Parution : 17/10/2019
ISBN : 9782361390839
238 pages (14,8 x 21)

23.00 €

Standing On A Beach

La new wave en 100 disques essentiels

Dans Standing on a Beach, la new wave en 100 disques essentiels, le journaliste français Sylvain Fanet exhume le meilleur d’un mouvement qui a triomphé avec ses sonorités synthétiques et mélancoliques entre 1978 et 1985.

Ellen Ichters – RTS

La déferlante punk s’essouffle tout juste que des centaines de groupes, venus surtout de Grande-Bretagne et des États-Unis, se rassemblent sous une bannière commune, la new wave. Les années quatre-vingt se profilent et demandent une nouvelle esthétique. Mais laquelle ? C’est toute l’ambiguïté de ce mouvement qui, de 1978 à 1985, embrasse tellement de sonorités et sous-genres qu’il en reste presque impalpable. Si la new wave cultive sa marginalité, elle tutoie les charts et connaît un large succès populaire : The Cure, Depeche Mode, New Order, Duran Duran, Frankie Goes To Hollywood ou encore Taxi Girl, leurs noms sont sur toutes les lèvres. Si on peut regarder avec nostalgie cette période révolue, la new wave n’a pas disparu et son héritage est immense dans la musique des trente dernières années.

Revue de presse

- Depeche Mode, 1981-1990 : la bande son des années Thatcher Rebacca Manzoni France Inter // Pop N' Co 13 novembre 2021
- La new wave, 40 ans après Laurent Hakim France 3 // Le 12/13 National 14 décembre 2020
- La new wave en 100 disques Jean-Marc Pinson Ouest-France 28 décembre 2019
- De quoi la New Wave est-elle le nom ? Jean Rouzaud Nova 6 janvier 2020
- Standing on a Beach Sylvain Bonnet Boojum, l'animal littéraire 16 décembre 2019
- Standing on a Beach Noé Gaillard Daily Passions 12 décembre 2019
- Interview Sylvain Fanet David Taugis Judaïques FM // Rockoscopie 24 novembre 2019
- Standing on a Beach Paskal Larsen Foutraque 17 octobre 2019
- La New Wave, tourbillon musical des années 1980 Brice Couturier France Culture // Le Tour du monde des idées 31 octobre 2019
- Standing On A Beach Brice Couturier France Culture // Le Tour du monde des idées 30 octobre 2019
Interview de Sylvain Fanet – La new wave décortiquée en 5 épisodes Ellen Richters RTS // Pony Music 14 octobre 2019
- Une révolution que rien ne doit séparer et les essentiels de la new wave Daniel Rolland Culture Hebdo octobre 2019

- Depeche Mode, 1981-1990 : la bande son des années Thatcher

À l’occasion d’une émission sur Depeche Mode, Rebecca Manzoni a invité Sylvain Fanet à échanger sur le sujet.

Réécouter l’émission sur France Inter

Rebacca Manzoni
France Inter // Pop N' Co 13 novembre 2021

- La new wave, 40 ans après

Sylvain Fanet était l’invité du 12/13 de France 3 à l’occasion de leur reportage sur de la new wave.

À revoir sur France 3

Laurent Hakim
France 3 // Le 12/13 National 14 décembre 2020

- La new wave en 100 disques
Le titre de ce livre « Standing On A Beach » reprend le titre de la compilation des Cure sortie en 1986 avec cette pochette de vieil homme et la mer en noir et blanc. Un disque que beaucoup ont conservé en cassette audio, CD et vinyle ! La bande de Robert Smith représente bien ce que l’on a appelé new wave (nouvelle vague). A la fin de l’explosion punk, des groupes moins énervés, mais pas mal torturés, sont apparus. La trilogie des premiers albums des Cure en est la parfaite illustration en créant une atmosphère plombée par la basse, des nappes lugubres de synthés et des textes déprimants. Dans le même registre sombre, Joy Division a fait son travail de sape dans le moral de pas mal de jeunes oreilles. Sylvain Fanet revient sur ce mouvement qui montre plusieurs facettes. « Cold wave » avec Dead Can Dance, Cocteau Twins, The Sisters Of Mercy, « Dark wave » avec Bauhaus ou Virgin Prunes. La France n’est pas en reste avec Taxi Girl, Marquis de Sade et… Indochine. Les labels indépendants fleurissent et produisent des pochettes de disques impressionnantes comme chez Rough Trade, 4AD, Factory. L’auteur connaît bien le sujet, il nous rappelle que la new wave a beaucoup de ramifications et de descendants, même encore aujourd’hui.
Jean-Marc Pinson
Ouest-France 28 décembre 2019

- De quoi la New Wave est-elle le nom ?

La période Post-punk, Cold wave (environ 1978–1986), finalement restée comme « New Wave », fut largement décriée comme fourre-tout : showbiz et show off inauthentiques, à force de déguisement mode, clips, synthés et boîtes programmées…

Underground, feux d’artifice, showbiz

Mais il faudrait se rappeler que les bonnes fées penchées sur le berceau du monstre à naitre s’appelaient : Disco, Punk, Rock, Funk, Electro-Techno, Reggae ET Rap… avec des oncles Jazzy et des tantes Latinos !

Avec une telle généalogie, les idées ne pouvaient QUE partir dans tous les sens : boostée par les clips et le sampling, qui pouvait arrêter une telle locomotive, tirant des wagons chargés de foules excitées, se rendant à un « spring break » sans limites ?

Et ce fut le feu d’artifice : table rase avec Punk, folie de Dance, mais aussi de références, chacun agitant son drapeau : Bowie, Kraftwerk, Vega, James Brown, Pistols, Marley, Ramones, etc.

Des noms en formes de citations

Et les références, les citations furent légions : Enola Gay, Cocteau Twins, Spandau Ballet, Blitz, Duran Duran, Joy Division, Durutti Column, Cabaret Voltaire, Eyeless in Gaza, Depeche Mode, New Order, Marquis de Sade… Tous ces noms bizarres viennent d’autre chose : roman, guerre, histoire, héros, culture ou désastre !

Chacun revendique son jardin secret, sa révolte ou sa passion.

Et c’est avec cette valise de mots, d’idées, de genres et de styles que déferlèrent des groupes étranges, certains en costards rétros, d’autres en hussards, d’autres post glam, d’autres punks futuristes, et des ribambelles de minets et minettes maquillés, teints, percés, tatoués, déguisés de mélanges (« Culture club » en rabin-rasta- drag-queen !)

Pas de quoi s’énerver : le DIY (Do It Yourself) était bien là, et les musique bricolées en patchwork flashy ont quand même lâché quelques perles et des moments de grâce, mais qui a dit que le superficiel ne pouvait jamais atteindre à une certaine vérité, faute de profondeur ?

D’ailleurs les années 2000 ont eu leur revival New Wave, et je ne crois pas que ce soit jamais fini, car dans ce coffre à jouets des années 80, il y a de sacrées idées et un enthousiasme communicatif.

Réécoutez Buzzcocks, Eurythmics, Young Marble Giants, D.A.F., Jacno, P.I.L., XTC, Soft Cell, Bow Wow Wow, Dexy’s Midnight Runner, Modern Lovers… au hasard, et vous aurez quelques étincelles surgissantes.

Le livre de Sylvain Fanet (éditions Le Mot et Le Reste), bien nommé Standing on a beach, nous offre une très belle intro de 30 pages qui dit très bien cette ambiguïté de la New Wave et ensuite la description de 100 groupes (et albums) des grands noms de cette époque…

Les noms des groupes eux-mêmes sont si absurdes que, mis bout à bout, ils feraient un excellent poème dadaïste, ou un cadavre exquis surréaliste…( justement, deux références de la New Wave !)

Il n’y a aucun mal à partir de quelque chose, d’une base inspiratrice, surtout si cette base est un genre culturel (Existentialisme, Situationnisme, Lettrisme, Surréalisme, Romantisme…)

La New Wave a exhumé (pour le meilleur et pour le pire) bien des oripeaux culturels, afin d’en faire son costume d’un soir ou d’un an (dans le groupe Bazooka, nous flirtions avec le LSD, le Punk, et un doigt de constructivisme, comme le fit Kraftwerk sur Man Machine…)

Quand aux sons, aux rythmes et mélanges, ils sont si fous et nombreux, ils regroupent tant d’univers musicaux (Dub, Hard, Electro, Dance, Soul, Scratch, Funky, Punk, Minimal, orchestral, opératique, tribal, Jazz et Latin…*) qu’il me faudrait un livre…

Et justement, le voilà.

Standing on a beach de Sylvain Fanet. Éditions Le Mot et le Reste. 240 pages avec images de 100 pochettes en noir et blanc). 23 euros. Voir aussi le gros livre New Wave paru chez Nova Éditions (avec Panama). Près de 300 pages et plus de 1500 images que Jean-François Bizot m’a permis de faire avec Mariel Primois à la maquette new wavisante, et les milliers de documents Actuel et Nova…

*Si vous écoutez les bons tubes dansant (y compris New Wave), vous décèlerez souvent un fond de rythme Salsa, Rumba, Mambo, Ska, Reggae, Merengué (très rapide), Samba, R&B, Funk etc.

Lisez la chronique de Jean Rouzaud sur le site de Nova

Jean Rouzaud
Nova 6 janvier 2020

- Standing on a Beach

Il convient ici de saluer le travail de l’éditeur Le Mot et le reste qui accomplit un travail exceptionnel depuis plusieurs années en publiant monographies et études sur les groupes et les genres musicaux. Il fait le bonheur des fans de rock des années 50 à aujourd’hui. Cette fois, Sylvain Fanet, producteur d’émissions musicales pour Radio France, qui a choisi d’écrire Standing on a beach, titre emprunté à une compilation de singles de The Cure. Un livre sur la New Wave, mouvement musical majeur des années 80, qui recense 100 disques essentiels : vaste programme !

Un genre toujours vivant

Signalons tout de suite qu’il s’agit d’un exercice difficile. La New Wave nait en effet de la Cold Wave initiée par des groupes allemands comme Neu ! et Kraftwerk, sans oublier la trilogie berlinoise de David Bowie. Nombre de groupes se forment aussi dans l’effervescence punk et sont aussi marqués par la vague de la power pop comme Blondie avec l’album Parallel lines : il est toujours difficile de classifier ! Reste qu’un genre naît peu à peu, fondé sur le synthétiseur et lorgnant sur ce qu’on appellera la musique industrielle.

[…]

Il y a aussi des réhabilitations dans ce livre : citons le groupe Visage (Fade to grey) ou l’album Play Blessures d’Alain Bashung. Par contre, on se permettra ici de regretter l’absence d’Étienne Daho : l’album Pop Satori est un chef d’œuvre dont l’architecture sonore est issue de la New Wave. Saluons par contre la défense de Propaganda, XTC ou Dead Can Dance : ce sont des groupes majeurs du genre.

La New Wave vit et est toujours d’actualité comme le montre la récente bande annonce du blockbuster Wonder Woman 1984 (avec la magnifique Gal Gadot) qui met en valeur le sublime Blue Monday de New Order : un argument de plus pour lire cet ouvrage passionnant.

Découvrez toute la chronique en ligne

L’itinéraire de Trevor Horn, l’homme derrière Video Killed The Radio star et Owner Of A Lonely Heart de Yes (en passant, la seule bonne chanson de ce groupe inécoutable) illustre la richesse de ces années. On le retrouvera derrière le label ZTT qui sortira Art of noise et surtout Frankie Goes to Hollywood : les amoureux transis écoutent encore The power of love, sorti en 1984, au moment des fêtes de noël.

Sylvain Bonnet
Boojum, l'animal littéraire 16 décembre 2019

- Standing on a Beach

Avec un sous-titre : la New Wave en 100 disques essentiels. New Wave cela se traduit par Nouvelle Vague mais, je rassure les anciens, il ne va pas être question de Richard Anthony et on ne va pas remonter au déluge. C’est la musique qui commence à la fin des années 70 et court jusqu’à aujourd’hui. L’auteur remercie quelques personnes en fin de volume et notamment un certain Bernard Lenoir qui officiait sur France Inter le soir, soit après Dominique Blanc-Francard, soit après Claude Villers – ma mémoire flanche – et présentait la bonne musique. Je me souviens qu’il avait dit que le titre Reggatta de Blanc de l’album de The Police, ne voulait rien dire… j’espère que depuis il a trouvé la traduction. Ce disque fait partie des 100 cités. Au lieu de vous précipiter sur le livre pour le feuilleter en cherchant si les albums de X, Y, ou Z en votre possession figurent dans la liste, achetez-le et prenez le temps de vérifier les concordances entre la liste et votre collection d’une part et, d’autre part, profitez-en pour vous replonger dans les sonorités New Wave. Pour mon écoute personnelle, je m’arrête pour commencer à quelques noms « originaux » : The Durutti Column, Marquis de Sade, Art of Noise… A un titre d’album Play Blessure de Bashung/Gainsbourg dont j’ai du mal à comprendre qu’il fut un échec commercial.

Quand vous en aurez terminé avec un premier bilan, intéressez-vous aux rubriques complémentaires : À écouter aussi/ Également conseillés. Vous avez peut-être une liste impressionnante non de seconds choix mais de compléments au programme non négligeables.

Pensez aussi qu’en plus de sa valeur sentimentale ce livre peut avoir une valeur documentaire pour ceux qui dans six mois ou un an seront en âge de se passionner pour le contenu de votre discothèque. Proposez-leur de jeter un œil au livre avant de toucher à vos précieux vinyles.

Bonne lecture et bonne vérification.

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Noé Gaillard
Daily Passions 12 décembre 2019

- Interview Sylvain Fanet

David Taugis reçoit Sylvain Fanet pour discuter de son anthologie consacrée à la new wave. Une heure d’échange pour aller au fond du sujet.

Réécoutez l’émission en podcast sur le site de Judaïques FM

David Taugis
Judaïques FM // Rockoscopie 24 novembre 2019

- Standing on a Beach

Standing On A Beach, titre d’une compilation des Cure sortie en 1986 est maintenant le titre d’un livre qui a la lourde tâche de faire la compilation sur papier de « La new wave en 100 disques essentiels ». Un choix pas facile, car il y a évidemment des oubliés et d’autres disques qu’on ne va pas trouver « essentiels ». Qu’importe, les fondements sont là. Mais avant de voir les gagnants de la sélection de Sylvain Fanet, rappelons que la new wave est apparus en 1978 juste après le punk. Les termes new wave et after punk sont étroitement liés et peu de temps après, des termes comme cold wave, bactave/gothique, synthpop, EBM, nouveaux romantiques vont faire grossir le moule pour se perdre dans la « famille » new wave. Si le rock garage et le psyché ont eu leurs grandes heures dans les années 60, la new wave brillera de tous ses éclats dans les années 80, surtout la période 80–84, le gros de la sélection du livre. Le premier disque choisi est le premier album du duo Suicide, sortie en 1977. C’est clair, cet album est « devenue » une référence qui prend du poids au fil des années, tant il a inspiré les courants punk, indus, cold et electro et surement des vocations prochaines de musiciens qui engendrerons d’autres styles dont on ne connais pas le nom. Parmi les autres albums essentiels choisis et chroniqués par Sylvain Fanet, dont plusieurs dépassent le terme new wave (parfois un peu fourre-tout), il y a Parallel Lines (Blondie), Real Life (Magazine), Q : Are We Not Men ? A : We Are Devo (Devo), Metal Box (PIL), Drums And Wires (XTC), Closer (Joy Division), Faith (The Cure), Ocean Rain (Echo & The Bunnymen), pour n’en citer que quelque uns. A noter que les français ne sont pas oubliés : Marquis De Sade, Taxi Girl, Jacno, Kas Product, Trisomie 21, Alain Bashung, Lescop. Par contre que vient faire Culture Club et Dexys Midnight Runners qu’on ne pensait pas être new wave. Aussi The Glove, Duran Duran, Squeeze, The Essence, Bel Canto pour la sélection essentiel, ça se discute. Quoi qu’il en soit globalement, la sélection tient la route, on vous laisse la découvrir. Quant aux oubliés, du moins de notre point de vue, il y a les albums Jeopardy (The Sound), Wilder (The Teardrop Explodes), Thirty Thousand Feet Over China (The Passions), October (U2), Happy Families (Blancmange), Work (The Nits), Comateens (Comateens), Dark Continent (Wall Of Voodoo), Pacific Street (The Pale Fountains),Yellow Laughter (Orchestre Rouge) pour en citer quelques un. Car malgré les apparences, dans les années 80, il y a eu de très bons disques qui n’ont pas à pâlir auprès des anciens des années 60 et 70. Mais c’est sûr la catégorie New Wave est devenu au fil du temps assez flou car on y retrouve tant de groupes divers, certains plus rock, d’autre plus électro, d’autres plus funk blanc et d’autres juste looké. Malgré le chalenge Sylvain Fanet a fait un bon tri, certes pas parfais, car c’est impossible, avec une écriture fluide et érudite. Après une présentation de ce courant musical, place aux 100 chroniques, chacune rédigées sur deux pages et fini avec d’autres disques conseillés. A la fin de la sélection chronologique par année, il y a quelques albums plus ressent d’artistes qui ont pris le relais comme, The Rapture, The Horrors, Motorama, Lebanon Hanover. On aurait pu rajouter KVB, Soft Moon, DIIV, mais là on entre dans les 500 disques essentiels. Bref, si vous voulez faire une bonne idée sur la musique new wave et vérifier combien de disques vous avez sur les 100, Standing On A Beach est pour vous !

Lisez la chronique sur Foutraque.com

Paskal Larsen
Foutraque 17 octobre 2019

- La New Wave, tourbillon musical des années 1980

Le journaliste français Sylvain Fanet exhume le meilleur d’un mouvement qui a triomphé avec ses sonorités synthétiques et mélancoliques entre 1978 et 1985

Écoutez la seconde chronique de Brice Couturier sur France Culture

Brice Couturier
France Culture // Le Tour du monde des idées 31 octobre 2019

- Standing On A Beach

Brice Couturier vous parle de la new wave à travers le livre de Sylvain Fanet. Une belle chronique à ne pas manquer.

Écoutez la chronique de Brice Couturier sur le site de France Culture

Brice Couturier
France Culture // Le Tour du monde des idées 30 octobre 2019

Interview de Sylvain Fanet – La new wave décortiquée en 5 épisodes

Dans “Standing on a Beach, la new wave en 100 disques essentiels”, le journaliste français Sylvain Fanet exhume le meilleur d’un mouvement qui a triomphé avec ses sonorités synthétiques et mélancoliques entre 1978 et 1985.

Période de contrastes qui s’inscrit dans le sillage de la déferlante punk à peine essoufflée, la new wave installe ses sonorités synthétiques entre 1978 et 1985. En provenance principalement de Grande-Bretagne et des Etats-Unis, cette nouvelle esthétique qui s’approprie les nouvelles technologies musicales et affiche un cap futuriste et mélancolique prend des formes hybrides qui se retrouvent dans les répertoires de groupes tels que The Cure, Depeche Mode, New Order, Duran Duran, Frankie Goes To Hollywood, Television, Blondie ou encore, du côté de la France, Taxi Girl.
Cold wave et pop synthétique

Dans “Standing on a Beach, la new wave en 100 disques essentiels”, le journaliste français Sylvain Fanet se penche sur ce mouvement qui a connu un beau succès populaire et dont l’héritage a continué d’essaimer ces trente dernières années jusqu’aux années 2000 sous les traits de The Strokes, LCD Soundsystem, Motorama, Lescop ou Interpol. Parmi les styles phares, “il y a d’un côté un courant très froid, la cold wave, le rock gothique, la musique industrielle et de l’autre un courant plus léger, la pop synthétique ou très électronique. Ce sont les deux lumières principales et différentes d’une new wave qui n’a pas de structure musicale particulière”, détaille Sylvain Fanet à la RTS.

Dans l’introduction de son livre, Sylvain Fanet évoque la chanson “Ashes to Ashes” de David Bowie sortie en 1980, seul morceau étiqueté new wave du chanteur qui avec Brian Eno a toutefois préfiguré la new wave dans sa trilogie discographique berlinoise et emblème à part entière du courant. Selon l’auteur, le répertoire et le groupe qui incarne le mieux et lance vraiment le mouvement demeure par contre Joy Division avec notamment le titre “Love Will Tear us Apart”. Une autre source de la new wave se niche dans le krautrock allemand des années 1970, avec une formation comme Neu! Un genre qui a particulièrement influencé les groupes très électroniques de la new wave.

Myriades de sous-genres

Raison pour laquelle la new wave va ainsi se subdiviser en une myriade de sous-genres: cold wave, synthpop, post-punk, new romantics, gothique, heavenly voices, EBM, dark wave où basses et synthétiseurs vont tenir les premiers rôles. L’explosion new wave “coïncide aussi avec une certaine réalité sociale et géopolitique, relève Sylvain Fanet. En Angleterre et aux Etats-Unis, le conservatisme l’emporte au tournant de l’année 1980, avec l’arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher et de Ronald Reagan. La guerre froide est plus que jamais d’actualité et l’économie des puissances occidentales se trouve dans une phase de mutation douloureuse, avec des industries traditionnelles (automobile, sidérurgie…) en crise, des taux de chômage qui grimpent inexorablement et une bascule vers des sociétés tertiaires, informatisées, qui n’en est qu’à ses balbutiements”.

Dépassement du punk et champ d’exploration sonore tous azimuts, la new wave n’est ainsi pas cette période superficielle où on l’a longtemps cantonnée. Elle se verra finalement chassée par une période qui aspire à autre chose et verra éclore dans les années 1990 le grunge, la britpop, la vague Madchester (Stone Roses, Happy Mondays) ou le shoegaze (My Bloody Valentine, Ride, Slowdive).

Écoutez les 5 épisodes de Pony Music sur le site de la RTS

Ellen Richters
RTS // Pony Music 14 octobre 2019

- Une révolution que rien ne doit séparer et les essentiels de la new wave

La collaboration étroite que nous avons avec la maison d’édition française Le mot et le reste nous a permis de découvrir de nouveaux trésors, car ils ont déjà un catalogue impressionnant de qualité qui ne cesse de s’enrichir. Et deux derniers arrivages vont l’enrichir. Et ce dans deux sphères totalement différentes.

[…]

De son côté un mordu de musique Sylvain Fanet nous introduit dans les arcanes de la musique new wave, un genre inclassable qui a succédé à l’ère punk. On parle des années allant de 1978 à 1985. Une nomination un peu bordélique, car comme le rappelle le communiqué de presse accompagnant la sortie de Standing on a beach on a accolé l’étiquette new wave a à peu près n’importe quoi. Notre homme a débroussaillé le tout pour ne retenir que 100 disques essentiels qui consacrent un certain mode de référence. De The pretenders à Alain Bashung en passant par John Foxx et Scritti Politti vous saurez tout sur ce courant qui a engendré des artistes de référence. Votre discothèque pop ne sera assurément incomplète si vous ne référez pas à ce guide des meilleures prestations en la matière.

Retrouvez la chronique intégrale en ligne

Daniel Rolland
Culture Hebdo octobre 2019
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