Cet ouvrage se veut une présentation de tout un pan de la musique brésilienne, depuis la bossa nova de la fin des années cinquante à nos jours, en passant par le tropicalisme, la pop, la soul, la samba-cançao et les divers courants qui ont pu animer la musique populaire du pays. Le choix des œuvres tout comme le ton adopté se veut accessible et pensé pour les lecteurs curieux de découvrir ce vaste univers musical.
Les chroniques sont précédées d’une introduction qui précise les périodes et styles privilégiés, et permet de les situer au sein d’un ensemble beaucoup plus vaste. L’évolution de la musique populaire brésilienne y est mise en perspective avec l’histoire du pays, dont elle est indissociable, ainsi qu’avec les grands courants du rock et du jazz, avec lesquels elle n’a cessé d’entretenir un dialogue fructueux, entre absorption et rejet de l’influence extérieure.
De Chico Buarque à Seu Jorge en passant par Caetano Veloso et Jorge Ben, David Rassent contextualise l’artiste, son style, et établit des parallèles avec des musiciens anglo-saxons, esquissant des points de repères parfois plus familiers pour le lecteur.
Revue de presse
“BRESIL” avec le musicien et producteur Lucas Santtana et David Rassent qui vient de publier Musiques Populaires Brésiliennes, Le Mot et le Reste)
David Rassent présente sa sélection de vinyles autour des musiques populaires brésiliennes puisés dans la réserve de la Discothèque de Radio France.
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Une introduction copieuse suivie d’une sélection commentée de 100 disques pour jalonner un parcours à travers la jungle des musiques populaires brésiliennes, c’est la formule désormais classique de cette collection du Mot et le reste souvent vantée dans nos pages. L’auteur créateur d’un blog dévolu à ces musiques, a la modestie de se présenter en amoureux du Brésil musical plutôt qu’en spécialiste, connaisseur du pays et musicologue patenté.
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LIRE L’ARTICLE DANS SON INTÉGRALITÉ
J’attendais depuis longtemps qu’un livre simple mais érudit paraisse en langue française sur la musique populaire Brésilienne. C’est désormais chose faite grâce au travail de défrichage que David Rassent a réalisé ces dernières années et que les éditions Le Mot & le Reste ont récemment publié.
‘Musiques Populaires Brésiliennes’ se déploie donc en deux parties : une longue introduction visant à replacer le Brésil dans toute sa complexité multiculturelle (la beauté de la MPB, c’est son impureté originelle), suivie de chroniques des cents disques incontournables — se déployant entre 1954 et 2014 sans oublier aucun genre : forró, samba-cançao, tropicalisme, bossa nova, etc. Pour ma part, ce sont surtout les années 60 & 70 qui m’intéressent, et fort heureusement, elles occupent les ¾ du livre.
J’ai donc spontanément écrit à David pour lui dire le bien que je pensais de son ouvrage et je m’aperçois — ô joie — qu’il est Lyonnais, et qu’il habite par dessus le marché à deux pas de chez moi. Que de bonnes raisons pour lui soumettre notre questionnaire des Bookhouse Boys afin de savoir un peu quels livres soutiennent cette érudition musicale.
On trouve quoi comme nouvelles acquisitions dans ta bibliothèque ?
Essentiellement des essais sur la musique : Bubblegum & Sunshine Pop – La confiserie magique de Jean-Emmanuel Deluxe, Outsiders de Guy Darol, une bio d’Eliane Radigue réalisée par Emmanuel Holterbach, deux courtes biographies de Caetano Veloso et de Gilberto Gil toutes deux signées Ricardo Pessanha & Carla Cintia Contero, et enfin le passionnant Sounds & Colours Brazil, ouvrage collectif du webzine du même nom.
Ah si, quand même un peu de fiction, un livre de nouvelles tout à fait intriguant, Le Roi des zones, signé “i zimbra”, ce qui nous ramène à la musique…
Quel livre marquant as-tu découvert à l’adolescence et que tu possèdes toujours ?
Un peu banal : 1984 de George Orwell. Je pourrais aussi citer l’Anthology des Beatles, qui relève plus de la fiction et de l’évasion que le Orwell.
Sans égard pour sa qualité, lequel de tes livres possède la plus grande valeur sentimentale, et pourquoi ?
Je n’accorde quasiment pas de valeur sentimentale à l’objet livre, mais je tiens assez à la collection d’Astérix léguée par mon grand-père, dont n’importe quel volume aurait d’ailleurs pu figurer en réponse aux ¾ de ces questions, si je veux être honnête.
Tu prêterais lequel de tes livres à quelqu’un que tu voudrais séduire ?
J’ai du mal avec le concept de séduction, dont je maîtrise vraiment pas les ressorts. J’imagine que ça dépend complètement de la personne. Je pense que j’emprunterai plutôt que de prêter à cette personne, ou bien que je lui donnerais.
Que trouve t-on comme livres “honteux” dans tes rayonnages ?
J’ai un livre qui s’appelle Le Mystère John Lennon, mais ça n’est pas si honteux que cela, si ?
Quels livres as-tu hérité de tes proches ?
Quelques Pagnol, Camus, Prévert, Eluard et Fables de la Fontaine, de mes parents. Une très vieille histoire de France illustrée, de mes grands-parents, et une bible, de ma tante. Mais il y en a d’autres, que j’oublie.
Le livre que tu as le plus lu et relu ?
Probablement un tome de Thorgal ! Au-delà des ombres peut-être. Lolita de Nabokov, aussi, pour cause d’épreuve de concours, mais c’est vite devenu un prétexte pour le relire en anglais puis en français, c’est tellement riche…
Le livre qui suscite en toi des envies d’autodafé ?
Quelle drôle d’idée. Je pense que la destruction de livres quels qu’ils soient devrait être réprimée par la loi, et je suis toujours interpellé par le sort réservé aux livres “désherbés” par les bibliothèques, qui pose la question de la valeur accordée au savoir et de l’incapacité à l’exploiter et à le transmettre. Disons, pour reprendre un ton plus léger, qu’avec Merci pour ce moment de Valérie Trierweiler, on devrait pouvoir griller pas mal de chamallows, ce qui lui trouverait une utilité, mais en vrai, non, tout ce que m’évoque le mot “autodafé” c’est la scène finale du Destin de Youssef Chahine, où il est dit “La pensée a des ailes, nul ne peut arrêter son envol” (certes, la bêtise aussi, mais raison de plus pour ne pas s’en occuper).
On te propose de vivre éternellement dans un roman de ton choix, tu optes pour lequel ?
Éternellement, aucun. Le temps de sa durée dans le temps, Acid Test de Tom Wolfe serait pas mal !
Quel est l’incunable que tu rêves de posséder, ton Saint Graal bibliophilique ?
Je pensais être totalement vacciné contre toute amorce de bibliophilie jusqu’à ma découverte de l’existence du Livre Rouge de Jung. J’aimerais prendre le temps de le feuilleter un peu et de le montrer à quelques amis si je le pouvais, à défaut de le posséder.
Au bout d’une vie de lecture, et s’il n’en restait qu’un ?
Le Maître et Marguerite de Boulgakov, mais je n’ai vraiment pas lu beaucoup de livres, et j’espère être encore loin du bout de ma vie !
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C’était il y a quelques années. Par hasard, je m’étais retrouvé sur un forum consacré à la bossa nova. Là-bas, certains défendaient une théorie intéressante. Ils jugeaient que la musique brésilienne, qui avait de nombreux points commun avec l’étatsunienne (elle est le fruit d’une rencontre entre des traditions africaines et européennes, voire amérindiennes), lui était son égale en qualité et en créativité. Mais que contrairement à l’autre, qui bénéficiait de l’immense puissance culturelle et de la prééminence géopolitique du géant américain, elle n’avait jamais profité de la reconnaissance médiatique internationale qu’elle méritait.
Cette thèse était séduisante. Elle disait quelque chose que même les incultes en musique brésilienne (au rang desquels votre serviteur a le regret de figurer) se doivent de reconnaître : la musique brésilienne est riche, très riche. Un livre récent le confirme, sorti par David Rassent, chroniqueur pour le site Guts of Darkness , qui poursuit avec lui cette longue et méthodique exploration de tous les genres musicaux, commencée il y a presque dix ans par les éditions Le mot et le reste, avec le critique Philippe Robert. Sorti très opportunément au moment de la Coupe du Monde, alors que tous les regards se portaient sur le géant sud-américain, il reprend le format habituel à cette collection : d’abord une mise en perspective, qui retrace à grands traits l’histoire de la musique brésilienne et qui souligne ses spécificités, suivie d’une sélection d’une centaine d’albums emblématiques.
Le mérite de ce livre, par ailleurs bien écrit, est de ne pas s’attarder sur le moment où la musique brésilienne a séduit le Nord, celui de la bossa nova, dans les années 60, et de ses quelques flirts avec le jazz. Même s’il s’attarde sur le début des années 70, manifestement riche en chefs d’œuvre, il ne parle pas non plus que de cette MPB, ou Música Popular Brasileira (la Musique Populaire Brésilienne donc), qui s’imposa après la bossa nova, quand les musiques traditionnelles du pays s’ouvrirent au jazz et au rock anglo-saxons. Non, il parle de tous les genres, sous-genres, et tendances apparus dans le dernier demi-siècle au Brésil : les différents styles régionaux (un rappel que le Brésil est vaste et divers), les musiques d’avant l’invasion pop anglo-saxonne (samba, choro, forró, brega, et autres), celles d’après (tropicalisme, techno brega, funk carioca / baile funk, manguebit), tout comme les adaptations locales de formes venues d’ailleurs, le pays ayant aussi eu des groupes remarquables en matière de rock, post-punk, metal ou hip-hop.
Ce dialogue entre les traditions populaires et les musiques anglo-saxonnes (voire africaines et européennes, françaises notamment), c’est le sujet au cœur du livre. À en croire David Rassent, le Brésil, à quelques yé-yés locaux près, a su trouver l’équilibre parfait entre influences internes et externes. Il a su intégrer ses rythmes propres, issus comme beaucoup d’autres aux Amériques des esclaves africains, à l’environnement pop international. Sa musique est le résultat d’une appropriation réussie, professée dès la fin des années 60 par le tropicalisme de Caetano Veloso et de Gilberto Gil, et entretenue tout au long de son histoire par ses allers et retours avec l’Amérique : collaboration entre João Gilberto et Stan Getz dans les années 60, ponts jetés bien plus tard par l’expérimentateur Arto Lindsay, issu de la no wave newyorkaise, et le producteur hip-hop Mario Caldato Jr. (Tone Loc, Young MC, Beastie Boys), deux Brésiliens de naissance ayant connu une carrière faste aux États-Unis, tout en maintenant des liens avec leur pays d’origine.
L’autre dialogue dont il est question, c’est celui entre les musiques populaires et les musiques savantes. Car au Brésil, David Rassent souligne-t-il, la musique du peuple a souvent été considérée comme une affaire éminemment sérieuse. Compréhensible, dans un pays marqué par les soubresauts politiques et par des périodes dictatoriales dures. Etre un musicien, au Brésil, a souvent été un véritable engagement. Cela en a conduit plusieurs d’entre eux, notamment les tropicalistes, à l’exil, ou dans les geôles de la dictature, voire dans ses salles de torture. David Rassent, donc, rend compte de tout cela, et cela est l’essentiel.
Alors bien sûr, il reste à résoudre l’autre question, celle de la pertinence et de la qualité de sa sélection, ce que je ne me hasarderai pas à tenter, n’ayant écouté tout au plus que trois ou quatre disques dans cette sélection. D’autres s’en chargeront. Pour les ignares comme moi, toutefois, le livre a au moins le mérite de jeter sans arrêt des ponts entre les musiques brésiliennes et d’autres, mieux exposées, soit en parlant des influences et des collaborations, soit en comparant telle ou telle œuvre à une homologue européenne ou nord-américaine.
Et le spectre est large, l’auteur citant avec facilité des artistes venus de tous les univers, jazz, rock, hip-hop ou autres, même si dominent ici, légèrement, des références très “rock adulte alternatif”. Cela vire parfois au name-dropping, mais ces comparaisons sont utiles, elles sont d’importants repères pour tout néophyte. Ou plutôt, pour tout néophyte en musiques brésiliennes, mais qui dispose, au moins, d’un premier vernis important en matière de pop music internationale.
LIRE LA CHRONIQUE DE SYLVAIN BERTOT SUR SON SITE
“Fais-moi oublier Rétromania”, aurait demandé Simon Reynolds à François Gorin tout en sirotant un drôle de thé au début d’un dialogue socratique imaginaire. C’est le dispositif fictionnel du dernier livre de Gorin, auteur et rock-critic français émérite, désormais hébergé chez Télérama : inviter dans son salon l’auteur du livre Rétromania (ce gros pavé dans la mare de la modernité, dont la thèse mélancolique était de démontrer que le rock, c’est fini plié, refroidi par les rééditions, les réformations, la nostalgie et le poids de l’histoire) pour discuter de choses et d’autres.
Tout en restant intéressant, Gorin va décevoir Reynolds : son livre, plus léger qu’un ballon de plage, ne fera pas du tout oublier Rétromania. C’est au contraire une autre balade à rebours dans sa vie de rock-critic, de fan éclectique de musique (de la pop au blues d’avant-guerre en passant pas les chanteuses de jazz ou le hop-hop), de collectionneur de disques et de type qui a toujours su poser les vraies questions drôles (comme celle-ci : le rock étant antérieur au punk, comme le post-punk a-t-il pu précéder le post-rock?).
Pour la suite des vacances en Rétrmanie (ce pays imaginaire qu’on visite tous les jours), on conseille deux autres livres publiés par Le mot et le reste (officiellement meilleur éditeur français de textes sur la musique) : Sun Ra, Plamiers et pyramides de Joseph Ghosn (ex-Inrocks), et Musiques populaires brésiliennes de David Rassent. Les deux livres, également passionnés, proposent un point de vue (personnel pour le premier, plus historique pour le second) et une utile sélection discographique commentée. S’ils vont bien ensemble, et qu’entre le jazzman cosmique Sun Ra et le contingent des Brésiliens, il y a un même goût pour l’aventure spatiotemporelle, le déchiffrage, l’invention, l’avant-garde. Rétromanie oui, mais au futur antérieur.
La maison Le mot et le reste édite deux ouvrages signés par David Rassent et Philippe Robert, consacrés aux répertoires populaires brésiliens et aux musiques expérimentales, ces anthologies sont autant de mines de renseignements concernant lesdits genres.
Dj et webjournaliste, David Rassent est l’auteur de Musiques populaires brésiliennes, livre passionnant relatif à la samba, à la bossa nova, et aux mouvements tropicalisa ou mangue beat. L’ouvrage couvre près d’un siècle de mouvements interactifs avec la société et l’histoire du Brésil. Considérée tort comme une musique pour touristes, la samba renvoie surtout aux fondations culturelles de ce pays et aux peuplades amérindienne, européenne et africaine. Le lien avec les cultures africaines et le géant sud américain est évident. Tout comme l’absence de barrières enctre rythmes populaires et savants. Contrairement aux idées reçues, ces répertoires ne se rejettent pas mais s’assimilent au fil du temps. C’est le cas de la samba que Joao Gilberto et Tom Jobim, pionniers de la sophistiquée bossa nova, considéraient comme indissociable de l’héritage culturel national. Devenu un à part entière, la musique populaire brésilienne (MPB) va se nourrir de la sève des tropicalises et de leur répertoire politisé.
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On ne lâche pas quelqu’un lorsqu’il est au fond du trou. Et on ne parle sûrement même plus de saudade. Que vont pouvoir faire les Brésiliens? Supporter l’équipe qui les a humiliés chez eux, les bourreaux de tout un peuple? L’ennemi numéro un argentin? Bien sûr que non. Les images oranges fleurissent donc depuis hier sur les pages des amis brésiliens.
Toujours est-il que côté musique, l’occasion de ce mondial était belle pour ressortir les vieilles galettes du placard (oui, on aurait pu avoir mieux que Pitbull pour l’inauguration). On a Fusil à Pompe qui nous a sorti un très bon mix de derrière les fagots (sélection de Damenico; mix de Tomalone). Vous aurez déjà une très belle heure à passer.
Vous retrouverez sur le soundcloud la tracklist complète, de quoi prendre des références et vous faire une belle bande originale de l’été. Vous cherchez un peu de lecture pour accompagner cette BO? Pas de problème, David Rassent et les éditions Le mot et le reste sont là pour vous puisqu’est sorti il y a peu Musiques populaire brésiliennes, “une présentation de tout un pan de la musique brésilienne, depuis la bossa nova de la fin des années cinquante à nos jours, en passant par le tropicalisme, la pop, la soul, la samba-cançao et les divers courants qui ont pu animer la musique populaire du pays.”
Un premier pas pour le novice, une référence de plus pour le connaisseur, ce bouquin vous fait rentrer au travers de chroniques de disques marquants dans l’univers de leurs interprètes et musiciens, les replaçant dans leur contexte et situant leurs influences et environnements. Il vous propose même une playlist en écoute ICI.
La planète foot s’apprête à dire adeus à un Brésil en deuil depuis la rouste administrée à la Seleção par la Mannschaft. Mais il ne saurait être question de quitter le pays de Neymar sans mettre un coup de projecteur sur l’autre pan indiscutable de la culture auriverde : la musique.
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Dans la première partie de l’ouvrage, l’auteur propose une visite historique des styles de la bande-son brésilienne depuis les années 30–40, avec les crooners du samba-canção, jusqu’à la riche scène pauliste contemporaine. La seconde partie réunit cent chroniques de disques d’artistes majeurs de la scène brésilienne, de Jackson do Pandeiro (1954) à Meta Meta (2014) en passant par João Gilberto (1959).
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Comment ne pas se perdre définitivement dans la jungle ultra touffue de la musique brésilienne ? Avec ses arbres géants, ses plantes grimpantes, ses fleurs enivrantes, ses espèces variées infinies, la forêt d’émeraude et de sons ne s’aborde pas sans guide. Bien sûr le camarade RKK sait tout sur les produits maison : il y a vécu, produit, joué, accompagné, mixé, bavardé, mais il lui faudrait des nuits pour tout expliquer des méandres rythmiques et mélodiques d’un pays continent ou tout le monde chante et danse.
Alors un livre serré, concentré sur l’impossible éventail, serait un raccourci, un début de solution ? Avec une ouverture chronologique de 60 pages, puis 200 pages d’albums, car tant de sensibilités, de directions, d’idées et de mélanges ne s’envisage que cas par cas, David Rassent tente le pari. En tout cas il a réussi une sorte de guide du routard (avec beaucoup d’escales) et aussi un dictionnaire-boussole qui peuvent nous aider à nous repérer.
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David Rassent, auteur de Musiques populaires brésiliennes a lancé un blog autour de son livre pour apporter un contenu parallèle à celui de l’ouvrage et regrouper les informations autour de son livre.
LIEN VERS LE BLOG DE DAVID RASSENT
Voilà plusieurs décennies que les musiques populaires et le football se font du pied au pays de Gilberto Gil et de Pelé. Une relation sur laquelle David Rassent, auteur récemment de Musiques populaires brésiliennes (éd. Le mot et le reste), pose aujourd’hui un regard subtil et pointu. Pitbull et J.Lo n’ont qu’à bien se tenir.
Les musiques populaires brésiliennes ont-elles toujours entretenu un lien avec le football ?
C’est difficile à dire, mais en tout cas, ça remonte au moins à l’ère des grands sambistes, à Noel Rosa, par exemple, considéré comme l’un des plus grands compositeurs de samba et certainement l’un des plus grands paroliers. Déjà en 1935, il écrit “Conversa de Botequim”, qui signifie « conversation de bistrot ». C’est une chanson qui parle du rituel de s’installer dans les bars pour suivre les résultats du foot, même à une époque où il n’y a bien sûr pas de télévision dans les bars. Le football n’est pas central dans la chanson mais est associé aux malandros, qui à l’époque sont le comble du cool pour le milieu artistique brésilien.
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