Parution : 19/02/2015
ISBN : 9782360541478
176 pages (14,8 x 21)

17.00 €

Pink Floyd The Wall

Le Floyd, à la différence d’autres géants des seventies, est bien devenu, sous l’impulsion de Waters, un groupe à textes. Et c’est en grande partie cette non reconnaissance de ses qualités d’auteur qui va entraîner Waters vers la rupture, l’incident… et le chef d’œuvre…

En 1977, Roger Waters, bassiste et parolier de Pink Floyd, esquisse sur une feuille de papier le croquis d’un mur séparant public et musiciens. Partant de cette intuition, le groupe enregistre un double album au concept fort et qui rencontre un succès massif – plus de trente millions de copies vendues. Porté par le single ” Another Brick In The Wall Part 2 ”, prolongé par des concerts au dispositif révolutionnaire et un film d’Alan Parker, The Wall séduit bien au-delà du public habituel du Floyd.
Dans Pink Floyd The Wall, Philippe Gonin retrace, de la genèse du projet aux concerts récents de Roger Waters, l’histoire dune œuvre plusieurs fois reprise, repensée et dont l’universalité du propos dépasse ses auteurs, rendant justice aux collaborations cruciales du producteur Bob Ezrin et du dessinateur Gerald Scarfe.

Revue de presse

- Pink Floyd The Wall Philippe Renaud Improjazz N°218 Septembre 2015
- Now I'm Gonin to liste to Pink Floy again... Denis Desassis Musiques buissonnières 23 septembre
- Pink Floyd The Wall Alesandro BM le blog 15 juillet 2015
- Punkitude Agnès Léglise Rock&Folk Août 2015
- Pink Floyd The Wall Jérôme Le Pavé dans la mare Avril - Mai 2015
- Abats-moi un mur Prog-Résiste #80 2e trimestre 2015
- Pink Floyd The Wall Chloé Triaire The Gin Genie 27 avril 2015
- Pink Floyd The Wall Thorsten Wollek Rockconcert.com 26 avril 2015
- Livres du mois Olivier Valerio Radio P.FM // Easy Rider 22 février 2015
- Pink Floyd The Wall Jean-Philippe Haas Chromatique.net 23 février 2015

- Pink Floyd The Wall

Paradoxal est le mot clé de ce livre, consacré à une étude de chaque album du groupe britannique sorti de l’underground en même temps que, par exemple, Soft Machine, avec un destin bien différent. De ” The piper at the gates of dawn” (1967) à The endless river (2014), de la folie deSyd Barrett à la mégalomanie de Roger Waters, de la fine guitare de David Gilmour à la discrétion de Rick Wright, à la quasi ignorance de Nick Masan, Aymeric Leroy, par ailleurs réputé pour sa connaissance de la scène canterburienne, décortique chaque morceau et donne son impression générale sur chaque album. Il repositionne ainsi ces quinze albums selon leur importance dans la construction de l’oeuvre globale du groupe.

Paradoxal donc, car l’auteur apprécie tout particulièrement un disque comme ”Dark side of the moon”, qui rencontrera, on le sait parl’importance de ses ventes – encore aujourd’hui – un succès planétaire, alors que, pour des amateurs du début (dont je faisais partie), cet album représente plutôt le côté “sombre” et commercial, une dérive vers une certaine facilité. L’analyse de Leroy nous permet alors une réflexion beaucoup plus poussée qui peut engendrer une nouvelle approche, tout au moins une écoute différente des titres de l’album. De même, il nous fait ressentir l’importance réelle de certains disques qui ont pu paraitre très légers par rapport à des réussites précédentes. C’est le cas de ”Wish you were here”, le suivant de ”Dark side”, qui constitue en réalité un hommage à Syd Barrett, dont l’absence se faisait, à l’époque (1975) cruellement ressentir (deux ans auront été nécessaire au groupe pour retrouver une créativité obscurcie par le succès). Je parlais de quasi ignorance concernant Nick Masan. Son rôle dans le groupe, pour l’auteur, se réduit à celui d’un batteur, parfois peu inspiré, même (et surtout) lorsqu’on le laisse s’adonner au solo, comme dans la face studio de “Ummagumma”. Dans la mesure où il ne compose pas de chansons ou de pièces, Masan est considéré en marge du groupe, ce qui est un peu dommage lorsqu’au départ, Pink Floyd est considéré comme un groupe à part entière, avant les séparations et fâcheries que l’on connait.

Mais le résultat est concluant, et chaque amateur du groupe pourra apprendre une somme de détails qui aurait pu leur échapper avec une écoute parfois superficielle, la langue y étant sans doute pour beaucoup. En dehors des interventions du guitariste, souvent originales et réussies, des expériences du claviériste, qui fut le premier à utiliser quelques nouveautés en matière d’instruments, il faut considérer les textes, la plupart signée Roger Waters, et leur portée sociale, politique ou écologique, véritable ciment d’une esthétique de groupe. L’intérêt du bassiste-chanteur pour l’identité sonore et stylistique du groupe perdra en intensité jusqu’à la rupture, mais cette identité sera nécessaire tout au long des albums précédents… ”The Wall”, sera l’album de la séparation, alors qu’il se vendra à près de 20 millions d’exemplaires (soit moitié moins que ”Dark side”, quand même).

Philippe Renaud
Improjazz N°218 Septembre 2015

- Now I'm Gonin to liste to Pink Floy again...

C’est malin, ça ! Je croule sous les disques à découvrir – toute une pile attend fiévreusement d’être accueillie par ma platine – et par la faute d’un Bourguignon que la simple vue d’une assiette de Munster flambée à l’alcool de cumin fait tourner de l’œil, me voici en train de replonger dans mes disques de Pink Floyd… Non mais vous le croyez ? Surtout que, pour ne rien vous cacher, le bougre a fait pire encore… Imaginez que jamais je n’avais acheté ni même réussi à écouter en entier un disque comme The Wall. Difficile de vous dire pourquoi, ça ne me parlait pas vraiment et puis, cette histoire un brin déprimante me donnait surtout envie de me replonger dans les albums qui avaient bercé mon adolescence, au premier rang desquels Meddle et sa deuxième face occupée par le seul « Echoes ». Pour moi, Pink Floyd, c’était une musique un peu planante, c’était aussi un concert au Parc des Expositions de Nancy au mois de décembre 1972, quand le groupe commençait la promotion de son disque à venir, un certain Dark Side Of The Moon, qui allait voir le jour quelques mois plus tard et après lequel plus rien ne serait comme avant. Un succès planétaire dont la cohésion de Pink Floyd n’allait pas se remettre.

Il aura donc suffi que le sieur Philippe Gonin fourbisse un excellent bouquin intitulé Pink Ployd The Wall aux éditions Le mot et le reste et qu’il vienne le présenter au récent Livre sur la Place de Nancy pour qu’aussitôt je me précipite vers le magasin le plus proche afin d’acquérir le disque lui faisant écho (trente-six ans après sa sortie, tout de même). Cet enseignant musicologue musicien chercheur (et néanmoins ami, vous voyez bien que je ne suis pas rancunier) à l’Université de Bourgogne réussit à nous passionner avec ce qui est presque l’exégèse d’un disque dont l’aventure fut extrêmement compliquée pour ses protagonistes. Je ne vais pas rentrer dans les détails mais on peut résumer l’affaire en disant que The Wall est un projet de Roger Waters (il se trouve que les autres musiciens manquaient un peu d’idées à cette époque) devenu disque de Pink Floyd pour diverses raisons, certaines étant manifestement d’ordre économique, il faut bien en convenir. Ajoutez par-dessus tout ça quelques conflits d’égos, une course au leadership, des tensions multiples, quelques situations assez singulières (Rick Wright l’homme des claviers, par exemple, devenant presque un invité) et vous comprendrez à quel point cette histoire d’un personnage nommé Pink (et à certains égards double de Roger Waters) et son enfermement intérieur est troublante. Et pas vraiment porteuse d’une humeur joyeuse, le bassiste chanteur de Pink Floyd semblant en effet y transposer ses propres névroses et obsessions (dont l’absence d’un père qu’il n’a jamais connu et des relations assez complexes avec les femmes).

L’auteur prend le temps d’expliquer l’élaboration de l’album (le livre est très bien documenté), il s’attarde sur chaque composition qu’il explique en détail et fournit un éclairage rigoureux, à la fois musical et sociologique, qui devient un véritable guide. J’ai fait l’expérience d’écouter The Wall en lisant les paragraphes consacrés à chacun des titres. Ça fonctionne parfaitement, j’en suis même venu à regretter de ne pas posséder chez moi d’autres livres ainsi conçus pour m’accompagner dans l’écoute de quelques-uns de mes albums de chevet. Je suis persuadé que je pourrais ainsi redécouvrir complètement des disques que je crois bien connaître.

Retrouvez tout la chronique sur le blog de Denis Desassis

Denis Desassis
Musiques buissonnières 23 septembre

- Pink Floyd The Wall

Alors, disons-le de suite, Pink Floyd est mon groupe préféré depuis que j’ai l’âge de 12 ans.
En 1989 je vis sur grand écran en plein air le film Pink Floyd, The Wall et ce fut un coup de foudre autant auditif que visuel.
À la vue de la sortie du livre de Philippe Gonin, spécialiste de l’histoire et de l’analyse des musiques actuelles, j’étais bien entendu très heureux. Mais je me suis également dit, moi le grand fan du Floyd et surtout de The Wall, que je n’allais pratiquement rien apprendre de plus… Et ben que nenni ! Quel bonheur de découvrir autant d’anecdotes nouvelles après tant d’années et de lectures sur le sujet. Ce livre est une vraie Bible. L’auteur nous parle de The Wall (album sorti en 1979) de la genèse jusqu’en 2013 avec la tournée mondiale de Roger Waters, ex-leader du Floyd à la base du projet.
Rien n’échappe à Philippe Gonin! L’album est scruté piste par piste, ainsi que les concerts (de Pink Floyd et de Roger Waters) et le célèbre film d’Alan Parker sorti en 1982. À noter la mise en valeur de la collaboration du producteur Bob Ezrin et du dessinateur Gerald Scarfe. Selon moi aucun autre ouvrage ne leur avait autant rendu justice. Sans ces deux personnes The Wall ne serait pas _The Wall_…
Parmi les nombreuses anecdotes apprises, il y a celle qui concerne « Another brick in the wall, part. II », sûrement la chanson la plus connue du grand public. À l’origine Waters ne voulait qu’un seul couplet et qu’un seul refrain. Alors que le groupe était à Los Angeles, Ezrin eut l’idée de « faire chanter [un] second couplet par des enfants » (p.60). Une fois le résultat aux oreilles de Waters, ce dernier ne put qu’accepter cette nouvelle version. Heureusement!
Autre trouvaille bienvenue de Ezrin ; Waters voulait terminer la face 3 avec « Hey You », et donc placer cette chanson juste après « Comfortably Numb ». Merci Monsieur Ezrin d’avoir convaincu Waters de la placer au début et non à la fin.
Sinon saviez-vous qu’à l’origine « Pink » devait s’appeler « Punch » ? Le pourquoi du comment à la page 37.
Enfin parmi les nombreuses anecdotes en voilà une qui concerne une scène du film, celle qui se déroule durant la chanson « Run Like Hell ». Je savais que les skinheads qui y participaient étaient de vrais skinheads qui jouaient leur propre rôle de boneheads (des skinheads d’extrême droite). L’ambiance d’ailleurs n’y était pas des plus sereine… Ils prenaient leur rôle un peu trop à cœur, « il fallut leur apprendre durant près d’un mois à porter des coups de cinéma sans détruire nez et mâchoire du figurant » (p. 113). Pour ma part j’ai été content d’apprendre d’où ils venaient et leur nom, les « Tilbury Skins » du sud-est de Londres.

[…]

Lire l’intégralité de la chronique sur le blog BM

Alesandro
BM le blog 15 juillet 2015

- Punkitude

Que les choses soient claires, tout ce qu’on vous a toujours dit sur ces années où on était Beatles ou Rolling Stones sont des querelles de clocher à côté du seul vrai clivage qui séparait alors le monde : rock dansant ou rock planant. Soit d’un côté, le vrai rock et de l’autre, les trucs intellos à la Zappa. Ou les Pink Floyd, catégorie à eux tout seuls, king du planant mou mou donc. Tout ça pour vous dire que tous ne partagèrent pas l’enthousiasme du grand public quand en 1977, alors que Devoto impulsait déjà le post-punk, Pink Floyd et surtout Roger Waters entreprirent leur grand œuvre, l’album concept et opéra-rock The Wall dont le succès planétaire du single “Another Brick In The Wall” et le film d’Alan Parker comptaient un dispositif très ambitieux. Le livre de Philippe Gonin raconte cette épopée dans ses moindres détails : les inspirations littéraires, Orwell, la Bible, Ginsberg, Syd Barrett, le goût de Waters pour l’anaphore frappante – François Hollande est peut-être un fan de Pink Floyd finalement – la production de la musique, les créatifs derrière les films et les visuels, le cochon volant ou les petites mesquineries entre les membres du groupe qui ne furent, par exemple pas invités à la production sur scène tandis que leurs ex-femmes, oui.

[…]

Nul doute aussi que tous les fans de Pink Floyd seront absolument passionnés par cet éclairage exhaustif sur un moment et un album culte.

Lire l’intégralité de l’article

Agnès Léglise
Rock&Folk Août 2015

- Pink Floyd The Wall
Philippe Gonin & moi ne sommes pas d’accord. Il considère The Wall (le package complet) comme un chef-d’œuvre. Je le considère comme un incident industriel et artistique total. Animals est leur baroud, The Wall, leur naufrage. Néanmoins, l’ouvrage est une bonne fiche technique du double album. De la conception, de l’écriture, de la mise en branle, des tensions, des animations, du film, des shows, de l’après, etc. L’auteur évite l’onanisme transcendantal de l’interprétation oiseuse (contrairement à Waters, et toc) en nous livrant un maximum d’infos utiles et anecdotes sur le «chef d’œuvre» de Roger. Cela ne m’a pas réconcilié pour autant.
Jérôme
Le Pavé dans la mare Avril - Mai 2015

- Abats-moi un mur

Dans le cadre du festival Prog-Résiste, le magazine du même nom chronique quatre de nos ouvrages qui reviennent sur ce genre musical.

À retrouver en intégralité ici :

Partie 1

Partie 2

Prog-Résiste #80 2e trimestre 2015

- Pink Floyd The Wall

Voici un ouvrage qui devrait agiter les fanatiques de Pink Floyd. Philippe Gonin, connu pour son œuvre Magma, Décryptage d’un mythe et d’une musique s’attaque au plus grand disque de toute l’histoire de la musique: The Wall. Si pour beaucoup de personnes Pink Floyd reste un groupe dont la musique reste particulière mais appréciable, ce livre parle avec brio de l’incontournable de votre discothèque.

Lire la chronique sur The Gin Genie

Chloé Triaire
The Gin Genie 27 avril 2015

- Pink Floyd The Wall

L’éditeur Le mot et le reste vient de publier le premier livre en langue française consacré au projet The Wall de Pink Floyd. L’ouvrage retrace la genèse de l’album, mais revient également sur le film, les différents albums live, ainsi que la tournée plus récente que Roger Waters a consacrée à « son » œuvre. L’album, paru en 1979, marque les premières fissures dans le groupe. Les relations entre les membres du groupe ne cessent de se détériorer, Roger Waters s’imposant en tant que leader du groupe. Pour preuve, seuls deux morceaux (et pas des moindres !), sont écrits par David Gilmour. L’un d’eux, ” Comfortably Numb ”, comporte l’un des plus beaux solos de tous les temps (je vous conseille la version live de 1994).

Philippe Gonin, spécialiste de l’histoire et de l’analyse des musiques actuelles, décrypte chacun des morceaux et nous aide à mieux comprendre le fond de l’album. Basé sur une idée de Roger Waters, ce dernier souhaite construire un mur séparant le public de la scène, suite à une altercation avec un spectateur en 1977. Ce qui commence sous forme d’esquisse, marquera l’une des pierres angulaires de la carrière de Pink Floyd, aux côtés de The Dark Side Of The Moon. The Wall, présenté sous forme d’un double album, est porté par le single ” Another Brick In The Wall ”. Œuvre d’une grande complexité, l’album aura marqué l’histoire des albums concepts. Il aura influencé une nouvelle génération de groupes de publier des albums concepts (Dream Theater et Queensryche). Écrit seul par Roger Waters, The Wall est une œuvre autobiographique qui revient sur des moments marquants de sa vie (la disparition de son père au cours de la seconde guerre mondiale, l’humiliation par les professeurs à l’école…)

Porté par le tube Another Brick In The Wall, l’album cache de nombreuses autres pépites. C’est donc l’occasion de tendre une nouvelle oreille à ce classique. L’ouvrage vous donne toutes les clés pour mieux apprécier l’album. Je vous mets au défi d’écouter l’album d’une traite. Peut-être la lecture de ce livre vous y aidera-t-elle !

Lire l’article sur le site de rockconcert.com

Thorsten Wollek
Rockconcert.com 26 avril 2015

- Livres du mois

Une fois de plus Easy Rider chronique un de nos ouvrages et on les remercie pour tous leurs compliments !

Réécouter l’émission sur le site d’Easy Rider

Olivier Valerio
Radio P.FM // Easy Rider 22 février 2015

- Pink Floyd The Wall

Alors qu’on ne s’y attendait plus trop, la Pink Floyd mania connaît une réminiscence avec la sortie vaguement controversée de The Endless River. Aymeric Leroy avait consacré un essai au légendaire groupe britannique en 2009 chez Le mot et le reste. Philippe Gonin, auteur d’un ouvrage sur Magma chez le même éditeur, s’attaque aujourd’hui à l’analyse de The Wall. Sans connaître le succès phénoménal de The Dark Side of The Moon, le double album conceptuel n’en est pas moins l’une des œuvres les plus importantes du rock du vingtième siècle et aura largement dépassé son aïeule du point de vue artistique, tant ses ramifications et conséquences furent nombreuses.

Ce disque fut à l’époque le fruit de l’unique force créatrice – Roger Waters – d’une bande de jeunots qui se retrouvaient soudainement dans le star system, mais en panne d’inspiration et quasiment ruinés. Puis il fut l’étoile d’un système démesuré autour duquel gravitèrent des spectacles hors du commun et un film qui ne l’est pas moins. Les dommages collatéraux furent nombreux, et surtout relationnels. Philippe Gonin se veut exhaustif dans son approche du phénomène et traite The Wall sous tous ses aspects, du contexte dans lequel l’album a germé jusqu’à la tournée 2010–2013 de Waters. Avec toute son expertise de guitariste musicologue, il nous livre une grille de lecture très documentée, à la fois accessible et pointue, destinée autant au fan et au musicien qu’au simple curieux (qui sautera peut-être les considérations plus techniques). Il ne s’arrête évidemment pas au disque (dont chaque titre est minutieusement analysé en regard des textes et de la musique), mais s’intéresse à tout ce qui l’a accompagné : la difficile genèse, les conflits internes, la tournée, le film d’Alan Parker, le sort de Pink Floyd à l’issue d’un succès aussi important que dévastateur, et les multiples incarnations du mur après la séparation… Malgré une évidente admiration pour l’œuvre, Gonin n’est pas tendre avec le groupe et réussit à rester assez lucide sur The Wall, et notamment les deux égos surdimensionnés de Gilmour et Waters, ce qui évite l’écueil de l’hagiographie. L’analyse est solide, les avis personnels soigneusement argumentés. De nombreuses sources viennent étayer le propos, ce qui évitera peut-être aux pinailleurs de tout poil de se manifester cette fois-ci…

Ce guide fort instructif (y compris pour les mordus de Pink Floyd) et très pédagogique (au point qu’il nous donnerait presque envie de revoir le film assommant de Parker) se déguste confortablement installé au fond d’un canapé, avec le disque en accompagnement, joué sur une installation digne de ce nom. On l’écoutera de préférence en version CD remastérisée, pour bien profiter de tous les petits détails succulents évoqués dans le livre, tout en ayant à portée de main la pochette au format 33 tours, pour les mêmes raisons.

Jean-Philippe Haas
Chromatique.net 23 février 2015
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