Les libraires en parlent :
« Quel est donc cet anglicisme que l’Académie française a tenté de remplacer par “chute brillante” ? Une référence aux phrases assassines et pertinentes de Mohamed Ali ? Une discipline qui nourrit le rap depuis des années ? Et pourquoi pas tout cela à la fois ? Découvrez dans un texte court et efficace le parcours d’un mot qui a su quitter les gants de boxe pour rejoindre la plume des plus grands noms du hip hop. »
Maxime, Librairie Payot Sierre
Revue de presse
25 ans qu’il inonde la musique : le logiciel auto-tune. Qu’on aime ou qu’on déteste ses effets, il est partout. Redéfinition de la perfection, de la maîtrise de la création ou véritable forme esthétique, qu’est-ce que l’auto-tune ?
Daniel Adjerad était l’invité de Géraldine Mosna-Savoye
Jeu littéraire, amour du style et du clash ou langage ampoulé, aujourd’hui on remonte la généalogie de la punchline, plus qu’un coup, une marque que nous laisse l’écoute d’un morceau de rap.
Que peut penser la philosophie ? Y a-t-il des objets plus respectables que d’autres ? Parce qu’il n’y a pas que le temps, le bonheur ou la justice, tous les vendredis, nous donnerons la place à ce qui semble ne pas en mériter, à des objets inattendus… aujourd’hui : le rap.
“Phrase choc”, “coup de poing”... comment traduire ce mot, un phénomène né avec le boxeur Mohammed Ali et popularisé par le rap ?
Daniel Adjerad était l’invité de cette émission.
Réécouter l’émission sur France Culture
Daniel Adjerad était l’invité du Mug d’ouverture pour présenter son livre Punchlines.
Réécouter l’émission sur la RTBF
Dans son essai Punchlines, le philosophe Daniel Adjerad fait l’éloge de ces phrases percutantes, chères à Mohamed Ali et aux rappeurs.
Le New York Times l’écrivait en mai 1965, après avoir suivi un entraînement de Mohamed Ali à la veille de son célèbre combat contre Sonny Liston (gagné par K.-O. au premier round): «Comme d’habitude, le boxeur nous a fourni son quota de punchlines.» Car même lorsque le champion n’est plus sous les projecteurs, «il lui est impossible d’arrêter complètement le flot de phrases coup de poing». La punchline? C’est «la réplique cinglante qui cherche à mettre au tapis un adversaire», écrit le philosophe Daniel Adjerad dans son essai Punchlines – La richesse d’une énonciation. Un ouvrage court et foutraque qui explore joyeusement l’art oratoire, qu’il sorte de la bouche d’un boxeur ou du micro d’un rappeur.
Si, comme le rappelle l’auteur, la punchline renvoie à l’origine plutôt à la chute conclusive d’un sketch comique, le terme prend une autre dimension dans les années 1960 avec le boxeur Mohamed Ali. «Depuis ses débuts dans le monde de la boxe, Ali a élaboré une tactique qui consiste à jouer avec les nerfs de son adversaire. Alors que la société de l’époque demande aux Noirs de «rester à leur place» et de rester humbles, Ali claironne et fanfaronne.» Ces clowneries faussement comiques sont en réalité des énoncés déstabilisateurs qui participent à l’anéantissement de ses adversaires. […]
Dans ce fatras de métaphores sportives, d’analyses stylistiques de rappeurs français et de tentatives de traduction de paroles de chansons américaine, Daniel Adjerad navigue à vue. Il souhaite que son essai «engage une discussion de philosophie esthétique autour des énoncés rapologiques frappants» et confesse s’inspirer de la méthode de Kant. Tout comme le philosophe de Königsberg se demandait ce qui rendait possible des formules aussi banales que «c’est beau» ou «c’est sublime», l’auteur de Punchlines se demande pourquoi une réplique cinglante «vous met une claque».
Un article à retrouver en intégralité sur La Liberté
« La richesse d’une énonciation », dit le sous-titre de cet ouvrage, publié aux éditions Le Mot et le Reste. Il y a effectivement une multitude de façons de percuter l’auditeur à l’aide d’une phrase : les double-sens, l’homophonie, les références sexuelles, la mise en abîme d’un égo, etc. Tout l’enjeu de Punchlines est donc d’offrir une définition de ce terme, utilisé à tort et à travers ces dernières années. Après tout, la punchline a toujours fait partie du rap (dès 1991, Kool Shen lâche ainsi : « Mon nom est Shen, inventeur de la sodomie verbale »). C’est juste qu’on ne l’a pas toujours nommée ainsi. En 96 pages, Daniel Adjerad pose donc un regard analytique sur cet énoncé, rappelant que les rappeurs n’ont pas leur pareil pour transformer leurs insultes, leurs pensées intimes, leur colère ou leurs émotions en une phrase fulgurante, pleinement compréhensible que si l’on distingue les sens implicites et enchevêtrés dans les lyrics.
Un conseil lecture à retrouver sur i-D News
L’émission Le Grand Soir consacre une soirée au rappeur Stress. Daniel Adjerad faisait partie des invités.
Réécouter l’émission sur la RTS
Daniel Adjerad nous invite, dans son essai Punchlines, à comprendre l’apparition et l’évolution de cette phrase équivoque qui frappe l’auditeur dans la musique rap.
Il parcourt ce genre musical pour montrer comment les codes se déplacent tout en continuant de régler les échanges de phrases coup de poing. Avec ses lunettes philosophiques, Daniel Adjerad ausculte ce que la punchline produit comme effet dans le monde du rap et plus largement au sein de la société.
Peux-tu définir la punchline qui n’est ni une blague qui rime, ni une simple insulte ?
La punchline est une phrase frappante qui abrite plusieurs sens. Elle est riche de significations que l’on découvre en se la répétant en boucle. J’utilise beaucoup le concept « équivoque » qui traduit le double sens. Son étymologie signifie qu’il y a deux voix à égalité. […]
Retrouver l’intégralité de l’entretien avec Daniel Adjerad sur Maze
Retrouvez la chronique du livre Punchlines sur Maze
Dans un ouvrage aussi bref qu’une bonne saillie, Daniel Adjerad, professeur agrégé et docteur en philosophie, part aux sources du mot “punchline” et analyse son évolution, depuis les rings de boxe jusqu’à son triomphe dans le rap.
Une punchline, une seule, et votre adversaire mord la poussière. […]
Daniel Adjerad, grand amateur de Gilles Deleuze et de Pierre Bourdieu, s’est penché sur l’apparition de ce mot et de cette technique, si présents dans le rap. Il a donc plongé les deux mains jointes dans cet univers ultra-coloré, parfois subtil, parfois lourdingue, mais toujours rythmé. […]
Retrouvez l’article et l’entretien avec Daniel Adjerad sur la RTS
Daniel Adjerad est un homme souple. Grand écart entre les générations de plumes du rap, linguistique manipulée comme une poutre par un gymnaste, le philosophe explore l’art de la frappe dans un bouquin punchy sorti chez Le Mot et le Reste.
«Ce livre est efficace comme un démonte-pneus. »
Ain’t no joke, Daniel Adjerad est un homme perplexe. De son propre aveu. C’est même ce qui conduit la précision redoutable de Punchlines, son livre sur les petites frappes du rap. Avant-propos cristallin, fagotage amusé de la logique d’exploration des phrases chocs et chronologie parfaite. Ces 114 pages tapent dans le mille. Bonjour lance Vald, I-am-the-grea-test répond Mohammed Ali. Les sauts chrono enchainés par Adjerad ont la classe svelte du boxeur et l’efficacité ambiguë du rappeur qui déteste les anglicismes. Ce livre est efficace comme un démonte-pneus pour débusquer les zones d’ombre et refaire de la synapse entre les courants du rap et du hip hop par le prisme de la langue. Rakim s’impose en instigateur et Vald en multiplicateur. Passionnant. Fascinant aussi le chapitre consacré à Ali Rap de George Lois, ramenant en devant de ring la verve du frappeur, la posant, plus tard et implicitement, sur l’importance des hi-hat dans la trap actuelle. Si le jazz a inventé la batterie, son petit frangin, le rap a intensifié les figures percutantes. Répertoriées et explorées ici, d’une langue habile et humble, toute entière penchée sur son sujet, dans le vif de la situation. Alopécie, donkey punch et bonheur de lire.
Lire la chronique sur PointBreak.fr
Écouter la playlist de Daniel Adjerad
La « punchline », c’est cette petite phrase qui percute, qui retentit et qui nous coupe la chique. Très présente dans le rap, elle est devenue une véritable joute verbale ! L’auteur Daniel Adjerad nous en propose une histoire et une analyse.
L’histoire de la punchline retracée de manière passionnante à travers des analyses textuelles et statistiques de lyrics, depuis les poèmes de Mohammed Ali jusqu’au “Bonjour” de Vald.
Dans Punchlines, Daniel Adjerad professeur agrégé et docteur en philosophie, décortique, analyse, remet dans le contexte historique et musical ce mot qui veut tout et rien dire. Il s’appuie sur le site Genius pour ses analyses textuelles et statistiques (il note par exemple qu’Alkpote utilise 1516 fois le mot « pute » entre 2010 et 2019). […]
La thèse de Daniel Adjerad est que chaque artiste a son idéal pour incarner la punch. La punchline-jeu-de-mots bien sûr, mais aussi la punch rhyme, parce que la punchline est aussi une rengaine rythmique : ce qui fait l’efficacité d’une punch, c’est la façon dont on l’énonce… Le livre est passionnant, il cite Ice Cube, Nas, Common, Fat Joe, Heuss l’Enfoiré, Snoop Dogg, Juice World, Kanye et beaucoup d’autres, il analyse en longueur plusieurs punchlines, dont celle-ci extraite de Life’s A Bitch de Nas, qui est peut-être une des plus puissantes de toute l’histoire du rap.
L’article est disponible en intégralité sur Mouv’
Emblématique du rap, la punchline semble rythmer le discours dans toutes les strates et tous les domaines de la société. Politique, sport, télévision, réseaux sociaux… Deux professeurs de philosophie et de linguistique décryptent cette communication qui prend les gants.
“La France de Jean-Luc Mélenchon, c’est l’Afghanistan à deux heures de Paris”, balançait fin janvier Éric Zemmour sur le plateau de Cyril Hanouna. Des propos pas spécialement étonnants venant du polémiste et candidat d’extrême droite certes. Mais une nouvelle sortie qui confortait cette désagréable impression que la campagne pour l’élection présidentielle de l’autre côté de la frontière ressemble de plus en plus à une somme de petites phrases qui font polémique. “Zemmour a été le premier à dire en 2007–2008 que le rap était une sous-culture d’analphabètes. Mais qu’est-ce qu’il fait si ce n’est produire des phrases répugnantes, choquantes et reprendre de manière non artistique une forme verbale qui correspond beaucoup à cet art qu’il décrie?”, questionne le professeur agrégé et docteur en philosophie Daniel Adjerad, auteur d’un essai sur les punchlines qui paraît ces jours-ci aux éditions Le mot et le reste. […]
Retrouvez l’intégralité de l’article sur Focus Vif