Revue de presse
“La centrale électrique de Battersea à Londres pour Pink Floyd, la banane du Velvet underground, le pendu de ” Can’t Stand Losing You ” de Police, le bébé nageur de ” Nevermind ”… sans compter que le cinéma a aussi enfanté quelques images cultes. On fait le point… Sorti en janvier 1977, Animals (photo) est le dixième album studio de Pink Floyd. Inspiré par le livre ”La Ferme des animaux” de George Orwell, Animals utilise des métaphores animales pour dépeindre les différentes classes sociales et les luttes de pouvoir au sein de la société. Mais le disque se distingue également par son artwork emblématique, conçu par Storm Thorgerson. La pochette représente une vue saisissante de la centrale électrique de Battersea, située à Londres. Ce bâtiment, avec ses quatre cheminées emblématiques, est un symbole de l’industrialisation et de la modernité. Sur cette image, un énorme cochon gonflable, surnommé “Algie”, flotte au-dessus de la centrale, créant un contraste frappant entre l’innocence de l’animal et la froideur de l’architecture industrielle. Ce cochon, qui représente l’avidité et la déshumanisation, est un élément central de la critique sociale que Pink Floyd développe dans l’album. Pour réaliser cette pochette, le groupe a utilisé une photographie prise par Thorgerson, à laquelle ils ont ajouté le cochon en post-production. Le processus a été complexe, nécessitant des ajustements minutieux pour s’assurer que le cochon semblait flotter de manière réaliste. Ce souci du détail témoigne de l’engagement de Pink Floyd envers une esthétique visuelle qui complète leur musique. Depuis sa sortie, la pochette de Animals est devenue une icône dans le monde de la musique. Elle est souvent citée comme l’une des meilleures couvertures d’album de tous les temps, et elle continue d’inspirer des artistes et des designers. Le cochon d’Animals est même devenu un symbole de Pink Floyd, apparaissant dans divers concerts et événements liés au groupe. On signalera encore la sortie d’un excellent bouquin (par Philippe Gonin aux éditions Le Mot et le Reste) uniquement consacré à ce disque mythique.”
“Ah ça, on ne l’avait pas vu, en regardant la vitrine du petit disquaire près de la gare de Lille, ce matin glacial de Janvier 77. L’album Animals venait d’arriver. Avec sa photo d’usine (La Battersea Power Station) et son cochon, mis en avant à côté des bouclettes de Peter Frampton (Comes Alive), du triangle cosmique de Tangerine Dream (Stratosfear), et du portrait en noir et blanc de Patti Smith (Radio Ethiopia). Finalement, on avait pris le vinyle noir, car moins cher et plus résistant d’après le vendeur. Tant pis pour le rose. Quelques heures plus tard, l’écoute. On avait été surpris par la vignette acoustique du chanteur / bassiste Roger Waters en intro. Heureusement débutait ensuite une longue pièce, comme pour Atom Heart Mother et Meddle, avec une série d’accords de guitare acoustique accompagnée de l’orgue de Rick Wright, puis le chant de David Gilmour, tout de suite vindicatif. Après lui, le déluge…”