Revue de presse
Voici le premier épisode de “Du béton aux nuages : la saga du rap français”, la nouvelle série documentaire sur les mouvements qui ont traversé le rap français, écrite par Raphaël Da Cruz, racontée par Pascal Cefran.
Durant les années 80, la culture hip-hop traverse l’Atlantique et révèle en métropole un nouveau genre qui s’impose : le rap. Découvrez l’entretien de Vincent Piolet pour le podcast.
A l’occasion de la sortie de leur livre NTM, Dans la fièvre du Suprême, nous avons eu la chance de pouvoir parler du grand Nikoumouk avec Pierre-Jean Cléraux et Vincent Piolet. Un échange de près de 2h30 durant lequel les deux auteurs nous ont proposé un aperçu du véritable documentaire embedded que représente leur ouvrage mais aussi de son improbable génèse…
Pouvez-vous commencer par revenir sur la genèse de ce projet commun ?
Pierre-Jean : On peut être tout à fait transparent sur le truc. Quelques mois après avoir terminé mon premier bouquin, j’ai commencé à faire quelques propositions de sujets à notre éditeur « Le mot et le Reste ». J’avais envie d’écrire sur le rap français et comme j’ai été bercé par NTM pendant toute mon adolescence… J’ai donc commencé à entamer pas mal de recherche et à choper quelques personnes. Mais en fait, pendant ce temps-là, Vincent était déjà sur un projet similaire de son côté.
Vincent : Oui, j’avais déjà parlé un petit peu de NTM avec « Le Mot et le Reste », mais sans plus. Je ne m’engageais pas trop avec eux. Je commençais limite à écrire tout seul de mon côté. Et au bout d’un moment, j’interviewe Fred Versailles, l’ingé du premier maxi et du premier album, et il commence à me dire : « Mais c’est bizarre, tu m’as déjà appelé il y a un mois ». Je crois qu’après, c’est Wilfrid Azencoth, le photographe du premier, qui me dit : « Mais je t’ai déjà dit ça ». Et à un moment, c’est Vrej Minassian qui m’explique : « Vous êtes au courant qu’il y a un gars qui s’appelle Pierre-Jean Cléraux qui fait exactement la même chose que vous ? ». Le pire, c’est quand je me rends compte qu’on était de la même maison d’édition … J’ai donc fini par appeler Pierre-Jean pour lui proposer de faire le livre ensemble. Et voilà.
L’interview est à retrouver en intégralité sur The Backpackerz
Pierre-Jean Cléraux était à La Place Hip Hop pour parler du groupe NTM dans l’émission “Passage des arts” présentée par Claire Chazal sur France 5.
L’émission est à revoir sur France TV
En 1983, le hip-hop prend ses marques en France et rassemble notamment deux eunes qui écriront un gros chapitre de l’histoire du rap français : Bruno Lopes (Kool Shen) et , Didier Morville (Joeystarr)
D’abord connu comme crew de danseurs et de graffeurs, NTM devient rapidement le posse de rappeurs Suprême NTM et s’affirme en incontournable de cette culture musicale underground qui s’imposera comme la norme.
Le Suprême NTM a posé les bases d’un genre musical alors underground, qui s’est depuis imposé comme la norme.
De la naissance du groupe NTM à l’apparition du hip-hop en France, deux fictions à venir, la série Le monde de demain sur Arte et Suprêmes d’Audrey Estrougo en salles courant 2021, suivront le destin de ce duo iconique de la musique rap en France, Kool Shen et JoeyStarr.
Et avant les fictions audiovisuelles, place aux écrits avec deux ouvrages, récemment parus, l’’autobiographie officielle du mythique groupe de rap français édité en poche chez J’ai lu et un conséquent essai écrit par Vincent Piolet et Pierre-Jean Cléraux reviennent sur la folle génèse du duo.
[...] Quant au livre de Vincent Piolet et Pierre-Jean Cléraux, ils racontent l’histoire du groupe avec la particularité de ne pas présenter de suite de dates, ils font raconter la destinée incroyable du collectif par les témoins et les participants…
Un article à retrouver sur Baz’art
Ces deux spécialistes de la culture hip-hop ont clairement passé du temps pour réaliser cette biographie de l’un des groupes précurseurs du rap en France. Collectif de chanteurs, de graffeurs et de danseurs, NTM a su s’imposer, et a à son actif quelques-unes des plus belles réussites du genre. En reprenant l’histoire à ses débuts, les deux auteurs font, à grand renfort de témoignages, le tour de la question. Cette plongée dans le Saint-Denis des années 1980 permet de mieux cerner la personnalité des leaders du Suprême, Kool Shen, Joeystarr mais aussi DJS, à travers des anecdotes peu connues. On découvre avec plaisir l’envers du décor, dans les couloirs de la maison de disques, mais aussi les rivalités entre de fortes personnalités aujourd’hui saluées comme maîtresses d’un genre qu’elles ont contribué à populariser. Documenté, crédibilisé par des nombreuses références journalistiques, ce travail autour du Suprême NTM fera référence, d’autant qu’il se dévore comme un roman.
Une chronique à retrouver sur Longueurs d’ondes
En 1983, le hip-hop prend ses marques en France et rassemble trois jeunes qui écriront un gros chapitre de l’histoire du rap français : Bruno Lopes (Kool Shen), Didier Morville (Joeystarr) et Franck Loyer (DJ S). D’abord connu comme crew de danseurs et de graffeurs, NTM devient rapidement le posse de rappeurs Suprême NTM et s’affirme en incontournable de cette culture musicale underground qui s’imposera comme la norme. Désireux de raconter par le menu le parcours du groupe, les auteurs sont partis à la rencontre de ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à son ascension. À l’inverse des anecdotes people souvent romancées, l’ouvrage nous plonge en immersion dans le quotidien de NTM. Les auteurs reviennent sur la musique, avec les secrets de studio et du label, nous plongent – dans le business du rap, loin du « peace, love, unity and having fun ». Véritable remontée chronologique dans les 80’s et les 90’s, ce livre fourmille d’anecdotes sur les débuts de danseurs de Kool Shen et Joeystarr à St Denis, puis de graffiteurs au terrain vague de la Chapelle face à la station de métro ligne 2 (devenu aujourd’hui un centre tri). ce livre haletant de bout en bout se lit d’une seule traite. Les auteurs sont allés fouiller très loin pour dénicher des informations inédites ces légendes en recueillant les propos des deux managers historiques Sébastien Farran et Franck Chevalier (alors jeune attaché presse de Jean-Paul Gaultier), Philippe Puydauby et Christophe Lameignère (directeurs artistiques chez Sony), mais aussi de Fred Versailles (producteur). Des anecdotes croustillantes telle cette première partie du groupe punk la Souris Déglinguée à l’Olympia en 1990, ou encore ce concert à Mantes la Jolie qui se fait « à la lumière des phares de voitures » et celui à Grenoble où toutes les voitures immatriculées 93 ont les pneus crevés quand le duo se fait tirer dessus à la chevrotine. Un ouvrage palpitant qui sent le souffre et la fureur qui se lit comme un roman.
Une chronique à retrouver sur Toute la culture
Les livres du mois
Révélé par Authentik en 1991, NTM (pour « Nique ta mère ») a sorti son quatrième et dernier album, Suprême NTM, en 1998. Mais le duo de rappeurs Joey Starr et Kool Shen, plusieurs fois reformé pour des concerts lucratifs, est resté inspirant et estimé, ce qui justifie ce livre, dont la rigueur factuelle n’estompe pas les épisodes épiques. Natifs de Saint-Denis, ces pionniers de la culture hip-hop revendiquaient à la fois leur appartenance au territoire (le « 9.3 ») et l’influence des New-Yorkais Public Enemy et Mobb Deep — pour un « mélange de hardcore et de conscience sociale », successeur du punk. Quoique ponctué de rappels des bastons, filouteries et rivalités avec le groupe marseillais IAM, l’ouvrage focalise son analyse sur la musique, grâce aux contributeurs (proches, producteurs, manageurs, ingénieurs du son, etc.) qui rendent compte du travail accompli en studio ou en amont de la scène, où NTM excellait. Les déboires judiciaires de Joey Starr sont évoqués à la marge, pour ne pas brouiller l’essentiel : si le rap français domine aujourd’hui le paysage, il doit le respect aux aînés.
Un article à retrouver sur Le Monde diplomatique
L’histoire des NTM a toujours fasciné. Personnalités médiatiques aussi différentes qu’hors normes, Joeystarr et Kool Shen, à partir de la fin des années 90, se sont retrouvés sous les feux de la rampe, et ont participé à délivrer un récit officiel du Suprême avec ses temps forts, entre performances scéniques marquantes, démêlés avec la justice et aventures hors-musique. « NTM – Dans la fièvre du Suprême », paru chez Le Mot et le Reste il y a quelques semaines, offre un éclairage inédit sur l’épopée des suprêmes triples lettres. Sous la forme d’un récit documentaire, il contient les témoignages d’une large sélection de personnes ayant participé de diverses manières à l’aventure NTM entre la fin des années 80 et la séparation du groupe au tournant des années 2000. Nous avons rencontré les deux auteurs de l’ouvrage, Vincent Piolet et Pierre-Jean Cléraux.
Pourquoi avoir choisi NTM et pas un autre groupe pour votre livre ?
Vincent Piolet : Il faut d’abord raconter pourquoi on s’est retrouvé à deux pour écrire un livre, c’est un peu lié. Personnellement, après mon premier bouquin (Regarde ta jeunesse dans les yeux : naissance du hip-hop français 1980–1990, paru en 2015, dont nous vous parlions ici, ndlr), j’ai voulu écrire sur NTM parce que j’ai grandi avec ce groupe. J’étais ado quand ils ont explosé. Quand j’ai commencé à creuser le sujet, je me suis retrouvé à avoir une certaine vision, à voir les ingés son et tout l’entourage, jusqu’au moment où Fred Versailles, le réalisateur du premier album me dit : « Il y a déjà un gars qui m’a posé les mêmes questions que toi, ou sinon tu m’as déjà posé ces questions-là il y a un mois. » Je lui dis que non, mais il est sûr de lui. Une autre fois, il y a le mec qui avait fait la photo de la pochette du premier album, Wilfrid Azencoth, qui me dit la même chose. Jusqu’au moment où Vrej Minassian de Sony me dit : « Il y a un mec qui fait le même livre que toi. » C’est comme ça que j’ai su que Pierre-Jean faisait le même livre, sachant qu’on avait déjà bossé chez le même éditeur (Le Mot et le Reste, ndlr). Je l’ai donc appelé facilement, je lui ai proposé de le faire ensemble, et il a été d’accord. Mais il faut que lui aussi te donne ses motivations pour choisir NTM. Moi c’est lié à mon âge, j’ai grandi avec, mais Pierre-Jean est un poil plus jeune, mais je te laisse la parole Pierre-Jean…
Pierre-Jean Cléraux : Pour moi c’est un peu pareil, même si je suis un peu plus jeune que Vincent. J’ai dû découvrir NTM en 1995, une période où le rap commence à être joué en radio sur Skyrock, NRJ, etc. Je me rappelle très bien du titre « La fièvre » qui passait en radio. Tu grandis avec, tu écoutes ça gamin, ado, au collège, au lycée. J’écoute aussi IAM et toutes les figures de proue du rap français de l’époque, avec la grosse émergence du milieu des années 90. J’ai toujours kiffé ce que NTM dégageait en termes d’énergie brute, même si je ne trouvais pas les textes complètement fous. J’adorais l’énergie de NTM et je kiffais les textes d’IAM. J’aimais le son des deux. Et après avoir écrit un bouquin sur le rap new-yorkais (New York State of Mind : Une anthologie du rap new-yorkais, ndlr), il y avait une espèce de filiation. Et puis je voulais écrire un bouquin sur le rap français. Mon éditeur m’avait demandé si je voulais écrire sur un autre sujet que le rap new-yorkais, je lui ai dit que ça me branchait. J’ai commencé à écrire et à faire mes recherches pendant un an avant qu’on s’y mette ensemble. Je crois que pour Vincent c’est à peu près pareil.
Vincent Piolet : Oui, et si on n’avait pas décidé de le faire ensemble, un de nous aurait dû lâcher tout le boulot qu’il avait fait.
Pierre-Jean Cléraux : Exactement, ça s’est passé comme ça. En bossant ensemble on s’est rendu compte qu’on avait vraiment les mêmes méthodes et les mêmes envies, ça s’est donc vraiment fait facilement.
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L’interview est à retrouver en intégralité sur Le Bon Son
“Dans la fièvre du Suprême”, c’est le titre du bouquin co-écrit par Vincent Piolet sur le parcours de NTM. Un guide touristique hyper bien fichu, qui permet de suivre, en parallèle du parcours de Kool Shen et Joey Starr, l’explosion du rap en France.
Une série en 4 épisodes à écouter ici :
Episode 1
Episode 2
Episode 3
Episode 4
NTM dans la fièvre du Suprême écrit par Pierre-Jean Cléraux et Vincent Piolet c’est 3 ans de taff, 60 interviews pour raconter l’histoire du groupe légendaire avec énormément de témoignage de l’entourage de NTM depuis leur début.
Tout commence avec le graffiti, le tag et la naissance du nom de groupe NTM. On est en 1987, le crew de graffeur se réunit pour chercher un nom qui claque, ils en ont marre des noms de graffeur qui s’appelle “king”, “crime”, “gang” et Colt un grand graffeur et graphiste lance un Nique ta mère, un blaze qui est sorti comme ça entre pote. A l’époque Colt faisait aussi des flyers de soirées, une soirée chez les Cassel comme le raconte un des auteurs du bouquin Vincent Piolet : “Ils se retrouvent chez Jean Pierre Cassel avec leur deux fils Mathias aka Rockin Squat du groupe Assassin et Vincent Cassel pour organiser une soirée et sur le flyer Colt met ” Nick Tamayre présente…ils ont joué énormément là-dessus, le nom NTM est resté et 93 NTM le crew de graffeurs et de taggueurs, il y a eu Suprême NTM les rappeurs”.
Dans le bouquin on parle forcement de la place de la danse hip hop à l’époque mais aussi et surtout beaucoup de musique : comment on travaille début des années 90 avec les ingénieurs du son, les producteurs, le travail autour du sample ? Comment le rap est arrivé dans les maisons de disques à une époque où ça ne passait pas en radio ? On retrouve aussi les rappeurs présents dans l’aventure collective NTM et qui ont tenu des rôles importants comme Yazid, Les Psykopat et bien d’autres. Le morceau “Le Monde de Demain” sur un sample de Marvin Gaye est sorti en single en 1990 au moment des émeutes de Vaulx-en-Velin près de Lyon. “Le Monde de Demain” un des titres marquant du premier album d’NTM ”Authentik”. ”Là on a l’impression d’avoir l’expression CNN du Guetto qu’utilisent les Américains, c’est NTM qui rappe une situation et on a la situation en live avec Vaulx-en-Velin”.
Les quatre albums des NTM sont racontés dans ce livre avec des anecdotes autour du marketing (disquette Nique ton Mac, pressage de faux bootleg) et des histoires sur les séances de studio comme pour le morceau That’s My People ” Le disque dur à planté, ils ne récupèrent pas les bandes, Kool Shen est incapable de refaire ses couplets avec la même intensité. Donc le morceau sort non mixé c’est une mis à plat , ce qui parait hallucinant même encore aujourd’hui. Et c’est peut-être ça qui a contribué au succès de ce morceau, on sent une fragilité, un grain spécial et c’est peut être ce qui correspondait à l’époque à l’état d’esprit de Kool Shen quand il lâche ses lyrics, on est sur la fin d’une histoire”. “That’s My People” est considéré par Joey Starr comme le meilleur morceau NTM alors qu’il ne rappe pas dessus.
Un livre très riche sur l’histoire d’NTM en attendant le film et la série sur ce groupe mythique…
Une émission à réécouter sur Mouv’
Le Suprême NTM a posé les bases d’un genre musical alors underground, qui s’est depuis imposé comme la norme. Vincent Piolet et Pierre-Jean Cléraux consacrent un ouvrage passionnant à l’histoire du duo.
“Il a des dents en or, une bouche de riche sur une tête des bas-fonds”. C’est avec ces mots-là que Joy Sorman, romancière, décrit Joey Starr. Le livre de Joy Sorman s’intitule Du bruit, il a été publié en 2007. Elle y raconte comment les concerts, la musique, les voix de Joey Starr et Kool Shen l’ont influencée.
Ce matin, Pop n’Co est Pop n’ Suprême NTM. Ils ont tracé leur nom à la bombe sur les murs de la ville, ont posé les fondements du rap français, ont fait exister un lieu peu visible dans la chanson : Saint-Denis, et tout le 93. La banlieue, dont il a été de plus en plus question à la télé, à la radio, dans la presse. En 2021, le rap est à la radio, mais au début des années 90, quand NTM est arrivé, ça se passait comment ?
Leur histoire et leurs disques donnent la photo d’une époque. Celle où les rappeurs s’inspiraient des Etats-Unis, alors que ceux d’aujourd’hui regardent vers l’Afrique et l’Asie.
Une émission à réécouter sur France Inter
Rencontre avec Vincent Piolet pour NTM, dans la fièvre du Suprême paru aux éditions « Le Mot et Le reste »
En 1983, le hip-hop prend ses marques en France et rassemble trois jeunes qui écriront un gros chapitre de l’histoire du rap français : Bruno Lopes (Kool Shen), Didier Morville (Joeystarr) et Franck Loyer (DJ S). D’abord connu comme crew de danseurs et de graffeurs, NTM devient rapidement le posse de rappeurs Suprême NTM et s’affirme en incontournable de cette culture musicale underground qui s’imposera comme la norme.
Le Mug d’ouverture est à réécouter sur la RTBF
Couverture réussie et sans être banale ou excessive. Et là je vous avoue que j’aimerais bien savoir qui me lit. Pourquoi ? Parce que je ne sais pas ce que vous, lecteurs, connaissez de NTM et que je ne voudrais pas agresser ceux qui n’aiment pas… Heureusement ce livre commence par expliciter le contexte, par présenter la société qui a vu naître les deux personnages principaux de l’histoire. Et à ce sujet il me semble qu’il faut être bien naïf ou bien aveugle pour ne pas imaginer qu’une société quelle qu’elle soit ne puisse donner naissance au hip-hop et au rap. Surtout à la vitesse à laquelle se propage aujourd’hui une information. Les deux auteurs ont en plus trouvé le moyen de raconter l’histoire du groupe sans présenter une suite de dates, en fait ils font raconter par les témoins et les participants. Et cela rend le livre vivant. Vous avez noté les deux mots importants de l’avant-dernière phrase ? Ils résument NTM en en faisant les témoins et les participants de leur « époque ». D’une époque. On notera l’accent mis sur la fabrication des « chansons » (paroles et musiques). Je ne me permettrai pas de traduire l’acronyme NTM, je vous laisse libre de choisir entre les deux « traductions » proposées dans le livre, mais je voudrais souligner que chaque fois que l’on censure, que l’on veut interdire quelqu’un ou quelque chose, le résultat est souvent pire que si l’on n’avait rien fait ? Ce qui est censuré émeut et fait sous le manteau tache d’huile… Et puis lentement rentre dans le rang après qu’un autre ait été censuré…
Un conseil : avant de lire ce livre ou de refuser de le faire, écoutez donc NTM au moins deux fois. Il me semble qu’avant de condamner ou de rejeter il faut toujours se faire une idée… Et là il m’étonnerait que ces écoutes ne changent pas vos points de vue de départ…
Une chronique à retrouver sur Daily Passions
À la 44’54 de l’émission de Get Busy, on parle de NTM, dans la fièvre du Suprême !
Le livre de Pierre-Jean Cléreaux et Vincent Piolet est dans Les essentiels de Basique !
Un épisode à retrouver en vidéo
Si vous êtes fans de rap français, vous n’aurez surement pas raté toute la période de promotion et de précommande ces derniers mois à propos de ce livre « NTM Dans La Fièvre du Suprême » co-écrit par Pierre-Jean Cléraux et Vincent Piolet.
Si vous êtes fans de musique, vous connaissez aussi ces auteurs. Les deux pour avoir beaucoup écrit sur le hip hop ces dernières années. Si on devait retenir leurs faits d’arme les plus retentissants (jusqu’à ce nouveau livre), on se souviendra de « New-York State of mind » pour le premier en 2017 et de « Regarde ta jeunesse dans les yeux: naissance du hip-hop français 1980–1990″ en 2015 pour le second. Deux ouvrages sortis chez le même éditeur : Le Mot Et Le Reste qui les voit se réunir comme des Avengers.
Depuis les débuts de NTM il y a plus de 30 ans, on pensait que tout était dit sur le groupe. En réalité, beaucoup de choses en dehors de la musique à proprement dit. Il est vrai que l’activité du groupe est révolue depuis très longtemps, même s’il s’est reformé, puis séparé, puis reformé, puis séparé, puis reformé, puis séparé on ne sait plus combien de fois. La majorité des médias ne se nourrissant que des frasques de Kool Shen et Joeystarr, entre affaires de meurs, cinéma ou championnats de poker.
Pierre-Jean Cléraux et Vincent Piolet ont choisi de revenir à l’essentiel : la musique. Durant 3 ans, ils ont réunis toutes les anecdotes et les coulisses de l’œuvre musical de NTM. Ils ont aussi rencontré des acteurs qui ont observé ou contribué à l’ascension de la formation. Une occasion également de rentrer dans l’aspect business qui a fait du rap la musique la plus écoutée de nos jours.
Ce livre n’est pas une biographie de part son axe éditorial. Il se veut le plus immersif possible pour (re)parcourir sous un œil nouveau la carrière d’un groupe pionnier qui reste hors normes. Même la photo de couverture vaut le détour. Il s’agit d’un cliché du photographe Alain Garnier datant de 1990. Pour la petite histoire, les auteurs sont restés 1h30 au téléphone à parler de rap des années 90 avant qu’il ne donne son aval pour la photo. Comme quoi, Cléraux et Piolet n’ont rien laissé au hasard.
Une chronique à retrouver sur 90bpm