, à la fois court et très complet.

Rendez-vous sur le site néosphères. pour consulter l’article

Éric Deshayes
Néosphères. 23 février 2015

- Moondog, l'art est dans la rue

Yves Bron consacre une partie de son émission au livre d’Amaury Cornut, le tout mis en musique.

Première biographie en français consacrée au compositeur new-yorkais, Moondog d’Amaury Cornut (ed. Le Mot et le Reste) retrace le parcours insolite de ce créateur aveugle, vagabond urbain à l’allure de Viking et auteur de centaines de pièces inspirées des rythmes amérindiens et de la musique ancienne.

Le podcast de l’émission est disponible sur le site de l’émission

Nicolas Julliard
RTS // Magma 19 mai 2014

- Moondog

Chien lunaire, clochard céleste, Viking de la 6th Avenue, artiste de rue, premier hippie, père du minimalisme, roi du contrepoint, possédé du madrigal, obsédé de la chaconne, inventeur de la trimba… Il y a plus d’un cliché qui mène à MOONDOG. Quand on a commencé à comprendre qu’il était un musicien, voire un grand musicien, et même un compositeur important du XXe siècle, on réalise qu’au fond on ne connaît pas grand-chose de ses disques. Il y a bien eu un album éponyme, Moondog… Mais est-il sorti en 1958 ou en 1969 ? En 78 tours ou en 33 tours ? Les deux, mon général. Mais leurs contenus sont très différents. Ces deux œuvres sont-elles bien du même auteur ? Affirmatif. Mais alors qui était MOONDOG ? Le nom d’artiste d’un certain Louis Thomas HARDIN, qui s’est également fait appeler « The Bridge ». Nous voilà bien avancés… Alors, « quand » était MOONDOG ? Certains disent qu’il a croisé Julie ANDREWS (Mary Poppins), d’autres affirment l’avoir entendu avec Charlie PARKER ou chez Stephan EICHER, à moins que ce ne soit Elvis COSTELLO ; d’autres encore chuchotent qu’Igor STRAVINSKY l’a défendu lors d’un procès, ou que Peter HAMMILL a chanté pour lui : « Paris c’est la vie, Paris mais oui mon petit… ». Mais de quel MOONDOG parle-t-on ? Est-il un ou multiple ? Un peu de tout cela à la fois… Il y a eu le MOONDOG des rues de New York dans les années 1950, il y a eu le MOONDOG des années 1980–90 exilé sur la Terre des Nibelungen. MOONDOG est une énigme, son œuvre est un mystère. On ne connaît de MOONDOG que des images, des « on-dits », des légendes, chacune possédant une part de vérité et de fausseté. Et ce n’est pas le seul ouvrage en français consacré au personnage disponible auparavant qui a pu éclairer notre lanterne : intitulé MOONDOG Légende (de Pierre HILD, aux Éditions de l’Attente), ce petit recueil jouait précisément sur cette ligne ténue entre réalité et fiction. Il était grand temps de faire le ménage et d’écrire une vraie biographie, en tout cas, une biographie sérieuse révélant toute les vérités qu’il est possible de réunir sur pareil phénomène. Amaury CORNUT l’a fait. Il n’a guère eu le temps de rencontrer l’artiste (décédé en 1999 à 83 ans), celui-ci ne lui a pas légué quoi que ce soit, c’est juste la découverte, puis la passion qui a poussé Amaury CORNUT à explorer, à creuser la vie et le corpus musical de MOONDOG, au point de lui consacrer un site de référence bourré d’informations de première main (fr-moondog.com) et de créer un ensemble musical (MINISYM) pour jouer ses compositions, connues ou inconnues. Car en dépit d’une carrière protéiforme jalonnée d’une vingtaine d’albums, MOONDOG n’a pas tout dit, n’a pas eu le temps de tout dire, de tout enregistrer. De ce qui devait être son œuvre-somme, The Creation, on ne connaît que des fragments épars. Et quand on l’a trouvé sur son lit de mort, il avait de nouvelles partitions sur lui, apparemment disparues depuis… MOONDOG a fait tant de choses, et tant d’autres restent cachées… À la lecture du livre d’Amaury CORNUT, on réalise que la vie de MOONDOG a été, comme son œuvre, faite de pleins et de creux, de clairs et d’obscurs. Tout a pratiquement commencé quand il a rencontré un bâton de dynamite, qui l’a privé de ses yeux. Le parcours qui a suivi fut émaillé d’obscurités et d’illuminations, de mendicités et de consécrations, de solitudes et d’amitiés, d’amours et d’incompréhensions, d’exils et de domiciles non fixes, de paradoxes et de grands écarts. De l’un et du multiple, comme disait l’autre… Oui, MOONDOG a dirigé des philharmoniques, oui MOONDOG a dormi sous les porches, et ce à la même époque, peut-être aussi le même jour. C’est vrai, MOONDOG avait une apparence excentrique, avec son poncho et son casque à cornes ; c’est aussi vrai qu’il a inventé des instruments improbables (la trimba, le Oo, le Uni, le hüs) ; mais c’est le plus sérieusement du monde qu’il écrivait ses musiques, bien décidé à laisser une trace, à part certes mais une trace forte, dans l’Histoire musicale du XXe siècle. Mais il l’a fait à sa manière, c’est-à-dire sans foncer tête baissée dans la musique contemporaine atonale, mais en concevant une musique de facture classique fondée sur le contrepoint, revisitant les madrigaux et chaconnes médiévales sur des rythmes inspirés par ceux des tribus amérindiennes, que MOONDOG a rencontrées et avec lesquelles il a même vécu quelque temps. Des enregistrements de terrain aux compositions orchestrales, des soli « low-fi » et duos minimalistes aux ensembles cuivrés, l’oeuvre de MOONDOG a revêtu les formes les plus diverses.

[...]

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Stéphane Fougère
Traverses #35

- Moondog, un symbole des 60's

Enfin, l’ouvrage le plus sérieux et le plus documenté sur le vrai père du minimalisme américain en musique.

Reconnu par Steve Reich et Phil Glass comme authentique fondateur du minimalisme américain à partir des années 1940, Moondog (1916–1999) – qui apparaissait vêtu comme un viking… -, est l’auteur d’une œuvre marginale et attachante, à la croisée du jazz de Charlie Parker, du style médiéval et des musiques de la Renaissance, avec un détour par les rythmes des Indiens d’Amérique. Tombé amoureux d’une figure qui a inspiré tant d’artistes (le vinyle Moondog, enregistré en 1969 avec une cinquantaine de musiciens du Philharmonique de New York, demeure encore aujourd’hui un album culte régulièrement réédité), Amaury Cornut, fan tardif mais sincère, vient tout simplement de lui consacrer à ce jour l’ouvrage le plus sérieux et le plus documenté. Un superbe hommage.

LIEN VERS L’ARTICLE

Franck Mallet
Radio Classique Juillet 2014

- Moondog
Un premier livre en français signé Amaury Cornut aux éditions Le mot et le reste et un documentaire signé par l’Américaine Holly Elson (The Viking of 6th Avenue, en crowdfunding, avec notamment Jarvis Cocker) : on reparle beaucoup de de Moondog, le druide génial mort il y a quinze ans.
Les Inrockuptibles

- 0 (for radio) # 55 _Amaury Cornut, « Here’s to Louis Thomas Hardin »

Envie d’en savoir un peu plus sur la musique de Moondog? Amaury Cornut vous a concocté une playlist via le bandcamp de 0sound.

LA PLAYLIST

Amaury Cornut
0sound.bandcamp.com

- Interview d'Amaury Cornut

La première fois que j’ai rencontré Amaury Cornut, assez admiratif devant sa longue crinière blonde et sa barbe fournie, je lui ai demandé si, par hasard, il ne faisait pas partie du groupe Fleet Foxes. Je me souviens de sa réponse : “Fleet quoi ? Je ne connais pas de groupes post-70’s !”. Certes, sa réponse n’était pas dénuée d’une certaine ironie mais, en parlant plus longuement avec le garçon, je me rendais compte qu’effectivement, il semblait tout à fait obsédé par la musique de ses ainés.

Lire l’interview dans son intégralité

Matthieu Chauveau
POPnews.com 10 juin 2014

- Moondog
Très bonne chronique du livre d’Amaury Cornut à retourner ICI
Sylvain Bertot
Fake For Real 25 mai 2014

- « Moondog » d’Amaury Cornut, get a move on

LE SITE

Depuis 2009, Amaury Cornut travaille avec passion sur la vie et l’œuvre du compositeur de Moondog. Il anime le site www.fr-moondog.com et organise des concerts hommages. Disposant du plus important fonds français de partitions du compositeur viking, il fonde en 2013 l’ensemble Minisym, qu’il dirige, destiné à jouer la musique de Moondog. Passionné et admirateur de ce personnage unique, Amaury Cornut décrypte pour nous le trajet, l’univers et la discographie de ce musicien hors norme.

Musicien aveugle, clochard céleste de la première heure prenant l’apparence d’un Viking, Louis Thomas Hardin (1916–1999), dit « Moondog », est une figure musicale singulière et majeure. Son premier public sera celui de la rue et son succès grandissant l’amènera à se produire dans le quartier des clubs de jazz, devenant ainsi le « Viking de la 6e Avenue ». Guerrier du grand Nord au milieu des cols blancs, il mélange habilement minimalisme contemporain – il est sacré « fondateur du minimalisme » par Steve Reich, Phil Glass et Terry Riley – et schémas d’écriture du Moyen-Âge et de la Renaissance. Inclassables, ses compositions empruntent à l’écriture classique tout en renouvelant les procédés rythmiques. Trop écrite pour être assimilée simplement au jazz, trop complexe pour être considérée comme de la pop, la musique de Moondog s’est épanouie avec des géants comme Charlie Parker, Benny Goodman ou Charles Mingus et a inspiré une diversité d’artistes allant de Bob Dylan à The Avalanches en passant par Tom Waits.

La musique de Moondog oscille entre le classique et le tribal. Un brin cosmique et inspirée par les rythmes des tambours amérindiens, elle est un véritable « pont » entre les époques, les cultures, et les continents et inspire les jeunes djs issus de la culture électronique (samplé par Mr Scruff pour le célèbre « Get a move on »).

Moondog est décédé à la fin des années 90, et laisse derrière lui des centaines de pièces écrites en braille non encore retranscrites, enfermées dans des malles en Allemagne où il a passé plusieurs années de sa vie, lui qui vouait aux compositeurs européens une admiration sans faille.

À dévorer !

« Moondog » d’Amaury Cornut, éditions Le Mot et Le Reste, Mars 2014.

Le Barbu
Toute La Culture 5 mai 2014

- Moondog

La première biographie française autour de Moondog vient de paraître aux éditions Le Mot et le reste. Elle est l’œuvre d’un jeune inconditionnel nantais : Amaury Cornut, que Libfly.com a rencontré à cette occasion le 22 avril.

Moondog, compositeur céleste, aveugle et semi clochard, qui a un temps élu domicile au coin de deux avenues new-yorkaises, est aussi légendaire dans le milieu des musiciens d’avant-garde de son époque (Philip Glass, Steve Reich, et même… Stephan Eicher) qu’il est méconnu du grand public (hormis peut-être pour Bird’s Lament quand on sait que ce morceau culte est de lui). Pourtant, non content d’avoir composé entre autres plus de 600 chansons, Moondog a aussi inspiré pléthore de musiciens et d’expérimentateurs, de Dylan aux compositeurs de musique électronique, en passant par Joplin, à son époque et encore aujourd’hui.

Sa musique, classique parce qu’inscrite dans la lignée des plus grands compositeurs de Bach à Mozart, quasi tribale ou cosmique par ses rythmes impairs inspirés des tambours amérindiens et par la teneur des textes poétiques qui l’habitent, fut un “pont” entre les époques, les cultures, les continents, et les chapelles musicales de son temps.

Moondog est décédé à la fin des années 90, et laisse derrière lui des centaines de pièces écrites en braille non encore retranscrites, enfermées dans des malles en Allemagne où il a passé plusieurs années de sa vie, lui qui vouait aux compositeurs européens une admiration sans faille.

Amaury Cornut a collecté pendant 5 ans articles, revues, propos de proches de Louis Hardin – Moondog, d’interprètes, de connaissances… Il nous offre dans cette biographie l’occasion de rencontrer enfin le compositeur, et de constater le parcours hallucinant d’un homme entier, farouchement attaché à son credo et d’un univers musical tellement singulier et cohérent qu’il peut être considéré comme un courant à lui seul…

Le jeune auteur a de plus eu la chance d’enregistrer Philip Glass à propos de Moondog et la gentillesse de nous offrir ce témoignage exclusif, qu’il en soit beaucoup remercié.

L’article ICI

Lucie Eple
Libfly 23 avril 2014

- Moondog
Pour (ré)écouter Amaury Cornut en interview sur Moondog, cliquez ICI
Nathalie Piolé
TSF Jazz // Les Matins Jazz 22 avril 2014

- Moondog
Interview TOHU BOHU
Lucie Brunet
Tohu Bohu

- Moondog, inconnu célèbre

EXTRAIT

« Il fera un tour d’Amérique, inventera des instruments ( Trimba, Oo, Uni..). Cordes ou percussions jouables avec doigts, maillet ou archer. Il devient le viking de la 6eme avenue, passionné de mythologie nordique, couronné par son casque. Premier 78 tours…
Il intrigue musiciens et artistes. Charlie Parker est prêt à jouer avec lui.
On n’en finirait pas de raconter ses aventures, concerts étranges et enregistrements compliqués, mais il vivra en Allemagne en amoureux des Nibelungen, verra la forêt de Brocéliande en amoureux des celtes et l’Angleterre pour les légendaires saxons ?

Tout le monde a l’air d’aimer Moondog, mais qui le connait ? »

Nova Planet, Moondog, Inconnu Célèbre

Jean Rouzaud
Radio Nova 28 mars 2014

- L'étrange vie de Moondog

« En 1999, Mr. Scruff faisait rentrer Moondog, compositeur d’un mélange de classique, de jazz et de musique contemporaine, dans le monde de la pop. Sans lui, il n’y aurait pas eu Robert Wyatt, pas de John Cale, ou même pas de Radiohead tel qu’on les connaît, mais ça pas grand monde ne le sait. Et au delà de la musique, la vie de Moondog c’est une histoire assez folle. Un passionné de musique qui devient aveugle à 16 ans après avoir ramassé un baton de dynamite. Il fait l’apprentissage de la musique en autodidacte, en lisant des livres en braille et en passant son temps à affiner son oreille. Il a passé une bonne partie de sa vie dans la rue, à mendier et composer, habillé en viking, à New York et en Allemagne. Bref Moondog c’est l’un des grands personnages de la musique du 20ème siècle. Cela méritait bien un livre. »

Le Mouv : L’étrange vie de Moondog

Adrien Toffolet
Le Mouv' // Le Récap 21 mars 2014

- Clochard, viking et chien lunaire tout à la fois !

« On peut parler d’un événement ! L’éditeur Le Mot et le Reste s’apprête à sortir le 21 mai le premier ouvrage en français consacré au célèbre “Clochard céleste”, c’est-à-dire MOONDOG (alias Louis Thomas HARDIN).

Guerrier du grand Nord au milieu des cols blancs, il mélange habilement un minimalisme contemporain – il est sacré « fondateur du minimalisme » par Steve Reich, Phil Glass et Terry Riley – et des schémas d’écriture du Moyen-Âge et de la Renaissance. Inclassable, ses compositions empruntent à l’écriture classique tout en renouvelant les procédés rythmiques. Trop écrite pour être assimilée simplement au jazz, trop complexe pour considérée comme de la pop, la musique de Moondog s’est épanouie avec des géants comme Charlie Parker, Benny Goodman ou Charles Mingus et a inspiré une diversité d’artistes allant de Bob Dylan à The Avalanches en passant par Tom Waits.

Le livre est rédigé par Amaury CORNUT, animateur du site www.fr-moondog.com, organisateur de concerts hommages et directeur de l’ensemble Minisym, destiné à jouer la musique de MOONDOG. Il y raconte le parcours, l’univers et la discographie du “Viking de la 6e Avenue”, disparu en 1999, peu de temps après un (dernier) concert au festival MIMI. »

Site de l’article

Traverses magazine 2 mars 2014

- Alchimiste sans âge et sans frontière

EXTRAIT

« Amaury Cornut : J’aurais bien du mal à situer Moondog quelque part. Sa musique est géniale : elle est diablement complexe mais également très abordable. Il était au carrefour de tout : compagnon de jam de Charles Mingus, Dizzy Gillespie ou Charlie Parker, mais aussi de Philip Glass et Steve Reich à leurs débuts.
Moondog était mélodiquement et harmoniquement ancré dans le passé, et rythmiquement, il a développé des schémas nouveaux. C’est une musique très actuelle, bien qu’influencée par les musiques anciennes. Iconoclaste, sa musique abolit les chapelles, brise les frontières entre les genres avec une aisance et une sincérité incroyables. Et réunir les gens, c’est sûrement ce dont on a besoin aujourd’hui. »

Site du journal

Jacques Denis
La Terrasse 21 décembre 2013
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